Omashu

[Conteur de la Terre]

CHIZUKA

La location d'un Chevautruche, c'est nettement moins cher que le train. Encore qu'on lui avait gentiment offert ledit billet de train pour qu'elle puisse rapidement quitter la ville et aller emmerder son monde loin de la préfecture de police locale...
Le marchand est un jeune homme à l'air très sympathique mais qui sent à peu près autant l'animal que ceux qu'il loue.

- Uh ? Vous voulez aller à Republic City par les routes ?

Il se gratte la tête.

- Si ça vous amuse. Après tout moi ça m'arrange héhé !

Après t'avoir demandé quelques précisions quant à ton niveau de maîtrise des bestioles en question, il te déniche un animal assez obéissant et endurant, vu le long trajet qu'il va devoir faire en ta compagnie.

- Vous devez le ramener à notre agence à Republic City, située non loin de la gare. On vous remboursera la garantie locative là-bas.

Autrement dit, si le Chevautruche n'atteint pas sa destination, tu perdras une bonne partie de ton argent.
Pas fou l'autre non plus, hors de question qu'on leur vole leurs montures. Vous savez ce que ça coûte de former un bon Chevautruche ?

SACARIA

Euh...nan, j'vois pas.

Oui, il est plein de bonne volonté notre marchand de tapis.

Par contre j'ai vu un bison récemment ! Il était en ville il y a quelques jours et puis il est parti vers le nord.
J'ai rarement croisé autant de gens de votre peuple en si peu de temps. D'habitude ils restent chez eux...sans vouloir vous offenser.
En plus avec la guerre et tout, je pensais pas qu'ils viendraient courir des risques ici.

Dites, moi j'ai terminé alors si vous voulez bien aller continuer à papoter ailleurs, histoire de libérer la place pour le prochain patient...

KUO

Tard dans la nuit, s'il ne dort pas comme une souche, Kuo pourra entendre une succession de grondements ainsi que quelque éclats de voix.
Le tout provient de très loin, mais la nuit les sons portent très bien. A part ces désagréments sonores, rien ni personne ne viendra l'ennuyer.

[Kuo]

*Il n'y a pas de moustiques ! Quelle bénédiction ! Je n'aurais pas pu demander mieux en fait. Un bon lit, une tente de pierre solide, le contact avec le sol rugueux sur mon dos.

Le résultat, c'est que je m'endors comme une masse. Paraît que je ronfle. Comme un ours en fait. C'est bien pratique. D'habitude, les bandits ont tellement peur en voyant la taille de ma tente et les sons qui en sortent qu'ils me laissent tranquille.

Quand ce n'est pas le cas, je les tape, et c'est drôle.

Du coup, je passe une bonne nuit. Même si aux aurores, mes oreilles captent des sons dans le lointain. Je me redresse, les cheveux ébouriffés, les yeux injectés de sang et je sors de ma tente pour tenter d'apercevoir quelque chose.*

-Huuuuum. *Fais-je en me grattant le dos.*

*Le truc c'est que j'ai encore sommeil. Et quand je n'ai pas assez dormi, je suis grognon. Et quand je suis grognon... Hé bien... On va dire qu'il vaut mieux pas m'ennuyer, pour rester poli.

Je baille et je m'étire. Mon dos craque. Ces sons m'intriguent mais si ça a fait suffisamment de bruit pour me réveiller, c'est que ça devait être gros. Ce qui est gros laisse des traces. Je verrai bien ce que c'est quand je serai suffisamment en forme.

Je retourne dans ma tente, ferme la porte, me laisse tomber par terre. En quelques minutes à peine, les ronflements reprennent.*

***

*Quelques heures plus tard, j'ouvre les yeux. Je me sens enfin reposé. Je me prépare pour la journée et je mange ce que j'ai emporté avec moi. Une fois mon repas terminé, je m'étire, et remet mon sac sur mon dos.

Mais j'ai une dernière chose à faire avant de partir.

Je regarde ma tente de pierre.

