[Capitale]Dojo du Feu

[Daisuke]

-143-

"Ne bougez surtout pas"...plus facile à dire qu'à faire. A peine le médecin a-t-il commencé ses soins que le pêcheur a une furieuse envie de hurler et de balancer des coups à tout ce qui se trouve à sa portée.
Heureusement qu'il y a ce brave bout de bois. Ça a très mauvais goût et il va sûrement finir par en avaler des morceaux, mais il s'acharne dessus comme si sa vie en dépendait, tout en gémissant et ahanant comme un bœuf.
Pour ce qui est des coups, il serre les poings à s'en faire blanchir les jointures et se retient de toutes ses forces de ne pas cogner le brave homme qui ne fait que son boulot. Ou même le mur.
Parce que, faut pas être con, ce serait le mur qui gagnerait. Encore. Et il n'a franchement pas envie de devoir se faire bander la main par dessus le marché.
Si le médecin ne finit pas par l'assommer ou que la douleur ne l'envoie pas dans les vapes, Amarok sera soulagé une fois la besogne du médecin achevée et ne manquera pas de le remercier, même faiblement.

[Conseiller du Feu]

MARVAN

*On force Volodia à avaler un calmant. La fillette perçoit cela comme une menace, ce qui est compréhensible. Dans sa terreur et sa déception, elle déchaîne sa maîtrise de l'air et fait voler contre les murs l'infirmière et le médecin.

Les corps heurtent les parois avec un bruit sourd. Quelques cris de stupeur et de terreur résonnent à proximité immédiate.

Le silence...

Puis la panique. Tout le monde se met à hurler et à courir dans tous les sens. Les pauvres gens présents pensent naturellement que c'est un sursaut de l'émeute. Ils revoient le cauchemar qu'ils pensaient enfin terminé se reproduire.*

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DAIDAI

*Le médecin fait son office et bande les côtes flottantes d'Amarok pour qu'elles ne bougent plus. Les gestes sont experts mais douloureux. Amarok ressort de cette séance avec les larmes aux yeux et la tête qui tourne.

Puis, il entend un bruit, comme une bourrasque violente. Des gens volent au bout de la pièce...

Le silence...

Puis la panique. Et c'est reparti pour un tour !

On dirait qu'une force supérieure s'acharne sur lui aujourd'hui.

Je précise que je ne suis responsable qu'à hauteur de 50% de tout ce qui lui arrive.*

[Daisuke]

-144-

Le calvaire s'achève enfin et Amarok n'aspire plus qu'à pouvoir profiter d'un peu de repos. C'était sans compter sur la tornade qui se déchaîne à l'intérieur du bâtiment à peine quelques instants plus tard.

Oh non ! Pas encore lui !

Oui, car le pêcheur s'imagine que c'est à nouveau le maître de l'air "serviable" qui l'a secouru *tousse tousse* à la Place Centrale.
Créer un merdier monumental avec des rafales d'air, ça a l'air d'être une sorte de signature pour lui.

Mais qu'est-ce qu'il vient foutre ici ?!?

Peut-être est-ce à cause de sa séance de bandages assez douloureuse...toujours est-il qu'il se met à imaginer le top-modèle inconnu retourner toute la ville pour le retrouver et l'embarquer avec lui. Sur fond de soleil couchant.
Non vraiment, il y a un truc qui ne tourne pas rond là...

Amarok s'abrite en se mettant le plus près possible du sol. Au passage, il attrape sa voisine la petite veille, qu'il protège du mieux qu'il peut en faisant rempart de son corps contre les objets volants si besoin.

[Marvan]

Volodia se redresse, sonnée. Les corps mous de l'infirmière et du médecin gisent à quelques mètres d'elle, immobiles. Son regard se détourne vivement, comme sous le coup d'une brûlure.

Non, je ne peux pas voir ça!

Qu'a-t-elle encore fait? Il règne un chaos autour d'elle qui semble être né de nulle part. Même les blessés se lèvent pour fuir, renversant sur leur passage les brancards, défaisant leur bandage par leur course affolée. Personne ne semble l'observer. Sa tornade étant survenue brusquement et ayant disparu aussi vite, personne ne peut se douter qu'elle en est l'épicentre... Hormis, peut-être, les deux soignants s'ils avaient été conscient.

Elle se secoue, remuée par le désordre qui s'agite autour d'elle. Un violent haut-le-coeur la soulève et avant d'avoir pu essayer de se retenir, elle vomit le peu qu'elle a encore dans le ventre. Les sursauts se calment peu à peu et elle est bientôt seule dans la pièce. Un frisson la parcourt.

Vite! Il faut partir!

