[Capitale]Grandes portes d'Aoshima[obligatoire aux étrangers

[Marvan]

Arrivée de : port de Xining

Malgré l'annonce de la tempête par les marins, Volodia finit par s'endormir, bercée par les vagues qui n'ont, tous comptes faits, rien d'inquiétant. Alors qu'elle se tire d'un sommeil agité, elle tombe nez à nez avec la toile recouvrant la barque, et est prise d'une légère crise d'angoisse. Un peu rassurée par le bruit de la mer, elle se souvient de son escapade. Rassemblant tout son courage, elle ose défaire un des noeuds qui font tenir la bâche, et aperçoit alors un tout nouveau paysage.

Une gigantesque statue lui fait face. C'est un soldat géant, ses bras formant une croix avec le reste de son corps, et tenant des filets qui plongent dans l'eau si profondément qu'on ne peut que les perdre de vue. A ses côtés, deux dragons trônent fièrement également. Elle ne peut réprimer un frisson. La Nation du Feu, pense-t-elle ; avide qu'elle est de géographie et d'histoire, elle n'a pas pu s'empêcher de reconnaître le seigneur du feu Aoshima.

Emerveillée, elle occulte le fait qu'elle va rentrer de façon clandestine dans une Nation qui ne serait sans doute pas ravie de l'accueillir...

[Conseiller du Feu]

MARVAN

Volodia a donc fait un long voyage sur un navire commercial reliant le village de Xining à la Capitale de la Nation du Feu. Le navire traverse doucement le goulet qui mène jusqu'au grand port de la capitale. Après un moment, le navire ralentit. Si Volodia a le courage de relever un coin de la bâche qui la cache, elle pourra voir les marins se livrer aux manœuvres de mouillage. Quoiqu'il en soit, un sifflet retentit et le choc sourd des marins pieds nus s'affairant à leur poste résonne dans la cachette de Volodia. Elle peut entendre autour d'elle des éclats de voix et des frottements de cordes sur le bois.

Finalement, le bateau heurte le quai. La chaloupe balance un peu au bout de ses poulies. La jeune Nomade entend d'autres bruits. C'est en réalité la passerelle du navire qui est dressée entre le pont et le quai. Très vite, elle entends des soupirs d'efforts. Les manutentionnaires du ports commencent à décharger les marchandises.

Pour l'instant, Volodia est tranquille. Pourquoi irait-on vérifier une chaloupe quand il y a de la marchandise à décharger ?

[Marvan]

*Volodia attend. Et attend. Jusqu'à ce qu'elle n'entende plus de bruit sur le pont. Quand elle pense être seule (ou presque), elle écarte la bâche. /Que faire à présent?/ Courir sur le pont en espérant que personne ne garde le navire (ce dont elle doute fortement)? Ou se laisser tomber dans l'eau, quitte à tremper toutes ses affaires, pour plus de discrétion?

Elle tergiverse longtemps. L'idée de passer une nuit mouillée, dans une ruelle, sans avoir quoi que ce soit pour se réchauffer, finit par la convaincre de prendre un risque. Elle sert contre elle son précieux baluchon, prend de l'élan et saute sur le pont.

Aussitôt, elle se plaque contre l'un des mats et tente de calmer sa respiration. Son arrivée brutale sur les planches les a fait craquer ; elle se convainc que n'importe quelle bourrasque aurait pu faire un tel bruit. Lentement, elle se dirige vers la passerelle. Son coeur bat si fort! Elle veut prendre ses jambes à son cou, mais elle se force à marcher à pas mesurés.*

/Ne pas attirer l'attention.../

[Conseiller du Feu]

MARVAN

Volodia attend. Très longtemps. Jusqu'à ce que la lumière qui passe par les trous de la bâche couvrant sa cachette s'efface. La nuit est tombée. Quelques bruits se font encore entendre de temps en temps; des marins qui passent sur le pont. Après des heures qui lui semblent insupportablement longues, plus aucun bruit ne peut se faire entendre sur le pont. Il est sans doute désert.
Elle sort de sa cachette et s'engage sur le pont. C'est le milieu de la nuit. Quelques lanternes sont allumées sur les quais.
La passerelle est toujours en place. Volodia peut donc quitter le navire sans se faire remarquer.
Quand elle posera le pied à terre, elle pourra voir une patrouille de gardes émerger d'une rue à sa gauche, à environ trente mètres.
C'est la police du port en train de faire sa ronde de surveillance.
Autant dire que voir une gamine quitter un navire marchand en plein milieu de la nuit, c'est louche.
Pour l'instant, aucun signe ne montre qu"ils ont remarqué la jeune fille.