Je regarde mon poing.

Je tape la tente.

Elle éclate en morceaux.

Je souris et je lance un:*

-Là, je suis de bonne humeur !

*Et je prends la route en sifflotant, tout en tapant du pied les morceaux de la tente que je viens d'éclater.

-Direction... Omashu !

*Et je reste bien entendu attentif à un quelquonque indice sur les choses qui m'ont réveillé ce matin.*

[Sacaria]

Mia tique quand le vieil homme évoque un bison ayant passé à Omashu. Le regardant, elle se dit qu'il était fort probable que ça soit le sien ou celui d'Eiva. La bonne nouvelle, quel bison que ce soit, c'est que s'il volait, il devait se trouver en plutôt bonne état.

Elle devait en savoir plus...

Mais elle répond d'abord au médecin.

Euh oui bien sûr, merci pour tout, vous êtes quelqu'un de bien.

Elle s'incline brièvement encore assise, puis se lève et marche comme elle peut jusqu'à la sortie. Une fois le duo dehors, elle demande à l'homme.

Pourriez-vous m'en dire plus sur ce bison ? Êtes-vous arrivé à voir s'il y a avait quelque chose ou quelqu'un sur son dos ? Et son état, avez-vous constaté quelque chose ?

[Chizuka]

Je remercie le marchands, en lui garantissant que la bête allait arriver à bon port. Intérieurement, je n'en savais rien, et j'avais plutôt le sentiment qu'il n'allait jamais la revoir, mais face à lui, je devais paraître fiable pour qu'il me laisse prendre sa monture. Déjà que la police me voyait d'un mauvaise oeil, je devais faire l'effort de travailler mon image autour de moi.

Je sors donc de l'établissement, mon chevautruche à côté de moi et traverse la ville jusqu'à la porte d'entrée. Puis, prenant une grande inspiration, je monte sur l'animal et le voyage commence. Comme je suis plutôt anxieuse, je sens que Riko se réveille, mais sans pour autant déjà me défier.

Alors comme ça on tente à nouveau ?

Tu devrais me connaître avec le temps, tu devrais savoir ce que j'érpouve pour toi

Je l'entend rire avant de continuer.

Mais dis donc quel amour, comme si j'avais choisi d'être ici

Je ne répond pas et continue, espérant qu'il n'y ait rien qui puisse donner l'occasion à Riko de freiner mon périple une nouvelle fois.

[Conteur de la Terre]

Kuo

Peu de temps après son départ, Kuo croise perpendiculaire la route de deux grands sillons parallèles dans le sol. La terre a été enfoncée sur presque vingt centimètres, creusant de mini tranchées au beau milieu de la campagne.
Impossible de dire de quelle direction ce qui a causé ces marques venait, les sillons courant d'un horizon visible à l'autre. Omashu se trouvant approximativement dans la direction dans laquelle Kuo se dirige, ce truc ne venait ni ne se rendait en ville. Ça peut être bon signe.

Sacaria

Son état ? Heu...mugissant, poilu et baveux ?

Il rigole.

La bête volait, elle est même passée à plusieurs reprises à quelques jours d'intervalle. Je crois que la dernière fois elle était chargée de sacs, donc à mon avis oui il devait y avoir quelqu'un dessus et ce quelqu'un est probablement venu chercher quelque chose en ville.
Il est parti hier, je saurais pas trop dire dans quelle direction. Avec les rails et les montagnes c'est dur à dire, il aurait pu aller n'importe où.

Le marchand est un peu ennuyé de ne pas avoir plus d'informations, étant donné que ce sujet a l'air de te tenir à cœur.

Chizuka

La première constatation de Chizuka fut la suivante : la route ne suit pas la ligne de chemin de fer.
Elle n'aura peut-être pas à traverser la rivière comme la dernière fois. C'est une bonne nouvelle.
Le trajet est du coup peut-être plus long ou dangereux, voire les deux. C'est une mauvaise nouvelle.

