La place centrale

[Gwlaglus]

Lorsque le prince se mit à détaler comme un lapin pour suivre Azaruk et la garde royale, elle réagit aussitôt. Courant, elle réussit à le rattraper avant qu'il ne gravisse les marches menant au palais. Elle lui agrippa la main de force.

-Kenaï !

Elle le regarda d'un air grave. Inquiet aussi. Urgence et peur se mêlaient en elle, la faisant réagir impulsivement. Alors même qu'elle avait donné son accord au début pour accompagner Kenaï dans sa quête. Mais elle ne voyait plus que le danger maintenant. Et l'inconnu.

-Prince Kenaï !, se reprit-elle, l'interpellant cette fois de manière plus formelle, Ce n'est pas en agissant ainsi que vous sauverez ou aiderez votre soeur ! Vous êtes commandé par vos émotions. Et vous n'êtes même pas armé. Alors qu'il y a sûrement du danger si elle est bien là bas. Du sang a déjà coulé, mieux vaut que le votre ne coule pas à son tour. Et si elle est bien au temple, la garde la sauvera, ils sont expérimentés, les meilleurs soldats que compte l'armée !

Elle essayait de le convaincre, mais faisait face à un mur. Kenaï essayait même de se dégager de l'étreinte de sa main. Il était têtu, et ne lui laissait guère le choix. Et les gardes les entouraient maintenant.

Elle le relâcha alors, prenant l'expression de quelqu'un de vaincu. Mais en fait, elle attendit qu'il lui tourne le dos, pour l'assommer d'un coup dans la nuque avec son fourreau.

-Pardonnez-moi...

[Daisuke]

-23-

Amarok commence sérieusement se demander ce qu'il fait là, et quelle attitude adopter. Les comportements du prince, de Lyanna et même de Magena qui déboule comme une furie sont peu équivoques.
Ces trois là se connaissent suffisamment pour que la situation ait un caractère bien plus familier qu'elle ne le devrait.
Suffisamment en tout cas pour qu'il se sente légèrement perdu. Tout s'enchaine bien trop vite !
Il est venu assister à sa première fête de grande envergure et voilà que ça tourne au meurtre.
La capitale est en ébullition et il ne faudrait pas grand chose pour envenimer les choses. Incident diplomatique, attentat terroriste, guerre...toutes ces idées totalement inconcevables jusque là pour le pêcheur commencent à défiler dans sa tête.

L'équilibre ne tiendrait donc qu'à cela ? Une goutte de sang suffit à transformer le rêve en cauchemar ?

Plutôt secoué, le jeune homme ne peut que suivre le mouvement alors que le prince et Lyanna commencent à courir vers le palais.
L'arrivée inopinée d'Azaruk leur a visiblement donné une piste que le prince s'empresse de suivre, poursuivi par les protestations de Lyanna.
Cette dernière n'en démord pas et entend bien ramener le prince à la raison, quitte à employer la manière forte.
Elle l’assomme d'un coup sec et précis sur la nuque, concluant la dispute d'une façon quelque peu brutale mais certes efficace.

Euh...

Amarok jette un regard inquiet aux gardes qui les entourent, espérant que l'agression du prince n'apportera pas d'ennuis à la jeune fille.

Ça m'étonnerait que Kenaï laisse passer ça. Elle risque de se prendre un savon quand il se réveillera..

En ce moment, Lyanna semble capable de terrasser une montagne et Amarok ne doute pas qu'elle fera face aux conséquences de ses actes.
Alors qu'elle le regarde de ses yeux d'un bleu si profond, il ne peut s'empêcher de voir la fille à peine plus âgée que lui qui semble pourtant avoir tant de poids sur les épaules.
Faire face et ne jamais reculer....mais à quel prix ? Un garde le percute à l'épaule en passant, le ramenant brutalement à la réalité.

Et maintenant ?

Doivent-ils laisser faire les soldats et évacuer les environs? S'occuper du prince au risque de se faire repérer et de devoir répondre à des questions gênantes ?

