le Palais de l'Eau

[Kenaï Hakan]

Kenaï ne peut s'empêcher de piquer un fou rire face à la plaisanterie de Magena. Il appréciait le fait qu'elle soit si directe et spontanée. Il avait beau être prince, et prince héritier de surcroît, il ne supportait pas toutes ces courbettes et tous ces égards dont on faisait preuve envers lui. Il en avait même horreur.

Mais cette jeune femme faisant partie des rares personnes avec lesquelles il se sentait comme n'importe quel quidam, un large sourire illumine son visage. Dont il ne se départ pas malgré sa question :

-Non, même si des paroles auraient suffit à me convaincre. Elle doit avoir une dent contre moi, pour avoir frappé si fort. Mais en tout cas, j'aimerais bien lui rendre la pareille, pour qu'elle sache combien c'est douloureux !

Regardant sa petite soeur, qui ayant lâché Magena, s'en était retournée vers ses jouets, il ajoute en direction de Magena :

-Que dirais-tu de faire un petit tour dehors ? Il fait beau, et à vrai dire, j'ai envie d'échapper à mon précepteur, avoue t-il.

A peine a t-il prononcé ces mots, que Yuna rapplique vers lui :

-Je viens avec vous ! Elle, fait-elle en désignant la fille de l'eau, doit s'occuper de moi de toute façon.

Le prince, n'ayant guère le choix, mais amusé, glisse alors à l'oreille de la jeune femme :

-Elle t'a adopté on dirait, je te plains ! Elle va te mener la vie dure.

[Atiscomin]

-Hihi, tu en auras peut-être l'occasion, qui sait? répondit Magena, malicieuse.

En attendant, la proposition que venait de lui faire Kenaï lui plaisait. Elle n'hésita pas un instant.

-Ça me plairait! Aider un ami à s'échapper de l'ennui me ferai du bien après tout ce qu'il s'est passé hier.

À peine eut-elle répondu que la petite Yuuna la pointait du doigt en demandant à son frère de l'accompagner. Frère qui ne put s'empêcher de la taquiner en lui susurrant quelques mots à l'oreille. Elle rit doucement à ces quelques paroles du prince et se mit au même niveau que la fillette, prenant sa petite main tendue vers elle entre les siennes, plus grandes, mais fines.

-Très chère demoiselle, on ne pointe pas les gens du doigt. fit-elle doucement Mais bon, je ne suis pas rancunière tu es toute excusée! Et puis, je suis loin d'avoir les meilleures manières du monde!

Elle se releva en faisant un clin d'oeil à la petite et répondit à Kenaï :

-Bon! Qu'est-ce qu'on attend, on y va petit prince?

Elle l'appelait souvent par ce surnom. Il avait beau la surpasser en taille, elle était plus âgée que lui et aimait à le lui rappeler, peut-être pour compenser. Elle se mit immédiatement en route et tâcha de faire la discussion :

-Tiens, dis-moi Kenaï, tu dois être content que ton frère soit enfin rentré!

[Kenaï Hakan]

Le "petit prince" adressa un sourire amusé à Magena, et tous deux durent attendre que Yuna revête son manteau, pour quitter la chambre de la jeune princesse. Ils descendaient les marches, lorsque Magena posa sa question, qui doucha un peu l'air enjoué de Kenaï. Il resta d'abord muet, alors que le trio rejoignait l'extérieur. Les gardes royaux postés là s'étonnèrent de voir deux des enfants de leur Chef sortir seulement accompagnée par Magena. D'autant que le chef Hakan avait augmenté la surveillance autour de ses enfants. Mais si un garde s'avança, et se proposa de les escorter, Kenaï n'accepta qu'à la condition que ledit garde se tienne à l'écart, et les laisse tranquille. Cette concession lui coûta malgré tout, lui qui aurait préféré pouvoir se promener tranquille.

