Omashu

[Chizuka]

Le ton que prend le premier policier me surprend, me faisant lever la tête dans sa direction. Je le fixe la bouche entreouverte et les yeux grands ouvertes. mais au fil de ses mots, je m'interroge, réfléchit. Il est vrai que Riko est envahissante, mais je me rends compte que je n'ai jamais vraiment entrepris de mesures concrète pour l'enlever de ma vie. Je n'ai qu'essayer de la retenir lors de ses tentatives. Je me suis toujours battue seule, sans demander de l'aide autour de moi. Aujourd'hui pouvait être la date d'un changement et l'opportunité de le faire.

Désolé...

Le quittant des yeux, un peu gênée, je réponds

Ne le soyez pas. C'est moi qui ai été trop faible jusqu'à maintenant. Vous avez raison...

Euh...et sinon...peut-être en allant chez les nomades ? Le Temple Austral n'est pas trop loin en bateau, ou bien celui de Republic City via le train.
Ils sont réputés pour aider à trouver la paix de l'esprit, peut-être que ça pourrait vous aider mieux que la médecine ?

Chez les nomades ? ça semble une très bonne idée en effet. J'avais peur d'elle pendant le voyage, mais maintenant, grâce à vous, j'ai réalisé que ça ne dépendait que de moi...

[Conteur de la Terre]

KAPZAYN

Le "tunnel" creusé par Jee-Han rejoint un couloir pré-existant nettement plus large. On pourrait y garer deux Pim sans problème. Après quelques minutes, tu te rends compte que le tunnel descend en pente assez régulière et, si tu as regardé attentivement les parois, qu'il s'élargit un peu aussi.
Au bout d'un moment, le tunnel part dans une courbe serrée à droite et tu aperçois une lumière venant d'après le virage. Pas la même lumière que précédemment, celle-là est plus "orange" et semble fixe. Sans doute une torche ou une lanterne.

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CHIZUKA

Le policier n'a toujours pas l'air convaincu qu'il soit raisonnable de laisser une folle dingue partir, même si c'est pour aller voir ailleurs si il y est.
Mais le médecin semble vouloir te donner ta chance.

Vous avez de quoi vous payer le voyage vers l'un des deux Temples madame ?

Il sait aussi être gentil en plus de savoir engueuler les psychopathes. Quel homme !

[Kapzayn]

/Tiens tiens... cette lumière n'a pas l'air naturelle.../

*Surpris par la présence éventuelle d'une torche, Ganshi fait signe à Pim de rester tranquille puis dissimule tous les cristaux lumineux dans ses affaires en faisant le moins de bruit possible. *

/Si ça se trouve c'est les deux autres excités.../

*On ne sait jamais après tout. Quoi que le vieux doit être un peu parano... Comment auraient-ils pu arriver ici aussi vite? Le moine marche sur la pointe des pieds en direction de la source de la lumière. Arrivé au niveau du virage, il longe le mur de façon à s'exposer le moins possible afin de ne pas se faire repérer par l'éventuelle personne qui tient l'éventuelle torche.*

[Chizuka]

Je réfléchis puis sors mon porte-monnaie de mon sac pour farfouiller à l'intérieur. Il me restait quelque billets. Regardant les deux hommes devant moi, je pris la parole.

Je crois que oui, je dois pouvoir rejoindre republic city avec ce qu'il me reste.

Puis mes yeux sont attirés par le regard du policier. Il est clair qu'il ne me fait pas confiance. C'était compréhensible, mais je tente quand même.

Vous avez peur de me lâcher n'est-ce pas ? Je comprends... Si cela peut vous rassurer, entourez-moi d'une escorte. Ainsi vous serez plus tranquille.. me contenté-je bien que le policier savait sûrement quoi faire s'il voulait me garder à l'oeil.

Surtout que je ne te laisserai pas faire

Toi, je te ferai disparaître à la première occasion

C'est ce que l'on verra...

C'est la première fois que je lui réponds avec tant d'assurance. Le début d'une nouvelle vie ?

[Conteur de la Terre]

KAPZAYN

Une fois Pim arrêté, Ganshi se rend compte qu'il ne fait pas si silencieux que ça dans ce tunnel. Faut dire, une grosse vache marchant dans un couloir vide, ça fait quand même du bruit...il a de la chance qu'on ne l'ait pas entendu avant.
Il lui semble entendre des voix ou des cris au loin, après le virage. Il passe la tête pour jeter un oeil à la suite du tournant et se retrouve face à...une torche.
Fichée dans une applique murale. Et ses soeurs jumelles sont plantées de la même façon à intervales réguliers. Personne en vue à part une énorme porte en métal à une centaine de mètres de là. Dans la grande porte se trouve une plus petite à taille plus humaine.
Le bruit provient de derrière l'obstacle.

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CHIZUKA

Très bien.

Il se lève en s'appuyant des deux mains sur la table.

Vous allez rejoindre la gare ferrovière en compagnie de deux agents...et de Hiyori.

Quoi ? Mais...

Pas de mais. Vous êtes responsable de cette histoire dorénavant. Si quelque chose arrive avant qu'elle n'ait quitté la ville, ce sera de votre faute.

Le médecin, Hiyori donc, s'apprête à protester mais fini par se raviser et hocher la tête. L'officier sort de la pièce pour aller chercher les deux agents.

Moi qui voulais finir ma carrière tranquillement dans une ville calme...

