Étendues du Royaume de la Terre

[Houka]

- Si leur salaire leur déplaît, ils n'ont qu'à augmenter le prix des produits qu'ils vendent, pas la peine de s'indigner pour leur condition si même eux sont incapables de se bouger pour l'améliorer !

Il fusille Tisho du regard.

- Si ils continuent de vivre dans cette misère, c'est qu'ils le veulent bien, ce n'est pas comme si il n'y avait aucune solutions a leurs fichus problèmes. J'ai les moyens de m'offrir autre chose que ces tenues en je ne sais quelle horrible matière et pensez bien qu'à la première occasion je le ferais. J'ai trop d'amour propre que pour accepter d'être traité ainsi.

Il grogne.

- Les gens acceptent de payer pour ces choses, pas étonnant que la qualité n'augmente pas, si ils sont assez stupides que pour faire vivre des commerces aussi mauvais, c'est leur problème. Je porterais ce truc que vous appelez vêtement jusqu'à la prochaine ville, mais pas plus longtemps.

[Conteur de la Terre]

*Tisho affiche une expression de pur mépris tandis que Masho hausse la voix pour couper court aux protestations de Houka.*

-Cinq yuans. Cinq yuans par jour. Voilà ce qu'ils gagnent. Le prix que vous payez pour un koku de riz est beaucoup plus élevé. C'est normal. Ce sont les marchands qui gonflent les prix. Les marchands comme vous. Si les paysans veulent vendre plus cher, les marchands se tournent vers d'autres fournisseurs, et ils ne vendent plus rien.

*Il pose la main sur la porte.*

-Alors, vous allez garder ces vêtements, mettre votre fierté dans votre poche, et suivre mes conseils. Il est évident que même si vous restez le chef de cette expédition, vous n'avez aucune expérience de terrain au Royaume de la Terre. Ces vêtements sont notre camouflage. Au plus nous paraissons pauvres, au mieux nous sommes cachés. Vous n'achèterez pas de nouveaux vêtements dans la prochaine ville, déjà parce que je détiens les cordons de la bourse. Vous vous souvenez ?

*Fait-il en faisant tinter les pièces dans la bourse qui pend à sa ceinture.*

[Houka]

Le noblion semble ne pas apprécier la tournure de la discussion et observe les deux de haut, de la hauteur de toute la richesse dans laquelle il a pu baigner depuis son enfance.

- Oh réellement, vous pensez que ce sont des victimes?

Il attrape la tenue qu'il refusait de mettre jusque là et retourne l'enfiler tout en continuant de protester.

- Si on rentre un jour chez nous je vous prouverais que j'ai raison ! Je vais bâtir ma propre richesse sans avoir besoin de courber l'échine une seule fois de plus devant mes parents et vous viendrez embrasser mes chaussures hors de prix en admettant que vous aviez tort !

Ils verront. Pour l'instant il en restera là mais une fois chez eux, ils verront. Il a raison, il le sait. Il est bien trop intelligent que pour ne pas voir la vérité, ils doivent arrêter de victimiser ces incapables et fainéant qui se font passer pour les victimes des familles telles que la sienne.

[Conteur de la Terre]

*Tisho se met à ricaner.*

-On verra bien ça.

*Masho se décale de la porte et annonce.*

-Je vais réserver les tickets de train pour demain. Tisho, ne laisse pas Houka faire quoi que ce soit de stupide qui pourrait compromettre notre couverture.

-Pas de soucis.

*Masho quitte la chambre, laissant Houka et Tisho... Seuls. Le regard de Tisho glisse vers Houka. Il est froid et plein de mépris.*

[Houka]

Le noblion peste intérieurement sur la qualité plus que médiocre de ses vêtements avant de réaliser le regard que Tisho lui porte. Il se dit que c'est peut-être le moment de mettre les choses aux claire une bonne fois pour toute, si cette fois le shinobi accepte de discuter plus des quelques secondes avant de devenir presque hystérique.

- Quel est votre problème avec moi, exactement?

Son ton est froid, mais pas particulièrement agressif. Il serait grand temps qu'ils résolvent ce problème qui n'est pas du, il le sait, a cette histoire de vêtements. Dès leurs premières secondes passées dans la même pièce leur relation s'est avérée plus que négative et l'élan de tendresse aperçu durant le combat contre le bison n'aura pas su durer bien longtemps.

[Conteur de la Terre]

*Tisho se décale de la porte et secoue la tête.*

-Moi, j'ai un problème avec vous ? Je n'avais pas remarqué...

