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L'Ancienne Citadelle

MessagePosté: Mar 12 Juin 2012 01:14
par Guru givré
L'ANCIENNE CITADELLE

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L'Ancienne Citadelle est le chef-lieu de la Tribu du Chien-Ours polaire et est actuellement dirigée par son patriarche, Yahto Parak.
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L'Ancienne Citadelle fut désertée des siècles avant que la Guerre avec la Nation du Feu n'ait lieu, puis qu'on bâtisse à sa suite dans les montagnes septentrionales, sa rivale. La Citadelle, capitale actuelle du Pôle Sud.

L'Ancienne Citadelle se répartit en deux parties. Le Donjon d'un côté où la noblesse et les dirigeants siègent et de l'autre, le Faubourg où sont les quartiers d'habitation et les commerces, centre de la vie de l'Ancienne Citadelle.
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NOTA BENE
Veuillez indiquer entre crochets [...] à chaque début de post où vous vous trouvez pour plus de clarté.

Re: L'Ancienne Citadelle

MessagePosté: Jeu 17 Jan 2013 09:52
par Nirwar
[Dans le dojo d'entrainement de la Tribu du Chien Ours Polaire]

Maître Yatsuki m'a demandé de réaliser un entrainement particulier aujourd'hui, inspiré des méthodes d'enseignement des nomades de l'air, il m'a demandé d'apprendre à faire le vide et méditer. Cependant ce n'est pas tout, il m'a demandé de le faire tout en maintenant une sphère de glace juchée au sommet d'une pique de fer. Me demandant de réaliser l'exercice au matin, il veut sans doute que je m'exécute tout du long de la journée, également le midi, le moment critique. Pour se faire il m'a donné quelques conseils :

"Etant donné que tu ne seras pas capable de faire le vide dans ton esprit, contente toi de penser à des choses apaisantes, puis d'y penser de moins en moins fort, ainsi et doucement, tu apprendras à vider ton esprit. Dans un second temps, souviens-toi que la glace fond au soleil et que, pour maintenir son intégrité, il faudra que tu la conserve fermement congelée. Enfin je veux que tu réfléchisses à cette question qui à pour réponse l'un des préceptes de la tribu :

"Tu souhaites quelque chose dont tu n'es le propriétaire, que tu n'es pas capable de saisir, comment faire pour l'acquérir ?"


Bon courage Amalia.
"

Merci mon maître

-----------------------------------------------------------

**Il est 9h30, je le devine car des bruits de jeux retentissent depuis l'école, je ne suis jamais allée là-bas et pourtant je devine déjà la bande de gamin insupportable jouant à des jeux fabuleux dans leur univers magique et fantastique. Tsss, la sphère Amalia, la sphère, concentre-toi sur la sphère**

Cela faisait déjà 1h30 qu'Amalia était assise en tailleur, face à sa pique, une sphère de glace prônant au sommet, l'exercice en soit n'avait rien de difficile, Amalia ne devait pas lever la sphère, sinon la pique tomberait, ni la laisser descendre auquel cas la pique casserait. Cependant, Amalia avait deux autres exercices, l'un de méditation, l'autre de réflexion. La position en tailleur était nouvelle pour Amalia et elle la trouvait terriblement inconfortable en plus d'être fort peu pratique. En effet, on lui avait apprit à l’installer les jambes allongées et assise sur ses tallons, ainsi elle était stable et était libre de ses mouvements. La position tailleur lui interdisait de se pencher sur les cotés et en arrière, en oublier qu'Amalia avait l'habitude de porter des robes courtes, ce qui lui interdisait formellement cette position, pour des raisons évidentes.

Non, cette position ne lui convenait absolument pas, mais tel était son exercice, sans oublier que maître Yatsuki se montrait impitoyable en cas de désobéissance. Fermant les yeux, Amalia reposa ses mains sur ses genoux, gardant à l'esprit qu'elle devait obligatoirement maintenir la sphère. Respirant à fond, en gardant les yeux fermés, Amalia se concentra sur la circulation de l'air dans ses poumons, sur sa poitrine qui se soulevait et...

