Les portes

[Ermite des vagues]

Les Portes

Les portes du pôle Nord sont l'unique accès maritime à la cité. Elles font donc office de port, mais la logique de l'architecture de la cité n'étant pas à l'origine de permettre l'arrivée des étrangers, mais plutôt de la contenir, elles servent encore aujourd'hui à contrôler ou même stopper les arrivants. Déjà, à peine les portes en vue, tout bateau se fait intercepter par des navires, qui après un bref contrôle, les guident jusqu'aux portes.

Le Mur

La première partie de ces défenses, qui barre l'accès à la cité, est le mur extérieur de la ville. S'il n'est pas comparable à celui de Ba Sing Se, ce haut et épais barrage de glace a déjà repoussé de nombreux envahisseurs par le passé, et continuera à le faire. De nombreux gardes sont d'ailleurs stationnés dans des guérites de chaque côté des portes ou directement sur le mur, pour veiller à la sécurité de la cité, et ce, à chaque heure de la journée et de la nuit.

Mais le mur n'est pas seulement utilisé pour la défense. Il sert également à contrôler ceux qui arrivent au Pôle Nord. En effet, l'entrée se fait par un tunnel creusé à même le mur par les maîtres de l'eau, qui, avec leur maîtrise, le rebouchent après chaque passage. On ne peut donc pas entrer dans la cité du Pôle Nord d'un simple claquement de doigts.

Si par le passé, les bateaux et voyageurs étaient plutôt rares dans cette partie isolée du monde, aujourd'hui, on peut noter une activité un peu plus soutenue, le commerce avec les autres nations se faisant plus présent. Chaque jour, au moins plusieurs navires arrivent ou partent de la cité.

Les Cages

Après le court passage dans le tunnel, l'arrivée dans la cité se fait par un système de vannes complexes, dont seuls les gardiens comprennent le fonctionnement. L'embarcation de l'arrivant est enfermé dans un enclos de glace, que des maîtres de l'eau remplissent progressivement d'eau, faisant monter le niveau de celle-ci, jusqu'à ce que le voyageur ébahi par tant de prodiges se retrouve au niveau de la cité. Cette étape sert d'ultime contrôle d'arrivée, ou de premier contrôle de départ du Port.

Les Quais

C'est ici que sont débarqués hommes et marchandises. L'activité grandissante de la cité faisant, des entrepôts sont maintenant visibles aux abords des quais, et des marchands hèlent les chalands, et visiteurs et proposent leurs produits, à des prix plus ou moins intéressants. Les jours d'affluences, cet endroit peut devenir rapidement noir de monde. Et à proximité des quais, des petites embarcations attendent les voyageurs ainsi que quelques loueurs d'elks.

[Ermite des vagues]

Le soleil finissait sa course, lorsqu'à l'horizon se détacha de la pénombre naissante les blanches voiles d'un navire. Sa coque, pourtant en bois, était elle aussi blanche.

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Ce n'était pas un bâtiment militaire, il n'était pas massif, et ses courbes laissaient plutôt penser qu'il était taillé pour la vitesse. Il voguait d'ailleurs assez rapidement en direction de la Cité du Pôle Nord, aidé en cela tant par ses voilées gonflées par le vent, que par les maîtres de l'eau à son bord.

Dès lors qu'il fut aperçu par les vigies, ce fut un véritable branle bas le combat qui agita la grande cité. Parce qu'il s'agisait ni plus ni moins de l'Aube Blanche, le navire du fils cadet de Toruuk Hakan. De rapides esquifs d'interception le rejoignirent, et l'escortèrent jusqu'aux portes. Qui s'ouvrirent devant eux. Sur les quais, la garde royale s'était mise en position. Et une foule quelque peu bruyante et impatiente attendait là.

L'ancre fut jetée, et les amarres attachées. Et les occupants du navire purent poser pieds à terre, avec à leur tête un jeune homme qui adressa à peine un regard aux personnes rassemblées là, et qui pourtant le saluaient avec grand respect. Un homme de haute stature se dirigea alors vers lui, et l'étreignit de telle façon qu'il s'en retrouva presque écrasé.

[Toruuk Hakan]

-Mon fils ! Te revoilà enfin !

Dans cette voix ordinairement autoritaire pointait une véritable émotion. Ses yeux n'étaient pas humides, mais il se pensait à cet instant être le plus heureux des hommes et pères. C'était un peu comme le retour du fils prodige. Après un voyage autour du monde qui avait duré de longs mois, le plus jeune de ses deux fils revenait enfin chez lui.

