*Volodia panique à l'entente de la voix inconnue. Elle cherche désespérément une issue, se projette vers la fenêtre et s'échine à l'ouvrir. Un vent frais lui gèle le visage, et un curieux sentiment de vertige la fige sur place. Elle est entourée de petites maisonnées éparpillées sur des butées, comme de petits champignons dans de la mousse. Les habitations semblent humbles, mais solides ; suffisamment en tout cas pour résister aux intempéries et au rude climat des hauteurs. Au loin, on peut observer des champs entiers à flanc de colline, qui se poursuivent à perte de vue. Malgré une attention poussée, elle peine à reconnaître le chemin qu'elle a pris la veille de nuit : ses hôtes l'ont peut-être portée sur un sacré trajet avant de l'accueillir chez eux.
Sa main lâche lentement la poignée de la fenêtre et elle laisse échapper un soupir. Elle pourrait sans doute s'évader dès maintenant, mais elle savait qu'ils la verraient fuir au loin. A cette idée, une bouffée de honte lui fit rougir les joues. De plus, elle ne voyait nulle part la trace de sa tenue de moine de l'air, et il était inimaginable de partir sans elle.
Avec résignation, elle se détourna de l'ouverture et se prépara à affronter une nouvelle rencontre. *