** J'ai soulevé la sphère **

Faisant tant bien que mal un saut en arrière, la pique s'écrasa de tout son long, manquant de tomber sur la cheville d'Amalia. Ainsi, elle ne pouvait se concentrer sur le mouvement de l'air en elle, car en suivant ce déplacement, la sphère se mettrait à bouger elle aussi. Réinstallant la pique et la sphère de glace, Amalia reprit sa position afin de reprendre son exercice. Choisissant cette fois-ci de trouver la réponse à la question, Amalia la repassa dans son esprit :

"Tu souhaites quelque chose dont tu n'es le propriétaire, que tu n'es pas capable de saisir, comment faire pour l'acquérir ?"


** Quand on veut quelque chose qui n'est pas à soit, cela s'appelle de la jalousie, la jalousie trop poussée mène au vol...sauf que le vol est bien loin de la morale de Yahto Parak. De toute façon, on ne peut la saisir, alors on ne peut pas la voler, d'ailleurs, que peut-on acquérir mais ne pouvons pas nous saisir ? Han ! La sphère ! **

C'est juste à temps qu'Amalia se ressaisie pour se reconcentrer sur la sphère de glace qui avait commencée à tordre la pique. C'est à ce moment là qu'elle saisit la réelle difficulté l'exercice, ainsi, elle devait affronter la pesanteur avec la sphère, tout en gardant la pique en tête et en respectant les exercices de méditation que son maître lui avait donné.

** Méditation ? C'est donc pour cela, faire le vide, penser à autre chose, arrêter de penser à quelque chose tout en continuant de la faire ou d't faire attention...quel exercice étrange...et pénible. **

Il est midi passé quand Amalia constate qu'elle n'a pas réussit à avancer d'un poil dans sa situation, elle n'a réussit qu'à faire des tours et des détours pour ce qui est de la question et ne pas trouver la réponse l'empêche de penser à autre chose, de faire le vide.

L'entrée du dojo s'ouvrit pour laisser maître Yatsuki entrer, curieux de la progression de son élève. Honteuse, Amalia avoua ne pas avoir avancé dans son exercice.

" Dans ce cas, je vais te donner un indice : Tu as beaucoup progresser, bien plus que tu ne le penses "
" Les énigmes ne vous sied guère mon maître, vous y êtes trop habile pour moi, jamais je ne trouverais leur solution "

Pour toute réponse, Yastuki tourna les tallons et ressortit, un sourire se dessinant sur ses lèvres. Amalia, intriguée, ne savait quoi faire de cet indice, car lui dire qu'elle progressait ne lui apportait aucune réponse, aucune solution. C'est après 15 quart d'heure qu'Amalia comprit enfin ce qu'avait voulu dire Yatsuki.

** Mais bien sûr ! La question n'était pas générale, mais m'était adressée, je cherche quelque chose qui n'est pas à moi, que je ne peux saisir. Actuellement, je cherche une réponse, or je ne la trouve pas, je ne suis donc pas capable de la saisir, comment puis-je l'obtenir ? Comment obtenir une réponse que l'on ne saisit pas ? La réflexion ? Non, impossible, si on ne la saisie pas, on ne peut la trouver et quand bien même je l'aurais, je ne saurais pas qu'elle est la réponse, mais alors quoi ?! **

Restant silencieuse et immobile, Amalia s'engouffrait dans de profondes réflexions, parfois rappelée à l'ordre par le grincement de la pique sous le poids de la sphère de glace.

Ce fut l'après-midi le plus long qu'Amalia n'ai jamais connu, mais elle avait trouvé la réponse et arborait un sourire. Quand enfin Yastuki réapparut, celui-ci retira la pique et Amalia laissa doucement la sphère de glace retomber avant quelle ne dégèle en quelques instants :

" Maître Yatsuki, j'ai trouvé la réponse et donc la paix "
" Bien, très bien Amalia. Eh bien, dis-moi ce que tu as trouvé "
" Eh bien, ce que je souhaite avoir est la réponse à cette question, cependant elle m'est inconnue et je ne peux la saisir. De part ce fait, il n'y a que deux choses que je puisse faire : attendre ou demander la réponse "
" En effet, bravo, que qu'est-ce que cela t'a apporté ? "
" Eh bien...j'y ai consacré tellement d'énergie que, après mettre résolu à vous en demander la réponse, je n'avais plus à réfléchir à quelque chose, j'ai réussi à faire le vide "
" Bravo Amalia, je vais donc te donner ta réponse : le principe de la tribu est de ne pas avoir de limite, de tout faire pour le bien et le bonheur du pôle sud. Pour obtenir tout ce que l'on veut ou ce que l'on a besoin, il est inutile d'essayer de la prendre par la force, il suffit de laisser venir les choses, ou de les demander. Les choses sont bien moins compliquées qu'elles ne le paraissent, bien que parfois, elles nécessitent quelques pirouettes malgré tout. Je veux que tu ailles faire état de tes résultat à Yahto Parak "
" Merci maître, j'y vais de ce pas "

