[Capitale]Dojo du Feu

[Daisuke]

-138-

Amarok pose sa tête contre le mur et ferme les yeux tandis que le médecin commence à s'occuper de la petite vieille.
Étonnamment, il ne pense à rien. Après le chaos omniprésent, ce retour au calme soudain a presque quelque chose d'irréaliste.
Il rouvre les yeux en entendant quelqu'un parler à proximité de lui. Comme c'est au médecin qu'on s'adresse et non à lui, il ne prête que peu d'attention à ce qui se raconte.
Le mot "épée" lui fait cependant dresser l'oreille. Réflexe suite aux leçons suivies avec Lyanna, que voulez-vous.

Ce gars serait un soldat, ou quelque chose du genre, qui viendrait filer un coup de main ?

Il regarde un peu plus attentivement le nouveau venu et ne manque pas de remarquer l'épée en question. Il n'a encore jamais vu d'arme comme celle-ci, munie de deux lames.
Elle a l'air assez ancienne, sans doute un héritage comme celle de Lyanna. Mais surtout...il y a du sang dessus. A cette vue le pêcheur est prit de frissons.
Aussitôt son esprit s'emballe : qui ? pourquoi ? comment ?
Jusqu'à présent, il n'avait vu que des blessés. Des gens qui ont pris des coups, se sont fait piétiner, ... mais voir une arme souillée du sang de quelqu'un d'autre, c'est une autre affaire.
Il faut penser à autre chose, n'importe quoi.

Vous avez une superbe épée.

Il tâche de ne pas trop la regarder, mais son regard semble aimanté.

Vous êtes soldat ?

[Conseiller du Feu]

DAIDAI / KOSUKE

*Ràs.*

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MARVAN

*Volodia se réveille. Elle est allongée sur le sol et elle entend des voix autour d'elle. Une jeune femme la tient par la nuque et est en train de lui nettoyer le visage.

Elle pousse un petit cri de surprise en découvrant que la fillette est consciente mais reprend bien vite son sens des priorités.*

-Un médecin !

[Kosuke]

Kosuke relève la tête, imperturbable, vers la personne qui vient de parler. Il se met à regarder le gars aux cheveux violets, essayant de le jauger plus que la toute de suite. Il ne manque d'ailleurs pas de remarquer que l'inconnu a les yeux fixés sur son épée et sur les lames.

- Un héritage., dit-il d'un ton égal.

Voyant que le gars n'arrive pas à détacher son regard de l'épée, il place sa manche devant, de façon à lui couper la vue tout en ne se plantant pas la petite lame dans le bras.

- Non, juste un disciple de l'endroit.

Le médecin étant toujours occupé, il décide de continuer la discussion.

- Par contre, je ne t'ai jamais vu en ville. T'es un nouveau-venu ?

[Marvan]

*Volodia se réveille. Sonnée par son expérience difficile, elle ne sait pas tout de suite où elle se trouve. Des souvenirs anciens lui reviennent en tête, et pendant quelques secondes elle se croit revenue au village. L'intérêt que lui porte la jeune femme lui rappelle l'air soucieux que prenait sa mère, lorsqu'il lui prenait des malaises et qu'elle perdait connaissance. C'était d'ailleurs pour cela qu'elle avait fini par ne plus vraiment sortir de la maison, et ainsi que sa vie de prisonnière avait commencé.

Elle écarquille les yeux, ne reconnait personne. Son cerveau embrouillé lui renvoie quelques images, qui la font tressaillir. Tant de sang! Tant de cris! Un gémissement lui échappe et ses yeux s'ouvrent davantage, comme s'ils voulaient engloutir la prévenance qu'ils trouvent chez la jeune fille qui lui rend son regard. Elle reste mutique, tétanisée, espérant un signe qui lui fasse comprendre que tout n'avait été qu'un rêve.*

[Daisuke]

-139-

L'inconnu dissimule son épée avec sa manche. Le pêcheur regarde encore dans la direction pendant quelques secondes, cligne des yeux, et les relève pour regarder le nouveau venu.
Kimono, yeux ambrés...pur fils du Feu quoi. Sauf que :

Étrange, il est blond...

Bon, maintenant que tout le monde a bien maté la couleur de cheveux de l'autre...

Je viens du Pôle Nord.

Il regarde attentivement l'autre pour voir comment il réagit à cette "révélation", tout en l'éclairant peut-être sur la provenance du sang sur les lames.
Alors mon petit, t'as attaqué du phoque ou tu t'es défendu contre tes propres frères ?

[Kosuke]

Je viens du Pôle Nord.