- Père ! Laissez-moi respirer un peu ! , se plaignit le jeune homme.

S'éloignant de lui,Toruuk Hakan le scruta attentivement.

-Tu as bien changé Eiki.

Ses vêtements, certes en nuance de bleu, n'avaient rien de traditionnel, et le jeune homme, souriant à peine, avait un port fier et altier. Apparemment, ces mois de voyage n'avait pas changé quoique ce soit au caractère d'Eiki. Qui, comme pour montrer un certain ennui, venait de se mettre à bailler. A peine salua t-il son frère et sa soeur qui étaient là eux aussi, et qu'il venait juste de remarquer. Il les ignorait plutôt qu'autre chose, mais ça, c'était habituel. Les deux frères s'entendaient comme chien et chat, et la jeune Yuna avait une préférence marquée pour son frère aîné. Mais ce comportement gâcha un peu les retrouvailles, et Toruuk Hakan posa un regard résigné sur ses enfants. Ses espérances semblaient avoir été vaines. Mais surtout, il considérait comme irrespectueux le peu d'attention qu'avait accordé son fils au peuple rassemblé là, juste pour lui. Si bien qu'il coupa court à la petite cérémonie sur les quais.

-Je suppose que tu dois être fatigué. Tu nous raconteras tes aventures en chemin. ,fit-il d'une voix où pointait l'ombre d'un reproche.

-Et dans deux jours, tu honoreras de ta présence la petite fête que j'ai organisé en ton honneur !

C'était plus un ordre qu'autre chose, et se tournant vers la foule, et d'une voix forte, il expliqua alors la situation aux fils et filles de l'eau. Leur racontant que le prince avait besoin de se reposer, et qu'ils le reverraient le soir de la fête.

Et alors, accompagnés par la garde royale, Toruuk Hakan et ses enfants prirent le chemin du palais.

[CrazyFox]

Le soleil se couchait avec cette même paresse qu'à son levé.Disparaissant au delà des grandes étendues, il embrasait le ciel de couleurs spectaculaires. Aux teintes tendres du l'aube, le crépuscule semblait faire de son ultime apparition un souvenir inoubliable. Du mauve, de l'orange et du rouge teintait les nuages et les flots du Grand Nord. Nimbant ses alentours de sa splendeur, le soleil semblait grossir à l'approche de l’horizon et fut avalé par la neige immuable des grands glaciers. Alors enfin, la lune se montra. Astre délicat et timide, elle suivit la traine flamboyante de l'astre diurne en revêtant son voile d'argent et de nacre. Elle dispersa les étoiles autour d'elle, nourrissant de ces graines scintillantes les flots d'encre de la voute nocturne.

La jeune fille eut un vague sourire mélancolique, laissant ses pensées s'envoler dans une douce poésie alors qu'elle contemplait la nature effectuer son immuable danse céleste. Un soupir à fendre l'âme franchi ses lèvres et elle céda la vue du ciel à celle du port en pleine ébullition. Au loin, l'Aube Blanche fendait les flots pour revenir à sa terre natale. La coque et les voiles blanches inspiraient le respect autant que l'admiration. Un navire magnifique qui annonçait l'arrivée d'un passager important. Malgré elle, son coeur se mit à battre plus fort et sa gorge se noua. Peut-être que ce bateau ne rapportait pas qu'un seul passager d'importance ? Peut-être y avait-il quelqu'un de bien plus cher à son cœur. Migina fit un pas en avant, approchant des escaliers qui descendaient jusqu'aux quais mais s'arrêta brusquement. Elle posa une main sur son cœur et resserra le poing.

Non... Elle ne devait pas se faire de faux espoirs. Même si l'Aube Blanche avait longuement voyagé, les chances pour que son père soit à son bord étaient infimes. Se mordant la lèvre inférieure, la jeune fille inspira profondément puis elle remonta la capuche sur sa tête et glissa ses mains dans les grandes manches ourlées de fourrure de sa tenue luxueuse. Descendant enfin les volées de marches, elle arriva près de l'attroupement. S'excusant et se faufilant, sa silhouette svelte lui permit d'atteindre facilement une place dans les premiers rangs de la foule. La garde royale était déjà là, formant une haie d'honneur pour le Prince et tenait à distance le peuple. Les yeux bleus lagon de la jeune femme fixèrent l’amarrage du vaisseau et la descente de son prestigieux équipage. Immobile, quelques mèches bouclées voilaient par instant son visage impassible alors que quelques bourrasques s'élevaient et s'abaissaient au rythme du ressacs des vagues s'écrasant contre les coques des navires.