-----------------------------------------------------------------

Amalia n'avait encore jamais parlé directement à Yahto, ce qui faisait de cet évènement une épreuve cuisante pour elle. Bien entendu, elle avait déjà vu et entendu des gens s'adresser à lui, mais elle, n'était qu'une apprentie, rien de plus, sinon l'élève de Yatsuki.

Elle annonça sa présence en toquant trois fois.

" Grand chef Yahto, je suis Amalia et me présente à vous sur la demande de Yatsuki. Il m'a demandé de venir ici, car ma formation va atteindre les ultimes exercices et nécéssite donc votre accord quand à leur poursuite, afin que je fasse partit de la Tribu à leur achèvement "

Amalia était droite, la tête baissée en signe de respect, elle fixait avec un regard de fer le sol, signe de sa conviction, mais surtout pour se donner du courage et de l'assurance. Cependant, elle perd son assurance si Yahto lui demande de relever le visage, s'il remet en doute ses acquis, Amalia perdra son regard de fer pour afficher une incertitude, par contre, si ses acquis sont reconnu et/ou validés par Yahto, c'est un regard plein de fierté et de gratitude qu'elle relèvera sans peur.

(*** A vous les studios ! ***)

Re: L'Ancienne Citadelle

MessagePosté: Ven 18 Jan 2013 00:44
par Yahto Parak
Yahto soupira en examinant des documents que son secrétaire lui avait apporté. Ce n'était pas tant le contenu du document qui l'importunait mais les réflexions de son frère aîné. Wakiza.

Au premier coup d'oeil, on ne pouvait douter de sa parenté. A ceci près qu'il était plus grand, plus robuste et portait en permanence une expression déterminée.

-Je ne comprends pas pourquoi tu ne t'es pas opposée à elle ! Nous avons suffisamment de soutiens ! Beaucoup rêvent d'un nouveau chef. La vieille s'accroche à son poste comme une tique à un chien-ours polaire.
-Ce sera tout pour aujourd'hui. Merci.
-A votre service, patriarche.


Yahto attendit que son secrétaire sorte pour basculer dans son fauteuil et poser une à une ses jambes sur son bureau et les croiser avant de passer ses bras derrière la tête.

-Je ne l'ai pas fait parce que je l'ai décidé.
-C'est tout ce que tu as à dire pour ta défense ?
-(Il bâille) Je n'ai pas me défendre de quoi que ce soit, mon frère. Je suis patriarche. T'ai-je déçu de quelconque manière jusqu'à présent ?
-Non mais...
-Le voyage du retour fut long et épuisant... alors épargne-moi tes doléances. Si je n'ai pas agi, c'est que ce n'était pas le bon moment. C'est tout. Et tu devrais t'en contenter. Et si tu n'es pas d'accord, prends ma place et va prendre son siège à Kaya Iluak. Mais sache bien que si tu le faisais, d'une, je te viendrais pas en aide. Et de deux...
-De deux ?
-De deux, je te souhaiterai bonne chance face à "la vieille". Tu ne fais absolument pas le poids. Je m'estimerai heureux si un jour, j'arrive ne serait-ce qu'à la moitié de son parcours.
-Corrige-moi, mais j'ai l'impression que tu l'admires...


Yahto fixa son frère sans sourciller.

-Wakiza, être patriarche est suffisamment usant et prenant alors si tu en venais au fait. Cela nous ferait gagner du temps à tous les deux.
-(Il soupire) Dans deux jours, ce sera ton anniversaire.


Le patriarche ouvrit grand les yeux de surprise. Un évènement en soi. Cela n'a dû arriver qu'une ou deux fois dans sa vie. Puis il se passa les mains sur le visage, dépité.

