Étendues du Royaume de la Terre

[Conteur de la Terre]

Akner

Une bien belle bête hein !

L'homme semble sortir de nulle part. Le sourire qu'il affiche en dit long sur ses pensées.

Nicomanga

A des gens équipés pour voyager, armés et allant à pied. C'est peut-être pour ça qu'ils m'ont attaqué, ça devait leur faire plaisir de récupérer un moyen de transport.

L'homme réfléchit quelques instants.

Ils ont continué vers le village je pense. J'espère qu'ils n'ont pas l'intention de faire d'autres ennuis.

[Nicomanga]

ça doit être ceux que nous cherchons.

*Guan se montra tout aussi pressant que depuis le début. Cette stratégie, comme toujours, se montrait payante. Il continua son interrogatoire oppressant, en jouant d'intonation pressantes et péremptoires.*

- Ce groupe d'hommes, dont tu parles, combien étaient-ils et quelles étaient les couleurs de leurs uniformes ? Pour qui combattent-ils ?

[Akner]

Akner ne broncha pas et ne prit pas non plus la peine de tourner la tête vers le nouvel arrivant. Les sourires benêts, il en avait soupé pour la journée.

Il se contenta de maugréer dans sa barbe, inspectant encore sa future monture à la recherche de fragilité.

Vous auriez pu en prendre soin.

Il sort une peau de phoque de très bonne facture et une seconde légèrement plus abîmée, mais somme toute de qualité. Il range la première et pose la seconde sur une des barrières du ranch ; puis il commence à détacher la bride du canasson.

[Conteur de la Terre]

Nicomanga

Des soldats du royaume, c'est ça le plus étonnant ! Ils étaient...

Il réfléchit encore.

Une dizaine. Peut-être 13 ou 14. Heu...vous allez me laisser cloué au sol ?

Inutile de mentionner que la position n'est pas des plus confortables.

Akner

EDIT YUYU: Précision MJ: c'est pas un cheval, c'est un chevautruche.

Ca:

Dites...

L'homme avise la peau de phoque sur la barrière.

Qu'est-ce que vous fabriquez exactement ?

[Nicomanga]

[Hrp: désolé mais j'ai un peu de mal à suivre ton personnage depuis le début... Je menace ce soldat, violemment, mon perso est sec dans sa manière de parler, et pourtant ton PNJ trouve encore le moyen de dire "vous allez me laisser comme ça ?" C'est bizarre...]

*Bingo. Ils avaient retrouvé leur cible. Il indiqua à ses compagnons qu'ils devaient reprendre la route, d'un bref geste de la main dans son dos.

Guan ne releva pas la remarque du soldat à terre. Il lui retira néanmoins les pics dans le dos - mais pas la roche qui neutralisait ses bras et jambes.

Le Daïlite regarda en silence le soldat, puis dit :*

- Soldat. Dis moi ton nom et d'où tu viens.

*Il écouta la réponse et continua. Il est à noter que si le soldat refusait de répondre, Guan emploierait la manière forte pour le faire parler.*

- Je vais te laisser en vie pour le moment. En revanche, je n'ai pas confiance en toi. Je vais te faire suivre pendant quelques temps. Si mes témoins rapportent un comportement inadéquat de ta part, ils auront pour ordre de te tuer.

Tu as malgré tout une chance de gagner en tranquillité : si je viens te voir et que j'ai des questions à te poser, tu répondras à mes interrogations. Si tes informations me plaisent, après quelques temps, tu seras libéré de toute contrainte. Tu pourras aussi le droit de me demander une seule chose à ce moment-là. Je déciderai alors de la faisabilité de ta demande. Cela te convient-il ?

[Conteur de la Terre]

Nicomanga

Le soldat soupire de soulagement en sentant que la pression se fait moins forte.

Lo Ping, de Gaipan.

Il fronce les sourcils en entendant le reste de ton discours. Il commence à en avoir franchement ras-le-cul d'être pris de haut et agressé par des gens qui ont l'air de travailler pour le Royaume.
Déjà se faire voler par des confrères militaires ne lui a pas plu, mais en plus se faire presque torturer pour des infos par un de ces foutus agents du Daï-Li, ça fait beaucoup pour le simple soldat de campagne qu'il est.

Engagez-vous qu'ils disaient...

Il hésite avant de répondre à la question. Il se doute bien qu'il va encore se prendre des coups, mais vu qu'on lui demande son avis...

