Ba Sing Se

[Nightcat]

Tout le monde obtient donc satisfaction, ce qui est assez rare pour qu'on le souligne, et il est temps de monter à bord.

Et c'est là que ça se gâte : le temps de son aller retour, les autres membres de l'équipe se sont installés sur les bisons.
Et sur les 2 places qui restent, il y en a une sur le bison de Cid.
Bordel.

Si la tentation de jouer la place sur un pierre feuille ciseau est grande, un regard vers Mah-Lo rappelle à Tamiko que ça revient un peu à envoyer son petit camarade à l'abattoir.
Et il se trouve que Tamiko est loyal ou neutre bonne.... du coup...

- Je suppose que je monte sur ce bison, fait-elle en indiquant d'un signe de tête celui où se trouve déjà Cid.

Tiens prend ça, ajoute-t-elle en lui filant une sorte de petit sachet fait à partir d'un mouchoir. Il y a de la menthe dedans. Tu le respires pendant au moins le premier quart d'heure. Ça devrait réduire le mal au coeur. Mais si tu dois vomir, fais de ton mieux pour être discret..

Parce que le vomi, comme le bâillement, est super contagieux : quand y en a un qui s'y met, y en a toujours qui suivent...

[Malo]

Tamiko se dévoue donc pour prendre la place avec Cid. Ai-je besoin de préciser que je ne cherche même pas à être poli et que j'accepte directement ? Non parce que moi je suis pas loyal bon. Si on m'offre quelque chose sans conditions je vais pas chercher à en rajouter. J'accepte aussi son sachet de menthe.

- Merci c'est gentil mais je pense que ça ira mieux une fois décollé. C'est vraiment que l'armée qui me mets dans cet état, les transports j'ai aucun problème.

Pou-Pou n'est pas non plus toujours tendre quand elle tire la charrette...

Allez en route !

[Le Conteur Blanc]

*Mah-LOL et Tamiko montent donc sur leurs bisons respectifs. Après avoir vérifié que l'espace aérien est dégagé, des soldats leur donne l'autorisation de décoller. Les énormes animaux s'ébranlent et prennent rapidement de l'altitude. Ils mettent cap au sud, vers le Désert de Si Wong.*

[BouGaloW]

[Hrp]C'est la reprise ![/Hrp]

-BOUM BOUM BOUM-

A droite, encore à droite. A gauche.

-BOUM BOUM BOUM-

Il court. Otouto court comme jamais il n'a couru.

-BOUM BOUM BOUM BOUM-

Son sang martèle ses tempes au point que sa tête pourrait exploser d'une seconde à l'autre. Chaque respiration attise le feu dans ses poumons mais il court putain. Oh bordel de bordel de putain de bordel, il court !

Il tourne à gauche et une lumière apparaît, le grand jour. Il court encore, trébuche finalement sur de la terre meuble et tombe la tête la première. Il n'arrive pas à se relever mais parvient à se retourner, les yeux écarquillés, braqués sur la sortie du tunnel qu'il vient de franchir.

-BOUM BOUM BOUM-

Il attend, tant pis, il ne peut plus bouger. Il attend quelques secondes, quelques minutes d'éternité. Rien. Pas de monstre. De putain de monstre ! Il venait de se vautrer sur sa paillasse après une vingtaine d'heures passées à surveiller les allées et venues des gardes de la ville sur ordre de Kumaruki. Toujours pas de nouvelles de la reine. Toujours aucune trace d'Onion, son vieux maître. Et puis ...

/-ALERTE ! NOUS SOMMES ATTAQUES !/

Il n'a pas réfléchit, il a attrapé sa sacoche et a suivi les autres, vers le tumultes et les cris. Et comme tous les autres il a fait volte face et a couru, aussi vite et aussi loin qu'il a pu.

/-OH VOUS ETES PAS MARRANTS !/

Il revoit le tentacule noir couper en deux le type qui se tenait à son côté une seconde auparavant. Il a juste couru putain !

-Boum... boum...-

Le sang dans ses tempes se calme doucement. Il sent un vent frais lui fouetter le visage. Toujours rien à la sortie du tunnel. Quelques minutes supplémentaires et ses jambes répondent. Il se relève, trébuche encore et s'assoit. Le feu dans ses poumons lui fait cracher une bile gluante. Du sang sur ses vêtements commence à sécher. Il va bien, ce n'est pas le sien. Ce n'est pas le sien. Ses jambes tremblent. Il se traîne un peu plus loin et observe. Autour du tunnel, qui ressemble plutôt à une fissure entre deux grosses pierres, il découvre une muraille. Un coup d’œil alentour et il en déduit que c'est la muraille extérieure. Il ne reconnaît rien. Le tremblement de ses jambes s'étend à tout son corps.