-Je constate une fois de plus que tu l'as oublié.
-En effet. Oh non, Père et Mère vont encore me présenter des filles bonnes à marier, selon leurs critères.
-C'est de ça dont je voulais te parler. Tu vas avoir 32 ans et tu es encore célibataire et sans enfants. Sans héritiers !
-Ecoute, si ça peut arranger tout le monde. Je veux bien adopter un des tiens. Tu en as huit, un en moins ne fera pas une grande différence.
-Yahto, je suis sérieux.
-Mais moi aussi.
-Tu es patriarche. Tu te dois d'assurer une descendance à la Tribu et de transmettre ton savoir et ton sang. C'est ton devoir.
-Je me serai bien passé d'être patriarche, Wakiza.
-Et pourtant tu t'en sors à merveille.


Yahto se leva et alla attiser le feu de sa cheminée.

-Ce n'est pas la question. Je ne me voyais pas faire ça de ma vie, me dédier aux autres. La vie n'a que peu d'intérêt à mes yeux. Alors fonder une famille, avoir une descendance, imposer ma personnalité chaleureuse à une pauvre fille pleine d'espoir de romantisme ? Non merci.
-Et que voulais-tu faire ?
-C'est maintenant que tu t'en soucies ? Tssk ! Eh bien, soit ! Je verrais bien ce que je peux faire. Puisque c'est pour le bien commun.
-Justement, en parlant de ça...
-Pourquoi est-ce que je l'ai senti venir celle-là ? Tu as quelqu'un à l'esprit, je suppose ?
-En effet, c'est l'élève de Yatsuki. Quelqu'un de prometteur.
-Attends, on parle bien d'Amalia, là ?
-Oui, en effet. Tu la connais ?
-Un peu que je la connais ! Que de nom mais tout de même. Tu as oublié qui elle est ? Mon père a fait venir sa mère quand on a cru qu'elle pouvait être le prochain avatar. Elle a du sang de fils du feu dans les veines. Comment peux-tu me proposer une telle union alors que tu sais quelle opinion l'Ancienne Citadelle a sur eux ?!
-C'est là que ça devient intéressant.
-J'attends de voir ça.
-Son père est un fils du feu, mais il faut reconnaître qu'elle est très dévouée au clan. Elle a certaines qualités qu'il faut lui reconnaître.
-Je te rappelle que tu es marié à ma belle-soeur.
-(rires) Allons, allons ! Yahto ! Yatsuki l'a entraîné, cela devrait te suffire.


Wakiza marquait un point. Maître Yatsuki l'avait lui-même entraîné. Et il ne se consacrait que rarement aux médiocres.

-Soit, je veux bien la rencontrer. Mais ! Je n'ai pas dit oui. Que ce soit bien clair.

On frappa soudainement à la porte.

" Grand chef Yahto, je suis Amalia et me présente à vous sur la demande de Yatsuki. Il m'a demandé de venir ici, car ma formation va atteindre les ultimes exercices et nécéssite donc votre accord quand à leur poursuite, afin que je fasse partit de la Tribu à leur achèvement "

Yahto se tourna vers son frère en ouvrant à nouveau grand les yeux. Jour à marquer d'une pierre blanche. Wakiza lui sourit de toutes ses dents, l'air de dire "Désolé mais je m'amuse trop à tes dépends".

-C'est une plaisanterie ? Et c'est quoi cette histoire "d'accord pour faire partie de la tribu" ?
-J'ai demandé à Yatsuki de nous l'envoyer. Et étant donné ses origines, il a bien fallu lui donner des raisons pour lesquelles elle n'était pas pleinement acceptée.
-"A peine tolérée", tu veux dire ?
-Bah ! Tu joues sur les mots. En attendant... !


Il alla ouvrir la porte alors que son frère tenta de l'en empêcher. Il découvrit une jeune femme qui fixait son regard sur le sol comme si sa vie en dépendait. Il en profita pour fusiller son frère du regard, l'air de dire "Tu me le paieras, faux-frère !"

-J'ai des choses à faire et je ne voudrais pas te déranger plus longtemps mon frère. Je te souhaite une bonne journée.
-C'est ça, prends la fuite, tu ne perds rien pour attendre. Passe le bonjour à ta femme et à tes enfants de ma part.
-Je n'y manquerai pas.