*Il se dirige vers son lit et s'y affale.*

[Houka]

... Vraiment? Il le suit du regard et se met aussi à l'aise que possible sur ce semblant de lit, cependant bien plus confortable que celui de chez Masho. Il se couche sur le ventre et appuie sa tête sur ses avants bras.

- Il serait temps d'arrêter de nier la situation, nous devons régler ce problème, j'ai bien peur qu'il finisse par se mettre en travers de nos objectifs et je ne veux pas prendre ce risque.

Trouvant la position inconfortable, en fait, il se remet sur le dos. Puis le ventre. Le tout en quelques secondes, il peste entre ses dents et finit par s'asseoir sur le lit, les jambes croisées.

- Depuis les premières secondes que nous avons passées ensembles notre relation a été catastrophique, l'épisode du bison n'était qu'un miracle de bonne entente du a je ne sais trop quelle raison, vraiment. J'aimerais bien comprendre pourquoi notre relation est aussi mauvaise et tenter de régler le problème une fois qu'il sera identifié clairement.

Il ne doute pas que le problème vienne exclusivement de Tisho, mais il sait aussi que dire ce genre de choses aux autres les met en colère, alors il le garde pour lui.

[Conteur de la Terre]

*Tisho soupire.*

-Vous êtes une épave. Un déchet de la haute société. Une créature pourrie gâtée qui n'a aucune notion du monde et de comment mener. Vous êtes tellement arrogant et enfoncé dans vos certitudes que vous ne voyez même pas l'évidence en face de vous, au point que je commence à sérieusement douter de votre intelligence.

[Houka]

Il marque une pause, comme si il réfléchissait a ce qui venait d'être dit et se couche finalement sur le coté.

- J'ai les notions nécessaires au bon fonctionnement des tâches qui me sont généralement assignées, si vous me jugez sur ma capacité a comprendre la pauvreté, peut-être devrais-je vous juger sur votre capacité a vous tenir en haute société sans perdre la face. Je doute que ne soyez bien plus brillant que moi.

Il soupire.

- Nous avons tous nos domaines, les pauvres n'a jamais été le mien, pas plus que le monde en dehors de ma Nation qui peut bien partir en fumée pour ce que j'en ai a faire. J'ai des notions sur le fait de mener, mais certainement pas des shinobis, certainement pas en situation de combat et encore moins quelqu'un qui semble aussi instable que vous ne pouvez l'être.

Il esquisse un sourire.

- Et si même vous pensez que je suis un déchet, alors j'ai plutôt bien réussit mon coup en réalité, mais je ne suis pas vraiment certain que vous puissiez comprendre ce point là. Quoi qu'il en soit, les rancoeurs que vous pouvez me porter pour mon statut et tout ce qui en découle n'ont rien a faire dans cette mission, vous pourrez me haïr autant que vous le voulez quand nous serons tous rentrez, en attendant, prenez votre mal en patience comme je suis bien obligé de le faire pour bien des points.

Son regard se fait un peu cruel.

- Vous êtes l'enfant gâté incapable de mettre ses sentiments de coté pour une mission, pourtant vous avez été formé pour ça, non? Montrez moi le bon exemple pour une fois, peut-être que j'aurais l'envie de suivre.

[Conteur de la Terre]

*Tisho se redresse, en colère.*

-Il ne s'agit pas de jalousie, pauvre imbécile !

*Il tend un doigt rageur vers Houka.*

-J'en m'en moque allègrement de savoir en quoi est plaqué la cuvette de vos toilettes ! Ou combien de yuans vous pouvez dépenser pour une bouteille de vin. J'ai des priorités bien plus importantes ! J'ai servi votre famille pendant des années, je vous ai vu vous enfoncer. Vous aviez tellement de potentiel ! Tellement ! Vous auriez pu tous les écraser ! Le gentil Hazai le premier !

*Il laisse retomber sa main.*

-Non, au final, plutôt que de vous battre, vous avez choisi de vous vautrer dans la luxure et l'alcool. Et de sauter putain sur putain !

*Il écarte les bras.*

-Et quand on vous donne enfin l'occasion de vous élever, quand votre père se décide enfin à vous apprendre la plus importante leçon de votre vie, incapable que vous étiez de sortir de la spirale de vos vices, vous vous aveuglez et vous obstinez dans vos certitudes stupides !

*Il se lève et porte la main à son cœur.*

-J'ai juré de vous aider et de vous protéger, mais vous ne me facilitez pas la tâche ! Vous êtes incapable de vous remettre en question, c'est là votre plus grand défaut... Quand allez-vous enfin comprendre ! C'est une LEÇON !