par Iburi » Mer 23 Oct 2019 13:34
- La pomme est un fruit comestible à pépins d'un goût sucré et acidulé et à la propriété plus ou moins astringente selon les variétés. D'un point de vue botanique, il s'agit d'un faux-fruit. Elle est produite par les pommiers, des arbres du genre Malus. En France, c'est le plus consommé des fruits cultivés et le troisième dans le monde.
Les principaux types de pommes sont tous issus du pommier domestique ou pommier commun, de l'espèce Malus domestica, qui compte environ 20 000 variétés et cultivars à travers le monde. D'une forme trapue caractéristique parfois quasi sphérique, elle se consomme à maturité crue, cuite ou séchée. Son jus est bu tel quel ou pasteurisé ; fermenté, il donne le cidre.
Associée au fruit défendu dans les représentations du Livre de la Genèse, elle symbolise souvent en Occident le péché originel ou l'acte sexuel.
La plus ancienne attestation du mot en français remonte vers l'an 1100 dans la Chanson de Roland sous la forme pume4.
Le mot pomme est issu du gallo-roman POMA, terme d'origine latine avec la désinence -a (pluriel neutre collectif), prise pour un féminin singulier. En latin, pomum (neutre singulier) est le « fruit d'un arbre, fruit à pépins ou à noyau » dont le radical pom- se retrouve dans Pomone, la déesse des fruits. En latin classique, la pomme est appelée malum (qui a donné mail en romanche, mela en italien et măr en roumain). Le mot pomme a remplacé malum car la pomme demeure le fruit, le pomum, par excellence. En revanche, le sens général de « fruit » s'est perpétué longtemps, comme en témoignent les noms de pomme de terre, de pomme de jacque, de pomme d'orange ou encore de pomme de pin ou pomme cannelle.
Dans certains pays d'Afrique francophone, le mot pomme désigne la pomme de terre, la pomme étant quant à elle désignée sous le terme de pomme-fruit ou pomme de France. L'allemand a emprunté au français le terme de pommes frites, réduit généralement à pommes, avec [s] sonore.
Le celtique ancien était *ablu « pomme » et son dérivé *abalnos / *abalna « pommier ». Il a donné le gaulois abalo- « pomme » et aballo « pommier » (avallo dans le glossaire de Vienne, glosé poma en latin), le vieil irlandais ubull « pomme » et aball « pommier », le gallois afal, le cornique aval et le breton aval « pomme », (e)ur wezenn-aval « pommier », littéralement « un arbre à pommes ». On trouve la même racine indo-européenne en germanique, cf. néerlandais appel, allemand Apfel, anglais apple.
Enfin, la toponymie conserve de nombreuses traces de la culture des pommes à époque ancienne : Avallon (Yonne, Aballo ive siècle), Availles-Limouzine (Vienne, Avallia 1123), etc. remontent au gaulois aballo- « pommier ». Le gallo-roman et l'ancien français ont donné le type *POMARETU, formé sur POMAR- + suffixe collectif gallo-roman -ETU servant à désigner « un ensemble d'arbres appartenant à la même espèce », d'où les Pommeray (oïl) / Pomarède (oc), etc.
La pomme est un fruit, (en fait un faux fruit ou fruit complexe) des arbres du genre Malus (Malus domestica) et plus précisément un fruit composite car constitué à la fois par l'ovaire, la base des pièces florales et le réceptacle, le tout étant soudé, charnu, de forme quasi sphérique, déprimée au sommet et à la base, à pulpe homogène (au contraire des poires qui contiennent des cellules sclérifiées ou pierreuses). Certaines variétés anciennes ont des formes particulières, comme la pomme d'api, plutôt plate et de forme étoilée pentagonale, ou les pigeonnets, au contraire très allongés. La lemon pipin anglaise, ancienne pomme à cuire, a la forme et la couleur d'un citron.