Montée sur son nouveau meilleur ami, la maîtresse du feu n'a cependant pas d'autre choix que de suivre la voie qui s'offre à elle.
Ceci dit, après toutes ses péripéties sur les trains, l'après-midi est déjà bien avancé et la nuit va donc tomber rapidement.
Si elle ne désire pas chevaucher de nuit dans ces environnement inconnu, il lui faudra s'arrêter après avoir parcouru une vingtaine de kilomètres.

[Kuo]

*J'avance au mileu des chemins et des sentiers qui mènent à Omashu dans le matin clair quand je rencontre soudain une piste. Deux sillons parallèles. Profonds. Comme si des chariots pleins à craquer y avaient creusé des ornières pendant des années.

Je gratte le sol retourné de mon pied nu. Important de garder un contact permanent avec la Terre quand on est un vrai maître. Toute cette histoire m'intrigue. Je dresse la tête, et je regarde le chemin tracé par cette ou ces choses. La piste court d'un bout à l'autre de l'horizon. Même moi je n'ai pas des pas aussi grands. Et pourtant, les Esprits savent à quel point je suis grand.*

-Ils ont pas suivi la route... Bizarre.

*Je prends mon menton entre le pouce et l'index et je réfléchis beaucoup. A vrai-dire, je n'ai pas vraiment d'objectif à Omashu, à part peut-être revoir mes vieux cousins. Ils n'attendaient pas ma venue mais eux tout comme moi seraient heureux de nous revoir.*

-Qu'est ce que je fais moi ?

*Je regarde la piste, puis je regarde en direction d'Omashu. J'alterne rapidement. J'hésite. Ça m'énerve d'hésiter. J'aime quand les choses sont claires et précises.*

-Oh et puis zut !

*J'ancre mes pieds dans le sol. Et je commence à maîtriser. Le surf de terre. Une de mes techniques préférées et une des plus drôles aussi.*

-MUUUUUUUUUUH !

*Et je pars dans la direction où sont parties ces choses en me basant sur les traces et les bruits que j'ai entendus très tôt ce matin.

Le Taureau est en charge.

Et il va vite.*

[Sacaria]

Mia accorde un petit sourire amical à la boutade du vieil homme, et écouta attentivement le reste du propos. Il contenait beaucoup d'inconnu, mais éclairait tout de même notre moine, bien que faiblement. Elle savait maintenant qu'un bison était passé ici il y a quelques jours et cela pouvait coïncider avec sa période de captivité. L'Hypothèse la plus probable dans sa tête était que Majisse, en espérant que ce soit elle, soit passé à Omashu pendant que Mia était à Ba sing see.

Ce qui était embêtant c'est qu'en plusieurs jours, elle avait pu aller dans de nombreuses endroits. Il allait être difficile de partir à sa recherche avec si peu de précisions. Notre professeur adopta une position pensive. Que faire quand on n'avait que peu d'information et aucun moyen de locomotion ? Il y avait de quoi se sentir découragée... À moins que...

ça fait peu d'information en effet, mais c'est mieux que rien, merci. Apparemment, le nord est notre seule indice précis... Je dois l'exploiter. Auriez-vous un moyen de transport que je pourrais utiliser pour me rendre au nord ?

[Chizuka]

Je me rend compte très vite que le chemin dévie et ne suis pas la voie du train, mais quelques part, cela ne m'inquiète pas plus que ça, car le principal, c'est que Riko ne puisse pas utiliser la foule autour de moi pour me faire retourner à Omashu. Et de toute façon, je sais très bien qu'elle n'allait pas nous mettre grandement en danger sans être sûre de pouvoir s'en sortir. Voyager plus longtemps me permettra peut-être alors de tout de même atteindre mon but.

Mais il y avait un détail que j'avais oublié de prendre en compte: il allait bientôt faire nuit. Levant les yeux au ciel au moment de constater ce phénomène, je grimace et me reproche cette négligence. Soupirant, je m'arrête près d'une forêt, y attache le chevautruche, bien docile à un arbre et m'assied à même le sol. Heureusement pour moi, le temps ne semblait pas vouloir se rafraîchir et ma veste et mon écharpe suffit alors pour me tenir chaud.

