[Capitale]Le Quartier Résidentiel

[Flamme]

Flamme (154) Question qui fâche

Flamme voulait partir comme un prince mais Lyanna préférait vouloir s’attarder. Pour recevoir de belles insultes et du bon mépris comme ne peut en faire qu’un être de complète mauvaise foi. L’enfant saisit parfaitement la définition de fille de joie et traiter ainsi Lyanna était beaucoup. Il la menaça aussi.

T’es pas dans ton bureau d’conseiller, arrête de jouer au despote.

Cependant cette l'insultée semblait sur le bon chemin pour remettre les pendules à l’heure. La gouape se sentit d’humeur joueuse, dans le sens « appuyer là où ça fait mal ». Elle n’eut pas de mal à jouer l’innocence pure puisque la surprise s’était instaurée sur son visage au début du discours du père.

- C’est quoi une fille de joie ?

Demanda Flamme à Houka qui pouvait soit se sentir encore plus mal soit le forcer à reprendre un peu de contenance. S’il n’est pas trop tétanisé par la remise en question de l’autorité toute puissante de son père, Flamme ne le secouera pas pour qu’il réponde.

[Conseiller du Feu]

HOUKA / FLAMME / GWLA

*Tenga soutient le regard de Lyanna sans sourciller. Son regard se porte tout de même vers le sabre de Lyanna quand celle-ci le mentionne.

Il sourit cruellement quand la jeune femme termine de lui adresser des excuses. Parce qu'elle croit s'en tirer comme ça ?*

-Si vous n'avez pas l'éducation et les valeurs de notre Grande Nation, vous avez l'impétuosité caractéristique d'une Fille du Feu, Lyanna Teppeï. Les deux vont ensemble, heureusement pour les gens nés ici. Je connais votre dossier. Je sais que vous avez été exilée ici suite à une sombre affaire d'agression. Vous êtes une Fille de l'Eau mais vous maîtrisez le feu. Sachez que je partage l'avis du Conseiller Zafar à votre sujet. Le Pôle nous envoie ses rebuts maintenant ? Les gens dangereux dont il ne veut plus ? Votre attitude face à moi confirme encore à quel point vous pouvez présenter une menace pour nos concitoyens, même les meilleurs d'entre eux.

*Il respire, et son expression redevient un masque impassible.*

-Considérons que cet écart était dû à votre état émotionnel suite à l'émeute. Je peux comprendre cela. Vous avez été mise sous pression et vous avez perdu votre sang-froid, ça peut arriver à tout le monde.

*Son visage devient soudain sombre et menaçant.*

-C'était votre premier et dernier écart. Le prochain qui tombera dans mes oreilles ou celles du Conseiller Zafar résultera en une expulsion immédiate de la Nation du Feu. Vous pouvez toujours tenter de retourner aux Tribus, mais je doute que votre dossier les incite à vous réaccepter de sitôt.

*Il se retourne.*

-Houka, relève-toi. Va conduire ces deux personnes à la sortie. Reviens immédiatement après. Nous avons des choses à nous dire.

*Quand son fils est relevé, il lance.*

-Je vous souhaite tout de même un bon séjour à la Nation du Feu, Mademoiselle Teppeï, même si je doute que nos concitoyens, dont les professeurs de maîtrise, vous témoignent désormais de l'affection quand ils apprendront votre origine.

*Il rejoint ensuite le groupe de ses serviteurs et monte à l'étage, laissant Houka seul avec Flamme et Lyanna dans le hall d'honneur de la demeure.*

[Houka]

Il passe sa main sur son visage a la question de flamme pour balayer les larmes ayant coulées et il ose tourner un peu le visage vers l'enfant, cherchant ses mots. Il met tant de temps a les chercher qu'il se fait interrompre dans ses réflexion, son corps sursaute a la voix de son père prononçant son nom et si il semblait ne plus jamais pouvoir se relever le fait que son père le lui ordonne semble lui faire pousser des ailes, il ne faut que quelques secondes pour qu'il soit debout, tremblant, mais debout, offrant un hochement de tête en guise de réponse, sa gorge trop nouée pour faire ressortir le moindre son. Il a l'impression qu'un poids se retire de ses épaules quand son père quitte la pièce même si il sait que ce soulagement faible ne sera que de courte durée.

