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Selkia pense par devers elle que ce bébé n’était pas forcément la bâtarde de l’ambassadeur mais ceci n’a aucune importance en soit. Ni vraiment celle que cette fille soit illégitime, cela fait jaser, rien d’autre. Même être trop familière avec elle en public ne serait pas gênant.
- Curieusement, ce que vous dites ne m’étonne pas. Elle m’a semblé entre deux eaux.
Elle prétendait d’ailleurs être chargée de la protection du plus jeune fils de cet ambassadeur mais ce dernier n’était pas avec elle.
Selkia répugne à apporter son propre lot de potin, la matriarche serait tentée de l’utiliser contre elle si elles se croisaient ; comme elle s’était moquée d’Iluq mis à pied. Si dernier le méritait sans doute un peu, ce n’était pas forcément le cas d’une jeune fille naturelle trop habituée à subir des attaques. Selkia espérait la revoir avant de céder des informations aussi infimes soient-elles.
Cependant, elle en décide autrement pour les informations sensibles du Patriarche. Elle parle plus doucement pour n'être entendue que la Matriarche.
- Quant au garde du corps du patriarche Parak, leurs relations ne m’ont pas semblé « particulières » dans ce sens. Il n’est pas bavard mais il m’a rapidement parler de ses conversations avec la patriarche. J’extrapole un peu mais il a clairement dit que son maître écrase les autres pour rester en place.
Il peut s’agir de meurtre.
Les lèvres de Selkia se referment. Dans quel proportion, Anora a-t-elle recouru au meurtre pour gagner sa fonction ? Elle n’est matriarche que depuis peu mais Selkia n’est pas dupe sur la nécessité pour garder le pouvoir.
Aurait-elle dû garder ses réflexions pour elle-même ?