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[Ermite des vagues]

Amarok, Lyanna, Magena

Aussitôt le coup porté, et le prince tombé sur les marches, inconscient, et alors même qu'Amarok posait sa question, l'un des soldats se saisit de Lyanna, et lui arrache violemment sabre et fourreau qu'elle tenait encore dans sa main. Puis, d'un coup porté dans ses jambes, il la fait tomber à genoux, tandis qu'un autre, bien musclé et chauve, lui assène une gifle mémorable.

-Toi ! Tu es complètement folle ma parole ! Mais j'espère franchement pour toi que le prince n'a rien ! Sinon..., fit le garde, d'une voix furieuse.

Un autre des gardes, qui s'était précipité vers le prince, pour lui porter secours le coupa, pour lui dire que l'héritier du Pôle Nord n'était que méchamment sonné.

-Ramenez-le au palais, et allez quérir un guérisseur, au cas où !, ordonna le garde qui avait giflé Lyanna.

L'attention des gardes étant focalisée sur Lyanna et le prince, ils en oublièrent Amarok et Magena. Le garde chauve releva la jeune femme aux cheveux rouges, sans le moindre ménagement, et accompagné de deux autres soldats, prit la direction de la caserne. Deux autres soldats se chargèrent d'emmener le prince, et ne restaient plus dès lors que trois soldats près des marches.

Nénietz

Tout le monde semble se désintéresser totalement de toi. Enfin, alors que tu peux voir un garde royal surgir à dos d'un chien-ours, qu'il abandonne quelques instants, le temps de voir quelques personnes, ce chien-ours justement semble s'intéresser à ton chariot. Assez que pour renverser certaines de tes marchandises. Peut-être avait-il un petit creux ? Mais en tout cas, pas la peine de courir après, puisqu'aussitôt sa bêtise faite, il rejoint son maître, qui prend la direction du palais.

Si tu le suis du regard, sûrement vois-tu ce qu'il se passe à peine quelques minutes plus tard juste en bas des marches : une jeune femme aux cheveux rouge qui assomme un jeune homme, que tu peux peut-être reconnaître comme étant le prince héritier.

[Gwlaglus]

Entre se retrouver à genoux et être giflée, le pire pour elle fut de se voir arracher son arme. C'était comme si elle se retrouvait nue, et elle n'apprécia pas du tout. Mais pourtant, elle ne broncha pas, ne poussant aucun cri, ni de surprise, ni de douleur, se contentant seulement de leur lancer un regard glacial, tête haute.

Ne me remerciez pas surtout hein ! C'est pas comme si je vous avais évité un second drame, avec cet idiot de prince voulant secourir sa soeur !

Oui, elle était en colère. D'autant qu'elle se retrouvait bloquée là, sans pouvoir rien faire. Bien sûr, elle aurait pû se défendre, et leur échapper en fuyant, mais elle ne l'avait pas souhaité. La lâcheté, ça n'était pas pour elle.

Alors que deux gardes se chargeaient du prince évanoui, et qu'un autre quittait en courant la place centrale, pour aller à la maison de guérison, elle posa alors son regard bleuté vers Amarok et Magena. Ils purent y lire un léger remord, mais aussi une sorte d'incitation à agir, lorsqu'elle tourna légèrement sa tête vers les marches.

Puis, le chauve qui l'avait giflé la releva assez brutalement. Même sans qu'il ne dise rien, elle savait où il allait la conduire : à la caserne.

Y'en a un qui va me tuer...j'ai agi comme une idiote ce soir, pensa t-elle en soupirant, alors qu'elle quittait la place sous bonne escorte.

[Latmolk]

/Ce poisson est encore meilleur que dans mes souvenirs/

*Il faut dire que si les peuplades nordiques ne possédaient que peu de matières premières utilisables pour le noble art de la cuisine, il était clair que la grande famille des poissons pouvaient à elle seule augmenter l'attrait de cette cuisine. Bien que ce type de pensée semblerait déplacée à tout un chacun, les parents de Nénietz lui avaient appris à toujours montrer un grand intérêt lors de la préparation et de la dégustation de nourriture, ne serait-ce que par respect pour le cuisinier. C'est donc le ventre rassasié que le nordique jeta un nouveau regard sur la place.