C'est courant par chez vous de vous imposer auprès de ceux qui vous ont rien demandé ? Je suis bien content d'être affecté à un poste de campagne plutôt qu'en ville moi.
Je veux rien avoir à faire avec vous. Je vous connais pas, vous êtes pas mon supérieur. Ou du moins pas que je sache.
De quel droit vous pensez pouvoir faire surveiller des gens comme ça hein ? Je suis aussi citoyen de ce pays, j'ai des droits. M'étonne pas que ce pays parte en merdier complet si tout le monde commence à s'imposer par la force pour faire obéir les autres.

[Nicomanga]

*Les plaintes et remarques outrées du soldat ne firent ni chaud ni froid à Guan.*

Un jeune soldat de campagne, idéaliste et inconscient. Peu importe.

*Le daïlite avait eu les informations qu'il voulait, puis Lo Ping ne se montrait plus du tout coopératif. Il n'y avait plus de raisons de continuer la discussion.*

- Tais-toi.

*Guan l'assomma d'une frappe brève mais sèche. Une fois KO, il lui ôta ensuite les roches qui l'immobilisaient. Ainsi le jeune homme ne pourrait voir où se rendaient les membres du Daï Li. Puis Guan rejoignit ses compagnons. Normalement, ceux-ci devaient être plus loin devant, en direction du village, et auraient laissé à Guan des traces pour qu'il les rejoigne.

Sinon, s'ils étaient toujours là malgré son signe, il partirait dans leur compagnie... en direction dudit village. Comme la veille et le matin, ils évolueraient en silence.*

[Akner]

Cette fois, il tourne la tête vers l'homme.

Je vous paye. Lâcha-t-il sèchement, alors qu'il venait de détacher le chevautruche.

Maintenant poussez-vous.

Il replonge alors une main dans son sac à la recherche de quelque chose.

[Conteur de la Terre]

Nicomanga

Guan peut suivre la piste laissée par ses acolytes sans aucun problème. Ils ont continué à suivre le "chemin", en direction de la passe.
Comme le soldat l'a annoncé, Guan ne tarde pas à voir des empreintes de chevautruche se mêler à celles des piétons. Il ne tarde pas à voir et entendre les bruits caractéristiques d'une troupe en marche. Ils ont sûrement rattrapé leurs cibles.
Reste à retrouver ses camarades sans se faire repérer.

Akner

Vous me...quoi ? avec...ça ?!?

Il pointe la peau du doigt.

Mais ça vient d'où ce...truc ? Qu'est-ce que vous voulez que je fasse avec ça moi ? Je sais pas de quel bled paumé vous venez mais ici on paye avec des yuans sonnants et trébuchants !

D'accord le client est roi...mais faut pas pousser non plus !

[Nicomanga]

*Les informations s'étaient révélées fondées, il y avait bel et bien une troupe en direction du village.

Guan ne se préoccupa néanmoins pas de ses accolytes. Ils étaient entraînés. Il étaient les troupes d'élite du Royaume de la Terre. Ils étaient habitués à travailler ensemble. Même sans savoir où ils étaient, ses alliés sauraient réagir lorsque le Daïlite leur en donnerait l'ordre, même à l'autre bout de la forêt - certes on exagère un peu... mais peut-être pas tant que ça. Ils sauraient interpréter l'intervention de Guan comme le signal d'intervention.

Pour le moment, Guan se contentait d'observer la troupe. Il cherchait à connaître les choses suivantes :
- le nombre d'individus,
- leurs particularités (est-ce qu'ils ont l'air de paysans, de soldats aguerris, de bandits, etc)
- s'il y en avait qu'il reconnaissait
- leurs couleurs d'armée,
- lequel/lesquels est/sont le(s) chef(s) de cette troupe
- ce qu'il transportaient,
- comment ils étaient armés
- la présence de maîtres de la terre
- l'état de fatigue des soldats et de leurs montures
- l'état des véhicules
- dans quel véhicule étaient transportés les vivres
- dans quel transportés les armes/outils divers;

Il comptait enfin sur l'efficacité de ses coéquipiers pour avoir repéré la présence d'autres soldats ennemis cachés, qui pourraient leur mettre des bâtons dans les roues. De même, il supposait que l'un d'entre eux avait placé des pièges sur le chemin de la troupe. Même s'ils étaient sous les ordres de Guan, ils pouvaient également faire preuve d'un minimum d'autonomie. Ils avaient d'ailleurs cette tendance à prendre davantage d'initiatives que les autres sans désobéir aux ordres les plus élémentaires. Chose que Guan appréciait et qui l'avait conduit à les choisir dans son équipe.

Une fois toutes ces informations connues, il aviserait.*