Aucun changement dans l'attitude, ni l'expression de Kosuke à part un léger hochement de tête, un peu en mode "C'est bien mais je m'en fous en fait" malgré que ce soit lui qui l'ait demandé au gars. Ce que l'étranger vient de lui dire ne fait, après tout, que confirmer une idée qu'il avait eu quelques instants plus tôt et savoir cela n'impactera en rien sa vie au final. Il jette juste un léger coup d'oeil à son épée.

Tiens, a-t-il vu le sang sur la lame pour la fixer comme ça ?, pense-t-il avec un peu de retard.

Il ne pousse pas la réflexion plus loin. De toute façon, il n'aurait pas répondu à la question. Ou peut-être de façon laconique. Ou peut-être pas. Ou peut-être bien que oui. Enfin ...

Il se détourne du Bleu, la parlote c'est bien un moment mais c'est pas parce que le gars est un fils de l'Eau qu'il va se mettre à plus parler que d'habitude. Et il redemande donc au médecin s'il a besoin d'aide ou s'il peut être utile d'une façon ou d'une autre.

- Sinon, je vais à ma chambre dès maintenant.

[Conseiller du Feu]

MARVAN

*L'infirmière se rend bien compte que Volodia est en état de choc. Elle tente de la calmer en prenant la voir la plus douce et la plus maternelle possible.*

-Regarde-moi. Regarde-moi. Tout va bien. Tu es en sécurité. Je vais te soigner.

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DAIDAI / KOSUKE

*Le médecin accepterait bien l'aide de Kosuke mais celui-ci n'a malheureusement pas les compétences nécessaires pour vraiment assister le docteur.

Il est donc libre de continuer son chemin, sauf que bon... Le Dojo est un hôpital de bataille. C'était le premier endroit sécurisé à proximité de la Place. Les militaires et les médecins ont dirigés leurs opérations du Dojo. Les militaires sont maintenant partis mais les blessés sont restés. Tous les espaces disponibles ont été mobilisés.*

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KOSUKE

*Le disciple en progressant entre les rangées de blessés tombe sur Maître Kyoshiro et Maître Hiruma.*

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DAIDAI

Le médecin termine son travail et administre un calmant à la vieille. Il se concentre ensuite sur Amarok.

-Où êtes-vous blessé ?

*A peu près partout en fait avec le traitement que lui a infligé Kiel.*

[Kosuke]

Le médecin répondant par la négative, Kosuke s'en va. Il a juste le temps d'entendre que sa chambre est utilisée pour les blessés.

Bon bah tant pis.

Il se rend quand même vers le dortoir pour récupérer de quoi nettoyer son épée. Mais avant d'y arriver,il tombe donc sur les deux Maîtres encore présents au Dojo.

- Maîtres., dit-il, inclinant légèrement la tête en signe de respect,Si je peux vous être utile d'une façon ou d'une autre.

[Daisuke]

-140-

La totale absence de réaction de son interlocuteur ne peut signifier que deux choses : ça lui est égal ou bien il est vachement fourbe et doué pour cacher ses pensées.
En attendant, il semble être plus préoccupé par le fait de se poser et d'aider, Amarok le regarde donc s'éloigner jusqu'à ce que le médecin se tourne à nouveau vers lui.

Euh...partout ? A part me faire marcher dessus et tabasser, je me suis fait balancer depuis quelques mètres de hauteur.

[Marvan]

Me... Me soigner?

*Volodia fronce les sourcils, hébétée. Se serait-elle blessée? Elle se souvient de... De nouvelles images la frappent et elle crispe les paupières, haletante. Il y avait eu...

Oui, le moine de l'air!

Elle se souvient de l'homme qu'elle a vu approcher les animaux, et choisir sciemment de les lâcher sur la foule. Et il avait tenté de faire passer tout cela pour un acte des tribus de l'eau! Oui, il avait renversé de l'eau sur la serrure, mais tout cela... Tout cela était un mensonge!

Il faut le dire à quelqu'un!

Elle ressent alors un besoin pressant de confesser son témoignage. Bien sûr, cela ne changera pas grand chose aux conséquences de l'émeute, mais à cet instant, il lui faut impérieusement alléger un peu la responsabilité du peuple de l'eau. Elle tire la manche de sa soigneuse, prête à tout révéler, quand un doute l'assaille : est-ce une bonne idée de se faire repérer? Un témoignage... Elle aurait sans doute à voir des forces de l'ordre, à s'expliquer, bref, à être sous le feu des projecteurs pendant quelques temps...

La soigneuse se tourne vers elle, attendant un mot, qui ne vient pas. Elle bafouille, confuse, rougit, puis s'abstient. Un profond sentiment de honte l'assaille. Non, même pour rendre justice, elle n'ose se mettre en danger. Elle décide, dès que son état le permettra, et qu'une ouverture s'offrira à elle, de prendre la fuite et de ne plus jamais revenir dans cette ville.*