L'ambiance n'avait pas changé et une tension était toujours présente dans l'air. Le nordique soupira et rangea ses affaires lorsqu'il entendit un bruit sourd qui s'approchait de lui. Nénietz en chercha l'origine et sursauta lorsqu'il vit un immense chien-ours avancer dans sa direction. Se dirigeant d'instinct vers son étal, il aperçu alors que la bête était montée d'un cavalier. Il dépassa le marchand et se dirigea vers un groupe de civils qui semblaient avoir des ennuis avec la garde. Le cavalier démonta et c'est là que Nénietz remarqua l'habit des gardes royaux.

Cette rapide frayeur passée, le vendeur de glace remonta dans son chariot quand il eut la mauvaise surprise de remarquer que le colosse du garde s'approchait de sa carriole. Même apprivoisé, les chiens-ours étaient de redoutables créatures : malgré l'aspect imposant de son hippopotame laineux, les chiens-ours faisaient parties des rares créatures dont Nénietz devaient se méfier. Ces bêtes possédaient une force magistrale et l'intelligence malsaine du grand prédateur.

Nénietz se réfugia dans son chariot et vit avec horreur le chien-ours se dresser sur ses deux pattes postérieures avant de se laisser tomber sur le chariot. L'étal tint bon, il en avait vu d'autre, mais le vendeur entendit des paquets tomber et des jarres se renverser. Heureusement pour le vendeur, le garde rappela sa bête avant qu'elle ne cause plus de dégâts. Il avait cependant renverser le tonneau de lait qui s'était à moitié vider de son contenu. De plus, les rares légumes du marchand étaient éparpillés dans le chariot. Il soupira et entreprit un rapide rangement.

Sortant du chariot après la besogne, il entendit les voix s'élever parmi le groupe. Lorsqu'il les regarda plus attentivement, Nénietz vit qu'un homme était à terre et que les gardes s'en prenait à une femme à la chevelure flamboyante. Il décida de s'approcher du groupe pour voir s'il pouvait proposer son aide. En s'approchant, il se rendit compte que l'homme au sol n'était pas un simple civil mais le prince du Pôle Nord. Il se hâta alors à leurs rencontres. Il vit que la femme avait été maîtrisée et désarmée et demanda alors, d'une voix hésitante* :

«J'étais près de mon étal et j'ai vu le prince à terre. Que s'est-il passé ? Comment va-t-il ? »

[Atiscomin]

Dans la fraîcheur glacée du pôle nord, la place centrale de la capitale commençait à se calmer peu à peu, la foule était beaucoup moins paniquée et les gardes reprenaient enfin le contrôle de la situation en l'évacuant vers les multiples rues attenantes.
À peine Magena eut-elle le temps de présenter le bracelet qu'elle venait de trouver au groupe que le saisissement de Kenaï l'informa sur sa provenance, bien plus vite que n'ont pu le faire ses paroles. Cependant celles-ci lui confirmèrent bien vite cela :

#-Il appartient à ma soeur !

La question fusa aussitôt

#-Où l'as-tu trouvé ?

-Sur les marches...

Elle commençait à peine à répondre lorsqu'Azaruk débarqua, s'étant frayé tant bien que mal un chemin parmi les badauds. Et comme à son habitude, il était arrivé les bras chargés de conseils de sécurité:

#...Vous trois vous feriez bien de rentrer, les esprits semblent ne pas vouloir aider les tribus ce soir....Les esprits mais bien sûr!!!


Elle le vit détaler vers la direction du temple de la Lune et de l'Océan, du moins lui semblait-il. Il avait deviné où se trouvait Yuna Hakan. Le prince Kenaï voulut immédiatement le suivre mais Lyanna l'intercepta immédiatement, après un bref échange avec lui il était certain que le prince ne changerait pas d'avis, il voulait absolument aller sauver sa soeur ce qui était compréhensible. Puis la rouquine lui asséna un coup rapide et précis, le prince tomba dru et s'étala face contre terre.

/Wow, maintenant je vois pourquoi elle m'est si sympathique! Elle a du répondant! Et un sacré coup de fourreau.../

Aussitôt une gifle fusa et Lyanna fut emmenée par les deux gardes. Magena voulut s'interposer mais au même moment un homme plutôt grand à la barbe fournie et quelque peu bedonnant les interpela:

-J'étais près de mon étal et j'ai vu le prince à terre. Que s'est-il passé ? Comment va-t-il ?


