H.A.I.
Trois facteurs déterminants pour tout pro-bender, peu importe le niveau ou le talent. Trois.
...
Harmonie, Argent, Image.
Son air devenait plus... CHELOU. Non en vrai je me doutais par ce haussement de sourcil qu'il était intrigué, mais qu'il attendait une réponse sérieuse.
Je m'interroge...motivation ou naïveté ?
Avec cette question, je perdais presque toute ma joie de vivre. Je fermais les yeux, me mettais debout, et de dos. Je soulevais mon pantalon sur ma jambe gauche d'une main, et écartais mes cheveux de mon dos pour dévoiler un grand nombre de cicatrices sur le mollet et le dos. C'était peut être un peu osé, mais il le fallait.
-Ces cicatrices, c'est en m'entraînant comme une damnée que je me les suis faites. Dans un seul but. Rejoindre votre académie. Depuis que je connais l'existence de ce sport, de cette mentalité, je me suis jetée corps et âme là dedans.
Je laissais tomber mes cheveux, à leur place, laissais le pantalon recouvrir ma jambe, puis me rasseyais.
-Alors oui, au début, peut être que j'ai été naïve de me lancer dedans, moi, une pauvre fille du Hai Oukoku, qui n'a jamais vraiment pratiqué de pro bending, qui ne connait rien à Republic City et probablement rien à la vie en elle même. Le maître de mon village m'a toujours dit qu'il refusait de m'entraîner, pour la simple et bonne raison qu'il ne voyait aucun intérêt pour ce sport, et que ça me passerai. Il a fini par découvrir que je m'entraînais seule, la nuit, jusqu'à épuisement total. Il a finalement accepté de m'entraîner à la maîtrise de la terre après m'avoir trouvé sans force pour la troisième fois, à moitié morte dans une carrière. Il a cependant décidé de faire de moi la meilleure en poussant mes entraînements à l'extrême. Je ne compte même plus le nombre de fois où je me suis retrouvée évanouie, ensevelie sous d’innombrables roches.
J'enlevais mes gants pour lui montrer mes mains, également touchées et meurtries par mes entrainements.
-J'ai arrêté de compter le nombre de fois où les équipes de nettoyage m'ont maudit à force de mettre du sang de partout dans les vestiaires, les couloirs, et même l'arène. Le nombre de fois ou même ramper vers la sortie était trop dur. J'ai arrêté de compter le nombre de rochers que je me suis pris de plein fouet, le nombre de mur de terre que j'ai dressé. J'ai arrêté de compter le nombre de fois ou m'a mère était en pleurs en voyant mon état à chaque fois que je rentrais d'un entraînement, le nombre de fois où elle me suppliait d'arrêter. J'ai arrêté de compter tout ça.
Je remettais mes gants.
-Mais jamais je n'ai eu à compter le nombre de fois où j'ai eu envie d'arrêter. Je ne me suis jamais plainte de rien, j'ai toujours poursuivi les entraînements sans broncher, jusqu'à finir en béquille, en fauteuil, ou à l'hôpital, qui a finit par m'attribuer une chambre à mon nom. Oui, peut être que je suis naïve de croire que j'ai mes chances. Mais on ne me retirera pas ma motivation.