Je ne suis plus un enfant, il serait temps que Père s'en rende compte, rumina t-il un moment, tout en faisant signe à Magena et Yuna de le suivre jusqu'à l'embarcadère. Il avait envie d'une petite promenade sur les canaux, qui lui donnerait le temps de trouver un moyen de se débarrasser de cette "nounou" imposée.

Galanterie oblige, il aida et sa soeur et Magena à monter dans la barque. Puis une fois qu'ils furent tous installés, il mit fin à son mutisme :

-Pour tout t'avouer, content, je l'étais lorsqu'il est arrivé. Il commençait à me manquer, même son arrogance. Mais ces quelques mois qu'il a passé à parcourir le monde ne semblent pas l'avoir changé. Malheureusement, fit-il avec un sourire crispé.

Même s'il appréciait son frère, les relations qu'ils entretenaient tous deux étaient tendues, encore plus depuis leur adolescence, lorsque l'éducation de Kenaï s'était renforcée, pour qu'il puisse succéder à son père. Dès lors, Eiki n'avait eu de cesse de prouver qu'il était aussi capable que son frère voire plus.

-Mais il a mûri, et beaucoup appris pendant ce voyage. Il n'a pas fait que s'amuser. Parfois, je me dis qu'il devrait être à ma place...

Kenaï s'arrêta brusquement, et ajouta :

-Oublies ce que je viens de dire s'il te plait.


[hrp]Atis, je te laisse poster la suite dans la cité ![/hrp]

[Toruuk Hakan]

Alors que le calme était revenu dans le palais, Toruuk Hakan, installé dans son bureau, attendait. Qu'attendait-il ? Eh bien l'officier de la Nation du Feu pardi ! Il espérait bien avoir toutes les explications nécessaires suite à l'arrivée impromptue de ce navire qui mouillait désormais son ancre à l'un des quais du port.


(oui, c'est court )

[Avatar Korra]

*Super transition ! C'est c'est à ce moment qu'un pigeon-rat arrive vers le Chef du Pôle Nord. Fichtre ! Un message de l'avatar ! C'est quand même vachement important !

Sinon pour les curieux, un pigeon-rat est un gros rat avec une paire d'aile, des petits yeux rouge, un bec avec deux dents et il fait "rou rou".*

-Rou rou !

*V'voyez ?

Quoiqu'il en soit la lettre adressée à Toruk Hakan lui apprendra que l'avatar revient de l'ile blanche. Car oui surprise l'ile blanche est toujours là et que c'est un sacré bordel là bas. Genre gros éclair et tourbillon infernal et créatures hideuses dans une forêt ô combien malsaine.

Elle revient d'une entrevue avec le Seigneur du Feu et la zone est déclarée interdite. Elle l'était déjà avant, mais là c'est encore pire. La marine de la Nation du Feu est mobilisée pour s'assurer que personne ne puisse rentrer en contact avec les monstres de l'ile et qu'éventuellement aucun n'en sorte. La marine de Republic City sera contactée.

Elle va continuer de mener l'enquête de son côté.

Sinon, elle précise que même si elle est encore jamais venu dans les Tribus de l'eau du Pole Nord, elle fera son possible pour au moins dire coucou, mais que là tu comprendras.

Elle a autre chose à foutre. Mais sinon il parait que t'es sympa.*

[Daisuke]

-36-

Le palais. Centre de tous les pouvoirs au Pôle Nord. Cette énorme citadelle de glace et d'eau reflète à la perfection l'environnement et les gens qu'elle domine depuis tant d'années.
A l'image de ses habitants, le coeur de la cité semble froid et distant au premier abord. Comment ne pas se sentir écrasé par cet édifice tellement imposant ?
Malgré cela, comme tous les natifs du Pôle, Amarok ne peut s'empêcher de lui trouver une majesté rarement égalée.
Ses murs de glace scintillent comme de minuscules soleils, émettant tellement plus de couleurs que le simple blanc de la glace pure dont ils sont constitués.
Certes, il est déjà passé devant un bon nombre de fois en se rendant à la maison de guérison, et il n'est pas vraiment possible de le perdre de vue ou que l'on se trouve en ville.
Mais jamais il n'aurait imaginé s'arrêter là, en bas des marches, à rassembler son courage pour les gravir.

