[Capitale]Maison des Plaisirs - Le Feu Intérieur

[Houka]

Il incline la tête et s'éloigne d'elle, observant par la fenêtre, l'oreille attentive a ce qu'il se crie a quelques rues de là, si seulement il pouvait en détacher quelques mots.

- Je suis désolé...

Il se sent un peu mal... Est-ce qu'elle est en colère? Il serre un peu le poing et soupire, plantant de nouveau son regard dans le sien, toujours aussi sérieux malgré les propres craintes qui rampent le long de son dos.

- J'ai passé ma vie à observer les autres... Et ce que j'entends ne présage rien de bon, une émeute est sans doute sur le point de commencer... Elle pourrait déborder jusqu'ici.

Nerveusement, ses mains se joignent et il joue avec ses propres doigts, le visage un peu baissé. Un nouveau genre de malaise l'envahit, cette question ne part pas de son esprit... Est-elle en colère contre lui? Qu'est-ce qu'il a fait de mal? Est-ce qu'elle va retirer sa proposition?

- Je suis désolé... J'ai surement réagit trop vite... Et mes réflexes d'homme a femme ont guidés mes actes avant le reste, mais... Je ne supporterais pas... Je ne...

Il la regarde de nouveau, le visage rempli de tendresse.

- Je ne veux pas que la première personne... A jamais avoir eut ce genre de gestes... De sourires envers moi... Soit en danger. Je vous en supplie, mettez vous en sécurité.

[Conseiller du Feu]

HOUKA

*Décidément, Houka a un comportement que la vieille trouve étrange.*

-Ne vous en faites pas pour nous. Nous allons rester dans cet établissement. Nous y serons à l'abri.

*Elle indique à Houka la sortie.*

-Je vais faire ce qu'il y a à faire. Merci pour vos suggestions.

[Houka]

Ne vous en faite pas pour nous... Il esquisse un sourire qui se veut rassuré mais qui est plus crispé qu'autre chose en se dirigeant vers la sortie de la pièce.

- Encore merci pour tout.

Ne vous en faites pas pour nous... Il n'a pas été inclus dedans ! Il avance d'un pas biiiien lent vers la sortie du feu intérieur, il ne peut pas sortir au vu de ce qu'il se passe dehors mais surtout il ne peut pas rester lui qui est déjà entêté. Il sourit au gros bras en repassant a coté et se glisse a l'extérieur du bâtiment de plus en plus blanc. Deux choses viennent de dégénérer... La vieille Hama a l'air de le détester et il est... Dehors.

Maintenant qu'il est là, il entend le bruit venant de la place et n'ose pas quitter le pas de la porte. Il n'y survivrais pas, pas a une révolte. Il cherche du regard quelqu'un qu'il pourrait connaître, un allié, n'importe qui, n'importe quoi tant qu'à faire. Ses mains tremblent a nouveau, ses genoux ont du mal a supporter son propre poids. Peut-être que si il traîne assez devant on le laissera rentrer de nouveau...?

[Conseiller du Feu]

HOUKA

*Rien de particulier se passe pour Houka, sauf peut-être des patrouilles de gardes qui accourent vers la Place en nombre et qui lui lancent en passant.*

-Rentrez chez vous, citoyen !

[Houka]

Rentrez chez vous? Mais non ! Il tend la main vers eux alors qu'ils s'éloignent déjà, ils ne savent pas qui il est?! Qu'ils restent pour le protéger nom d'un chien ! Il jette un regard inquiet à l'endroit duquel ces gardes viennent, des sueurs froides parcourant tout son corps. Pourquoi personne ne se propose pour le sauver?! Il fait quelques pas avant de se retourner vers la porte du feu intérieur, armé de son plus beau regard de chien battu pour tenter d'émouvoir quiconque voudrait bien le protéger, recommençant le processus plusieurs fois si cela s'avère nécessaire.