Elle se morigène de ne pas avoir aussitôt profité de l'agitation pour s'enfuir, car la voilà seule dans les couloirs, enjambant parfois un malheureux ayant sombré dans l'inconscience avant de réussir à fuir. Elle ignore où peuvent être ses affaires. Pendant une seconde, elle hésite à faire demi-tour et chercher près de son lit... Mais elle se persuade que tout a dû lui être volé alors qu'elle était encore sur la place.

Je préfère cela, se dit-elle une fois la tristesse de la perte de sa tenue de moine de l'air passée. Au moins, si un voleur s'en est emparé, on peinera un peu à comprendre ma réelle identité.

Sur ce mince espoir, elle finit par trouver la sortie du Dojo.

[Conseiller du Feu]

MARVAN

*Dans la panique, Volodia arrive à fuir la salle. Très rapidement, des gardes interviennent pour contenir le débordement. Ils ne suspectent cependant pas Volodia. Ce n'est, après tout, qu'une gamine blessée et apeurée. Elle se retrouve à la sortie du Dojo sans être arrêtée. Où veut-elle aller à présent ?

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DAIDAI

Du côté d'Amarok, la vieille pousse quelques cris de terreur en voyant que la situation dégénère de nouveau. Le pêcheur fait rempart de son corps mais il ne se prend aucun projectile.

Le silence revient rapidement dans la salle qui a été vidée. Une patrouille de gardes entre. Un soldat hurle.*

-Qu'est ce qui se passe ici ?

[Marvan]

*Volodia sort du dojo, essoufflée. Son visage est barbouillé du sang qui a coulé de sa blessure au front, elle a l'air hagard et perdu. Son égarement la dépasse au point où elle s'aperçoit à peine de la chance qu'elle a eu de ne pas être remarquée ni soupçonnée. Elle fait quelques pas au hasard, choisit une rue et marche à petits pas.

/Que faire?/

Elle est encore plus démunie qu'à son arrivée dans le pays... Plus de tenue de moine de l'air, plus de baluchon... Elle ne possédait que ce qu'elle avait sur le dos mais cet état de fait ne parvenait pas pour l'instant à accentuer son anxiété. Des tas de possibilités s'ouvraient à elle sans qu'elle réussisse à se décider : revenir à la caserne où elle avait été si bien accueillie? Fuir le plus loin possible de la ville? Si oui, vers où, avec quel argent? Où allait-elle trouver à manger?

Assourdie par ses pensées, elle peine à progresser dans les ruelles et finir à s'arrêter et s'adosser au mur. Volodia glisse au sol, enserre ses genoux et fixe le mur droit devant elle, abattue.

Le temps s'écoule sans qu'elle bouge d'un pouce. Elle attend que quelque chose se passe.*

[Conseiller du Feu]

MARVAN

*Suite ici.

Vu que Volodia a quitté le Dojo.*

[Daisuke]

-145-

Amarok se redresse et vérifie l'état de la petite vieille. Plus de peur que de mal visiblement.
Et étant donné que la cavalerie arrive toujours en retard, les gardes de la Nation du Feu ne font pas exception à la règle.
Il pousse un soupir aussi profond que résigné, avant de faire la grimace parce que oui, il a de nouveau oublié que ça faisait mal. Mais bon, ça valait le coup de marquer son agacement quand même, na !
Étant donné qu'il a quand même du temps devant lui et que le médecin s'est évaporé, il se remet en position assise, la tête appuyée sur les genoux, et ferme les yeux avec la ferme intention d'arriver à piquer un petit roupillon.

[Conseiller du Feu]

DAIDAI

*Amarok s'endort sans trop de problèmes, malgré l'agitation qui règle autour de lui. Le calme est rapidement revenu, grâce à la présence de gardes en faction qui restent maintenant dans la salle.*

***

*Il est réveillé le lendemain par la voix de la vieille dame.*

-Jeune homme ! Jeune homme !

[Daisuke]

-146-

Amarok sursaute quad la femme le secoue. Il met quelques secondes à se rendre compte de l'endroit où il est.

Ah oui...l'émeute...

Malheureusement, tout ce qui s'est passé la veille n'était pas un cauchemar. A peine a-t-il eu quelques instants de calme qu'il est tombé comme une masse. Trop d'émotions en une fois l'auront assommé.

Bonjour...Akahiko.

Il doit réfléchir un peu pour se remémorer le nom de la dame mais comment lui en vouloir ? Il était un peu dans le coaltar la veille.
Il fait un peu jouer ses articulations pour essayer de faire passer les courbatures inévitables quand on dort assis sur un coin de sol. Doucement, pour ne pas se faire mal inutilement.

Qu'est-ce qui se passe ?