Le Palais

[Eréné]

Kishi cligna plusieurs fois des yeux avant de détailler l'homme qui apostrophait bien familièrement son guide et chaperon. Elle se tourna vers Blake dans l'attente de présentations en bonne et due forme.

[Pix]

*Finalement, Blake avait du parler avec le soldat qui leur bloquait la route. Il semblait enclin à les laisser passer mais leur conseillait vivement, pour une visite, d'attendre le prochain bus de touristes qui arriveraient. Blake hoche donc la tête quand le bus arriva. Ils n'auraient pas besoin d'attendre et ce n'était pas plus mal à vrai dire. Une journée passée en ville était toujours épuisante pour le citadin. La quiétude moite de son foyer lui manquait déjà. Escorter cette jeune dame n'était pas de tout repos.

C'est alors que les poils de sa nuque se hérissèrent quand il entendit une voix connue. Il se retourne avec un sourire parfaitement hypocrite et vient se placer entre Kishi et le nouvel arrivant.*

-Monsieur Bae, quel plaisir de vous revoir ! Vous tombez bien à vrai dire.

*Il pose une main sur l'épaule de Kishi et la pousse très légèrement en avant, mais de manière à ce qu'il reste entre-eux. Une attitude protectrice qu'il réservait à sa clientèle.*

-Dame Tanaraq nous vient du Pôle Sud et aimerait visiter le Palais de Republic City. Je suis sûr que ça ne vous dérange pas d'avoir deux visiteurs supplémentaire ?

*Demande-t-il à tout hasard. Normalement, si Kishi rentrait dans le jeu de Bae, il ne devrait pas y avoir de problème. Il fallait être honnête, l'homme n'était pas des plus intelligents et il serait facile de le berner. Histoire que les choses soient entendues par Kishi, il présente l'homme qui leur fait face.*

-Je vous présente Monsieur Bae N. Dictaro, le directeur de l'office de tourisme de notre belle ville !

*Le ton était un peu plus solennel pour bien entendu faire croire à Bae que sa cliente était plus importante qu'elle ne le laissait entrevoir. Même si en soi, c'était quand même un peu vrai. Avec Bae, il fallait savoir être subtil, malgré sa lourdeur.

Blake devait compter à présent sur Kishi, elle devait savoir adopter une attitude régalienne pour en mettre pleins les yeux au directeur. Le but non-avoué était de se faire payer une visite guidée gratuitement bien entendu, au cas où certains n'auraient pas suivis.*

[Eréné]

Kishi eut comme la nette impression que Blake n'appréciait pas particulièrement le directeur de l'office de tourisme. Elle eut une légère moue en entendant "Dame Tanaraq". Personne ne lui avait jamais donné du "Dame" de sa vie. La jeune femme devait avouer qu'elle ne trouvait pas cela désagréable, bien qu'inutilement pompeux.

Elle fit donc de son mieux pour rentrer dans le jeu de son guide. Avec une affection toute calculée, elle se tourna vers l'homme en question en relevant un peu le menton et lui tendant légèrement la main dans l'attente qu'il exécute un baise-main. Elle eut beaucoup de mal à se retenir de rire. L'homme serait-il obséquieux au point de s'adonner à une pratique totalement hors de propos ?

-Kishi Tanaraq, membre du conseil dirigeant le Pôle Sud et petite-fille de l'actuel chef du Pôle Sud. Enchantée.

Dit-elle d'un ton ampoulé. Elle finirait par se fêler des côtes à force de se retenir de rire.

[Rika]

Lorsque Rika arriva, le maître de l'air était déjà là à observer le Palais. Elle se plaça à son côté et analysa la situation à son tour. Les coins d'ombres ou se glisser, les serrures potentiellement gênantes, repérer aussi les éclairages à court-circuiter pour de potentielles diversions. Elle hocha la tête lorsque son collègue lui montra les gardes. A présent il n'était plus de place pour les mots, le chat-pardeur retrouvait tout son sérieux et sa froideur professionnelle. Aussi différents soient les deux voleurs, ils étaient tout deux animé par la même excitation du vol à venir. Cette étrange dépendance à l'adrénaline.