Son poids est très variable selon les variétés et les conditions de végétation. Ses couleurs à maturité se déclinent du vert « pomme » au rouge plus ou moins foncé en passant par une grande variété d'intermédiaires : vert pâle, jaune, orangé ou de couleurs plus ou moins panachées.
Au sommet du fruit (côté opposé à celui de l'insertion du pédoncule), on peut voir les restes des sépales desséchés. En effet, la pomme est issue d'une fleur dite « à ovaire infère et adhérent », c'est-à-dire que le périanthe, comprenant sépales et pétales, se trouve au sommet de l'ovaire et que ce dernier est soudé au réceptacle floral.
Du point de vue de la botanique, la pomme est un fruit complexe, intermédiaire entre la baie et la drupe. Certains botanistes appellent « piridion » ce type de fruit, typique de la famille des Rosacées, de la sous-famille des Maloideae.
Dans une coupe transversale, on peut voir, au centre, les pépins (les graines) au nombre de deux dans chacune des cinq loges de l'ovaire initial entouré d'une enveloppe sclérifiée (ce qui rappelle le noyau d'une drupe), l'ensemble étant lui-même entouré d'une pulpe mince, qui correspond au développement de la paroi de l'ovaire. Puis une mince membrane fibreuse marque la séparation avec le réceptacle qui s'est considérablement épaissi pour former l'essentiel de la chair du fruit. En sorte que ce que nous mangeons a en fait la nature d'une induvie : c'est l'enveloppe du fruit, celui-ci constituant le trognon.
D'un point de vue génétique, la pomme compte dix-sept chromosomes et le génome du pommier domestique a été intégralement décrypté par une équipe italienne en août 2010 : les chercheurs montrent l'existence de 992 gènes de résistance aux maladies et une « duplication complète du génome relativement récente qui a provoqué la transition de neuf chromosomes ancestraux à dix-sept chromosomes du Pyreae », ancêtre de la pomme6,6. Ce phénomène de polyploïdie (qui s'est également passé chez le poirier et le peuplier) a eu lieu il y a 50 à 65 millions d'années et pourrait provenir d'une réaction de survie (« effet de vigueur ») face à une catastrophe ayant entraîné une destruction massive d'espèces, notamment des dinosaures7,7,8,8.
Cycle de vie (développement)
La pomme est un faux-fruit ou fruit composé de cinq drupes. Elle dérive d'un ovaire infère à cinq loges correspondant à cinq carpelles soudés et fermés en placentation axile. Les graines (pépins) se trouvent dans ces loges dont la paroi correspond à l'endocarpe lignifié des carpelles. La partie charnue comestible correspond au mésocarpe des carpelles et au conceptacle. La peau correspond à l'exocarpe.
La pomme peut être attaquée par diverses maladies des pommiers, plus ou moins selon les cultivars. Il peut s'agir de maladies bactériennes, virales, cryptogamiques ou parasitaires.
Les maladies cryptogamiques sont principalement la tavelure, le chancre, l'oïdium.
Les insectes ravageurs sont les pucerons (puceron vert, lanigère et cendré), les acariens rouges, les anthonomes, le carpocapse, la noctuelle, la petite tordeuse de fruits, l'arpenteuse, la psylle du pommier.
La tavelure se traduit par des taches noires sur les feuilles et les fruits au printemps et se conserve dans les feuilles mortes en hiver. L'apparition d'un duvet blanc à la surface des jeunes pousses lors des périodes chaudes et humides est la caractéristique de l'oïdium.
Remèdes : la pulvérisation de bouillie bordelaise (à base de cuivre), à la chute des feuilles et avant l'ouverture des bourgeons est préconisée. Les feuilles tombées doivent être brûlées.
Pour lutter contre l'oïdium la pulvérisation de soufre micronisé est conseillée.
Enfin, l'usage des biopesticides, des diffuseurs d'odeurs et de phéromones, des insecticides microbiens luttent efficacement contre les pucerons lanigères et autres acariens.