Il avance d'un pas lent vers les deux, leur faisant signe de ses mains d'avancer aussi pour sortir de cette maison, qu'est-ce qu'il devrait leur dire? Il est presque désolé pour eux mais ils l'ont également cherché et puis... Il pose les yeux sur Lyanna, l'observant sans dire le moindre mot avant de finalement briser le silence de mort qui pèse sur eux.

- Les soldats vous ont vu avec moi... Ils devraient vous fournir un endroit pour la nuit.

Sa voix est cassée, il donne l'impression de ne pas avoir dormi depuis des siècles et sa respiration est encore un peu trop rapide. Il laisse ses bras tomber le long de son corps et détourne le regard.

- J'aurais du me douter... Que des personnes qui traînent en ville basse n'auraient pas assez d'éducation que pour se tenir correctement. Ce n'est qu'une erreur de plus.

De trop. Si ses mots pourraient sembler dédaigner ou prétentieux il les prononce comme l'on dit une vérité, sans intention belliqueuse derrière.

- Je ne vous accuse pas de la colère de mon père, je suis celui qui l'a cherchée... Mais vous n'avez pas aidé. Je ne sais même pas ce que vous tentiez d'accomplir, ces compliments, vous espériez que je vous donne un peu plus d'argent pour un mensonge de plus? Qui plus est je n'ai jamais entendu compliments plus faux...

Maintenant que son père n'est plus a coté de lui il récupère au moins assez que pour exprimer tout ce qu'il retient depuis qu'ils ont posés les pieds chez lui et ses dispositions envers Lyanna semblent avoir changées, un rien plus vindicatif a son sujet et bien moins mielleux. Son expression, elle, ne change pas qu'importe les mots qu'il prononce, vide de toute expression si ce n'est les reste de la terreur passée et le début de la prochaine alors que le fait de devoir gagner le bureau de son père ensuite reste bloqué dans un coin de son crâne.

- Je ne mérite ni son respect, ni son amour, si tant est qu'il soit capable de donner du dernier. Et n'allez pas croire que je me sous-estime, je fais simplement tout mon possible pour que ce soit le cas. Il avait au moins raison sur un point, vous ne savez pas de quoi vous parler, je ne demande pas que l'on me défende devant lui, j'aurais préféré que vous vous taisiez, acceptiez les faits et vous seriez repartie demain matin sans soucis.

Il pose les yeux sur Flamme.

- Et pour te répondre une femme de joie est une femme qui vit en vendant son corps.

Il glisse sa main dans sa tenue et en retire sa bourse en sortant 50 yuans pour les glisser aussi discrètement que possible dans les mains de Flamme.

- Avec cela nous devrions être quitte. Si vous voulez bien m'excuser, j'ai une colère a subir et des bouteilles a descendre.

Il amorce un demi-tour, si ils n'ajoutent rien il rentrera mais il doute que cela soit le cas.

[Gwlaglus]

Ainsi, le père de Houka avait bien eu vent de l'affaire, comme elle l'avait soupçonné. Le visage de Lyanna ne marqua dès lors pas la moindre surprise. Sans mot dire, elle écouta le conseiller, et prit conscience pour de bon de tout ce qu'elle risquait de perdre. Tout ça parce qu'elle avait aidé Houka. Un froid intense glaça son cœur.

Les derniers mots de Tenga furent presque les plus difficiles à entendre. Qu'allait-elle faire si aucun maître ne voulait d'elle ? Avec un peu d'ironie dans le son de sa voix, elle remercia tout de même le conseiller Shânhuô. Lequel prtit ensuite.

Étonnement silencieuse, Lyanna suivit Houka jusqu'à l'extérieur de la demeure des Shânhuô. Il se mit à leur parler et si Lyanna posa son regard sur lui, ce fut un regard empli de déception, totalement désabusé. Mais au fur et à mesures des mots qu'il prononçait, elle sentait la colère la gagner. Elle détourna son regard, essayant de se calmer, en vain. Croyait-il vraiment qu'elle l'avait complimenté devant son père, pour obtenir plus d'argent ? Maintenant qu'il savait qui elle était, ne comprenait-il pas ce qu'elle avait risqué pour lui ?