La demoiselle ajusta son passe montagne et resserra son écharpe sur son nez. Un mouvements des bras pour aiguiser ses griffes, la voilà prête. Le voleur n'aurait qu'à discrètement s'envoler, elle, allait devoir trouver un passage discret pour se faufiler. Ses yeux de glace courraient le long de la façade, évaluant les acrobaties nécessaires pour atteindre leur but. Une question la taraudait cependant, la rumeur ventait bien des mérites ou fameux Nine Djah, si on croyait cette dernière ils seraient capables de les avoirs déjà repérés. La rumeur aimait exagérer les choses, certes, mais il ne fallait pas non plus sous-estimer le panier de crabe dans lequel ils allaient s'introduire.

[Le Tribun]

RIKA / QUAN

*Le bâtiment était entouré d'une large muraille de métal lisse. Des ouvertures étaient distantes d"une cinquantaine de mètres et étaient surveillées par 4 soldats. Deux à l'extérieur de la barrière, un dans un petit bâtiment, l'autre à l'intérieur du bâtiment. Il y avait deux ouvertures par côté de la muraille. A chaque coin il n'y avait ... Rien.

Au niveau des murailles, il y avait un petit chemin de ronde où de rares soldats allaient et venaient. La muraille était illuminé par le réseau luminaire de la ville.

A l'intérieur des murailles, un grand terrain les séparait encore du grand bâtiment qui faisait office de palais. Impossible de savoir ce qui se passait à l'intérieur si ce n'est que le bâtiment était illuminé dans un terrain relativement sombre afin qu'il puisse bien ressortir.

A vu de nez, il semblait impossible de franchir cette première muraille. Pourtant en faisant le tour et en faisant attention voilà leur tiquet d'entrée...

Deux lampadaires défectueux.*

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PIX / ERENE

*Le directeur observa tour à tour Kishi et Blake en arquant un sourcil ne sachant pas si c'était du lard ou du cochon. Puis Kishi se présenta à lui en lui tendant la main. Il regarda la main puis leva les yeux vers Kishi.*

-Mais bien suuuuuuuuuuuuur. Une grande dame des Tribus de l'eau du Pôle Sud traînerait avec cet individu sans recourir à l'hospitalité du palais ou même à mes services.

*Sans être agacé, il semblait plutôt s'amuser de cette situation, aussi il fit un clin d'oeil à Blake en lui lançant une tape amicale sur l'épaule.*

-Vous êtes malin l'ami ! Pour un moment j'ai presque cru à cette histoire. Allez, comme vous m'êtes sympathique, j'accepte que vous bénéficiez de la visite ! Mais tachez de ne plus mentir de la sorte.

*Il se tourne vers Kishi avec un sourire en s'adonnant quand même au baisemain de manière réglementaire. Puis il se redressa en lui adressant le même clin d'oeil.*

-Allons-y "princesse".

*Les soldats à l'arrière avait assisté à toute la scène et ne savait pas trop comment agir, aussi ils jugèrent que ne rien faire était peut-être mieux.

Son regard s'arrêta cependant sur les badges de Kishi. Il devint livide. Car Bae N. Dictaro était originaire du Pôle Sud même s'il n y avait plus fichu un pied depuis belle lurette.*

-Oh... Vous êtes... Si jeune ? C'est fou ! Je suis navré ... Je ... Hum...

*Bien embêté, il éclate de rire.*

-Voilà une situation gênante n'est ce pas ? Ça me rappelle cette fois où j'avais escorté un homme rudement important au Royaume de la Terre. Le bougre étant rudement malpoli, je l'ai sacrément malmené jusqu'à ce que j'apprenne qu'il était un donateur important pour le musée. Je suis parfois moi-même un peu distrait. Veuillez accepter mes excuses ! Si vous me le permettez, je ferais en sorte de me faire pardonner pendant la visite ! Avec un peu de chance, nous pourrons peut-être apercevoir la Chancelière ou même entrer dans la tribune pendant une session plénière !

