[Capitale]Grandes portes d'Aoshima[obligatoire aux étrangers

[Conseiller du Feu]

KIEL

La femme croise les mains.

-Monsieur Novans, j'espère que vous vous rendez compte de la situation dans laquelle vous vous trouvez ?

Elle prend une pause.

-Vous avez été vu sur le toit d'un bâtiment gouvernemental, sans autorisation, sans visa de séjour, par une patrouille de gardes environ une heure et demie après la fermeture du bureau.

Elle se penche en avant.

-Votre histoire ne tient pas la route... Et le seul fait que vous n'ayez pas de visa en règle vous met déjà dans l'illégalité.

Elle s'étend à nouveau sur sa chaise.

-Pour la dernière fois, je vous le demande: êtes-vous un espion ? Pour le compte de qui ? Que faites-vous à la Nation du Feu ?

[Kiel]

-Je ne comprends pas votre question ? Comment je suis censé répondre si je n'en suis pas un ? Qu'est-ce que je dois répondre si je ne peux pas répondre à votre question ? Je vous l'ai dit, je ne suis pas un espion. Je cherchais juste le bureau des douanes.

Son ton redevint neutre.

-Et un espion ce n'est pas supposé... rester discret ? Qu'est-ce que je pourrais faire d'autre que la visiter ?

*Des espions ? Je pensais que le monde était en paix grâce à l'avatar. Concentre toi... ne t'énerve pas. Tout rentrera dans l'ordre.*

Les mouvements de l'air s'accentuaient lentement. Signe que Kiel était perturbé.

[Conseiller du Feu]

KIEL

-Vous n'avez pas été assez discret il faut croire...

C'est à cet instant que le jeune homme explose.

-Putain j'en ai marre !

Il se lève comme une tempête et empoigne Kiel par le col.

-T'es con ou tu le fais exprès ? Pour qui tu travailles, connard ? QUI ? RÉPONDS !!

[Kiel]

Le vent s'était levé, tournoyant rapidement autour de la salle, autour de Kiel. La colère prenait le pas sur le calme dont il peinait à garder. Le jeune homme l'avait empoigné et même s'il était tolérant, ses insultes étaient de trop. Kiel ne le savait pas, mais sa maîtrise calquait son humeur. C'était la seule faiblesse dans son pouvoir. Son ton était devenu dure, il tentait de maîtriser le flot émotionnel qui se déversait en lui.

-Lâche moi ou tu t'en manges une. Qu'est-ce que vous comprenez pas dans ce que je dis ! PUTAIN ! JE VOUS AI DIS QUE J’ÉTAIS QU'UN PUTAIN DE VOYAGEUR ! ET TOI LÂCHE MOI !

Le vent qui s'était accumulé autour de lui se transforma en un dôme incontrôlable qui entouraient les deux jeunes garçons. Tandis que sa colère montait en flèche, le dôme de vent augmentait en vélocité.

[Conseiller du Feu]

KIEL

La dame d'âge mûr a un mouvement de recul lorsque les choses commencent à s'envenimer avec la maîtrise de Kiel.

-Un maître de l'air ! Appelez des renforts !

Pris dans leur dôme d'air, Kiel put voir dans les yeux bleus du jeune homme que le tenait toujours de la peur et de l'hésitation...
Qui furent rapidement remplacés par une détermination implacable.
Avec sa main libre, il crée un poignard de flamme et vient le placer à la naissance du cou de Kiel. Le maître de l'air peut sentir la terrible chaleur de la technique commencer à lui brûler la peau.

-Déconne pas. Lui lâche sèchement le jeune garde, ses yeux bleus brûlant d'une froide détermination.

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MARVAN

-Oh, je ne voulais pas...

L'intendante semble bouleversée d'avoir mis Volodia dans cet état. Il se lève et vient s'agenouiller devant la chaise de la jeune fille de l'air. Elle l'enlace, comme une mère.

