Omashu

[Majisse]

*Un simple malentendu finalement. Majisse sourit pour la politesse mais n'émet aucun commentaire superflu. Une vieille qui se casse la guibole en faisant des cabrioles. Classique. Rien de plus à dire. Fin de l'histoire.
Majisse apprend cependant avec un certain contentement que toutes ces histoires c'est terminé et qu'elle va pouvoir grailler.

Ce qui l'attend n'est pas à la hauteur de ce qu'elle espérait mais elle se dit qu'elle avait toujours un peu de viande séchée dans ses provisions et d'un autre côté. Ce repas semblait beaucoup ... Mieux que ce qu'elle pouvait trouver dans les Temples. On va dire qu'on l'a habituée à pire. Elle ferait avec.

Majisse reste donc à table avec le monsieur, sa femme et sa maman. A l'instar des autres femmes à table, Majisse reste silencieuse et elle retiendra quelque chose de ce repas... "blablablaaaa". Fichtre qu'il était bavard et foutre ce que Majisse en avait à faire de ses histoires...

Enfin, le principal était encore qu'à la fin du repas, il lui ficha la paix et elle put se coucher.

Après une très bonne nuit de sommeil. Majisse se réveille avec le lever de soleil sans trop de difficulté.*

[HRP: Je sais pas où mon personnage a dormi, tu peux juste me le repréciser s'il te plait ?]

[Conteur de la Terre]

Au moins, on peut dire que le lit a été confortable. Majisse a donc dormi dans l'ancienne chambre des enfants qui fait office de gîte pour les voyageurs de passage.

L'aube commence à s'installer et le Père Ceval est déjà levé, prenant son petit dej' pépère. Il lève les yeux de son bol pour les poser sur ceux de la Nomade.

- Alors, bien dormi ? Pain, confiote et café au matin.

Il avale une gorge de son breuvage noir laissant penser qu'il doit avoir le même goût qu'un café anglais.

- Que comptes-tu don' faire maintenant ? Quitter notre bonne vieille ferme pour partir en ville ?

[Majisse]

*C'est donc une Majisse ensommeillée qui arrive pour poser ses fesses sur le tabouret face à la table où l'attendait le charmant vieux monsieur en train de boire son café. La nuit avait été revigorante ! Le réveil beaucoup moins. Si Majisse n'était pas du genre à trop traîner au lit, il lui fallait quand même son petit quart-d'heure avant de réellement émergée.

Et puis elle était pas coiffée.

Oh je vous arrête de suite. Majisse, sans être une souillon, était très loin d'être coquette. Mais il fallait reconnaître que des cheveux indisciplinés étaient une vrai plaie. Qu'on soit un Nomade de l'air ou pas. J'embrasse la liberté quand je veux mais j'aimerais que mes cheveux file droit ! Tu parles d'un foutu paradoxe.*

Je suis vraiment pas réveillée.

*Elle avise le café avec un mine de dégoût. Dans les temples, elle n'avait jamais eu le loisir de gouter cette boisson dont elle avait déjà entendu parler. Mais l'odeur en elle-même n'était pas franchement engageante. Elle se contenterait du pain avec peut-être un peu de confiture. C'était important de manger du sucre au réveil. Il fallait des forces pour tenir la journée !*

-Ce que je compte faire ?

*Elle haïssait officiellement ce charmant monsieur qui lui avait offert le gîte et le couvert. Car voilà la question à laquelle elle songeait depuis son départ du Temple de l'air et ... Non. Toujours rien.

Aussi, elle laisse tomber sa tête contre la table.*

-J'en sais rien.

[Conteur de la Terre]

Le Père Ceval penche la tête et se gratte le menton. La jeune fille qui se trouve en face de lui semble être le genre de personne à errer au gré du vent. Bien qu'il comprenne que des gens puissent vivre au jour le jour, pour quelqu'un de son âge c'est plutôt inquiétant.

- Allons, allons, ma p'tite. Il y a toujours quelque chose à faire dans la vie.