Elle avait envie de lui donner une énorme claque !

Elle ne le vit pas donner l'argent à Flamme. Et ne se retourna pas plus, quand elle sortit enfin de son mutisme, n'en pouvant plus :

-Je n'aurais jamais du vous faire confiance. Ni vous croire.

Sa voix était froide et dure.

-Il y a une grande différence entre vous et moi : la valeur accordée à notre parole. Quand je dis quelque chose, je le fais, jusqu'au bout. Malgré les risques. Jusqu'au bout, j'ai essayé de vous protéger, de vous redonner du courage. C'est pour cela que je me suis opposée à votre père de la sorte. Et pas parce que je voulais plus d'argent, ou être certaine que vous teniez votre parole...J'aurais pu lui dire qu'en quelque sorte vous nous aviez engagé pour vous protéger, pour vous permettre de rentrer sain et sauf chez vous. Mais je ne l'ai pas fait. J'ai été bien naïve de croire en vous.

Elle serra ses poings, sous la colère :

-Je connaissais les risques et j'ai accepté de les prendre. Et ça n'a jamais été fonction du gain futur. Même si nous n'avions conclu aucun marché, et si vous aviez été en danger, j'aurais essayé de vous aider. Et pourtant, je le regrette presque maintenant. Je me suis battue pour vous, j'ai tué pour vous...Et si cela arrive jusqu'aux oreilles de votre père ou du conseiller Zafar, que pensez-vous qu'il va m'arriver ? Je doute qu'ils se contentent de me jeter hors de la Nation du Feu. Pour vous, je suis devenue une meurtrière ! Pour vous j'ai tout perdu !

Elle se retourna vers lui cette fois. Son regard empli de colère, mais pourtant au bord des larmes.

-J'espère qu'un jour, vous ne serez plus lâche, Houka.

Le regard de Lyanna se fit plus doux quand il se posa sur Flamme :

-On y va, Flamme.

Et elle tourna les talons.

[Flamme]

Flamme (155) Une nouvelle page

Flamme écouta les paroles du poltron avec une pointe d’hostilité. Quand ce dernier lui tend son argent, Flamme le rejette. Les pièces valsent sur le sol, le bruit rappelle une pluie d'étoiles.

-J’EN VEUX PAS D'ARGENT, T’AS PAS COMPRIS ENCORE ?! J’ai pas besoin de quelqu’un d'autre pour avoir de l’argent, contrairement à d’autres !

Lyanna balança ses vérités à Houka, lui signifiant qu'elle ne ferait plus commerce avec lui mais Flamme n'était pas de cet avis, il fallait forcer ce godelureau à respecter le peu d'honneur qu'il avait fait miroiter à ses "gardes du corps".

-Quand t’auras fini d’cuver ton vin et essuyer tes erreurs, vas à la place centrale me trouver avec UN prof du feu. C’était ta parole. Débrouille-toi !

La menace n’avait pas été prononcée mais elle existait. Flamme savait où habitait Houka et qu’il se rendait souvent au Feu intérieur. Que ce dernier pense pouvoir s’en tirer en laissant papa les mettre à la porte était hors de question. Flamme voulait un professeur pour Lyanna et elle y aura droit grâce à ce blondinet. De plus il ne pouvait pas les flouer de la sorte en ne leur apportant rien alors que les deux maîtres du feu auraient pu l’ignorer et se sauver sans lui. Et cela sans en plus se faire insulter par un gars qui se croit sorti de la cuisse d’un dragon.

Flamme aurait pu cracher au sol pour marquer son mépris devant celui qui avait encore mis Lyanna au bord des larmes en la forçant à tuer un voleur de rue mais ce mou craignait plus son papa qu’une racaille en fureur.

- Tu comptes continuer à t’aplatir devant ton père et l’mettre furax ? C’est une vie, ça ?

Non, évidemment.

Flamme suivit Lyanna, peu importait ce que Houka avait à répondre à ça. L’enfant tendit l’oreille tout de même l'oreille, espérant que ses paroles avaient fait réaliser l’aspect misérable de sa vie à ce jeune noble.