Il n'a pas la force de se défendre, il n'a aucune arme et de toute manière il ne peut pas en utiliser, il a une maîtrise... A priori. Mais il ne l'a plus utilisée depuis si longtemps qu'il n'est pas certain qu'elle fonctionne, du moins pas correctement ou efficacement. Satané Hazai... Il tousse, bruyamment, une fois, puis deux, dire d'attirer l'attention d'une âme charitable qui voudrait bien lui sauver la peau avant de réaliser que ce genre de bruit peut tout aussi bien attirer des voyous. De quelques gestes rapides et paniqués il attrape ses bijoux et les planques dans les plis de sa tunique.

[Conseiller du Feu]

HOUKA

*Bon bah Houka reste dehors comme un con parce que personne ne regarde ce qu'il se passe à la porte. Elle est verrouillé de toute façon.

Ha sinon. Les cris se font de plus en plus forts et on entend même des bruits de combat. Serait peut-être sérieusement temps de songer à bouger, non ?*

[Houka]

Personne... Très bien. Il inspire profondément, cache ses bijoux de façon plus élaborée et de façon à ce qu'il n'ait pas a les tenir en se déplaçant pour ensuite se mettre en route vers chez lui... Hors de question de passer par la place centrale, plus qu'un seul chemin... Il pose les yeux sur les rues de la ville basse en déglutissant avec trop de difficulté.

Suite : La ville basse

[Conseiller du Feu]

HOUKA

Et donc Houka peut aller poster...

Dans la Ville Basse.

[Houka]

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Son regard n'avait cessé de se baisser de plus en plus vers le sol alors qu'il traversait la ville, par honte d'être dans cet état et de se montrer ainsi en public mais aussi à cause de la vision des divers bâtiments réduits en cendre ou pas loin la veille, sans parler des traces évidentes de combats. La route lui avait semblé longue.

Finalement les portes du paradis se montrent une fois de plus devant ses yeux, en parfait état ou presque, cela ne l'étonne qu'à moitié. Il n'est pas (enfin était) le seul riche a choyer cet endroit et a l'utiliser pour diverses raisons, que le lieux soit intact en sachant cela n'a rien d'un miracle. Il aurait cela dit aimer pouvoir être en aussi bon état que la bâtiment, malheureusement il ressemble plus aux maisons calcinées qu'il a pu croiser plus tôt.

Il inspire profondément, il a l'impression qu'en entrant à l'intérieur il pourra oublier la nuit de la veille et revenir dans un paradis n'ayant pas changé, qui l'attendait patiemment pendant qu'il souffrait pour lui offrir un peu de réconfort quand son épopée catastrophique toucherait a sa fin. C'est dans l'espoir de ce réconfort qu'il frappe a la porte, il sait qu'il va devoir se justifier, il est difficilement reconnaissable, il pue la mort, il a juste l'air d'un de ces clochards qu'il déteste tant. Alors il prend la parole en premier quand l'occasion se présente.

- Je suis navré d'avoir a me montrer a vous dans un tel état et je vous présente mes excuses pour ce spectacle regrettable. Je suis un client habituel, Houka Shânhuô, il est difficile pour moi d'expliquer toutes les raisons derrière ma dégaine actuelle. Je suis venu afin de voir Hama et discuter avec elle de la proposition d'emplois que j'avais décliné pas plus tard qu'hier, les choses ont changées en une nuit.

Son habitude de calculer ses mots et ses expressions ressort très vite et il parle de façon fluide en gardant la tête haute malgré ton état. Il touche au but... Peut-être que si Hama lui tend la main... Il pourrait se réjouir de ne pas avoir été écouté par les deux clochards dans la demeure Fei.

[Conseiller du Feu]

HOUKA

*La montagne qui garde la porte ne répond pas. Quelques instants plus tard, Houka peut entendre qu'un tabouret est tiré. Les yeux d'Hama apparaissent dans l'encadrement du judas.*

-Houka Shânhuô ? Par les Esprits ! Ouvrez la porte et faites-le entrer !

*En quelques secondes, la porte est ouverte et Houka se retrouve dans les bras d'Hama. Malgré la crasse, malgré l'odeur, elle lui caresse doucement les cheveux dans un geste maternel.*

-Ca va aller, ça va aller. Ton calvaire est terminé...