[Capitale]Grandes portes d'Aoshima[obligatoire aux étrangers

[Gwlaglus]

Intérieurement, Lyanna bouillait presque. Elle se doutait bien qu'on leur demanderait la raison de leur départ, mais la remarque sur Amarok et le fait qu'il soit fils de l'eau passait mal. Cet officier l'irrita, mais elle abonda dans le sens de Flamme :

-Pour bronzer, oui, et s'éloigner de l'ambiance mortifère qui règne ici, ne put-elle s'empêcher d'ajouter, son sourire s'effaçant quelque peu.

Bon, si l'officier leur demandait leurs papiers, ça allait sans doute se corser un peu plus.

[Conseiller du Feu]

*Le garde leur répond un peu sèchement.*

-Vous savez, si vous voulez vraiment échapper à l'ambiance mortifère qui règne ici, comme vous dites, aller à l'Île de Braise n'est pas la meilleure idée du monde. Pour ça, il y a le bateau d'évacuation vers les Pôles, ou celui qui va à Republic City.

*Il les toise de haut en bas, ses sourcils se froncent, et son regard est soudain plein de suspicion.*

-Où sont vos bagages ?

[Flamme]

Flamme (201) Epines de hérisson

- On a d'la famille à l'île de Braise, c'est aussi simple que ça, répond Flamme du tac au tac. "Mon p'tit officier."

Pique glissée comme ça parce que c'est dégradant de se faire donner du "ma p'tit dame" par un inconnu. Flamme ne comprend pas trop le changement de la prise de renseignement en interrogatoire. Le garde en est déjà à trois questions. Cherche-t-il un type particulier d'individus ? En tout cas, Flamme a bien compris -- eut égard aux enseignements de son ancienne troupe -- que dire la vérité aux forces de l'ordre ne mène à rien (de bon).

- Et nos valises ont été brûlées. Ma cousine doit avoir un reste calciné pour le prouver. Et toi, t'es un fils de l'eau aussi ? T'es déjà allé à une des deux pôles ?

Questions qui servent uniquement à reprendre la main dans la conversation parce que Flamme n'a pas envie que le garde se fasse dans l'idée de s'attarder sur eux comme un élan à dents de sabre sur un steak de hérisson. Mieux vaut qu'il s'attarde sur les épines.

[Gwlaglus]

Même si l'officier ne faisait que son travail, sa question et son regard suspicieux passèrent mal. S'il en venait à les suspecter d'avoir un lien avec les éléments, ça allait mal se passer. Heureusement, Flamme prit les devants.

Et Lyanna alla dans son sens, en sortant de sa poche ce qu'il restait de son poignard :

-C'est la seule chose qu'il reste de nos bagages. Ça vous suffit ?

[Conseiller du Feu]

*L'officier observe en silence les "bagages" des Fils de l'Eau face à lui.*

-Soit. Je vous suggérais de rentrer aux Pôles parce que c'est probablement la meilleure option pour vous, mais bon. Après tout, vous êtes encore libres de vos mouvements.

*Il s'écarte et les laisse passer.*

[Gwlaglus]

Lyanna se retint de faire la moindre remarque sur les dernières paroles de l'officier. Qui apparemment les cataloguait tous comme des fils de l'eau, même Flamme. Au moins, ils pouvaient passer.

-Merci, officier.

Il y avait une légère note de condescendance dans le son de sa voix. Et sans un mot de plus pour ce charmant officier, elle s'en éloigna donc, en compagnie de Flamme et Amarok.

-Nous ne sommes pas plus avancés finalement, fit-elle, tout en cherchant déjà des indications sur les différents bateaux à quai et leurs destinations. Ou tout simplement l'endroit où ils pourraient acheter leurs billets.

[Flamme]

Flamme (202) Une mer sans pêcheur ?