Migina plissa des yeux en voyant l'allure et le comportement de leur Prince. L'air du grand large ne lui avait pas taillé son égo ! Au contraire, il semblait que comme les voiles de son vaisseau, la fierté du Prince soit gonflée à bloque. Claquant de la langue pour marquer son mécontentement, elle s'inclina cependant avec respect, mais elle le fit avec un temps de décalage par rapport au reste du peuple car ce n'est pas devant Eiki Hakan qu'elle s'inclina vraiment... mais devant son père : Toruuk Hakan. Ici, il était le seul à vraiment mériter le respect qu'elle portait à la famille dirigeante. Se redressant après le salut d'usage, elle resta à contempler les retrouvailles du père et du fils, se laissant un peu bousculer par la foule en émois. Avec un soupir, la jeune fille se détourna du triste spectacle et s'en retourna vers les marches secondaires menant à la ville.

Dans son dos, elle pu entendre la voix forte et grave de Toruuk qui excusait son fils... comme c'était pénible de voir un homme aussi respectable s'entacher de l'orgueil de sa progéniture. Avec un énième soupir, elle leva une main pour tenir sa capuche en place et baissa un peu la tête pour protéger son visage mélancolique des bourrasques de vent. Si son père était encore là, jamais elle n'agirait de façon à le décevoir. Jamais... Bientôt, sa silhouette franchit les arcades de la ville et elle s'enfonça dans les rues menant vers le marché puis les habitations.

[HRP : juste un petit message pour marquer le retour du prince. Le prochain poste sera posté je ne sais où ni je ne sais quand. Voilà ^^]

[Atiscomin]

La fin de la journée approchant avec le début des réjouissances, la foule s'était massée pour l'arrivée du prince vibrant d'excitation. Magena se laissait enivrer par le bruit,l'ambiance, et rayonnait de plaisir par procuration. Elle voyait un spectacle qu'elle souhaitait vivre depuis l'enfance, les retrouvailles entre un parent et son enfant, après une longue séparation. Sa joie se teinta de mélancolie : bien qu'heureuse pour la famille royale, penser à son propre père lui faisait mal, puisqu'il avait disparu de sa vie.

Elle reporta son attention sur le bateau, celui-ci adoptait un blanc immaculé, rappelant les reflets de la lune sur l'eau, éclaboussant le port de toute sa beauté. Un bien joli navire digne du Prince, même si les formes de la nef élancée étaient gâchées au service si limité d'un homme portant une estime vraiment mince envers un peuple qu'il était censé aimer.

C'est tout de même dommage de voir quelqu'un de cet âge rongé d'amertume et d’orgueil pour être vu d'un nouvel œil. À vouloir égaler son frère ainé,il se sera simplement égaré. Étonnant de voir cet enfant élevé par un chef si grand devenir ainsi invivable, et même franchement désagréable. Comme quoi le passé ne fait pas tout, le libre-arbitre lui aussi joue
Enfin,malgré tout cela,le pôle nord est entre de bonnes mains,l'ainé est sensé et Toruuk Hakan est un chef rêvé. Avec des hommes comme ceux-là, peu importe ce que nous réserve demain, nous sommes en sécurité.

C'est sur ces pensées que Magena s'inclina devant les deux nobles. Elle pouvait bien ne pas apprécier Eiki, Magena comprenait que cela devait être difficile d'assumer un tel comportement d'un tiers en public,c'est donc sans véhémence qu'elle fit sa révérence. Une fois que la famille royale prit le chemin du Palais, Magena quitta rapidement l'assemblée qui maintenant jasait. Le comportement du prince n'était pas passé inaperçu et tout le monde avait son mot à dire là dessus.

Cependant la maîtresse avait des choses plus importantes dont elle devait s'occuper. Elle avait un spectacle à donner sur la Place Centrale et il valait mieux qu'elle soit là en avance!

[Morthan]

- Hey euh... Toi là ! Eh oh ! Réveille toi gamin !

Morthan ouvrit les yeux, secouer par un des marins.

- On est arrivé p'tit. Lui dit ce dernier.
- Je... Hum... Gnnn... Oui. Très bien. Merci. Lui répondit le garçon.

Il secoua son sac pour en faire sortir Narron, son lémure qui y dormait depuis le début de l'après-midi. Il n'en sorti que sa tête et Morthan se résolu à le porter.
Penant qu'il mettait son sac sur son dos il réalisa ce qui était devant lui.