Wakiza contourna Amalia et les laissa seuls. Yahto se sentait mal à l'aise. Il n'avait pas prévu de s'y retrouver aussi vite confronter. Une femme, bon sang. Seule, devant lui, attendant son bon vouloir. Il déglutit avec peine avant de souffler un bon coup et de prendre son courage à deux mains.

Il s'écarta et l'invita d'un geste.

-Entrez, je vous en prie.

Re: L'Ancienne Citadelle

MessagePosté: Ven 18 Jan 2013 13:43
par Nirwar
Parmi les nombreuses choses qu'Amalia avait apprise, il y en avait une qui n'était pas des moindres : savoir garder sa place et savoir quelle est la sienne par rapport à ses interlocuteurs ou correspondants. Le coeur d'Amalia était froid, ne laissait que peu de choses transparaître, cela rassurait grandement Yatsuki, qui ne voulait que son élève la déshonore en s'emportant à un moment inopportun. Cependant, il était conscient que tout cela n'était qu'une barrière, à l'image de sa maîtrise : de glace, imposante, mais fragile. Aussi quand il envoya Amalia rencontrer le Patriarche, c'est avec une pointe d'inquiétude, de plus la demande avait été formulée par Wakiza, que pouvait-il bien vouloir à Amalia ?

L'un des questions qu'Amalia avait posé à son maître avait été d'un point de vue vestimentaire : en effet, ses interrogations se basaient sur deux points : Porter l'habit à l'effigie du Chien Ours Polaire serait un signe de loyauté, cependant il était rare de la voir dans cet accoutrement, elle qui préférait avant tout la garde-robe des filles du feu. Cependant porter un habit venant de la nation du feu serait un signe de rébellion, ou pire, une provocation, toutefois, vêtue ainsi, elle ne mentirait pas, ni au Patriarche, ni à elle-même. Yatsuki ne lui offrit pas son point de vue sur la question, préférant la laisser y réfléchir, ainsi, elle opta pour la tenue de la Tribu du Chien Ours Polaire.

Le silence, Amalia y avait été habituée à force de s’entraîner au sein de cavernes de glace, le silence qui n'était perturbé que par le déplacement des glaciers, les murmures infimes de la glace, la berceuse du remous de la mer contre les titans de glace. La vie en société était très commode pour Amalia, mais son entrainement la rendait sensible au bruit, lui faisant apprécier le silence. Quand elle arriva à la porte, Amalia observa quelques instants de silence, mais ils furent perturbé des bruits de discussion de l'autre coté de la porte. Secouant la tête de droite à gauche, Amalia se ressaisit :

** Amalia, ce n'est pas en écoutant aux portes que tu te feras accepter au sein de la tribu. Attends que leurs humeurs se calme et annonces-toi **

S’installant en position assise, assise sur ses tallons, Amalia repensa aux exercices de méditation que venait de lui apprendre son maître. Fermant les yeux, elle plongea dans son propre flux de pensée pour essayer de trouver le calme, la plénitude dont il lui avait parlé. Doucement, mais surement, elle sentait le calme la gagner et à travers ce calme, se trouvait elle-même, se visualisant comme une femme à deux visage, mi-fille du feu, mi-fille de l'eau. Agressive et placide, noble et déchue. Soudain elle nota une chute dans la discorde qu'il y avait de l'autre coté de la porte. Amalia se releva, l'esprit léger, libérée d'un peu de la pression qui lui pesait et troqua trois à la porte et s'annonça. Suivant les recommandations de son maître, Amalia se tint droite, le visage tourné vers le sol, en signe de respect. On continuait de parler de l'autre coté de la porte, mais Amalia ne voyait aucun intérêt à essayer de comprendre ce qu'il se disait, sa seule préoccupation était du fait de l'inconfortabilité de sa posture et espérait ne pas avoir à attendre trop longtemps. Ce n'est que quelques instants après cela que la porte s'ouvrit pour laisser sortir quelqu'un.

-J'ai des choses à faire et je ne voudrais pas te déranger plus longtemps mon frère. Je te souhaite une bonne journée.
Passe le bonjour à ta femme et à tes enfants de ma part.
-Je n'y manquerai pas.