Flamme suivit Lyanna en se retenant de suggérer au garde "filtre" n'importe quoi qui puisse défouler sa frustration. Il n'en valait pas la peine et Flamme n'avait pas envie de ralentir leur avancée déjà pesante. Il lui tardait de connaître la plage, la forêt et le maître du feu qui promettait d'être original, un trait très apprécié de l'enfant. L'humeur de Lyanna s'en porterait sans aucun doute beaucoup mieux. Elle non plus n'était pas banale.

- Il cherche des fugitifs responsables des émeutes. Il fait que son travail même si ça sert à rien. N'y pensons plus, pensons au voyage en bateau, au naufrage et aux pirates qui nous attendent, l'aventure !

Flamme observa le port et son ambiance générale, détaillant chaque silhouette, leur activité et leurs attitudes. Le vent caressa ses cheveux, ce qui était agréable. Un temps parfait pour l'aventure comme dit plus tôt -- même si le naufrage et les pirates étaient une blague, par rapport à leurs mésaventures passées, ce serait trop. Mais sans le bretteur de rue. Il fallait lui dire au revoir très bientôt. Il restait que lui et Lyanna n'avaient pas encore pu tout se dire. Flamme sentit donc son devoir d'intervenir, chose très plaisante.

- Amarok veut pas venir avec nous pour nous protéger ? La maîtrise du feu est inefficace sur mer. On peut même brûler son propre navire, plaisanta l'enfant. Tu as raison, ne reste pas avec des fous dangereux comme nous ! Héhé !

[Daisuke]

-172-

Amarok laisse parlementer les deux principaux concernés par cette histoire d'île de Braise. Le soldat ne fait que son job et s'énerver ne fera qu'aggraver les choses.
Même s'il aurait pu s'abstenir sur le commentaire un brin raciste du début. Il ne peut qu'être d'accord avec sa suggestion de partir loin et de laisser la Nation du feu derrière soi. C'est bien l'intention du pêcheur d'ailleurs.

Ils arpentent les pontons à la recherche du navire de leurs rêves tandis qu'Amarok en cherche un pour lui-même, à destination de Republic City.
Il hausse un sourcil en entendant Flamme demander à ce qu'il les accompagne mais finit par soupirer ostensiblement. Il a suffisamment entendu parler de fous dangereux ces derniers temps pour que le gamin n'en rajoute pas une couche.

Je sais pas si tu essaies de faire de l'humour mais tu ferais mieux d'arrêter. C'est tout sauf drôle.

Il se tourne vers Lyanna.

Tu sais quoi ? Tu es un très bon professeur. N'en doute jamais.

Il fixe la jeune femme, on ne peut plus sérieux.

Je lui ai collé une bonne rouste à ce petit prétentieux pourri gâté. De toute évidence, savoir se payer des cours privés avec un maître d'armes ça ne fait pas tout.

Il ricane.

Je l'ai gagné, mon premier vrai combat au sabre. Malgré qu'il m'aie agressé totalement gratuitement. C'était juste avant qu'on se retrouve devant l'auberge.
Ce n'est pas avec son sabre qu'il m'a flanqué des coups. C'était avec des rochers. Si on n'était pas venu me sortir de là, je serais peut-être encore cloué au sol dans cette ruelle.

Le calme avec lequel il énonce cette histoire le surprend lui-même. Il s'est tellement répété tout ceci ces derniers temps que ça ne l'énerve même plus.
L'excitation et la frustration du moment sont bel et bien passées. Ne subsistent que cet arrière goût amer et cette colère froide.

Je vais à la bibliothèque de Republic City. Puis à celle des Nomades. J'ai besoin de faire ces recherches même si ça pourrait très bien n'aboutir à rien.
J'irai même à Ba Sing Se s'il le faut. Aucun endroit n'est sûr de toute façon...et encore moins pour les gens comme moi.

Ce sera un au revoir, mais pas un adieu. Je ne te souhaite pas de réussir...car je sais que tu y arriveras. Tu as bien appris à un pêcheur par quel bout tenir une lame.
Celui ou celle qui arrivera à t'empêcher de faire quoi que ce soit n'est pas encore né. Tu prends soin d'elle hein la demi-portion ?

