[Capitale]Le Quartier Résidentiel

[Mikana]

Mikana se laisse faire diligemment (pour une fois, ça se fête) et en profite pour observer sa mère dans le miroir. Avec des mouvements habiles et précis elle coiffe la tignasse de sa fille. Connaissant ses cheveux et sa nature chochotte par cœur, elle serre les tresses suffisamment pour les faire tenir mais sans toutefois faire mal à sa fille pendant l'ouvrage.
Le résultat donne une coiffure distinguée et soignée, un peu relâche tout de même pour ne pas paraître trop stricte.

Concernant le maquillage, il suffit juste d'appliquer un trait d'eye-liner sur ses paupières et appliquer le mascara. Point trop n'en faut, il ne faut pas paraître surchargée et fausse, c'est de mauvais goût. Une touche de parfum dans le cou et sur les poignets et Mikaka est enfin prête.

- Il est presque l'heure d'y aller. Comment je suis ? Rien ne cloche ? Rien d'inapproprié ?

Elle fait une dernière vérif' puis se tourne vers sa mère une dernière fois avant de partir.

- Bon maman je ne vais pas tarder. Est-ce-que tu as préparé le cadeau pour la princesse ? Si jamais je ne reviens pas ce soir c'est que je serais probablement en prison ou condamnée pour avoir fait une énième bêtise. Tu ferais mieux de me renier à ce moment-là !

Elle rigole.

- Bon j'arrête de raconter des bêtises. J'y vais.

Elle embrasse sa mère, récupère le paquet et se dirige vers le palais.

Le moment de préparation avait laissé un temps à Mikaka pour souffler mais le poids de la tension et du stress refluait vers elle tel un mauvais aliment non-digéré accélérant de manière drastique son flux gastro-intestinal. Dans les deux cas il fallait serrer les fesses et affronter la situation.

[Conseiller du Feu]

La Mère Rei admire sa fille avec un beau sourire.

-Mikana, tu es magnifique, et je suis fière de toi.

*Elle embrasse sa fille.*

-J'ai confiance en toi pour nous faire honneur, mais, surtout, fais-toi honneur à toi-même. Ce soir, c'est ton soir. Bonne chance à toi.

*Et elle remet un petit paquet entre les mains de Mikana.*

-Ce n'est vraiment pas grand-chose. Une variété de café sauvage qu'on ne trouve que dans la jungle. Je crois que c'est quelque chose que même les habitants du palais n'ont pas l'habitude de boire... Un produit rare, c'est tout ce que j'ai pu trouver pour elle qui peut tout avoir...

*Et Mikana peut prendre le chemin du Palais.*

[Shion]

Arrivant du marché, j'avais toujours ces pensées un peu brouillées, mais si tout ce que j'avais vu dans les yeux de Wan était réel, alors il me fallait être prêt, et prêt à être entendu. Mais pour que l'on accepte de m'écouter, il allait falloir que je passe par de nombreuses épreuves. Enfin, surtout UNE:

Devenir quelqu'un.

Oui. Pour l'instant, je n'étais personne de suffisamment important pour avoir la possibilité de parler comme ça, et de ce que je venais de voir. Personne ne me croirait. Je passerai pour un illuminé au même titre que Wan. Non. Il fallait que je change. Ou plutôt, que j'évolue. Que je... Sois quelqu'un. Je débarrassais les affaires achetées, et me dirigeais vers ma chambre, sans trop faire d'histoire.

Même ma mère ne me croirai pas...

Je me laissais tomber sur mon lit en soupirant.

Misère... Daaaah...

Je me redressais. Il était temps pour moi de sortir. J'avais quelque chose d'important à faire. Très important. Et pour ça, il fallait que je me prépare, et que je ne tarde pas trop. Aussi, je rassemblais quelques affaires. Parmi ces affaires, une tenue de combat de la nation du feu, mon katana, et... C'était tout. Je savais où aller, et je savais que je pourrai rentrer avant la tombée de la nuit. Je me changeais donc pour avoir l'air d'un civil simple, pas riche ni aisé, mais pour ne pas attirer le regard.

Plus qu'à annoncer ça à ma mère... Je pense qu'elle me comprendra et qu'elle n'osera rien dire, mais bon. Ca me fait mal de le savoir...

Je soupirais, prenais mes affaires, et allait la rejoindre.

-... Mère...?

Je m'approchais d'elle en souriant.

-Je sais queeee... Ca va vous sembler un peu tôt par rapport à mon discours de la veille. Mais il faut que je fasse quelque chose de très important aujourd'hui. Je serai rentré dans la soirée. Je ne sais pas vers quelle heure. Peut être à la tombée de la nuit, ou peut être au milieu de celle-ci, mais... Ca doit être fait.

Je souriais.

-Promis.

Ce qu'il me fallait, c'était un endroit un peu éloigné de la ville, avec de la roche partout, avec rien d'inflammable dans les environs. C'était le plus important, et je savais que je pouvais trouver ce genre de décor pas si loin que ça.

