Bar: Le Chevautruche qui fume

[Touffu]

* Asami accepte son bras tendu tandis qu'il récupère son sac qu'il passe sur son épaule droite, accompagnant la demoiselle de son bras gauche . Une fois sortit du bar, la jeune femme indique par une petite traction le chemin à suivre . Le duo marche donc quelques minutes bras dessus bras dessous avant de finalement arriver devant un parking .
Sur celui ci se trouvait une magnifique satomobile grand luxe, décapotable et tout et tout .
Django siffle son étonnement, les yeux écarquillés devant la bête, oui je parle de la voiture . *

Je peux vous déposer quelque part ? Les rues ne sont pas toujours sûres une fois la nuit tombée.


* Le dreadeux rigole et lui sourit . *

- En fait c'est vous qui me raccompagnez ce soir .

* Le jeune homme dépose son sac à l'arrière et monte du coté passager . *

- Et bien si vous connaissez un hôtel pas trop cher mais plutôt sympa je suis pour, j'ai pas encore trop cherchait d'endroit ou passé la nuit, je pensais déambuler dans les rues au hasard après la soirée mais vous semblez connaître mieux la ville que moi . Je vous laisse donc choisir .

[Le Tribun]

TOUFFU

A peine as-tu bouclé ta ceinture que la satomobile démarre en trombe, dans un splendide crissement de pneus.

YAHOUUUU !

Suite au centre-ville.

[Youtso]

La salle du bar était pleine à craquer. Les gens circulaient difficilement entre les tables, les serveurs esquivant du mieux qu'ils pouvaient les clients imbibés et ceux qui cherchaient simplement à se frayer un passage. Comme tous les soirs, l'atmosphère de la salle était fumante, humide et chaude. Il régnait une ambiance indescriptible, pleine de joie et de tension.

Le Chevautruche qui fume était indiscutablement le cœur et l'âme du quartier, un troquet d'un genre qui devenait de plus en plus rare dans ce quartier. Un ultime bastion de la culture populaire de la ville.

C'est dans ce genre de milieu que j'avais grandi; c'était dans ce genre de milieu que je me sentais moi-même. Ma guitare pendait dans mon dos, tandis que je finissais mon verre de liqueur de banane-onion, alternant gorgée d'alcool avec bouffée tirée sur ma cigarette.

Je tournai un regard distrait vers la scène. Un assemblage hétéroclite de musiciens y jouait de la musique, avec assez d'harmonie, il fallait l'avouer. Devant eux se trémoussaient une foule compacte et en sueur, dans laquelle on pouvait trouver autant d'hommes que de femmes.

Tandis que je regardais, le groupe termina sa chanson et on me fit signe que la relève devait être assurée. Je terminais d'un trait mon verre avant de rejoindre le responsable des musiciens qui faisait tourner les artistes durant la soirée pour proposer aux clients une certaine variété.

- Ha, Youtso ! Parfait, c'est ton tour. Monte sur scène et fais-moi bouger cette foule, OK ? T'auras ta paie à la fin de la soirée.

C'était tout ce qu'il y avait de plus normal. Je me saisis de ma guitare et montai sur scène avec d'autres musiciens. J'en reconnut certains, et je découvris le visage d'autres pour la toute première fois.
Je rejoignit son tabouret et nous commençâmes à discuter pour savoir quoi jouer. Très vite, je convainquis l'autre guitariste, avec qui j'avais déjà joué d'assurer la rythmique tandis que lui se chargerait des ressauts de la mélodie. C'était un morceau d'ambiance que nous connaissions tous.

Le violon commença...

