Étendues du Royaume de la Terre

[Houka]

Il finit par accepter de s'asseoir et plie les genoux pour les coller a son torse.

- Je vais bien devoir choisir un endroit où aller, maintenant que...

Son expression se fait amer et il esquisse un faux sourire par mécanisme de défense.

- Bref, je ne sais lequel serait le plus adapté a quelqu'un comme moi. Les autres options sont hors de question, avant que tu ne pense a me conseiller les tribus ou les temples.

[Conteur de la Terre]

*Masho soupire, faisant voler une mèche de ses cheveux.*

-On pensera à ça plus tard. De toute façon, le monde est un enfer actuellement, et nous sommes dans la partie la plus calme de celui-ci. Profitons-en.

[Houka]

Il rejette la tête en arrière et observe le ciel s'il est visible, sinon le toit a priori, poussant un soupire.

- Je ne sais pas trop a quoi penser d'autre. Le reste de mes pensées est juste pire.

Il rebaisse le visage et rit légèrement, nerveusement.

- Comment j'en suis arrivé là...?

Il inspire profondément et se redresse en s'étirant.

- Une idée de ce qui pourrait nous changer les idées? Je ne passe pas tout le trajet en train dans cette ambiance-ci. J'ai besoin de récupérer un minimum de forces d'ici a ce qu'on arrive a destination.

[Conteur de la Terre]

*Le shinobi sourit et propose.*

-Tu sais jouer aux cartes ?

*Oulah. Ça sent le genre de jeu que les prolétaires jouent, avinés, dans les obscures tavernes de la Ville Basse.*

[Houka]

Il arque un sourcil et se retient par instinct de répondre d'un ton acerbe que bien sur que non, il ne sait pas jouer a ces jeux de prolo. Mais il s'adoucit rapidement, la situation dans laquelle il est aidant a calmer son tempérament.

- Je peux apprendre, j'ai tendance a être bon élève dans la majorité des domaines.

Il réalise soudain qu'il n'a pas encore testé d'utiliser sa maîtrise depuis qu'il a réussit contre Tisho... Mais aussi que l'utiliser ici casserait leur couverture, il prend son mal en patience. Il s'accroupit a coté de Masho et lui lance un sourire moqueur.

- Montrez-moi, maître Suresh.

[Conteur de la Terre]

*Masho sourit comme Houka ne l'a jamais vu sourire.*

-Haaaaaaa ! Tu te décoinces enfin !

*Il commence à battre le paquet de cartes et apprend à Houka un premier jeu. Ils y sont depuis dix minutes quand un sifflet retentit dans le lointain.

Le train arrive en gare.*

[Houka]

Il préfère ne pas relever la remarque et se contente de s'étonner légèrement devant l'expression de Masho. Il se montre bon élève, il a perdu ce qu'il a apprit avec le temps mais pas sa capacité a apprendre, même si pour le coup, c'est jamais qu'un jeu de carte. Il se prend vite au jeu aussi, ayant toujours apprécier ce genre de divertissement, juste avec d'autres supports plus adaptés a sa classe.

Il relève le visage et observe le train arriver, sortant de ce moment de simplicité étrange. Il attrape une partie des valises avec un entrain rare et regarde Masho.

- Plus vite on monte, plus vite on continue. Je dois au moins t'avoir écrasé a plate couture d'ici notre arrivée.

Il aime pouvoir enfin penser a autre choses autrement qu'en se vidant quelques bouteilles d'alcool ou en reprochant aux autres d'être pauvres.

[Conteur de la Terre]

*Masho rit et remballe ses cartes. Il attend que le train arrive en gare pour saisir ses bagages et monter à bord de cette merveille de l'ère moderne...

En troisième classe.

C'est à dire la classe sans siège, avec les paysans et leurs animaux (lézards-poules, chiens-brebis, etc...).

Voilà un voyage qui va rester dans les mémoires de Houka.*

[Houka]

Il laisse presque tomber les bagages qu'il porte quand il voit l'endroit dans lequel ils vont passer le voyage. Il s'attendait a quelque chose de mauvais, mais certainement pas aussi mauvais. Sa motivation s'envole, il l'observe s'éloigner presque la larme a l'oeil avant de jeter un regard rempli de reproches en tout genre a Masho.

Il s'approche de lui et murmure a son oreille, dire de pas trop attirer l'attention sur eux mais de quand même pouvoir se plaindre.

- C'est sérieux? Il y a des animaux dans cette pièce, ça pue, aucun siège...

Il pose une main sur son visage qu'il retire rapidement pour s'assurer qu'il ne marche sur rien, aucune merde d'il ne sait quelle bestiole, ou personne, en soi. Il se rappelle que le trajet durera la nuit comprise et a l'envie de mourir.

- Je te déteste...

[Conteur de la Terre]

*Le forgeron grogne.*

-Dis-toi que ce n'est qu'un mauvais moment à passer. C'est ça ou louer un chevautruche et courser à travers la campagne pendant des jours. Tu sais conduire un chevautruche ? Non. Alors, c'est notre seule solution pour préserver notre budget.

*Il dépose ses bagages dans un coin et sort de son sac une gourde d'eau.*

-Assied-toi. Tu vas voir que l'ambiance dans ce genre de convoi est très particulière, surtout la nuit.