La Grande Esplanade

[Daisuke]

-H29-

Pour être honnête, le pêcheur ne pense pas que leur groupe arrivera un jour à se sortir de ce guêpier. Certes, il se bat moins comme un manche qu'avant alors qu'Azaruk et Jian font une grosse partie du travail à deux.
Mais il est bien conscient que leurs forces ne sont pas inépuisables. Amarok manque autant de la force inhérente au soldat de base que de l'endurance.
Cela fait un moment qu'il emploie tous ses efforts à tenter de garder son arme levée pour parer, sans plus essayer de porter le moindre coup pour assomer quelqu'un.
Les gens crient, courent, se battent...et le pêcheur commence à avoir un sérieux coup de fatigue doublé d'un bon vertige.

Quand le ciel vire aux flammes, il le fixe d'un air hébété comme s'il ne comprend rien à ce qu'il voit. D'ailleurs, qui dans la foule peut se vanter d'avoir compris le phénomène ?
Une chose est sûre, cela donne le signale du départ pour tous ceux qui restaient là à se taper dessus ou à essayer de se frayer un chemin vers la sortie.
S'ensuit une débandade chaotique de jambes et de bras dans tous les sens, tandis qu'Amarok se laisse tomber à genoux, lâche son arme dans la foulée et fixe toujours le ciel en mode apathique.

[Kenaï Hakan]

Ni la franchise ni les mots de Lyanna n'étonnèrent le jeune prince. Il était un idiot, il l'avait dit lui même. Et elle n'avait pas tout à fait tort concernant son frère, Eiki. Depuis qu'il était revenu, il n'y avait pas un jour sans que les deux frères ne montrent leur rivalité. Mais Kenaï n'eut pas le temps de lui répondre quoi que ce soit, qu'Ineka s'y mettait aussi, abondant dans le sens de celle qu'elle appela "roturière". Un mot qu'elle n'allait sans doute pas apprécier, lui même avait tiqué un peu devant la rudesse du terme. Mais Il ne prit pas pour autant sa défense, attentif à la sagesse des paroles de la chef du Pôle Sud. Il la remercia à demi-mot, tout en méditant sur ses paroles.

Il ne poussa pas bien loin sa réflexion, le groupe arrivait à la voiture des dignitaires du Sud. Un bref regard lui apprit que la voiture de son père était déjà partie. Par contre, il vit un peu plus loin Yorko Kharstak occupé à superviser les gardes royaux du Pôle Nord. Il ne le regarda pas trop longtemps, craignant le courroux de ce dernier s'il s'apercevait de son retour. Mais c'était trop tard. Le chef de guerre les avait vu et il s'apprêtait à les rejoindre.

-Aïe...

Sauf que Yorko se stoppa soudain, les yeux vers le ciel, avant de donner de nouveaux ordres à ses hommes, pour limiter les dégâts parmi la foule. Intrigué, Kenaï leva également son regard, pour voir le ciel s'embraser. Une ombre obscurcissait le ciel, et ça explosait même là haut. La panique gagnait de nouveau les gens encore sur la place. Kenaï observa limite inquiet ce qu'il se passait. Avant de s'apercevoir que ni Kaya ni Ineka n'avaient l'air d'avoir peur elle. Ce qui était étrange quand même.

-Vous savez ce qu'il se passe ?, demanda t-il, en cachant très mal sa nervosité.

[Gwlaglus]

A voir le regard noir de Lyanna, on devinait très vite qu'elle avait assez mal pris le fait d'être appelée "roturière". C'était pourtant ce qu'elle était, sa famille n'était pas pauvre, mais elle ne vivait pas dans le luxe. Elle n'était même pas du même milieu que Magena. Elle était du peuple, elle n'avait rien d'une noble. Elle n'y avait jamais prêté la moindre importance, sa vie était bien comme cela, seulement ce mot venait de la blesser profondément. Plus qu'elle ne l'aurait cru possible. Si bien que le restant du chemin à faire jusqu'à la voiture, elle se mûra dans le silence. Elle boudait somme toute.

Mais elle n'en resta pas moins attentive, preuve en fut la rapidité avec laquelle elle ressortit sa lame quand le ciel fit des siennes. Ces explosions, elle ne savait pas ce que c'était, mais elle préférait se préparer au pire, d'autant qu'en bas de l'estrade, ça devenait plus chaotique encore.

[Atiscomin]

Alors c'est Eiki qui a donné le coup de pouce pour le faire démarrer? Nom d'un chien-ours, je lui toucherais bien deux mots!

Magena avait roulé des yeux au mot "roturière", entendre ça faisait baisser l'estime qu'elle pouvait avoir pour Ineka quant à sa tirade.