[Marvan]

*Apercevant la police du port, Volodia est prise de panique. Sans réfléchir, elle file s'accroupir derrière l'une des bites d'amarrage qui retiennent le navire. Elle se fait toute petite, espérant passer inaperçue grâce à l'obscurité. Son coeur bat la chamade. Elle aimerait pouvoir jeter un coup d'oeil aux soldats, afin de s'assurer qu'ils ne l'ont pas vue, mais n'ose pas faire émerger sa tête de sa cachette improvisée. Elle entend seulement leurs pas, qui se rapprochent de sa position.*

/Vite, faire quelque chose pour qu'ils s'éloignent!/

*Elle repense à la bourrasque qu'elle a provoqué pour échapper à son père, et frissonne. Un sentiment de dégoût lui emplit la bouche : non, quoiqu'il arrive, plus jamais ça! Elle refuse de lui ressembler! S'il faut qu'elle se fasse prendre, et qu'on l'emmène en prison, tant pis, mais elle ne souhaite plus jamais avoir à utiliser sa maîtrise. Elle patiente alors, attentive au moindre son.*

[Conseiller du Feu]

MARVAN

Les soldats passent devant la cachette de Volodia. L'un d'entre eux, celui qui porte la lanterne, tourne soudain le regard vers la cachette de la jeune fille.
Il lui semble qu'il a capté le reflet brillant d'un œil du coin du regard. Il lève un bras pour intimer l'arrêt à sa patrouille. Il plisse les yeux, regarde plus attentivement.

Prudent, il lance:

-Qui va là ? Montrez-vous !

Les autres derrière lui se mettent en position de combat, prêts à utiliser leur maîtrise du feu.

[HRP: Comment es-tu habillée ?]

[Marvan]

[HRP : Volodia est habillée d'une tenue marron sombre qu'elle a volé chez un moine de l'air, c'est un habit neutre qui n'est pas à sa taille. Elle porte avec elle un baluchon qui contient sa tenue de moine de l'air neuve et un châle rouge offert par son père. A noter aussi qu'elle s'est rasée la tête maladroitement.]

*Volodia entend les soldats qui s'approchent, puis l'aperçoivent.*

/Non! Que faire à présent?!/

*Elle tremble de tout son corps, incapable de bouger. Elle a malgré tout la présence d'esprit de dissimuler son baluchon sous la large tenue ample. Elle se recroqueville derrière sa bite d'amarrage comme pour rapetisser et se terrer dans un trou de souris.*

[Conseiller du Feu]

SHION

Shion arrive au Port. Il y a de l'activité. Beaucoup d'activité. Des navires de partout chargent et déchargent de la marchandise. Il peut en voir qui viennent de toutes les nations. Mais pour l'instant, il n'en voit aucun qui pourrait venir des Tribus de l'Eau.
Pour se renseigner, il peut toujours aller à la Capitainerie, mais il y a de la file !

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MARVAN

La pauvre Volodia terrorisée par la troupe de garde se recroqueville dans sa cachette. Le garde qui tient la lanterne avance prudemment, et élève son bras pour éclairer la scène. Il découvre une petite fille apeurée, perdue, affamée...

Il lève sa main libre. Les autres se détendent mais restent alertes. Il enlève son casque, et Volodia peut découvrir un visage calme et souriant qui se veut rassurant.
Il s'accroupit à la hauteur de la petite fille, mais pas trop près pour ne pas l'intimider.

-Bonsoir petite... Que fais-tu ici ? Comment t’appelles-tu ?

[Shion]

A la pêche aux moules moules moules... Hmm hmm.. Un peu de sérieux je vous pries. J'arrivais au port depuis ma marche assez longue à travers toute la ville basse. Si je devais changer mon manteau, c'était maintenant. Après tout, je devais maintenant réussir à être crédible et présentable pour rentrer dans un bateau. Mais d'abord, me renseigner à la capitainerie. Y'avait de la file, mais c'pas comme si j'avais le choix. Si notre meujeu décide que j'ai pas de quoi me changer, tant pis, j'irai en mode "oktamer", plus communément appelé "Yolo-Style", et irait me renseigner dans cette tenue. On me prendra peut être pour un vandale, ou un brigand, qu'importais l'avis des gens. J'avais rien à me reprocher.

A part peut être le fait d'avoir ruiné la réputation de ma famille...

Mais ça, c'était secondaire. Puisque j'allais tout faire pour corriger le tir. Mais pour ça, il fallait que je trouve des réponses. Sur le feu, sa nature, son potentiel, sa docilité, son contrôle. Des choses que j'avais déjà essayé de chercher dans ma jeunesse, sans grand succès. Sauf si l'on considère que provoquer un incendie est quelque chose de glorieux. Ce qui est un poil la lose quand on porte "Eikô" comme nom (les vrais comprendront la référence). Bref. Capitainerie.

[Marvan]

[HRP : le soldat réussit à voir que c'est une fille? C'est juste qu'elle s'est rasée exprès pour tenter de se faire passer pour un garçon, vu qu'elle n'a que 12 ans. Je réponds malgré tout comme s'il l'avait vue comme une fille.]

*Volodia ose à peine regarder le soldat, comme s'il pouvait la reconnaître. Paniquée, elle ouvre la bouche plusieurs fois sans émettre un son. Elle finit par donner le premier nom qui lui vient à l'esprit.*

- Denma.

*Elle sent sa gorge se serrer, et c'est ce moment-là que choisit son ventre pour gargouiller bruyamment. Elle choisit de ne rien dire de plus, espérant que cet aveu involontaire suffira à convaincre le soldat qu'il faut prendre soin d'elle.*