Je finis par me coucher avant le soleil et tant bien que mal à m'endormir. La nuit fut longue et peu confortable. Pas de pluie, mais un terrain dure, me faisant mal au dos, qu'importe la position que je prenais. Ce qui fait que ce matin-là, je me réveille de mauvais poil. Pas le choix cependant, il faut reprendre la route. Je le savais dès maintenant, mon humeur plutôt mauvaise allait permettre à Riko d'agir plus facilement. Il allait falloir faire attention. Montant sur mon chevautruche, je me demande à quelle moment elle va passer à l'action.

[Conteur de la Terre]

Kuo

Kuo fonce à toute vitesse à travers les collines, ajoutant encore un peu au désordre provoqué par le passage du "machin-qui-fait-des-sillons".
La piste est facile à suivre et, grâce à sa vitesse, Kuo pourra arriver en vue de sa proie au bout d'une heure de trajet.
Il s'agit de toute évidence d'un convoi. La file de camions s'étend sur plusieurs dizaines de mètres et est accompagnée de chevautruches qui la parcourent tout du long.

Sacaria

Si les moquettes savaient voler peut-être que...

Il s’interrompt et sourit à cette idée, comme s'il y réfléchissait pour de vrai.

Enfin, j'ai une charrette, mais elle sert pour mes livraisons, donc je ne peux évidemment pas m'en séparer pour une "mission" de ce genre.
M'voyez, comme vous ne savez pas trop où aller ni combien de temps ça prendrait, je peux pas me débarrasser de mon gagne-pain...
Mais si vous voulez partir explorer, le mieux ce serait de louer un chevautruche je pense. C'est pas le transport le plus rapide ni le plus confortable, mais au moins vous pouvez aller à peu près où bon vous semble.

Chizuka

Chizuka reprend la route, toujours seule au milieu de nulle part. Les collines laissent peu à peu place à une forêt.
En fin de matinée, elle arrive en vue de la rivière de la dernière fois. La jeune femme aperçoit juste un peu au nord un village placé sur le confluent des deux rivières, donnant naissance à celle-ci.
Et il y a un pont cette fois, qui la conduira au village susdit. Ça tombe bien, car il commence à faire faim par ici.

[Kuo]

Et je couuuuuuurs toute la journée. Et je couuuuuurs de Décembre en été.

*Finalement, après une bonne heure à traquer la piste de la chose, c'est quand même fatigué par le maintient d'un tel niveau de concentration que je trouve ce que je cherche... Un convoi. Il est composé d'une longue file de camions et flanqué des deux côtés par des gardes en chevautruche.

J'ai vu assez de convois de ce genre dans ma jeunesse pour savoir qu'avec une garde aussi imposante, il doit être important.

Raison de plus pour savoir de quoi il retourne. Je suis quelqu'un d'assez curieux dans ces cas-là.

Il s'agit maintenant d'attirer leur attention.

Capter l'attention des gens ? Rien de plus facile ! Je suis très très doué pour faire ça.

Je cesse de maîtriser et je retombe à pieds joints sur la terre ferme. Je m'étire et je reprends mon souffle quelques instants. Quand je me sens de nouveau capable de souffler normalement, je fais quelques mouvements de maîtrise.

J'arrache du sol un gros rocher que je fais léviter avant de le lancer dans les airs. Une fois à bonne hauteur, je me projette dans les airs avec un pilier de terre, le pied gauche en avant. Arrivant au contact avec le rocher, je le fais éclater en mille morceaux en cherchant à faire un maximum de poussière.

Là, s'ils ne m'ont pas vu, ils sont soit bêtes, soit aveugles.

Je retombe ensuite au sol. J'amortis ma chute en ramolissant le sol. A ce moment, si le convoi m'a remarqué, je les salue comme il se doit:*

-Coucou !

...Vous voulez voir ma bite ?