Flamme rattrapa Lyanna et lui prit la main, ignorant les larmes qu’elle retenait.

- Allons au temple, si on peut.

Quoi de mieux pour adoucir ses peines qu’un temple. Flamme n’y allait pas à l’époque où sa troupe l’accompagnait. Rivière s’occupait de remotiver la troupe avec ses chansons et ses paroles douces. Parmi tous les gens de la troupe, avec Rubie, c’était elle qui manquait le plus à l’enfant. D’une voix lente, Flamme demanda :

- Je peux te demander quelque chose ?

[Houka]

Il s'arrêt au bruit des pièces, tout autant qu'au son de leur voix a tout les deux. Il n'est pas le seul qui gardait des choses a dire il semblerait et il se contente de s'enfermer a son tour dans un mutisme, encaissant chaque mot les yeux rivés vers le sol. Lyanna peut dire ce qu'elle veut, quelle que soit la raison pour laquelle elle s'est opposée a son père, elle n'en avait pas le devoir et cela n'aura été que vain, non, en réalité ça avait eut une utilité : empirer la situation déjà bien trop dangereuse. Oui elle aurait pu mentir, tout autant qu'il aurait pu prétendre aux gardes qu'ils l'avaient suivit jusque là pour l’escroquer, chacun avait sa chance de rendre les choses bien pire pour l'autre et chacun s'était bien gardé de le faire.

- Pour vous j'ai tout perdu !

Pense-t-elle être la seule a avoir vécu l'enfer en ces quelques heures? Il serre un peu les poings.

Il comprend le sens des paroles de Flamme et les menace qu'elles sous-tendent mais qu'est-ce que cela change? Que l'enfant menace autant qu'il le veut, il n'a jamais promis de leur trouver un professeur, simplement d'en toucher un mot au sien pour augmenter leur chance, il n'est pas prétentieux au point de se croire capable de forcer un professeur de maîtrise d'accepter des pouilleux et cette promesse ne sera que plus difficile a tenir désormais qu'il sait qu'elle est une fille de l'eau, qui ici voudrait partager ses connaissances avec une fille de l'eau? Aucun nom ne lui vient en tête.

- Tu comptes continuer à t’aplatir devant ton père et l’mettre furax ? C’est une vie, ça ?

Il a envie de se retourner, il a envie d'hurler, il a envie de tout lâcher, d'exploser, mais il ne bouge pas. Il a l'habitude a force de ne pas prononcer les cris que son âme ou son cœur peuvent bien tenter de pousser, ceux là ne l'aident jamais a avancer de toute manière. Si c'est une vie? Ah... Bien entendu que non. Mais être le chien fidèle et fier de la famille Shanhuo ne le tente plus depuis trop longtemps. Il est d'ailleurs probablement trop tard pour essayer de faire demi-tour, son esprit ne le supporterait pas, pas plus que son père ne serait enclin a croire un tel changement. Il a laissé le beau rôle a son cadet.

Il inspire profondément, il attend qu'ils partent, qu'ils le laissent, il n'a pas besoin de leurs discours il a déjà bien trop de choses auxquelles penser après sa ballade dans les rues dévastées de sa nation. Il tourne assez le regard pour constater qu'ils se sont au moins un peu éloigner et il ramasse ses pièces, si ils n'en veulent pas lui en a besoin. Il ne sait même plus quelle émotion il devrait ressentir, de la colère? De la peine? De la culpabilité? Ou bien encore... De la peur. Il retourne chez lui et ferme la porte derrière lui, il monte les escaliers en ayant l'impression qu'on lui a attaché des poids de mille tonnes aux pieds, oui, c'est de la peur qu'il devrait ressentir.

Il frappe a la porte du bureau de son père et attends l'autorisation pour entrer, prêt a courber l'échine quelques fois de plus, a offrir un peu plus d'excuses vides de réelle volonté de se repentir, combien de temps ce jeu va encore pouvoir continuer? Ce jeu dans lequel il tente de faire croire qu'il veut encore rester sur le bon chemin et où son père fait semblant de ne pas voir que les choses ne se rétabliront jamais.

[Conseiller du Feu]

FLAMME / GWLA / HOUKA

Les trois jeunes gens se disputent à juste raison et partent fâchés.