Il hésite à tapoter sur la tête de la petite. Mais il suspend son geste réalisant qu'il ne peut se permettre d'être trop familier.

- Prends don' la journée pour faire un tour en ville. Attends...

Il se lève et s'absente un moment dans la pièce à côté, remuant des tiroirs, avant de revenir vers la nomade. Sur un bout de papier, il griffonne ce qui semble être une adresse.

- C'est là qu'habitent mes p'tiots. Dis-leur qu'tu viens d'la part de leur paternel si tu décides d'passer dans l'coin et qu'tu cherches le gîte.

Se faisant craquer le dos.

- Aller, c'est l'heure d's'y mettre. Oh... Au fait... prends don' un peu d'foin pour l'bison. Y doit crever d'faim c'te pauvre bestiole.

[Majisse]

Il ne mérite pas de manger.

*Pense-t-elle très fort avant de sourire aimablement. Le vieux était franchement quelqu'un de sympa. Ca faisait toujours plaisir de tomber sur des gens dans ce genre-là pendant les voyages.*

Toujours faire quelque chose dans la vie... Ah ouais, je confirme. Y a trop de choix...

*Elle se lève de son tabouret et suit le vieil homme. Elle nourrit son bison et parle un peu météo avec le vieil homme qui se prépare à aller retourner travailler la terre. Une vie comme ça ne pourrait pas lui plaire. Oh c'est vrai qu'il y avait plein d'avantage. On ne réfléchissait pas trop, la vie était globalement sans retournement de situation. Une vie calme et paisible. Le rêve non ?

Le rêve oui, mais bon dieu qu'est ce qu'on s'ennuie...

Ainsi va la vie. Majisse ne supporte pas les ennuis et rêve de tranquillité... Pourtant, la vue d'une vie monotone l'ennuie profondément.

Oui, vous pouvez le dire, elle sait pas ce qu'elle veut cette demoiselle. Mais comme tout jeune fille de son age, elle se cherche. Il lui faut trouver le mode de vie qui lui plait. En attendant, son aventure continuerait. De toute manière, tant qu'elle restait loin des Temples de l'air, elle pouvait globalement tout encaisser. Un autre avantage de n'avoir aucune attente particulière. On est rarement déçu. Souvent surpris, mais jamais déçu

C'est donc après de brèves salutations, ni le vieil homme ni elle ne semblaient être des personnes disposés aux adieux larmoyants que la jeune fille s'envole vers la ville d'Omashu. Elle survole la ville pendant plusieurs heures cherchant à trouver l'adresse donné par le vieil homme.

Si seulement Majisse était dotée d'un sens de l'orientation exploitable...

Elle se posa sur une petite place à la recherche d'une bonne âme qui serait disposée à l'aider sans trop la faire chier en retour.

La chose ne devrait pas être trop compliquée.*

[Klems]

*Dahuo marchait depuis plusieurs jours déjà. Le temps avait bien changé depuis son départ du temple de l'air du sud. A présent, le temps était plus sec, légèrement plus chaud. Un temps estival bien spécifique à Omashu. Sur la grande plaine sur laquelle il avançait depuis maintenant un bon moment, commençait à dévoiler des habitations annonçant le nouveau Omashu. La population était relativement jeune. Des enfants se couraient après dans les rues, les marchands devaient avoir dans la vingtaine ou la trentaine en moyenne. Bref, une cité jeune. Au loin derrière, on apercevait une montagne. Cette montagne était le vieil Omashu. Dahuo ressentait que cet endroit était certainement respecté.

Il avançait parmi les passants regardant un peu autour de lui les différents étalages, proposant divers produits tous différents les uns que les autres, et provenant de tout le pays. Le Fils du Feu s'approcha d'un des étalages. Il salua le marchand et lui acheta un fruit juteux. Après avoir payé et croqué un morceau, il lui demanda un renseignement.*

- Je voulais savoir, je dois me rendre à Republic City, et je sais qu'on peut y aller à partir de la gare. Est-ce que vous pouvez m'indiquer le chemin le plus proche s'il-vous-plait ?