Il est crevé.

[Conteur de la Terre]

*Enfin sorti de cet enfer souterrain, Otouto arrive à l'air libre. Il fait nuit, et il peut voir les étoiles briller dans le ciel. Il est sorti, et il est vivant. Un brise fraîche lui fouette le visage tandis que ses jambes le lâchent. Il tombe sur le sol rocheux et est pris d'une nouvelle crise de nausées.*

[BouGaloW]

Bon, on va y aller doucement. Ses vêtements collent à la sueur froide qui recouvre toujours son corps. Allongé, les yeux dans les étoiles, il se calme peu à peu. Il réfléchit. Il a sauvé sa peau, combien d'autres y sont parvenu ? Komaruki ? Et si ce monstre se pointe en ville et poursuit son joyeux massacre ?

Il parvient à se relever et avise la muraille devant lui. Il y a tout un tas de gens là derrière, que fera Zhujiang pour les aider ? Doit-il prévenir les gardes ? Et comment leur expliquer ? Si ils ne l'arrêtent pas, ils l'enverront surement balader. La ville est bouclée...

Il s’accroupit et ramasse quelques petits cailloux qu'il fait tourner doucement au dessus de sa main. Son regard se pose sur l'entrée du souterrain, les cailloux retombent et la sueur froide revient. Doit-il chercher d'autres survivants ? Il connait le chemin de la sortie et quelqu'un a peut-être encore besoin d'aid... Sa main tremble. Il a quand même bien les pétoches, Otouto. Il se frotte le visage, se secoue les cheveux. Il ne peut pas laisser quelqu'un paumé là dedans, avec ce... truc.

Il s'approche. Cette fois c'est sa jambe qui se met à trembler.

- Allez !

Il sautille pour reprendre le contrôle puis, pointe de pied et discrétion. Il entre et écoute le plus attentivement possible. En alerte, il est prêt à réagir au moindre bruit. Il... Il ne sait plus par où il est passé pour arriver jusqu'ici. C'est vraiment, mais vraiment, vraiment une idée de merde. Il en est un peu plus persuadé à chaque pas. A mesure qu'il avance (trèèèèès doucement), il fait de son mieux pour retenir le chemin de la sortie.

[Conteur de la Terre]

*Otouto veut se relancer dans cet enfer souterrain ?

Ma foi...

Mais je lui rappelle plusieurs choses afin qu'il fasse son choix en toute connaissance de cause.

Il est seul.

Il a faim, soif, et est épuisé.

Il n'a pas de lumière avec lui.

Il ne connaît pas le chemin et il est sûr qu'il a au moins parcouru plusieurs kilomètres de galeries.

Il n'a aucune garantie qu'il y a des survivants derrière lui. D'ailleurs, il n'en n'a pas croisé.

Alors, quel choix va-t-il faire entre la liberté et la promesse d'une chance de survie dans la nuit ou les ténèbres absolues et dangereuses du tunnel ?*

[BouGaloW]

Au premier craquement qu'il entend, son cœur s'emballe et son courage quitte ses jambes qui se remettent à trembler. Le MJ a peut-être raison après tout. La lâcheté est probablement la meilleure solution dans son état. A tâtons, il revient sur ses pas. Il serait plus intelligent de tenter de rejoindre un village alentour. Il y a forcément eu des réactions au coup d'Etat.

Il part donc, chancelant, en quête d'un chemin ou d'une route qu'il suivra ensuite. A mesure qu'il s'éloigne du souterrain, il retrouve contenance et se rend compte qu'il crève la dalle. Il se rend également compte qu'il n'est pas très discret, depuis tout à l'heure, à faire des allers et retours vers la muraille extérieure. Il essaye de se faire plus petit, sait-on jamais.

L'envie de fumer le prend, ça attendra encore un peu.

[Conteur de la Terre]

Otouto s'engage hors du souterrain dans les fourrés qui entourent la grande muraille extérieure de Ba Sing Se. Ici, il n'y a pas grand-chose, seulement quelques buissons et herbes folles. Aucun arbre en vue avant au moins un bon kilomètre devant lui. Il fait nuit et l'endroit est désert, voilà de quoi sans doute ajouter à son désespoir.*

[BouGaloW]

Tant pis. Il n'a de toute façon pas d'autre choix. Il tente de se repérer par rapport à la muraille. Il n'a pas vraiment de sens de l'orientation.

Il continue de chercher un chemin qui partirait de la capitale ou bien un coin où se poser à l'abris pour se refaire une santé. C'est vrai qu'ils ont l'air loin ces arbres. Et de l'autre côté, ce ne serait pas la direction de l'entrée de la ville ?