Elle se dépêchait de mettre le blessé dans la voiture, car il faut dire que la météo commençait à avoir une diarrhée fulminante là-haut. Ça pétait de partout, y'avait des nuages tout épais et noirs, et ça chauffait dans le ciel. Bon on va arrêter là la métaphore car elle commence sérieusement à devenir chiante.

La fille de l'eau sortit elle même du liquide pour défendre tout le monde au cas où, dans la même idée que Lyanna. Elle commençait à devenir tendue du string la nana!

-Même question que Kenaï. Et si c'est mauvais, on s'en va fissa.

Pas de fioritures dans les paroles, c'est ça qu'est bon!

[Azaruk Noji]

*Azaruk voyait bien que la situation lui échappait. Les adversaires étaient trop nombreux. Le trio bien que doué ne pouvait pas faire l'impossible. Il ne pouvait pas se défendre aussi efficacement lorsque leur pensée était totalement absorbée par le fait de ne pas tuer leurs assaillants. Se battre sans avoir peur des conséquences pour son opposant était reposant. La fatigue commençait à raidir les muscles des trois combattants. De plus Azaruk se faisait un point d'honneur à surveiller ses camarades et à les protéger au mieux également. ce qui lui valu des coupures par ci par là mais sans aucune grosse gravité.

Lorsque le ciel se teinta de rouge, des explosions tonnant ici ou là il profita de la distraction de la foule pour continuer son chemin plus rapidement. Il assomma une pauvre dame au passage, mais le visage de haine qu'elle lui lançait indiquait au soldat que la distraction avait fait son temps. Il apercevait non loin de l'estrade et donc le but de cet élan d'héroïsme qui finirait par lui coûter la vie. Il ne fallait plus vraiment s'inquiéter de la foule. Avec ce ciel rouge de nombreuses personnes quittaient les lieux affolés ce qui laissait la place pour que le trio se rende jusqu'à l'estrade. Soudain en retournant il s'aperçût qu'Amarok n'était plus avec eux.

Ce dernier était figé en regardant le ciel son arme à terre. Il ne se rendit pas compte qu'un forcené allait le frapper mortellement. Azaruk eu juste le temps d'utiliser machinalement sa maîtrise sur les quelques gouttes d'eau qui restait dans sa gourde pour créer quelques aiguilles qui allèrent se planter dans le corps du malheureux qui s'effondra sur Amarok sans vie. Le soldat regretterait toute sa vie ce geste machinal qui avait coûté cher cette fois. Il se rendit à côté du pêcheur et le secoua un peu.*

-"Oh Amarok...Reviens parmi nous !! Il faut partir maintenant !!"

* Sans attendre de réponse, il prit son ami par l'épaule et l'emporta vers l'estrade le temps qu'il revienne vraiment parmi eux. Ils n'étaient vraiment plus loin.*

[Daisuke]

-H30-

Je fais avancer le bouzin, si ça pose un souci niveau anim j'éditerai !

Amarok est brutalement remit sur ses pieds. Il semblerait que ce soit Azaruk, occupé à lui crier quelque chose.
S'ensuit une course folle vers l'estrade, le garde tirant sans ménagement le pêcheur qui fait de son mieux pour ne pas se casser la figure à chaque pas.
Dans un sursaut de lucidité, ce dernier ce demande pour quelle obscure raison on se dirige vers le centre de la place au lieu de s'en écarter comme le voudrait le bon sens.
Mais Azaruk est trop loin, et lui trop épuisé pour essayer de se faire comprendre. De toute façon, ils sont déjà arrivés.
Les derniers représentants des Tribus s'apprêtent à grimper dans des voitures et à ficher le camp d'ici. Pour le coup, ça semble une idée lumineuse.
Azaruk se dirige directement vers Magena et Lyanna, toujours en train de chaperonner Kenaï, et s'arrête près d'elles, content d'avoir réussi à regrouper tout le monde.
L'arrêt brutal surprend le pêcheur dont les réflexes sont nettement entamés par la fatigue. Il percute donc Azaruk et finit par terre en mode carpette alors que le garde se retrouve bien forcé de s'agripper à Lyanna pour ne pas tomber à son tour.

Mruf...

[Gino]

Saiko regarde le ciel. C'est la troisième fois dans sa vie qu'il se sent aussi petit dans ce monde. Un truc aussi immence et respirant la puissante qui flotte au dessus de lui.

- Mais... qu'est-ce que.. c'est... ?

Puis, Den et Piq proposent de se barrer. Saiko ne réfléchis pas. Il suit la route des autres, sont esprit encore embué par tout ça.

[Nightcat]

Avant que l'homme n'ai pu réagir, le ciel change brutalement de couleur : du bleu azur, il vient de passer à une couleur sombre agrémentée de lueurs rouges, orange et jaune, comme si un incendie venait de se déclencher dans les cieux. Et je ne vous parle même pas des explosions qui résonnent de tout les côtés et qui ferait passer les combat fils du feu/tribus de l'eau pour un gazouillis d'oiseau.