Amalia ressentit de la frustration dans la voix de Yahto Parak, ne sachant pourquoi, elle espérait juste qu'elle n'en était pas la cause ou l'objet, que cela ne lui portera pas préjudice. Gardant sa posture jusqu'à ce que l'on s'adresse à elle, Amalia sentit Wakiza la contourner avant de s'éclipser. Il y eut un petit moment de silence avant que le patriarche ne reprenne :

-Entrez, je vous en prie.

Amalia releva la tête et vit Yahto qui lui ouvrait le chemin. Elle cacha sa surprise autant que possible, mais elle l'était toujours autant, n'arrivant pas a se faire à l'idée qu'un patriarche puisse être aussi jeune. Une fois son calme retrouvé, Amalia salua le patriarche comme il se devait :

" Je vous salue Patriarche, je suis ici pour faire état de ma progression et pour que vous puissiez attester de la fidélité "

Suivant le Patriarche jusqu'à son bureau, Amalia se rendit compte que c'est la première fois qu'elle le voyait de si prêt, la première fois, elle avait été présentée à lui comme future apprentie, elle comme lui n'avaient porté que peut d'importance à cette rencontre, ou du moins c'était le sentiment qu'elle en avait. Yahto s'installa et Amalia commença à se présenter comme Yatsuki lui avait apprit :

" Patriarche, j'ai commencé ma formation au sein de la tribu du Chien Ours Polaire il y a 6 ans, ayant pour but de renforcer ma maîtrise de la glace et surtout forger en moi un avenir au sein de la tribu en m'apprenant les coutumes et les méthodes de celle-ci. Si maître Yatsuki m'a envoyé ici, j'imagine que c'est parce qu'il m'estime prête, alors je me présente à vous, Patriarche, pour que vous me testiez "

Amalia avait prit une petite voix, un peu tremblotante, les poings serrés, stressée et crispée du fait que tout ce jouait en cet instant fatidique. Elle se rendit compte alors qu'elle fixait Yahto droit dans les yeux, rougissant tout à coup, elle détourna le regard vivement, en espérant qu'il ne l'ait pas mal prit. Jusque là, Amalia se sentait en sécurité, son petit discourt, elle l'avait répété, mais le plus dur était à venir, de s'adresser directement au Patriarche pour répondre à ses questions. Non pas qu'elle n'était pas alaise à l'oral, mais le poids des mots en ces instants était difficile à supporter.

Re: L'Ancienne Citadelle

MessagePosté: Lun 21 Jan 2013 23:08
par Yahto Parak
NIRWAR

Il battit des paupières à plusieurs reprises avant de lâcher :

-Plaît-il ?

Je veux bien comprendre que Yatsuki t'ait envoyé à moi dans un certain but mais je crois qu'il y a méprise. Je ne suis pas un maître de l'eau. Je ne vois pas en quoi je pourrais t'aider. Dans ce domaine-là, en tout cas.


Yahto se renversa dans son fauteuil derrière son bureau recouvert de papiers.

Ah, mon frère, si je t'attrape, je t'étripe !

Plus sérieusement, es-tu satisfaite de ta vie ? Que ce soit dans la tribu ou de manière générale, j'entends.


Ou comment relancer la conversation l'air de rien.

Re: L'Ancienne Citadelle

MessagePosté: Ven 25 Jan 2013 14:02
par Nirwar
Amalia sentit une sorte de gène dans l'attitude de Yatho, était-ce vis à vis de sa discussion précédente, de la méprise vis à vis de sa non-maîtrise de l'eau, ou tout simplement la simple présence d'Amalia. Il n'y avait aucun moyen de le savoir, cependant, les origines bâtardes d'Amalia pouvaient parfaitement expliquer ce comportement, cela ne serait pas la première fois, ni la dernière.

Plus sérieusement, es-tu satisfaite de ta vie ? Que ce soit dans la tribu ou de manière générale, j'entends.