[Le Tribun]

YOUTSO

Les danseurs applaudissent les artistes quittant la scène, essouflés mais ravis. La plupart profitent du répit offert pour aller se désaltérer à leur table, au plus grand bonheur du barman qui voit là une occasion de plus de remplir sa caisse.
Quand la musique recommence, il y a un temps de latence, les spectateurs attendant de voir quel genre de musique l'improbable groupe va leur jouer.
La sauce ne prend finalement pas trop mal entre vous, les nouveaux et les anciens trouvant leur marque dans leur amour commun de la musique.
Après quelques accord, on jurerait que vous avez toujours joué ensemble.
Sur la piste, des couples se mettent en place, se prenant à l'étrange jeu de séduction qu'inspire votre morceau, teinté de pas de dance en duo et d'un certain humour.
La cadence s'accélère, les histoires aussi. Etonnant comme les couples ont changé de partenaires tout au long du morceau, ils semblent avoir maintenant trouvé une certaine stabilité et c'est avec un air ravi que chacun finit la danse sur une petite révérence à destination de leur partenaire d'un soir.
Les "vrais" couples originels se retrouvent avec le sourire, sans un soupçon de jalousie pour celui qui a été danser avec un autre le temps d'un morceau.
Et la salle applaudit les artistes chaleureusement, comme il est d'usage de le faire après un bon moment.

[Youtso]

*Tandis que je jouais, mes doigts courant avec agilité le long du manche de mon instrument, j'entrais dans un monde qui m'était propre. Un monde qui me procurait plus de joie que tout ce que je pouvais faire d'autre en ce monde. Je jouais et je le faisais bien. Et les gens autour de moi appréciaient cela. Que demander de plus ?
Pris par le plaisir de la musique, le temps sembla s'accélérer, et rapidement, me sembla-t-il, mes mains furent portées vers les dernières notes de la musique. Elles n'avaient pas encore fini de disparaître dans l'atmosphère enfumée que les couples pressés devant la scène saluèrent les musiciens avec une belle salve d'applaudissements.
Je rendis leur applaudissements par un geste de la tête. Et nous nous relançâmes.

Nous jouâmes de la sorte environ cinq morceaux de plus avant que le groupe suivant puisse monter sur scène. J'en profitai pour me rendre au bar, afin d'écouter les autres musiciens discuter entre eux, et, pourquoi pas, enfin trouver quelqu'un qui partage les mêmes conceptions que moi au sujet de la musique; et, éventuellement, qui serait prêt à fonder un groupe permanent avec moi.*

-Une liqueur de banane-onion, barman.

*Quand le breuvage fut posé devant moi, je le pris et en bus une gorgée, attentif à ce qui se disait autour de moi.*

[Le Tribun]

YOUTSO

Ce qu'il y a de bien (et de mal) avec les bars, c'est qu'en laissant ses oreilles traîner passée une certaine heure, on peut entendre tout un tas de choses.

T'es pour qui toi ?

C'est le merdier depuis que la Chancelière est partie aider le Royaume.

Bah ! Les hippozèbres évidemment ! Me dis pas que tu oserais soutenir une autre équipe ?

L'Avatar ? Pfff toujours fourrée chez les tondus là...j'sais pas c'qu'elle leur trouve.

Carrément j'te dis ! Même que personne a rien pu faire !

Ben...

Les flics doivent l'avoir mauvaise.

Tutututu !S'tu paries sur ces femmelettes de Oukoku, j'te fais la tête au carré de suite !

Elle pose un peu trop de questions.

Parait que Wedge a pété un câble et qu'il a défoncé un mur à mains nues héhéhé.

Va falloir s'en occuper de suite.

Comme si on n'avait pas assez d'ennuis ici, voilà qu'elle embarque toute sa clique pour jouer les bons samaritains.

Pas la moindre allusion à la musique jusqu'ici. Peut-être en restant à l'affut plus longtemps ? A moins bien sûr que les potins de la ville t'intéressent ?

[Youtso]

En laissant traîner mes oreilles, je pus entendre autour de moi toutes sortes de conversations aller et venir. Pas une seule d'entre elles n'était en lien avec la musique. Dommage. Mais il faut dire que les nouvelles de la ville m'intéressent, surtout celles concernant l'Avatar, qui apparemment était au Temple de l'Air.
Puis il y avait cette histoire de Royaume de la Terre et de la Chancelière qui était partie. Le monde était en mouvement. Je ne lisais pas souvent les journaux, et le matin, je n'avais pour la radio qu'une oreille distraite, pressé que j'étais par le temps.