Les variétés les plus utilisées dans la culture industrielle sont particulièrement sensibles aux maladies et attaques de ravageurs, Gala, Braeburn, Granny Smith et surtout la Golden delicious qui doit recevoir plus de 30 traitements. dans l'année. Les variétés anciennes et traditionnelles, en général beaucoup plus résistantes, peuvent souvent se passer de traitements. Les maladies étant souvent amplifiées par la culture sur de grandes étendues de la même variété, la plantation de variétés différentes dans les vergers familiaux en limite la propagation.
De multiples classements sont possibles :
par famille d'utilisation (pommes à couteau, à cidre, à cuire) ;
par origine géographique, par « pays » ou par terroirs ;
par période de mûrissement (variétés précoces (d'été), d’automne, de garde) ;
par qualités intrinsèques (couleurs, rusticité, conservation, etc.).
La pomme que nous consommons aujourd'hui est une descendante de l'espèce Malus sieversii consommée par l'homme depuis le Néolithique sur les plateaux d'Asie centrale, dans la région des montagnes du Tian Shan (la région d'Almaty au Kazakhstan en revendique l'origine). Il y a 3 000 ans, elle était déjà consommée par les Chinois. Elle arriva par la route de la soie chez les Arabes, les Grecs et les Romains. Pline l'Ancien en répertoriera plus tard environ cent variétés. Aujourd'hui, il existerait plus de 20 000 variétés (voir Liste des variétés de pommes), dont 7 000 sont cultivées à travers le monde.
Au Moyen Âge, les monastères et les couvents ont joué un rôle important dans le développement de sa culture.
Jadis, on utilisait les vertus thérapeutiques de la pomme qui entrait dans la confection d'onguents (ainsi le mot « pommade » vient-il du mot « pomme »).
Dans le calendrier républicain français, le jour de la pomme était généralement le 22 octobre, premier jour du mois de brumaire. Pomme est donc aussi un prénom révolutionnaire. Après la Révolution, il n’est plus utilisé jusqu’en 1979, année durant laquelle il est donné à cinq filles. Il est attribué depuis trois à sept fois par an. Il se fête le 22 octobre (1er brumaire).
La pomme est le troisième fruit consommé dans le monde, après les agrumes et la banane. Il se récolte environ 80 millions de tonnes de pommes annuellement dans le monde, dont 40 millions de tonnes en Chine qui a multiplié par deux sa production en dix ans. C'est le fruit le plus cultivé en milieu tempéré (source FAO 2013). Principaux pays producteurs en millions de tonnes en 201314
Malgré l’embargo russe mis en place dès août 2014 pour les produits frais en provenance de l’UE, la Russie reste de loin le premier marché importateur de pommes fraîches dans le monde en 2014/15 avec près de 811 milliers de tonnes importées. En raison de cette situation, les provenances des importations russes ont évolué : la Biélorussie représente désormais 42 % des volumes importés, (ceci est expliqué car la Biélorussie fait office d'intermédiaire dans la vente de pommes, en provenance de France) vers la Serbie 18 %, la Chine 11 % et l’Azerbaïdjan 6 %. Lors de la précédente campagne, 43 % des volumes de pommes fraiches importées par la Russie provenaient de Pologne
Sur la campagne 2014-15, avec une nette progression des volumes exportés par rapport à 2013-14, l’Italie et les États-Unis dominent les exportations mondiales de pommes fraiches avec respectivement 1,12 et 1,04 million de tonnes. Ainsi les deux pays passent devant la Pologne et la Chine qui étaient leaders des exportations les années précédentes. La France, qui avait pu bénéficier d’une forte remontée de ses exportations (+31 %) lors de la campagne précédente, a vu ses exportations diminuer (-15 %) pour se placer au 6e rang des pays exportateurs de pomme.