Voyant qu'Amarok était plutôt désorienté, elle entreprit de répondre, visiblement pressée.

-On a trouvé la princesse et son frère à absolument tenu à aller a sauver avec les gardes royaux. C'est tout lui, intrépide. Mais ça reste une mauvaise idée. Par "étal" j'imagine que vous entendez le chariot tiré par cette... Belle bête mine de rien!

/Il faut qu'on rejoigne Azaruk. J'ignore quel malade a bien pu enlever la petite mais il doit être arrêté! Je n'ai pas le temps de traîner à discutailler. Et je dois aider Lyanna aussi, pas question de la laisser se faire embarquer. Mais convaincre ces deux bourrins ça va prendre des heures... Et si on y va à pieds, on arrivera trop tard! Quoique.../

Son idée prenant racine elle se tourna à nouveau vers son vis à vis puis s'exclama

Je vais avoir besoin de votre aide! Je n'ai pas le temps de vous expliquer plus que ça, il faut agir vite mais je vous en prie, prenez votre chariot et tenez vous prêt à partir. Amarok, suis-le, vite!

Sans plus attendre elle courut à toutes jambes vers les gardes qui encadraient Lyanna pour l'emmener... Les esprits savent où. Elle remarqua que l'un des gardes tenaient toujours le sabre de la vigoureuse guerrière. Lorsqu'elle approchait, elle maîtrisa la glace du sol et emprisonna les bras comme les jambes des deux lourdauds et profita de leur surprise pour s'emparer de Lyanna d'une main et de son sabre d'une autre tout en s'excusant platement.

Vraiment désolée! C'est pour la bonne cause! Oh et puis on ne porte JAMAIS la main sur une dame, barbares!

Elle se retourna et parti en trombe, tirant Lyanna par la main vers l'étal de l'homme barbu qui, du moins l'espérait elle, l'attendait avec son chariot accompagné d'Amarok, et une fois à portée de voix cria:

Père igloo!!! Vers le temple! FONCE!!!

[Latmolk]

« On a trouvé la princesse et son frère à absolument tenu à aller a sauver avec les gardes royaux. C'est tout lui, intrépide. Mais ça reste une mauvaise idée. Par "étal" j'imagine que vous entendez le chariot tiré par cette... Belle bête mine de rien ! »

* La jeune femme avait répondu au vendeur de glace en ces termes. Elle n'avait jeté qu'un rapide coup d’œil au marchand comme à son chariot et semblait troublée, fixant successivement la rouquine qui se faisait emportée par les gardes et le jeune prince qui gisait sur le sol gelé de la place. Le commerçant aperçu aussi un troisième civil qu'il n'avait pas remarqué depuis sa position éloignée. Il semblait sous le choc et complètement dépassé par les événements. Les gardes quant à eux emportaient la trouble-fête, probablement vers la caserne. Nénietz mit quelques secondes à comprendre les paroles de la jeune femme.*

/Mais pourquoi embarquent-ils cette gamine s'ils savent où est la princesse ? Et elle ne m'a pas toujours pas dit ce qui était arrivé au prince./

*Alors que Nénietz s’apprêtaient à continuer son interrogatoire improvisé, la jeune femme s'adressa en ces termes :*

« Je vais avoir besoin de votre aide! Je n'ai pas le temps de vous expliquer plus que ça, il faut agir vite mais je vous en prie, prenez votre chariot et tenez vous prêt à partir. Amarok, suis-le, vite! »

*La femme se dirigea ensuite l'air déterminé vers les gardes. C'est à ce moment que le nordique la reconnut : il l'avait observée maîtriser l'eau sur la scène principale avant que tous les événements ne se mettent en place. Elle était puissante, elle était dangereuse et elle se dirigeait d'un air trop assuré vers les gardes.*

/Elle commence tout doucement à sentir le pâté cette histoire.../

*Nénietz saisi le dénommé Amarok et courut vers sa carriole. Elle possédait peut-être le niveau contre les gardes mais le vendeur de glace ne voulait pas d'ennuis. Plus vite il serait dans son chariot, plus vite il aurait la paix. D'un autre côté, la jeune manieuse avait l'air de savoir ce qu'elle faisait. Et elle maniait bien l'eau... Il se tiendrait toujours prêt à partir.