De toute façon, au pire ils m'interdiront d'entrer.

Cette phrase, il se l'est répétée tant de fois depuis son départ de chez lui, dans le but de se convaincre lui-même, qu'il n'est plus tellement sûr que cela puisse encore fonctionner à présent.
Il jette encore un coup d'oeil à ses vêtements. Il les a voulu les plus simples et propres possible pour éviter de trop ressembler à un paysan désirant s'introduire dans le bâtiment le plus somptueux de la capitale.
Malgré tous ses efforts, il ne peut pas s'empêcher de toujours trouver qu'il n'est pas vraiment à sa place dans un endroit pareil.
Mais qui peut dire où est sa place après tout ? Ce sentiment de ne jamais être chez lui ou qu'il aille, n'est-ce pas au fond la raison à son envie pressante de partir lau loin ?
Et pour partir, il faut s'en donner les moyens. Après avoir inspiré une dernière fois à fond, il entame la dernière ligne droite jusqu'à la porte du palais flanquée de gardes plantés droits comme des piquets dans leurs bottes.

Hem...excusez-moi...je cherche la bibliothèque.

[Ermite des vagues]

Les gardes du palais sourcillent à peine en te voyant approcher. Tu ne leur sembles pas être une menace, surtout vu ta nervosité. Et ils ne sont pas méchants ces gardes, à part quand le besoin s'en fait sentir, si bien que lorsque tu leur poses ta question, l'un d'eux te répond :

-Elle est au rez-de-chaussée du Palais. C'est la porte à gauche du grand escalier.

L'autre garde te fixe, et ajoute :

-Si tu portes des armes sur toi, donnes-les nous mon garçon, on te les rendra lorsque tu ressortiras !

Simple précaution qu'il préfère prendre, au cas où que les apparences se révéleraient être trompeuses. En tout cas, les portes du palais s'ouvrent maintenant devant toi.

L'intérieur du palais est aussi sous bonne garde, mais personne ne t'arrête alors que tu prends la direction de la bibliothèque, où tu découvres que tu n'es pas le seul à avoir eu l'idée d'y aller. Mais tu remarques surtout cet homme frêle, portant des lunettes et assis derrière un bureau assez massif, qui le rend encore plus insignifiant. Un homme qui surveille chaque fait et geste des quelques personnes étant à la bibliothèque.

[Toruuk Hakan]

*Super transition ! C'est c'est à ce moment qu'un pigeon-rat arrive vers le Chef du Pôle Nord. Fichtre ! Un message de l'avatar ! C'est quand même vachement important !

Sinon pour les curieux, un pigeon-rat est un gros rat avec une paire d'aile, des petits yeux rouge, un bec avec deux dents et il fait "rou rou".*

-Rou rou !

*V'voyez ?

Quoiqu'il en soit la lettre adressée à Toruk Hakan lui apprendra que l'avatar revient de l'ile blanche. Car oui surprise l'ile blanche est toujours là et que c'est un sacré bordel là bas. Genre gros éclair et tourbillon infernal et créatures hideuses dans une forêt ô combien malsaine.

Elle revient d'une entrevue avec le Seigneur du Feu et la zone est déclarée interdite. Elle l'était déjà avant, mais là c'est encore pire. La marine de la Nation du Feu est mobilisée pour s'assurer que personne ne puisse rentrer en contact avec les monstres de l'ile et qu'éventuellement aucun n'en sorte. La marine de Republic City sera contactée.

Elle va continuer de mener l'enquête de son côté.

Sinon, elle précise que même si elle est encore jamais venu dans les Tribus de l'eau du Pole Nord, elle fera son possible pour au moins dire coucou, mais que là tu comprendras.