" Satisfaite, oui. J'ai beau avoir presque tout abandonné pour venir ici, maître Yatsuki m'a apprit à ne pas mal prendre les regards de travers qui me sont destinés au sein de la tribu. J'ai vite comprit que c'est à cause de mes origines. C'est pourquoi j'ai commencé à prendre des notions de politiques, mais ce n'est pas évident. Malgré tout j'ai su trouver la sympathie de quelques personnes. "

Tout semblait avoir été dit et pourtant, quelque chose semblait lui rester à dire, ou à demander. Repassant leur discussion en tête, Amalia retrouva ce qui lui avait semblé flou, étrange aussi :

" Excusez-moi, mais...si ce n'est pour la maîtrise que l'on m'a envoyé vous voir et étant donné que je n'ai fini ma formation dans le domaine politique. Pour quelle raison maître Yatsuki m'a-t-il envoyé ici ? "

Re: L'Ancienne Citadelle

MessagePosté: Dim 27 Jan 2013 19:18
par Yahto Parak
Yahto semble de plus en plus interloqué.

Ce doit être une mauvaise farce, c'est ça. Ça ne peut être QUE ça.

-En politique ? Tu veux te lancer dans l'Arène ? C'est bien joli de dire ça mais tu n'es connue que parce que tu es tolérée par les membres de ta famille. Pourquoi avoir renoncé à tout pour de vieux sournois qui n'ont voulu que t’utiliser à leur avantage pour ensuite te jeter comme un vieux déchet ? Que veux-tu leur prouver ? Que veux-tu TE prouver ? Tu veux t'impliquer plus dans la vie de notre Tribu ? Mais bon sang ! Fuis ! Fuis tant que tu le peux ! Tu es libre, Amalia ! Tu es libre de choisir ta vie, comme tu l'entends.

Rares sont ceux qui ont ce loisir.


Yahto s'enflammait rarement dans de tels discours passionnés. Il maugréa contre lui-même, il n'aimait pas se donner en spectacle.

Re: L'Ancienne Citadelle

MessagePosté: Lun 4 Fév 2013 21:07
par Nirwar
Amalia n'avait jamais été très influençable, elle avait toujours fait preuve d'entêtement et d'opiniâtreté parfois même à l'excès. Son simple cursus et l'abandon de toute forme de passé en était la preuve irréfutable. Contrairement à beaucoup de monde, elle avait horreur d'être commandée, cependant elle le tolérait par obligation, il y a cependant toujours des exceptions pour confirmer les règles, ce qui se passait dans le bureau de Yahto Parak en était l'exemple type même.

Yahto Parak a écrit:-En politique ? Tu veux te lancer dans l'Arène ? C'est bien joli de dire ça mais tu n'es connue que parce que tu es tolérée par les membres de ta famille. Pourquoi avoir renoncé à tout pour de vieux sournois qui n'ont voulu que t’utiliser à leur avantage pour ensuite te jeter comme un vieux déchet ? Que veux-tu leur prouver ? Que veux-tu TE prouver ? Tu veux t'impliquer plus dans la vie de notre Tribu ? Mais bon sang ! Fuis ! Fuis tant que tu le peux ! Tu es libre, Amalia ! Tu es libre de choisir ta vie, comme tu l'entends.
Rares sont ceux qui ont ce loisir.


Amalia plissa les yeux avant de bondir sur Yahto par dessus son bureau, elle brisa une des fioles d'eau pour entraver les deux poignets de Yahto au sol, elle assise sur l'abdomen de celui-ci :

" Et si je le savais tout cela et si je n'avais pas put dormir de nombreuses nuit sachant cela, sachant tout cela, que cela revenait à sacrifier beaucoup pour peu ? Je ne le parais peut-être pas, mais je suis capable de comprendre mon univers. Depuis mon enfance j'ai été haïe pour ce que je suis et pour ce que je ne suis pas. Pour une fois j'aimerai un peu de compréhension et de soutien, je suis prête à beaucoup pour enfin pouvoir exister pour moi et non plus pour ou selon le plan des autres. Je veux être reconnue et non pas tolérée ! " Les premiers mots étaient d'une froideur sans pareil, cependant la déception, la surprise et la détresse la rattrapait et venaient tinter ses paroles d'émotions. Les derniers mots furent saccadés du fait qu'Amalia retenait tant bien que mal sa détresse, une unique larme échappant à sa volonté à présent ébréchée.

Reprenant quelque peu son calme, une boule toujours dans la gorge, elle fit fondre la glace, regardant Yahto dans les yeux, les siens humides et brillants :
" Allez-y, faites votre boulot et rejetez moi de la tribu. Soyez sans pitié, je ne la mérite pas...je...je viens de vous attaquer... "

Amalia commença à lourdement se relever.