Autant dire que ça sent le souffre et que c'est pas parti pour s'arranger vu la charge d'éléphants qui leur arrive sur la tronche : visiblement, une partie des gens qui fuient la place ont décidé de prendre leur rue et visiblement , ils sont bien trop nombreux pour être arrêtés. De toute façon ce n'est pas l'intention de Shizu: au contraire, elle partage ce qui semble être leur opinion à savoir le " sauve qui peut tirons nous"

Mais avant de sauvequipeuté tinronsnousté, la demoiselle frappe le mur de la maison voisine pour créer un passage et bondit vers l'autre côté pour faire de même dans le mur de la maison d'en face : les gens de cette rue ne peuvent pas rester ici sous peine de se faire écraser vif, mais certains ne peuvent pas courir non plus et risquent d'être bousculés, renversés et piétinés. La meilleur est donc de leur ouvrir un passage vers la maison, où ils pourront essayer de réfugier en attendant que le troupeau passe.

Et sur ce, la demoiselle n'ayant plus vraiment le temps de faire autre chose, elle se met à tracer également, les cris en moins.

[Flamme]

Flamme (27) c'était vraiment une bêtise (tu m'étonnes !)

*Flamme parvint à se glisser dans le feu de l'action et aucun fils du feu ne l'attaqua – du moins consciemment. Heureusement la cible était petite et vive. Bon, s'agirait pas de se prendre des attaques de tous les côtés. Elle décida aussitôt de se coller au mur des bâtiments pour avoir moins d'angle mort.
L'enfant chercha désespérément le reste de sa troupe et décida même d'escalader les toits pour avoir une meilleur visibilité. À partir d'une ruelle transversale, Flamme cherchait des prises quand le ciel devint noir et cracha du feu.*

Des esprits ! J'peux l' jurer ! Bon c'est pas tout à fait le chat-papillon que j'attendais, ça doit être un mauvais esprit.

*Flamme abandonna son affaire et suivit le gros de la foule parce que... parce que ! Peut-être son petit crâne se souciait-il de sa survie, allez savoir. Que ça mènerait l'enfant vers la plage ou vers le centre de l'île, peu lui importait puisqu'il pleuvait du feu.*

Marrant ça ! Les gars arrêtent d' balancer du feu partout et le feu vient du ciel maintenant. En attendant j' dois de nouveau suivre les gardes et aucune trace des autres, faut peut-être que je me reconvertisse en enfant normal... mais j'veux pas !

*Flamme redirigea du feu qui menaçait de s'écraser sur une personne et força le pas pour rattraper le temps que maîtriser le feu lui avait fait perdre.*

Quand je racont'rais ça à Yuyu et à Rubie... !

[Javeldose]

Nathanaël V.Speen

* La femme dessina son nom au sol. *

Nathanaël : muette... voyez-vous ça.

* Elle demandait des instructions. Pas facile d'en donner de précis, les besoins variaient. Un calme à toute épreuve était sans doute la seule chose qu'il pouvait conseiller. Si ce n'était que ça... personne ne comprenait ce qu'il se passait : des histoires d'esprits et de corruption mentale. On était bien avancé avec ça.

Le ciel se zébra d'explosions, et en une fraction de seconde, il y eut un temps de silence uniquement perturbé par l'orage dans cette nouvelle obscurité. Il sembla durer une bonne minute tellement il détona avec l'ambiance qui régnait jusqu'à présent. Il faisait si sombre que l'on crût à la nuit. À peine eut-on le temps de percuter l'étrangeté de l'accalmie que des centaines de cris résonnèrent. Les fils du feu avaient recouvré toute leur tête, et ils ne trouvèrent rien de mieux pour l'utiliser que de paniquer avec. *

Nathanaël : voilà le passage que je déteste...

* Et comme des bœufs, tous les gens au combat rompirent les rangs pour flipper grave leur mère. Pour ne rien arranger, on y voyait comme à travers une pelle, y'allait y avoir des gamelles en série. *

Nathanaël : évacuez les gens d'ici !!

* Il fallait laisser les affaires sur place, prendre les jambes à son cou, aider les invalides et les blessés. Le temps de prendre un vieillard sur chaque bras et de se retourner, son compagnon avait percé le mur d'un trou pour y engouffrer les rescapés, avant de cavaler au loin sans demander son reste. *

Nathanaël : beau courage-fuyons.

* Il fallait s'empresser de pénétrer dans la maisonnée pour s'y mettre à l'abri. Il allait falloir refermer la brèche une fois tout le monde entré. *

Nathanaël : on a besoin d'un maitre de la terre !!