Elle a autre chose à foutre. Mais sinon il parait que t'es sympa.*

Alors qu'il attendait toujours, quelque chose se faufila par l'une des fenêtres heureusement ouverte de son bureau. Le chef du Pôle Nord fut, il faut l'avouer, un peu surpris de voir se poser sur son bureau, un pigeon-rat, lequel devait être un peu frigorifié, mais ça, on s'en fout ! Le prenant au creux de ses mains, il se saisit du message apporté par ce curieux animal. Des nouvelles venant de l'avatar, voilà qui n'était pas courant. Encore plus quand lesdites nouvelles évoquent l'île blanche, et tout ce qu'il s'y passe. Tout cela restait finalement assez préoccupant, mais le chef du Pôle Nord ne put s'empêcher de sourire en lisant les derniers mots de la missive. Il n'avait pas eu encore l'honneur ni la chance de voir l'avatar, mais elle aussi avait l'air sympathique ! Mais surtout, elle avait l'air de bien faire son job. Et ça, c'était le plus important.

Et le chef du Pôle Nord recommença à attendre. S'il fut interrompu à nouveau, ce fut par l'un des gardes royaux qui l'informa que son fils aîné avait quitté le palais de l'eau avec sa sœur et en compagnie d'une certaine jeune femme. Rien qui ne mit en rage Toruuk Hakan, puisque le garde l'assura que la sécurité de ses enfants était assurée par des gardes qui ne les perdaient pas de vue. Mais il exigea que les gardes ramènent Kenaï et sa soeur au palais, pour que son fils aîné assiste à l'entrevue avec l'officier de la Nation du Feu.

[Daisuke]

-37-

Malgré toutes ses appréhensions de banlieusard ignare, les gardes de la porte ne semblent pas vouloir l'empêcher d'entrer.
Voilà donc notre pêcheur qui entre dans un lieu qu'il pensait ne jamais visiter, le palais du Pôle Nord.
L'endroit est de loin le plus immense qu'il ait pu voir jusqu'ici. On est loin des petites huttes auxquelles il est habitué.
Le plafond lui semble à des kilomètres de là, perdu à des hauteurs inaccessibles.
Cela dit, mieux vaut ne pas trainer trop longtemps avec un air trop curieux dans cet endroit. Qui sait comment le personnel de sécurité pourrait le prendre ?
Amarok se dirige donc d'un pas décidé vers le porte qu'on lui a indiquée.

Bien que de proportions plus modestes, la bibliothèque possède un petit quelque chose de plus qui fait que le pêcheur la préfère encore au hall d'entrée du palais.
Cette odeur de vieux parchemin dans une atmosphère curieusement assourdie invite à l'évasion.
L'endroit est loin d'être vide, et cet homme là-bas qui pourrait presque passer inaperçu semble garder le moindre grain de poussière à l’œil.
Pas question de faire la moindre bêtise ou de corner la moindre feuille de papier.

Sûrement le responsable de l'endroit, il pourra sans doute me renseigner...

Excusez-moi monsieur...

#chhhhut !"#

Oups, il a du déranger l'homme en train de lire à la table de gauche.

Pardon ! Excusez-moi monsieur...vous pourriez peut-être m'aider, je cherche un livre sur la maitrise de l'eau. Avec des illustrations de préférence.

[Ermite des vagues]

L'homme te fixe, tout en réajustant ses lunettes sur son nez. Il semble un peu déçu par ta demande. Non, il ne te catalogue pas aussitôt parmi les nuls, mais il a connu plus passionnant comme question. Même s'il pourrait t'en raconter des tonnes sur la maîtrise de l'eau, qui n'est pourtant son sujet de prédilection.

Naoko Tylok, puisque c'est ainsi qu'il se nomme, te répond en faisant preuve de tout le professionnalisme qu'il est capable :

-Prenez l'allée centrale. Ce sera le second rayonnage à votre droite, t'indique t-il, avant de presque te supplier de prendre grand soin des ouvrages que tu toucheras, certains parchemins ayant une valeur inestimable.