[Conseiller du Feu]

*La mère de Shion caresse le visage de son fils.*

-Je suppose que tu ne vas vraiment pas me dire de quoi il s'agit ? Dis-moi juste que ce n'est pas dangereux et que tu ne vas pas te mettre dans une situation impossible...

[Shion]

-Je suppose que tu ne vas vraiment pas me dire de quoi il s'agit ? Dis-moi juste que ce n'est pas dangereux et que tu ne vas pas te mettre dans une situation impossible...

Je lui souriais.

-Dangereux, je ne pense pas. Je ne peux pas le promettre avec certitude. Impossible, disons que tout est relatif. Ca ne m'empêchera pas de revenir, mais disons que si j'échoue, je devrais recommencer encore en encore jusqu'à arriver à des résultats. Ou plutôt… Comprendre pourquoi j'échoue, ce qui sera un grand pas en avant!

Je lui souriais encore et la prenais dans mes bras.

-Mon feu doit revenir. Ce n'est pas une question d'honneur cette fois, mais plutôt de nécessité. Ne vous en faites pas, je rentrerai ce soir, ou dans la nuit. Disons que je passerai la nuit à la maison et que vous me verrez le matin quoi qu'il arrive!

Je lui souriais, et je partais en randonnée, un peu loin de la ville, dans une plaine rocailleuse, propice à l'utilisation de la maîtrise du feu.

[Conseiller du Feu]

*La mère de Shion semble inquiète, mais doit se rendre à l'évidence que le jeune Fils du Feu ne compte pas en démordre. Elle lui donne une gourde, au cas où, et le laisse partir.

Suite ici.*

[Shion]

Arrivant de là, je rentrais donc chez moi. Ma mère m’attendait. Et peut être mon père aussi, si il n’avait pas d’urgence à régler pour la nation. Mais ça, c’était autre chose. Pour le moment, j’étais épuisé, et j’avais besoin d’une bonne toilette pour me faire présentable et sentir autre chose que le fauve. Bon, en réalité, ils y étaient habitué de l’époque où j’étais au dojo, et ça risquait de rendre ma mère nostalgique, mais bon… Je me hâtais pour rentrer, me laver, et passer du temps avec ma mère.

[Conseiller du Feu]

*Shion rentre chez lui avec un air apaisé, et ça se voit. Quand il arrive à la porte, c'est un autre serviteur que Hirano qui vient lui ouvrir. Il reconnaît Shion, bien sûr, mais il s'inquiète de son nouvel état.*

-Tout va bien Monsieur ?

*Pour Shion, tout va mieux que jamais. Il est de nouveau entier. Son soleil intérieur l'envahit de paix et d'énergie. De vie. Car c'est cela l'essence du Feu. La Vie.*

[Shion]

J'arrivais donc chez moi, enfin. Tard. J'étais à la fois fatigué et en pleine forme, ce qui interpela la personne qui venait de m'ouvrir: Aiko, la servante de la maison. Rappelons que si elle est amoureuse, elle perd ses pouvoir. Ou alors je me trompes d'univers mais qu'importe.

-Tout va bien Monsieur ?

Je lui souriais.

-On ne peut mieux! Et vous donc Aiko? Comment-allez vous? Cela fait si longtemps que je ne vous avais pas vu!

Je rentrais donc dans la maison, avant de me retourner vers elle.

-Il faut à tout prix que je fasse un brin de toilette avant que nous reprenions la discussion. Je ne souhaite pas vraiment vous intoxiquer de mon odeur....

Je filais donc faire une grosse toilette, de m'habiller, et de la rejoindre, pour discuter avec elle. Savoir comment elle allait elle aussi. Bref, j'étais toujours proche des majordomes, malgré l'exaspération de mon père...

[Conseiller du Feu]

*Aiko affiche une expression soupçonneuse, voire intriguée, face aux réactions enjouées de Shion.*

-Heu. Je vais bien Monsieur. Je vois que vous êtes de bonne humeur.

*Elle l'accompagne jusqu'à l'entrée de la maison et se racle la gorge à la mention de la mauvaise odeur. Elle n'ose pas critiquer son employeur.*

-Certes. Ce serait préférable avant le dîner. Vous savez comment est votre père.

*On passe rapidement sur le fait que des domestiques assistent Shion dans son bain et lui procurent des vêtements frais. Les Eikô sont riches et importants. Il ont en conséquence le personnel de maison qui va avec. Très peu de familles sont capables d'envoyer leur enfant plusieurs années au Dojo en en supportant tous les coûts sans ciller.

Après sa toilette, Shion revient voir Aiko dans sa loge. La pièce est petite et fonctionnelle. Il y a seulement un bureau, une chaise, et une photographie de sa famille encadrée au mur.*

-Monsieur !

*Fait-elle en se levant avec précipitation. Elle était en train de lire distraitement le journal du jour en buvant une tasse de thé. C'est assez inhabituel qu'un maître de maison vienne rendre visite à un domestique durant son service.*

-Qu'est ce que je peux faire pour vous ?

*Demande-t-elle en s'inclinant.*