Il tend la main à Flamme. Parce que la petite tête rousse n'est pas du genre à aimer qu'on lui ébouriffe sa tignasse mais plutôt à apprécier qu'on le traite comme un adulte.
Et puis, on ne sait pas vraiment s'il n'a pas des poux l'animal.

[Conseiller du Feu]

*Les trois jeunes gens se préparent à se séparer. Amarok est le premier à trouver un bateau en partance pour Republic City. Il est déjà bien rempli. Nombreux sont les étrangers qui cherchent à quitter la Nation du Feu ces temps.

L'heure est maintenant aux au revoir.*

[Gwlaglus]

Les paroles de l'enfant firent sourire Lyanna. D'abord, le garnement avait parlé de naufrage et des pirates, et maintenant, il ajoutait que la maîtrise du feu pouvait bien brûler leur navire. Tout ça pour finalement demander à Amarok s'il ne venait pas avec eux. C'était déjà décidé, de toute façon, leur route allait se séparer, et le sourire de la fille de l'eau se ternit légèrement. Amarok était de nouveau bien trop silencieux, et elle n'aimait pas cela. Et ne pouvait s'empêcher de penser que c'était de sa faute, à cause de ce qu'elle était devenue, mais surtout de ce qu'elle lui avait dit avant d'arriver au port. Elle s'en voulait, d'avoir été insistante. Surtout que les adieux approchaient, Amarok allait prendre le bateau pour Republic City, et Flamme et elle, celui pour l'île de Braise.

Et pourtant...Il en vint à tout lui raconter. Lui disant qu'elle était une bonne professeur, et que les leçons qu'elle lui avait donné, lui avait permis de gagner un combat au sabre...Sauf que son adversaire s'était révélé un maître de la terre...Des rochers...Il aurait pu mourir. Un sabre ne pouvait faire le poids, face à l'un ou l'autre des quatre éléments. Son regard était grave, troublé, mais elle comprenait mieux maintenant pourquoi il avait plutôt mal réagi, en apprenant qu'elle maîtrisait le feu. Elle prit seulement la parole, lorsqu'il eut fini de parler. Qu'il lui ait raconté tout ça lui mettait du baume au cœur.

-C'est pour ça que tu as été si..distant, fuyant...quand je t'ai raconté la raison de ma présence à la Nation du Feu...après avoir subi la loi de ce maître de la terre...ça a du te faire un choc énorme. Tu as même du avoir peur de moi, et je ne vais pas te donner tort, vu ma maîtrise. Même si c'était par accident, même si je ne l'ai pas voulu, j'ai quand même failli tuer quelqu'un...

Et j'ai vraiment tué quelqu'un, finalement...songea t-elle alors. Et ça, c'était quelque chose qu'elle ne risquait pas d'avouer à Amarok, pour ne pas tout gâcher, encore.

-J'espère vraiment te donner raison, et que ce maître saura m'aider.

Son regard bleuté plongé dans celui d'Amarok, elle continua, un air bien sérieux sur son visage, malgré un léger sourire :

-Promets-moi vraiment d'être prudent pendant ton voyage. Si moi, j'ai Flamme à mes côtés, toi, tu n'auras que mon sabre comme compagnie et protection.

Elle l'enlaça soudain. Il allait devoir partir, et si ce fait la rendait triste malgré tout, elle était heureuse que tout soit apaisé entre eux, finalement. Elle avait le cœur beaucoup plus léger maintenant.

-Je ne sais pas quand l'on pourra se revoir, mais je sais que l'on se reverra un jour. Avec de bonnes nouvelles à raconter, cette fois.

Elle lui sourit, prête à le laisser monter à bord de son navire. Puis, ce serait à Flamme et elle de prendre un bateau, pour l'ile de Braise !