-Il ne t'arrivera plus rien maintenant.

[Kiel]

L'air s'estompa aussi rapidement qu'il apparu. Pourquoi ? Pour ça il faut remonter quelques secondes en arrière. Alors que le maître du feu avait menacé Kiel avec sa dague de feu, il perdit totalement le contrôle de sa maîtrise du vent. Le vent gagnait ou perdait en intensité et finalement, changea de direction. Vers le jeune maître du feu. Le vent le poussa légèrement vers Kiel et... par un heureux hasard, les fit s'embrasser. Comprenez, le vent pousse le mec, le mec qui est prêt du visage de Kiel. Le visage du gars qui se rapproche de celui de Kiel à cause du vent et leur lèvres qui se touchent. Incident fâcheux certes.

-Qu... qu...

Rougissant, le regard presque vide, il fit une tête de brebis sans défense.

[Conseiller du Feu]

KIEL

Kiel perd le contrôle de sa maîtrise et il pousse le jeune homme vers lui.

Très bien.

Mais je rappelle à Kiel que ce jeune homme en question était en train de le tenir en joue avec une technique dangereuse juste à proximité de sa gorge.

L'air pousse le jeune homme vers Kiel.

Le poignard de feu lui taillade le côté du cou et le brûle grièvement.

Je tiens à rappeler que la douleur du feu est la plus intense douleur que l'homme puisse ressentir.

Kiel hurle de douleur avant de se laisser tomber par terre, tous les muscles tétanisés.

Le jeune homme le regarde, dépité, ne comprenant pas encore ce qu'il venait de se passer.

Kiel, quant à lui, pleure sa maman.

[Kiel]

Kiel tentera d'amasser l'air froid pour soulager sa blessure tandis qu'il jouera de son calme légendaire pour contenir sa propre douleur. Après tout, ce n'est que mental. Et il refusera que la douleur prenne le pas sur lui. Ah ça non. Même s'il se sent devenir fou au point de créer des fluctuations d'airs. Ce que retiendra Kiel, c'est que le jeune homme a tenté de le tuer.

[Shion]

-Alors, en comptant cette caisse, cela fera précisément mille cinq cents trente trois unités. Avec un taux fixe de douze yuans l'unité et un taux variable actuellement fixé à quatorze virgule trente-trois pourcents du prix de vente escompté, cela fera trois mille deux cents six virgule cinquante-six yuans... A payer avec votre taxe portuaire, bien entendu.

-Nous sommes d'accord ?

-Il faudra.

-J'aime entendre ce genre de réponse.

Mais allez mourir!

Et d'ailleurs, le fonctionnaire me bonk. Et ses dossiers sont par terre.

-Mes dossiers ! Mes dossiers !

Ce que je venais de dire donc.

Je l'aidais un peu à ramasser, sans un mot. Une fois fait, je me retournais vers le capitaine.

-Bonjour. Je cherche un navire en direction des tribus de l'eau. Un capitaine courageux en somme. Est-ce votre cas?

Plus direct et plus "Tiens, mange ça dans ton ego si tu dis non", tu meurs.

[Marvan]

*Volodia se laisse aller dans les bras de l'intendant, d'abord avec une légère réticence, puis sans aucune retenue. Ses larmes finissent par tremper cette épaule inconnue, qui lui apporte pourtant plus de réconfort que tous les visages qui se proclamaient amis.

Au bout d'un long moment, elle n'a plus de souffrance à vider, et ses yeux gonflés et douloureux se ferment doucement. Elle sent bien vite une langueur l'assaillir, et avant de s'assoupir, demande d'une voix fatiguée :*

Y a-t-il un endroit où je puisse dormir?

*Elle n'a même pas à préciser qu'elle a fait un long voyage : ses traits tirés, son épuisement et son déversement d'émotions parlent pour elle. Elle ne précise rien, d'ailleurs, encore un peu inquiète à l'idée qu'on finisse par la jeter dehors.*