Je me levai, mon verre à la main, et me dirigeai vers le groupe qui parlait du départ de la Chancelière.

- Salut les mecs. Désolé de vous déranger, mais je viens de vous entendre parler de la merde depuis que Beifong est partie... J'suis pas trop les nouvelles. Il se passe quoi en fait ?

Tandis que les autres répondaient, je sortis mon paquet de cigarettes de ma poche, en portai une à mes lèvres et l'allumai avec mon briquet que je refermai d'un geste vif de la main.

[Le Tribun]

YOUTSO

Le groupe ne s'offusque pas de te voir débarquer et poser des questions. Après tout, tu es relativement connu par ici. Et l'alcool, ça rend plus sociable ! Non ?

Eh ben, t'as entendu parler de cette histoire de révolte au Royaume de la Terre ? Que les militaire là-bas sont devenus complètement cinglés et tout ?

Paraît qu'ils ont foutu un de ces merdiers après avoir buté la Reine.

Ouais, rien que ça !

Bah du coup, Beifong s'est barrée là-bas pour aller aider ou chais pas quoi, emmenant avec elle les trois quarts des têtes pensantes de la ville.
Y a le médecin là, le chef des forces spéciales, le général, la cheffe des ouvriers...et la bombasse des satomobiles, c'est quoi son nom déjà ?

'fin bref, la ville se retrouve amputée de la plupart de ceux qui s'occupent habituellement des posts importants. Les flics se retrouvent à devoir gérer quasiment tout tous seuls, et franchement, déjà que cette ville est complètement pourrie jusqu'à l'os en temps normal, c'est de pire en pire.

Y a eu des meurtres, même en plein jour. Des vols, même dans le bureau de Wedge, c'est dire ! Ils sont tellement débordés que c'est l'anarchie puissance mille ici.

Pas le moment de mettre son nez dehors s'tu veux mon avis.

Et tout ce beau monde de hocher la tête solennellement, marquant cette sage décision d'une bonne rasade.

[Youtso]

- Hé ben. Ça pue pas mal cette histoire.

*J'étais quand même un peu inquiet. Après tout, ma famille vivait au Royaume de la Terre. J'espérais qu'ils allaient bien et étaient loin de tous ces troubles.*

- En espérant que ça soit vite fini et que tout redevienne normal. Déjà que c'est pas facile tous les jours.

- Sinon, vous avez pensé quoi de ma performance de ce soir ?

*J'étais toujours curieux de connaître ce qu'on pensait de moi, surtout quand j'y mettais tout mon cœur.*

[Le Tribun]

YOUTSO

Les mecs réfléchissent intensément...avec les têtes des mecs qui ont un peu trop bu et à qui quelqu'un vient de demander quel est le sens de l'univers.

Ben...

Euh...

Mais ouais, tu gères !

Ah, il y en a quand même un qui a l'air de se rappeler que tu es effectivement musicien. De là à dire qu'ils t'ont entendu jouer ce soir...

Moi je t'ai écouté. Comme à chaque fois.

La voix, féminine et avec juste ce qu'il faut de sensualité dedans, vient de derrière toi alors qu'une main aux ongles fins et manucurés se pose sur ton épaule gauche.
C'est l'une des Filles du Chevautruche, comme s'appellent celles qui animent les soirées en jouant plutôt des hanches que d'un instrument.
Malgré ta bonne connaissance des lieux, pas moyen de mettre un nom sur son visage.
Faut dire, quand on est un artiste sous le feu des projecteurs, on a bien peu de chances de s'attirer un regard de celles qui préfèrent les coins sombres du bar.
Elles sont très rapidement déjà prises, ne te laissant que peu d'occasion de nouer connaissance avec elles.
Qui plus est, elles changent relativement souvent, mis à part quelques rares favorites. Les clients n'aiment pas la routine, vous comprenez ?