La France a trouvé deux nouveaux marchés : le Moyen-Orient ainsi que l'Asie aiment consommer des pommes françaises. À la suite de l'embargo russe, la Pologne, premier producteur européen ne vend plus ses produits à la Russie. Ces fruits viennent concurrencer (par leurs prix très attractif) les fruits français.
Au Canada, 73 % de la récolte de pommes provient de six variétés : McIntosh, Red Delicious, Spartan, Empire et Idared. Dans les années 1990, les pomiculteurs canadiens ont planté de nouvelles variétés comme la Gala, la Fuji, la Braeburn, la Jonagold, la Honeycrisp et la Cortland.
L'Europe produit 7,5 millions de tonnes de pommes chaque année (dont deux millions en France).
La Pologne est, en 2013, le premier exportateur de pommes au monde avec l'équivalent de 438 millions d'euros de pommes exportées dont 56 % vers la Russie16. Ce dernier pays étant à cette date, avant l'embargo décidé durant la guerre du Donbass, le premier importateur mondial avec 1,2 million de tonnes achetée par an, l'Union européenne y expédiant environ 750 000 tonnes, le reste provenant de pays limitrophes dont la Chine17.
Golden (40 %), Gala (15 %) et Granny Smith (10 %) sont les variétés les plus répandues en France. Leur couleur, leur fermeté et leur saveur sont variables.
Depuis 2009, les « pommes des Alpes de Haute Durance » sont une indication géographique protégée.
La pomme peut se manger crue ou cuite, en dessert ou en accompagnement de mets salés, en compote, en tarte, en gâteau, en gelée, en confiture, en pâte de fruit, en sorbet ; on peut en faire du jus consommable frais, pasteurisé ou fermenté ou réduit à l'état de pâte. Selon le mode de consommation le plus adapté à la variété, on parle de « pomme de table » (ou « pomme à dessert » ou « pomme à couteau »), de « pomme à cuire » ou de « pomme à cidre ».
Le terme « pomme de consommation » désigne les fruits destinés à être vendus directement au consommateur ; « pomme d'industrie » désigne les fruits destinés à la filière de transformation agro-alimentaire18.
La pomme est le premier fruit consommé en France (part de marché en 2010 : 22,6 %) devant l'orange (12,3 %) et la banane (12,2 %)19.
Les principales variétés en sont :
Api : rouge vif, de petite taille, aplatie et de forme étoilée pentagonale. Peu de saveurs.
Ariane : de couleur rouge, croquante, juteuse, acide et sucrée, une pomme de petit calibre ; à croquer et à cuisiner d'octobre à juin
Golden : douce et parfumée, sucrée et croquante ; à croquer et à cuisiner d’août à juin
Gala : arôme fruité, rafraîchissante et sucrée ; à croquer et à cuisiner d’août à février
Reine des reinettes : légèrement acidulée, sucrée, avec arôme de miel ; à croquer et à cuisiner d’août à octobre
Braeburn : acidulée et sucrée, très croquante, juteuse ; à croquer et à cuisiner de novembre à avril
Jonagold : juteuse, sucrée, arôme fruité ; à croquer et à cuisiner d’octobre à juin
Pink Lady : sucrée, très croquante, arôme fruité ; à croquer et à cuisiner de novembre à mai
Elstar : sucrée et acidulée, juteuse et parfumée ; à croquer et à cuisiner d’août à mars
Tentation : très parfumée et sucrée, juteuse et croquante, arôme fruité ; à croquer et à cuisiner de décembre à avril
Fuji : sucrée et rafraîchissante, croquante et juteuse ; à croquer de janvier à juin
Idared : légèrement acidulée, croquante ; à croquer de janvier à juin
Red Delicious : délicatement sucrée, croquante ; à croquer d’octobre à avril
Reinette grise du Canada : acidulée, sucrée, arôme du terroir ; à croquer et à cuire au four de novembre à mars
Belchard Chantecler : sucrée, acidulée, très parfumée ; à croquer d’octobre à juin
Belle de Boskoop : acidulée et parfumée ; à croquer et à faire en tarte d’octobre à mars
Granny Smith : très acidulée et croquante, rafraîchissante, ferme et juteuse ; à croquer d’octobre à avril20…
L'apport énergétique de la pomme (52 kilocalories/100 g, soit 85 kcal pour une pomme de taille moyenne) provient non pas de graisses, mais de fructose et de glucides assimilables lentement par l'organisme. Le profil nutritionnel de la pomme en fait un fruit tout à fait adapté aux sportifs. En effet, dans le cadre d'activités physiques, les composantes de la pomme agissent de façon bénéfique sur l'organisme et ce, avant, pendant et après l'effort.