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HOUKA

Houka rentre chez lui et va voir son père dans son bureau. Il frappe à la porte et reçoit l'autorisation d'entrer. A l'intérieur de la pièce, il découvre son père debout. Il regarde par la fenêtre le spectacle de la ville en feu et de l'émeute finissante.

-Prends place.

[Gwlaglus]

Et Houka se mura dans le silence, même après les paroles d'une Flamme aussi remontée qu'elle même l'était. Lyanna ne se retourna pas pour le regarder s'éloigner à son tour, elle avait juste envie de quitter cet endroit qui ne faisait qu'attiser un peu plus sa colère. Ses yeux la piquaient, et si le blondinet avait parlé plus tôt de bouteilles à vider, il n'était vraiment pas le seul à en avoir grand besoin.

Elle ne dut pourtant pas attendre longtemps pour qu'un peu de réconfort n'arrive. En la personne de Flamme. L'enfant venait de glisser sa main dans la sienne, et proposa une idée qui la laissa surprise : aller dans un temple. La jeune femme n'avait jamais fait montre d'une grande spiritualité, même si elle respectait les esprits. Son regard, encore un peu troublé par ses larmes qu'elle retenait, glissa sur l'enfant. Depuis Hosho, Flamme s'était attaché à elle, et n'avait eu de cesse de l'aider et de lui remonter le moral. L'enfant ne l'avait jamais laissé tomber. Et Lyanna, si elle ne l'avait jamais avoué à cette fripouille, était réellement et profondément touchée par cela. A un point qu'elle s'imaginait mal se séparer de l'enfant. Qui était devenu comme un membre de sa famille. Voire plus. Puisque aux yeux de Lyanna, sa famille l'avait renié. Ils n'avaient été ni la voir en prison, ni n'avaient assisté à son départ du Pôle Nord.

L'amertume monta en elle. Mais finalement, entre Azaruk, et Flamme, elle s'était presque crée une seconde famille. Et ça suffisait à son bonheur. Retrouvant un peu le sourire, plus ils s'éloignaient de la demeure des Shânhuô, elle répondit à Flamme :

-Allons-y pour le Temple alors. Après tout, on a bien besoin d’apaisement et sérénité après ce que l'on a vécu aujourd'hui.

Et c'était pas peu dire ! Puis l'enfant lui demanda s'il pouvait lui poser une question.

-Bien entendu ! Que veux-tu savoir?

Retrouvant l'une de ses anciennes habitudes, elle ébouriffa un peu les cheveux de Flamme, tout en se demandant ce qu'il voulait lui demander.

[Flamme]

Flamme (156) Une lettre

- Ce n’est pas--

Lyanna s’amusa à ébouriffer la crinière rouge de Flamme. Toujours avançant vers la place centrale pour trouver un temple, Flamme reprit.

- J’ai besoin que tu écrives pour ma troupe. Je veux leur laisser un mot et leur dire que je vais bien et que je vais à Hosho.

Flamme avait envie de les revoir même s’ils lui en voudraient énormément d’avoir disparu sans laisser de mot.

Le feu brûlait encore des bâtiments au loin. Les passants qui comme Lyanna et Flamme rentraient chez eux mal au point, sans s’approcher plus qu’il n’étaient contraints. L’enfant ressentait du dépit et de la lassitude mais Lyanna comptait sur l’enfant. Alors Flamme essaya de ne pas laisser paraître sa fatigue davantage et d’attendre la réponse de Lyanna en redressant la tête.

[Houka]

Il entre, son cœur un peu calmé jusque là reprenant un rythme insoutenable. Il s'installe dans le silence, laissant son regard se poser sur l'extérieur quelques secondes lui aussi avant de baisser le visage et d'attendre que ça recommence. Il le sent mal... Il fait le compte de ses erreurs et il est bien trop haut par rapport a d'habitude, il a mal géré son coup.

Ses mains viennent agripper son pantalon, comme si s'accrocher a quelque chose allait le sauver. Devrait-il s'excuser pour Lyanna et Flamme? Il hésite, il ne sait pas, est-ce qu'il a le droit de parler? Est-ce que cela jouerait en sa faveur? Sans trouver la réponse, il se contente de se taire.