[Ayla]

Je descendais du bus qui partait de chez moi en arrivant sur la place du Palais. Y'avait pas à dire, le centre-ville était bien plus agréable à voir que le dédale. Pas d'odeurs immondes ou de loubards défigurés, que des bonnes gens et des bâtiments classieux. C'était pour ça qu'on venait dans la grande ville crénom! C'était ce à quoi j'aspirais en arrivant à Republic City et cette fois-ci je m'en rapprochais d'un pas plus grand que tout ceux que j'avais pu faire auparavant.

Tirée à quatre épingles avec mes papiers en main, je me dirigeais vers le palace.

Enfin... des mois de galère qui payent enfin! Je vais pouvoir me faire une meilleure place et commencer à grimper décemment l'échelle sociale. Marre d'être prise pour une bête de somme à l'usine.

Je franchissais donc rapidement l'entrée des visiteurs en m'orientant vers le bureau des affaires citoyennes. Ils devaient finir par me connaître maintenant à force d'y venir sans arrêt. Mais aujourd'hui c'était la dernière fois.

Je jubilais par anticipation. Complètement.

[Le Tribun]

AYLA

*La jeune femme parvient donc à passer les différents points de contrôle avant de pouvoir accéder à un petit bâtiment annexe du palais où sont traitées les affaires citoyennes de base. Ayla peut rentrer dans le bâtiment et faire la queue.

Au bout de une heure, elle est enfin accueillie par un jeune homme qui demande son identité. Une fois celle-ci confirmée, elle est adressée à un bureau où une vieille femme l'accueille avec un grand sourire.

Elle lui tend pleins de papiers à signer ainsi que ces nouveaux papiers de citoyens ! *

-Félicitations mademoiselle. Vous voilà officiellement une citoyenne de Republic City.

*Ensuite elle lui explique tous les droits et les devoirs qu'impliquent ce nouveau statut.*

[Ayla]

J'écoutais attentivement ce qu'on me disait même si je bouillais intérieurement. J'étais finalement arrivée à une étape majeure de mon parcours; des années que j'essayais de m'intégrer dans la cité et ça payait! M'interdisant de me laisser distraire, je mis mes sentiments en veilleuse pour me concentrer sur ce que me racontait l'ancienne: je prenais ma nouvelle place très au sérieux. Un peu plus tard je sortais du Palais avec mes nouveaux papiers en sécurité avec moi, en véritable citoyenne de Republic City.

Je m'étire alors, toute sourire, me laissant aller à la joie.

M'asseyant ensuite sur les grandes marches menant à l'entrée du Palais, ma main tire une cigarette de ma poche qui s'allume l'instant d'après sous la flamme de mon briquet. J'inspire un bon coup... Et tout le stress accumulé ces dernières semaines s'évapora dans un nuage de fumée épais et cotonneux.
Je profite de la vue tout en regardant les passants vaquer. C'était un de ces rares moments privilégiés dans la vie qu'il ne fallait pas rater. Un succès, des porte qui s'ouvrent, des possibilités qui se découvrent, une ville qui s'offre. Rien ne comptait alors que "maintenant".

Ma clope se consumait lentement, une fois finie je l'envoyais au loin d'une pichenette avant de me lever pour l'écraser.

-Citoyenne... Et maintenant quoi?

C'est vrai ça, maintenant quoi? J'étais arrivée à un chapitre important de mon existence ou en tout cas c'était comme ça que je le vivais. Mais mon objectif était plus loin que ça...
Décidant que l'endroit pour y penser n'était pas approprié, je montais dans le prochain bus pour aller à un endroit que j'affectionnais tout particulièrement même si y venir régulièrement n'était pas toujours dans mes moyens:
Le Chevautruche qui fume

[Quan Lao Tsu]

Tous les calcules étais fais, il regarda sa coéquipière de fortune et lui fit signe de le suivre. Sprintant littéralement au points de chut ou il devais avoir la meilleurs position pour faire le premier saut. Au vue du poings de la fillette, de la force de la possible projection, seul paramètre qui n'étais ici pars prit en compte était facteur humain. Pour lui elle devait réussir cela s'arrêter la , et il devait trouvé une coordination sur l'instant.