C'est en vitamine C que la pomme est la mieux pourvue avec une moyenne de 10 mg aux 100 g, mais qui peut s'étager de 0,1 à 30 mg selon la variété : dans la partie externe de la pulpe et plus encore dans la peau, puisque celle-ci renferme quatre à cinq fois plus de cette vitamine que le reste du fruit. Mieux vaut donc croquer la pomme sans la peler, en ayant simplement pris soin cependant de la laver. Les pommes 'Ribston Pipping', 'Reinette d'Orléans', 'Reinette Ananas' ou 'Ontario' sont fortement pourvues en vitamine C (20 à 30 mg aux 100 g), alors que les Golden delicious, Red delicious ou la Granny Smith en renferment généralement moins (2 à 6 mg en moyenne).
Les autres vitamines contenues dans la pomme, B1, B2, PP, B5, B6, B9, provitamine A (β-carotène, 0,07 mg aux 100 g) et vitamine E (0,5 mg aux 100 g), contribuent également à faire de ce fruit un véritable abécédaire de la forme.
Le stockage de longue durée entraîne une baisse du taux de vitamine d'environ 15 % et la cuisson provoque une destruction vitaminique partielle, de l'ordre de 25 à 30 % pour une cuisson de la pomme au four.
La pomme contient également de la pectine (principalement dans ses pépins). Le gel formé par la pectine emprisonne les graisses, régulant ainsi le taux de cholestérol.
Des chercheurs de l'université Cornell (É.-U.), dont l'étude est parue en juin 2000 dans la revue Nature, ont mis en évidence que le potentiel antioxydant contenu dans 100 grammes de pomme non pelée serait équivalent à 1,500 mg de vitamine C. Or ces composés antioxydants, combinés entre eux — quercétine, catéchine et épicatéchine, procyanidines de la famille des flavonoïdes, qui sont des polyphénols ou « tannins » — et ajoutés aux bienfaits de la vitamine C et de la pectine21, réduisent de manière significative la croissance d'au moins deux types de cellules cancéreuses : celles du foie et du côlon.
En effet, les composés phytochimiques contenus dans la chair et plus encore dans la peau des pommes exercent un rôle protecteur sur les cellules de notre organisme vis-à-vis de la production de radicaux libres, processus néfaste impliqué dans la genèse des cancers.
Les pommes mûres contiennent du 2–méthylbutanoate d’éthyle (C7H14O2), ester de l’acide 2-méthylbutanoïque et de l’alcool éthylique, avec une configuration des atomes différente de l’acétate d’isoamyle. Les esters sont produits par la dégradation des acides gras à longue chaîne lors du mûrissement des membranes cellulaires des fruits qui sont oxydées.
Les pommes acides ou peu mûres contiennent une forme particulière de pectine dite protopectine.
Les pommes contiennent divers composés qui les protègent contre les virus, les bactéries et les moisissures. En mangeant des pommes, l'être humain tire profit de ces biomolécules, comme la quercétine, qui s'avère efficace sur le cerveau des rats.
Une étude transpose aux êtres humains les résultats obtenus avec les rats de laboratoire : la consommation quotidienne d'une pomme réduirait le risque de maladie d'Alzheimer et celle de Parkinson.