Re: L'Ancienne Citadelle

MessagePosté: Mer 6 Fév 2013 15:54
par Yahto Parak
Il eut à peine le temps d'entendre des fioles se briser, et à peine celui de réaliser qu'il était plaqué au sol, les poignets entravés par de la glace. Amalia pesa de tout son poids sur lui tandis qu'il forçait pour se libérer de ses entraves.

"[...]Je veux être reconnue et non pas tolérée ! "

Juste au moment où il allait briser la glace, elle se releva et la fit fondre. Arborant une expression sévère, il se releva tandis qu'elle geignait de pitoyable excuses.

" Allez-y, faites votre boulot et rejetez moi de la tribu. Soyez sans pitié, je ne la mérite pas...je...je viens de vous attaquer... "

Il s'approcha lentement d'elle avant de lui saisir un bras et de le lui retourner dans le dos, une main sur sa gorge pour la dissuader de se débattre. A l'oreille, il lui murmura presque sensuellement :

-Je t'ai donné l'occasion de reprendre ta liberté. Et au lieu de cela, tu t'es accrochée à tes chaînes et tu t'en es pris à moi. Grossière erreur.

Il frappa l'arrière de ses genoux, la forçant à s'écraser face contre terre. Il posa un pied sur son dos avant de lui saisir l'autre bras.

-La dernière.

D'un coup sec, il tira les bras hors de leur angle habituel, disloquant les articulations des épaules. Amalia hurla de douleur mais cela laissa Yahto de marbre.

-Au passage, je ne manquerai pas de faire parvenir ma plus vive admiration à Maître Yatsuki au sujet de son élève la plus prometteuse. En fait, l'ancienne, puisqu'il est difficile de maîtriser sans ses bras.

Il fit sonner un gong, une servante arriva et n'eut pas le moindre regard pour la pauvre créature qui gémissait à ses pieds.

-Emmène-la hors de ma vue, et que personne ne la soigne, ou il aura affaire à moi.

La servante acquiesça sans broncher et s'exécuta. Elle remit Amalia tant bien que mal sur ses pieds et la guida hors de l'office du patriarche qui pointait un regard noir sur l'horizon, par-delà l'océan.

Re: L'Ancienne Citadelle

MessagePosté: Lun 4 Mar 2013 19:54
par Yukiko
Porte de l'ancienne citadelle


La tempête c’était levé depuis l’aube et le chasseur qui marchée maintenant seul depuis cette dernière semaine, certain aurais dit de la folie de partir seul ainsi. Seulement y avoir vécu une partie de sa vie à y survivre aide beaucoup, avançant donc vers ce qui semblait de loin a un feu gigantesque de part la fumer que cela dégager, la direction du chasseur était depuis le début cette cité ancienne espèrent y trouvais l’enseignement qu’il rechercher .

On pouvait voir quant ont ce rapprochaient qu’il avait un animal mort accroché en bandoulière, on pouvait entendre le cliquetis d’arme qui avec les mouvements produise ce bruis. Une foi arrivée devant les porter Aren ce vu arrêter pars les gardes pour simplement formalité, leur expliquant donc pour quoi il était ici et ce qu’il transporter et avait sur lui. Les gardes ne le voyaient pas d’un très bon regard, un chasseur comme cela ne ce croiser pas tous les jours et il fallait dire qu’Aren n’aspirer pas la sérénité.Il entra les gardes le laissant passer et lui disant de passer un bon séjour.

Une fois entrée il regarda aux tours de lui et passant à travers la foule pour ce dirigé vers un marchant de viande, après quelque minute il fini pars trouvais ce qu’il cherchait. Les rues étaient embourbées de personne, et l’architecture ici n’était pas de glace mets de vieille maison de bois aux toits de tuiles, beaucoup de mendiant dans les rues et l’on pouvait voir sur le visage des gens la lassitude de la vie. Il était facile de savoir que la vie n’était pas aussi facile qu’à la citadelle, cela se remarque plus en tous cas.

Une foi sa viande vendue il partie chercher l’académie pour y trouvais ce qu’il était venu chercher, la connaissance des arts martiaux et de la maîtrise ancestrale de l’eau.