Arrivé au chariot, il réveilla, encore, sa bête de somme. Il remplit sa bassine d'eau qu'il gela et la posa à portée des rennes. Alors qu'il se mettait en marche, il entendit des voix d'hommes hurler et ses craintes augmentèrent. Confirmant ses soupçons, il vit la manieuse et la rouquine courir vers son chariot, la première lui criant :*

« Père igloo!!! Vers le temple! FONCE!!! »

*Le marchand attendit que les deux femmes aient grimpé dans le chariot avant de continuer. Sachant qu'il n'avait pas le choix, il sortit un fouet et donna un seul coup sur son mastodonte, qui chargea à toute allure. C'est donc avec la rapidité d'un elk boiteux que le chariot quitta la place en direction du temple.*

« Cassez la moindre jarre, le moindre coffre, et vous me le paierez au centuple. » *cria alors le vendeur, qui ne s'était pas remis de l'effronterie de la manieuse.*

/Père igloo...Et puis quoi encore.../

*Le chariot s'engouffra dans une ruelle adjacente à la place. Le chemin habituel pour pénétrer dans le temple était composé d'une longue série de marches, impraticables avec une carriole. Mais il existait une entrée de service à l'arrière, qui permettaient aux commerçants de livrer de la nourriture et des biens de manière plus praticable. Une arrivée par cette entrée peu connue pourrait presque être discrète. Mais c'était sans compter sur la bête de somme: l'hippopotame laineux craignait le fouet plus que tout car les parents de Nénietz en abusait. Lorsqu'elle était fouettée, la bête prenait peur et se mettait à charger à toute allure. La vitesse maximale de l'hippopotame laineux n'étant pas très rapide, la course restait lente. Mais la bête fonçait tout droit sans se poser de question. Le nordique devait maintenir les rennes d'une main de fer pour empêcher la pauvre bête de s'écraser contre un mur ou la façade d'une habitation. Pour la première fois de la soirée, le nordique remercia l'ordre des gardes d'avoir fait évacuer les rues.*

/Tiens bon ma grande, je t'emmènerai chez le guérisseur après toute cette histoire. Et j'espère que le chariot tiendra bon./

*Malgré la faible durée du trajet, les mouvements saccadés du grand mammifère mettait le chariot à rude épreuve. Il était secoué et frottait dangereusement sur les murs et les façades.

Et c'est ainsi que le chariot, secoué de tous les côtés, tiré par une bête rendue folle qui éructait de peur de subir d'autres coups, transportant un vieux marchand, une jeune manieuse insolente, un garçon démuni et une rouquine, arriva en vue du temple de la lune et de l'océan.*

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[Morthan]

Précédemment : http://www.avatar-realms.net/forum/viewtopic.php?f=148&t=12572#p451334

Petit retour dans le passé : La fête a débuté il y a peu de temps, beaucoup de gens se sont déjà réuni au même endroit mais quelques un y convergent encore.


A peine arrivé au centre de la grande cité, Morthan n'en revenait pas de voir autant de monde réuni dans ce seul endroit.
Sentant Narron s'agiter dans son sac, il fit sortir ce dernier et le posa au sol. Le lémure remonta aussitôt sur son épaule et n'arrêtait pas de gigoter.

- C'est sur que sa nous change de notre île. Adressa le jeune homme à son animal
Je crois que je n'avais jamais vu autant de monde en un seul regard.

Il caressa la tête de son petit compagnon et parti en direction de la foule.
Il s'arrêta soudainement et se retourna, son bâton bien en main. Regarda à droite à gauche puis continua sa route en lançant quelques regards derrière lui de temps en temps.

- Je sais pas si c'est à cause de la foule autours de nous mais j'ai l'étrange impression que l'on a quand on est suivi.

Il mit la main au plus profond de son sac et vérifia que la missive pour le chef y était toujours puis il essaya de contourner l'attroupement pour apercevoir ce que tous regardaient déjà.