Une autre étude publiée dans la revue Thorax suggère aujourd’hui que les mères qui mangent régulièrement des pommes (4 par semaine) alors qu’elles sont enceintes ont moins de risques que les autres de mettre au monde un enfant asthmatique. Des travaux ont également mis en évidence l’intérêt d'une consommation régulière de pomme pour la prévention du cancer, notamment sur l'action bénéfique des procyanidines de pomme
Un vieux dicton anglais, ou américain, selon les sources dit,N 1 : « An apple a day keeps the doctor away », traduit par « Une pomme chaque matin éloigne le médecin » ou « Une pomme par jour tient le docteur au loin » (« à condition de viser juste... », aiment à rappeler, avec humour, les Anglais).
Les pépins contiennent de l'amygdaline et des glycosides cyanogènes. Les graines avalées mâchées ou entières en petites quantités sont inoffensives. Un seul cas d'empoisonnement fatal au cyanure a été reporté chez un adulte. Il a mâché et avalé une tasse de graines, extraites de plusieurs dizaines de kilos de fruits. Il peut se passer plusieurs heures avant que le poison fasse son effet, car les glycosides cyanogènes doivent être hydrolysés avant que l'ion cyanure soit libéré.
Bien que la pomme ait des effets positifs pour la santé, l'acidité des pommes ou de leur jus présente des risques pour les dents, en attaquant la dentine et l'émail dentaire. Certaines pommes contiennent l'équivalent de jusqu'à quatre cuillères à café de sucre, et leur mastication contribue à élever le taux d'acidité dans la bouche. Le phénomène est particulièrement marqué quand la pomme est mangée crue et lentement. Se rincer la bouche ou boire de l'eau après avoir mangé une pomme ou bu du jus de pomme réduit les effets négatifs de cette acidité de la pomme lors de sa consommation.
Comme de nombreux fruits ou légumes issus de l'agriculture conventionnelle et intensive, la pomme peut contenir des résidus de pesticides de synthèse. Avec l'emploi de méthodes de protections naturelles, certaines applications de pesticides ont pu être réduites, mais généralement jusqu'à 30 applications phytosanitaires, de synthèse, minérales ou organiques, sont effectuées. D'autres molécules de synthèse sont également utilisés en post-récolte, comme le 1-méthylcyclopropène, inhibiteur de maturité appliqué en chambre froide.
La pomme est généralement moins affectée par les pesticides que d'autres fruits, tels le raisin ou la fraise. La législation de l'Union européenne impose, par exemple, un délai de rigueur entre le dernier traitement et la mise en marché pour favoriser une éventuelle dégradation des produits de traitement. Avant leur consommation, il est recommandé de bien laver les pommes qui ont reçu des traitements à base de produits de synthèse ; il est cependant plus raisonnable de peler ce type de pomme même si son épiderme est l'unique réservoir des précieux flavonols (glycosides de quercétine) et anthocyanes.
Les pommes cuites au four sont un accompagnement idéal et diététique pour toutes les viandes blanches et les boudins.
Les tartes, gâteaux et desserts :
la compote de pommes ;
la gâteau aux pommes ou aux pruneaux ;
le strudel aux pommes ;
la pomme d'amour (au beurre, sucre, sirop de grenadine, etc.) ;
la tarte aux pommes ;
la tarte Tatin ;
les beignets aux pommes ;
le pommé, confiture de pommes cuite dans du cidre ;
les chips de pomme ;
le crumble aux pommes ;
la croustade aux pommes ;
le sirop de Liège, une sorte de mélasse ;
le chausson aux pommes.
La pomme est également utilisée dans de nombreuses recettes de gibier, par exemple : l'estouffade de sanglier à la pomme, au cidre et au poivre kappad.
