Flamme (155) Une nouvelle page
Flamme écouta les paroles du poltron avec une pointe d’hostilité. Quand ce dernier lui tend son argent, Flamme le rejette. Les pièces valsent sur le sol, le bruit rappelle une pluie d'étoiles.
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J’EN VEUX PAS D'ARGENT, T’AS PAS COMPRIS ENCORE ?! J’ai pas besoin de quelqu’un d'autre pour avoir de l’argent, contrairement à d’autres !Lyanna balança ses vérités à Houka, lui signifiant qu'elle ne ferait plus commerce avec lui mais Flamme n'était pas de cet avis, il fallait forcer ce godelureau à respecter le peu d'honneur qu'il avait fait miroiter à ses "gardes du corps".
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Quand t’auras fini d’cuver ton vin et essuyer tes erreurs, vas à la place centrale me trouver avec UN prof du feu. C’était ta parole. Débrouille-toi !
La menace n’avait pas été prononcée mais elle existait. Flamme savait où habitait Houka et qu’il se rendait souvent au Feu intérieur. Que ce dernier pense pouvoir s’en tirer en laissant papa les mettre à la porte était hors de question. Flamme voulait un professeur pour Lyanna et elle y aura droit grâce à ce blondinet. De plus il ne pouvait pas les flouer de la sorte en ne leur apportant rien alors que les deux maîtres du feu auraient pu l’ignorer et se sauver sans lui. Et cela sans en plus se faire insulter par un gars qui se croit sorti de la cuisse d’un dragon.
Flamme aurait pu cracher au sol pour marquer son mépris devant celui qui avait encore mis Lyanna au bord des larmes en la forçant à tuer un voleur de rue mais ce mou craignait plus son papa qu’une racaille en fureur.
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Tu comptes continuer à t’aplatir devant ton père et l’mettre furax ? C’est une vie, ça ?
Non, évidemment.
Flamme suivit Lyanna, peu importait ce que Houka avait à répondre à ça. L’enfant tendit l’oreille tout de même l'oreille, espérant que ses paroles avaient fait réaliser l’aspect misérable de sa vie à ce jeune noble.
Flamme rattrapa Lyanna et lui prit la main, ignorant les larmes qu’elle retenait.
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Allons au temple, si on peut.
Quoi de mieux pour adoucir ses peines qu’un temple. Flamme n’y allait pas à l’époque où sa troupe l’accompagnait. Rivière s’occupait de remotiver la troupe avec ses chansons et ses paroles douces. Parmi tous les gens de la troupe, avec Rubie, c’était elle qui manquait le plus à l’enfant. D’une voix lente, Flamme demanda :
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Je peux te demander quelque chose ?