[Gwlaglus]

Une seule fois, elle tourna sa tête vers l'arrière, son regard se portant vers les marches menant au palais. Elle brûlait d'envie de courir vers le temple, mais pourtant, elle ne le fit pas. Docile, et résignée, elle marchait en compagnie des gardes. Elle avait pris une décision et s'y tiendrait, même si cela lui était difficile. Et d'ailleurs, elle n'avait sûrement plus de raison de s'en faire maintenant, les gardes royaux réussiraient à sauver la jeune princesse. Du moins, elle essayait de s'en convaincre.

Les trois soldats qui l'accompagnaient étaient aussi silencieux qu'elle, bien que nerveux et mécontents. Les regardant tour à tour, elle leur lança alors un de ses regards glacials dont elle avait le secret. N'avaient-ils pas mieux à faire que de la ramener à la caserne, elle qui avait simplement frappé le prince, pour lui éviter de se jeter, imprudent, dans la gueule du loup ? Il y avait une gamine à sauver, que diable !

Mais si elle colèrait contre les gardes, c'était surtout qu'elle s'en voulait. Elle avait agi dans le feu de l'action, sans réfléchir aux conséquences. Assomer le prince héritier n'était vraiment pas la chose à faire.

Là haut, ils doivent bien rire. Ou pleurer..., pensa t-elle en soupirant fortement.

Soudain, elle entendit du bruit derrière eux, et lorsqu'elle se retourna, ce fut pour voir Magena accourir dans leur direction.

Mais qu'est-ce qu'elle fait ?

La réponse ne tarda pas. Surprise, elle vit la jeune maître de l'eau s'attaquer aux gardes royaux, et ce, si rapidement, que Lyanna n'eut même pas l'occasion de lui dire d'arrêter. C'était trop tard de toute façon maintenant. Les soldats, autant surpris qu'elle, étaient bloqués par la glace, tant aux jambes qu'aux pieds, les empêchant de répliquer. Magena s'empara alors de son sabre, et lui prit sa main.

L'espace d'un instant, elle pensa ne pas la suivre. Mais son hésitation ne dura pas, et elle remercia la jeune femme. Puis reporta son attention vers les soldats, avant de partir. Nul doute qu'ils ne laisseraient pas passer ça. Mais ce n'était pas le moment de s'en soucier. Les deux jeunes femmes s'enfuirent, et après une course rapide, arrivèrent près d'un chariot tiré par un hippopotame laineux. Sans attendre, Magena et elle grimpèrent à l'intérieur. Amarok s'y trouvait déjà.

-Tu aimes aussi t'attirer des ennuis Magena à ce que je vois ! Y'a plus qu'à croiser les doigts, et espérer que la garde soit indulgente. Après tout, c'est un cas de force majeure, non ? déclara la jeune femme aux cheveux rouges d'un ton léger.

-Pourrais-tu me rendre mon sabre ? , ajouta t-elle.

Alors que le chariot subissait quelques secousses du à sa vitesse, son propriétaire les prévint que si quelque chose se cassait, ils devraient payer. Mais c'était déjà trop tard, l'une des jarres venait de se briser à la faveur d'un virage trop brutal. Lyanna avait bien essayé de la rattraper mais sans succès.

Et c'est ainsi qu'ils arrivèrent enfin au temple de la Lune et de l'Océan.

A suivre !

[Ermite des vagues]

Morthan

Cette impression d'être suivi ou surveillé te poursuit toujours, même lorsque tu te fonds un peu plus dans la foule, et que tu t'avances pour profiter du spectacle de maîtrise. Spectacle qui t'enchante sûrement. Mais à l'instant où il s'achève et qu'un cri se fait entendre, deux personnes te bousculent, alors que la panique gagne tout le monde.

Et soudain, tu sens le monde vasciller autour de toi. Et tu perds connaissance. Avec pour dernière vision celle de deux individus encapuchonnés.


[hrp]prochain post : ici[/hrp]

Lyanna et Magena

Les gardes royaux, trop surpris par l'arrivée de Magena, se retrouvent maîtrisés comme des bleus, et impuissants vous regardent partir. Ils sont plutôt en colère et ne vous oublieront pas de sitôt.

Amarok, Lyanna, Magena et Nénietz

Chanceux, vous parvenez sans trop de mal à atteindre le temple. Sans le moindre dommage. Enfin presque : deux amphores se sont brisées dans le chariot.

[hrp]Prochain post : Le temple[/hrp]