Les principales boissons faites à base de jus de pomme sont :
le jus de pomme frais ou pasteurisé ;
le cidre, dont les régions productrices en France sont principalement la Normandie, la Bretagne et les Pays de la Loire ;
le calvados, qui est une eau-de-vie obtenue par distillation du cidre dans un alambic ;
le cidre de glace issu de la fermentation alcoolique (grâce au froid naturel) du jus de pomme ;
le pommeau, dont le pommeau de Normandie : un apéritif à base de jus de pomme et de calvados ;
le lambig, une eau-de-vie de cidre fabriquée en Bretagne ;
le vinaigre de pomme au Japon ;
la manzana est une liqueur de pomme verte, originaire du Pays basque espagnol ;
le « vin cuit », liquide visqueux brun foncé élaboré à base de jus de pommes et de poires pour la confection de desserts en Suisse romande, également appelée « raisinée » dans le canton de Vaud.
Symbolique
Symbolique antique
Dans la Bible, plus précisément dans le Livre de la Genèse, c'est après avoir croqué le fruit défendu, identifié à une pomme par le christianisme (tandis que le judaïsme évoque plutôt une figue), qu'Adam et Ève furent chassés du paradis. Le choix de la pomme pour symboliser ce fruit est lié au mot latin malus, qui désigne le pommier mais aussi le mal. Dans la tradition populaire, la pomme représente aussi bien l'acte sexuel (« croquer la pomme ») que la connaissance interdite.
Dans la mythologie gréco-romaine la pomme est considérée comme un cadeau amoureux au même titre que la rose par exemple ; on en trouve de nombreuses occurrences dans la poésie érotique, par exemple chez Théocrite. Selon la mythologie grecque, Dionysos l’aurait créée pour l’offrir à Aphrodite, sa maîtresse. Pour cette raison, la pomme devint le symbole de la déesse de l'amour. Les érotes, compagnons d'Aphrodite, sont également associés à la pomme. À part cela la pomme (souvent en or) apparaît à plusieurs reprises, notamment dans :
la course entre Atalante et Hippomène : ce dernier laissa choir dans sa course des pommes d'or qui lui permirent de battre sa rivale ;
la cueillette des pommes d'or du jardin des Hespérides, est le onzième des travaux d'Héraclès ;
la « pomme de discorde » lancée par Éris, et qui entraîna indirectement la guerre de Troie (via le jugement de Pâris). Cet événement funeste est lui-même à l'origine du départ d'Énée et de la fondation de Rome.
Dans la mythologie nordique, la déesse Idunn est la gardienne de pommes de jouvence, qui confèrent l'immortalité aux dieux. Un mythe célèbre raconte que le géant Thjazi se métamorphosa en aigle et déroba Idunn et ses pommes, contraignant les dieux vieillissants de la récupérer puis d'abattre le géant. Ceci a été comparé à un mythe irlandais, la Oidheadh Chloinne Tuireann, où trois frères métamorphosés en faucons volent des pommes magiques d'un jardin, des pommes qui sont inépuisables et ont le pouvoir de guérir les blessures.
La pomme peut aussi être une référence érotique : sa forme sphérique rappelle la poitrine féminine, tandis que son cœur coupé en deux est censé rappeler la vulve. Au Portugal, ce fruit est considéré comme aphrodisiaque.
La forme sphérique de la pomme faisait aussi d’elle un symbole cosmique. C’est pourquoi les empereurs et les rois étaient représentés tenant à la main, à côté de leur sceptre, un globe impérial en forme de pomme, qui est censé symboliser le monde. Sur une pièce de monnaie antique, le globe impérial est couronné par un portrait de la déesse grecque de la Victoire, Niké. Elle est donc aussi un symbole de victoire. Némésis, la déesse des bosquets sacrés, qui apparaît aussi comme le symbole de la vengeance des dieux contre la fierté des rois, porte une branche de pommier garnie de pommes. C’est ce qu’elle offre aux héros.
Dans le monde il y a deux type de personnes. Moi et les gens.