Oui s'ils voulaient réussir ils devaient coopérer au mieux avec la jeune chapardeuse, mais il ne pensait plus a rien que la réussite de la mission. Ce mettant en position un genoux à terre dos tourner au mur tendit qu'il était encore sur le toit en face, en contre bas ce trouvé les lampadaires dysfonctionnant. Si elle réussissait la projection à l'instant ou la lumière s’éteigne elle passerait alors furtivement. Croisant les mains il projeta son regard derrière son épaule puis vers la voleuse.

" 1...2..3..4.. maintenant"

Affirmant d'un signe bref de la tête, après avoir compté avec précision le rythme des pas produit pars le garde qui s'éloigner de son champ de ronde. La manœuvre étant la suivante , la voleuse sera projetais suite a une planchette puis aider pars une projection d'air savamment doser pour donnée l'impulsion suffisante à la chapardeuse de passer sur la muraille. Quant à lui , ajustant son saut et fondant tel un rapace sur sa proies les bras en arrière tel des ailes et ses jambes recourber sur lui même. D'une simple impulsion sur le sol à quelque mettre de celui-ci essayant au mieux de passer quant le lampadaire aura sa coupure et en une fraction de seconde arrivé avec une propulsion sur la muraille évitant tous bruit s’aidant de sa maîtrise.

[Rika]

La faille dans les lampadaire. Ils allient devoir être rapides et efficaces. Pas de place pour l'erreur, elle n'était pas une guerrière, le moindre garde représentait un danger trop grand. Elle jeta un regard à son coequipier. Ce soir elle allait devoir lui confier sa vie comme il lui confiait la sienne. Ils allaient devoir trouver une synchronisation instantanée et cela requérait une grande concentration et une analyse permanente de l'autre. Elle sourit et le suivit lorsqu'il se mit en place.

Etant donné la distance et le matériaux du mur. Le plus rapide serait qu'il la propulse. Elle aurait pu monter seule à la paroi, usant d'eau et l'adhérence du givre comme une muqueuse reste collée à un poteau gelé. Mais cette possibilité était longue et prenait le risque d'être découverte pendant l'ascension. La lumière clignotait, s'allumait, s'éteignait, s'allumait, s'éteignait. La chapardeuse se ramassa sur le planche face à laquelle s'était placé le voleur pour la projeter.

Au signal, planche subit un coup violent. Arrivé à l'amplitude maximale, Rika bondit à son tour pour amplifier encore l'élan qu'on lui donnait. Dans les airs un souffle de vent puissant lui fournit la poussée manquante pour atteindre le sommet de la muraille. Elle en profita pour faire un salto et ainsi pouvoir anticiper son atterrissage. Celui ci se fit durement, et l'inertie l'obligea à faire trois roulades pour casser sa vitesse. Elle se releva le souffle court et chercha aussitôt du regard la maître de l'air et leur cible.

Allaient-il devoir descendre complètement ? Continuer à bondir sur les toits pour fuir les gardes au sol ? ou bien s'infiltrer et tenter d'atteindre le bureau par l'intérieur ? La façade était bien trop éclairée. Les toits demeuraient leur meilleur solutions, le maitre de l'air y serait plus efficace avec les cieux au dessus de la tête si ils devaient fuir. Rika allait devoir leur ménager un couloir.

Elle fit de grands mouvements pour densifier ses griffes et cumuler d'avantage d'eau de puis l'humidité de l'air. Ses doigts étaient à présent couvert d'une glace épaisse. Elle hocha la tête et pointa l'éclairage du menton. Elle comptait court-circuiter l'un des spot. Cela soit leur offrirait un endroit profiter des ombres pour passer, soit cela leur ferait une diversion qui attirerait des gardes ici pendant qu'ils passaient ailleurs.


Elle attendit une réaction de son partenaire pour lancer ou non son projectile.