- Ca, c'est plus grand que chez nous. Dit-il ébahi.

Il été tellement émerveillé par ce qu'il voyait qu'il se prit un instant pour un simple touriste.
Revenu à la réalité, il prit son bâton en main et descendit du navire, toujours en admirant plus ou moins la grande muraille de glace qui n'était maintenant qu'à quelques mètres derrière lui.

- Bon maintenant il faut que je trouve un endroit ou passer la nuit. Je ne pense pas que notre Chef apprécierait que je vienne le déranger en pleine nuit...

Il regarda la grande muraille sur tout son long et ajouta pour lui même : Il faudrait que je sache où je suis avant tout...

Il regarda Narron et comme ce dernier le regardait avec de grand yeux il lui dit : Oui, non je sais où on est, prêt des portes mais tu vois ce que je veux dire...

Voyant des gens qui faisait des aller-retours dans différents sens, il entreprit d'aller demander des renseignements à celui qui voudrait bien lui accorder une minute.

[Ermite des vagues]

Morthan

A peine débarqué à la capitale, tu remarques une ambiance joyeuse, et si tu captes certaines conversations, tu entends parler d'une fête se passant sur la place centrale. Si tu te dépêches, peut-être parviendras-tu à assister au spectacle de maîtrise. Par contre, tu éprouves une sensation étrange, comme si quelqu'un t'observait ou te suivait.


[hrp] Pour des raisons de temporalité, ton perso est arrivé un peu avant le meurtre de la nourrice et l'enlèvement de la princesse. Je te laisse rattraper l'action pour que ton perso se retrouve finalement au même moment que les autres. [/hrp]

[Conseiller du Feu]

*Inconscient du drame qui se joue en ce moment même dans la cité, un navire de la Nation du Feu approche. Les guetteurs l'auront sans doute vu arriver de loin, aussi peut-être auront-ils remarqués que les moteurs sont poussés "légèrement" au-delà de leurs capacités habituelles.

Autre fait inhabituel, alors que le navire était encore à une bonne heure des portes, un oiseau portant un message orné du le sceau de la Nation du Feu est arrivé. Pour en résumer le contenu, et bien... Disons qu'il s'agit principalement d'une demande d'assistance médicale urgente.

Ah, et qu'il s'agit d'une mission officielle, aussi. Mais ça, il était de doute façon facile de s'en douter. Un navire militaire habillé des couleurs de la famille Royale, c'est pas franchement courant.*

[Ermite des vagues]

Alors que le navire militaire de la Nation du Feu arrive à proximité des portes, un rapide esquif vient à sa rencontre pour le guider, alors que devant eux, les portes s'ouvrent pour les laisser entrer dans la cité. Aucun contrôle n'est fait à ce moment là, l'arrivée de ce bateau étant prévu, mais aussi et surtout parce que l'urgence prévaut, au vu de la situation. Aussitôt qu'ils passent le tunnel, les portes se referment.

Après le passage ingénieux des cages, la légère embarcation le conduit jusqu'à l'un des quais. Là, les personnes à bord du navire peuvent remarquer plusieurs choses : les quais et alentours des portes sont vides de tous civils, seuls des soldats se tiennent là. Vu l'heure, cela semblerait logique qu'il n'y ait pas de civils, mais les soldats sont bien plus nombreux qu'habituellement. Et ils regardent, inquiets, le navire aux couleurs de la Nation du Feu. Sur le quai, les attend un homme d'une trentaine d'année, assez petit et pas bien épais, et portant des lunettes. Sa nervosité est palpable, même s'il tente de faire bonne figure.

[Conseiller du Feu]

*Le navire d'embarquement n'est pas encore amarré au quai que la rampe d'embarquement est abaissée... Râpant quelque peu au passage le sol gelé de l'embarcadère, le temps que le bâtiment ne s'arrête complètement. Aussitot, un officier de l'armée de la Nation du Feu s'y engage, suivi de deux hommes en portant un troisième sur une civière.*

Je vous remercie, au nom de la Nation du Feu, pour votre compréhension.

*D'un geste de la main, il fait signe aux deux hommes de s'avancer. Sur sa civière, l'homme blessé semble inconscient... mais toujours vivant. Pour le moment.*

Ses blessures sont assez sérieuses. Nous avons réussi à le stabiliser, mais avec le peu de matériel disponible à bord, guère plus.