[Kapzayn]

/Qu'est-ce qu'une porte pareille fait ici?/

*Ganshi reste immobile deux secondes.*

/Et d'abord, qu'est-ce que des gens font ici?!/

*Ganshi indique à Pim qu'il peut à nouveau bouger et progresse vers la porte. Arrivé devant, le vieux lève la tête pour mesurer toute l'étendue de la pièce de métal. Il y a visiblement du monde de l'autre coté.*

/Les personnes qui ont transporté ça jusqu'ici ont du en baver./

*Comme ça le ferait un peu chier de rebrousser chemin, Ganshi n'est pas décidé à faire demi-tour. Et la présence de pareil édifice sous des montagnes attise la curiosité du moine. Ne voyant qu'une seule option, le vieillard décide de la mettre en oeuvre.*

TOC TOC

*Bha oui, toquer aux portes, c'est quand même la base de la politesse. Après avoir signalé sa présence poliment, le vieillard attend que quelqu'un vienne lui ouvrir.*

[Conteur de la Terre]

KAPZAYN

L'attente se prolonge sans que les voix provenant de derrière la porte ne se taisent. Après quelques instants, une fente s'ouvre dans le haut de la petite porte.

Qu'est-ce que c'est ?

La voix a l'air assez jeune. Le portier baisse les yeux sur toi.

Hein ? Mais que...ah c'est pour une livraison je suppose.

Il jette un œil circonspect à tes vêtements et finit par refermer. Un grincement de métal légèrement rouillé se fait entendre, la porte finit par s'ouvrir en entier et le portier passe le seuil.

Belle bête mais...elle n'est pas attachée ?!? Qu'est-ce que c'est que ce bazar ? Ce n'est pas comme ça qu'on doit procéder ! D'où est-ce que vous venez avec cet animal ?

[Kapzayn]

/Pim, une livraison? Je ne sais pas ce que ce type trafique mais ça n'augure rien de bon./

*Certainement pas des enfants de cœurs, en effet. Une livraison dans un lieu aussi isolé... Que dire? Si le vieillard dit la vérité, ils ne le laisseront certainement pas partir comme ça. Autant jouer le jeu. Ganshi se courbe légèrement pour se donner l'air plus vulnérable et rend sa voix plus chancelante.*

-Petit gars, tu ferais mieux d'être plus respectueux envers tes aînés! Je pourrais être ton grand père! J'ai fais ce que l'on m'a demandé de faire, c'est pas ma faute si vos intermédiaires donnent des informations incomplètes!

*Il lève son index et le fait tournoyer. De plus, le vieillard prend soin d'envoyer quelques postillons pendant qu'il parle. Tant qu'à passer pour un vieux débris vulnérable, autant passer pour un vieux débris pas très intelligent.*

-De toute façon comment vous voulez que j’amène ce bison ici si il est attaché? Déjà que j'ai du me débrouiller seul depuis Omashu pour arriver jusqu'ici! Je marche au hasard dans ces tunnels depuis plusieurs heures!

*Il se retourne vers Pim et lui fait quelques clins d'oeils, du genre 'ne t'inquiète pas, c'est de la comédie'.*

-Et pourquoi l'attacher ce bison? Il est docile! La preuve, mon petit fils dort dessus depuis que je suis rentré dans cette grotte et il ne s'est rien passé depuis.

*Il fait semblant de tousser à en cracher ses poumons. Après son instant de faiblesse simulé, il reprend la parole.*

-D'ailleurs on ne m'a rien dit sur vous. J'aimerais bien savoir à qui j'ai affaire.

*Il regarde la porte de métal et la pointe du doigt.*

-Et une question me trotte dans la tête... comment vous avez transporté cette porte ici?

[Chizuka]

Je reste silencieuse pendant jusqu'à ce que le policier ne sorte de la salle. Je me sentais un peu gênée d'imposer malgré moi cette mission au médecin, surtout que je sentais Riko agitée depuis un moment. Mais à ce stade, je me force de ne pas m'excuser et de rester avec cette volonté qui s'est installé depuis tout à l'heure. Je le devais pur éviter un drame comme ce matin. J'ai un peu de peine pour lui c'est sûr, mais je tente de ne pas trop y penser. Je me contente de regarder mes pieds et de ne rien dire.

Prépare-toi riko

Sans vouloir te décourager, un peu de spiritisme ne t'aidera pas

Essayer ne coûte rien

C'est un gène familial que tu as reçu. Ton grand-père n'a pas réussi à le supprimer tu sais. Pourtant celui qu'il avait était bien plus mou que moi

Je ne répondis pas. Cette dernière phrase me fit réfléchir. Et s'il était impossible d'enlever Riko de ma tête ?

[Conteur de la Terre]

KAPZAYN

Le portier écarquille les yeux au fur et à mesure de tes explications.

Mais...euh...

Il a l'air complètement perturbé par ton explication, et la question sur la porte n'a rien arrangé. Il regarde la porte, puis ton doigt, puis à nouveau la porte.

Comment on l'a amenée ici ? On l'a juste constru...une minute...

Il s'interrompt et te scrute attentivement avant de jeter un regard circonspect au bison.

Comment ça votre petit fils dort dessus ? C'est pas un centre de tourisme ici !

Il dégaine une dague qui était jusque là dissimulée.

T'es un peu trop curieux le vieux ! Fini de rigoler pépé...comment t'es arrivé jusqu'ici ?

Il semble s'être finalement rendu compte que ce n'est pas vraiment par là qu'entrent les gens en général et que ta présence pourrait être suspecte.

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CHIZUKA

On frappe à la porte et les deux soldats formant l'escorte entrent. Ils saluent le médecin d'un signe de tête mais ne disent rien et se tiennent raides comme des piquets de chaque côté de la porte. Pas commodes les gus.

Bon ben...on y va...je suppose.

Ils te mènent le long des couloirs du poste de police jusqu'à rejoindre une satomobile stationnée juste devant.
Le doc' prend la place du mort, le premier soldat s'installe au volant, et le second t'ouvre la portière en te faisant signe de monter.