[Conteur de la Terre]

Majisse

Pas si compliqué que ça, non. Majisse retrouve même ses anciens amis qu'elle a croisé la veille aux portes de la ville.

- Mademoiselle ! Pour toi, c’est sourire obligatoire quand tu nous croises !

- C’est un vrai sucre d’orge cette fille, on la lécherait toute la nuit !

- Hey miss, t’es tellement sucrée, que quand j’t’ai vue j’ai choppé du diabète !

Táobīng

Le commerçant lui jette un regard noir.

- Tu m'as pris pour l'office du tourisme du coin ?

Silence.

- Ahahah détends-toi, va. Tu descends la Grande Rue jusqu'aux enceintes de la ville et ensuite tu tournes à la gauche de ta droite. Tu continues pendant une lieue et arrivé en face de tes arrières, tu apercevras les rails. Tu les suis et tu tomberas sur la gare. J'espère que t'aime marcher !

Dit-il en lançant un fruit au Fils du Feu.

[Klems]

*Dahuo attrapa le fruit, croqua dedans et réfléchis deux secondes.*

- la gauche de ma droite, en face de mes arrières... En gros je vais tout droit !

*Il regarda le marchand avec un grand sourire et le remercia. Il partit donc en direction de la gare pendant une lieue. La foule qui défilait autour du Fils du Feu lui rappela la chaleur des personnes originaires de son Royaume. Il en était assez nostalgique. Malheureusement, il ne pouvait pas retourner chez lui comme ça.

Bref, il continua sa route, l'atmosphère de la ville s'imprégnant progressivement en lui. Il était content d'avoir pu passer par une grande ville comme Omashu où il était sûr de rester anonyme. Cet endroit était tellement cosmopolite qu'il serait protégé comme il se doit. Et d'après ce que lui avaient dit ses anciens compagnons de l'armée, toute personne est très bien accueillie à Omashu, surtout si un de nos ancêtre avait fait partie de la grande guerre, 200 ans plus tôt.

Voyant des panneaux indiquant la direction finale de la gare, il décida de s'asseoir sur un banc et de finir son fruit. Il pouvait enfin profiter tranquillement de la chaleur humaine malgré qu'il reste seul. C'était vraiment différent de la vie au Temple de l'Air. Une fois son fruit fini, il le lança dans une poubelle et repris sa route, réfléchissant tranquillement aux enseignements de Maître Fihran.

Il arriva enfin à la gare. L'effervence de la foule était à son comble. De la fumée, beaucoup de bruit que ce soit des voix ou des sifflets. Les gens se bousculaient dans tous les sens en sortant de leur train ou cherchant à monter dans celui dans lequel ils partaient loin d'Omashu. Plusieurs guichets étaient présents le long d'un mur et beaucoup de personnes se bousculaient. Au bout de 30 bonne minutes, il arriva enfin au guichet, acheta son billet pour Republic City, et voyant qu'il pouvait attendre avant de monter dans son train, il s'assit un peu à l'écart de la foule pour ne pas être bousculé.*

[Majisse]

... Fais chier.

*Majisse se retourne, l'air antipathique habituel sur son visage. Elle regarde les couillons de la veille qui sont de nouveau là pour elle. Elle les fixe d'un air mauvais.*

Les diabétiques, on les ampute trouduc.

*Mais ce serait pas un peu anachronique tout ça ? En attendant, elle les ignore, fais volte-face et poursuit sa route. L'ignorance était la meilleure des armes de plus, la place était bondée. Ils n'oseraient pas s'attaquer à elle d'autant qu'il y avait l'option bison. Biftèque ne la laisserait pas tomber si jamais l'un d'eux s'en prenait à elle. Elle pourrait donc tranquillement chercher l'adresse ou quémander l'aide des passants un peu moins con.*

[Conteur de la Terre]

Majisse

On ne va pas demander non plus à des consanguins de réfléchir.

- Hé mignonne !

Une fille se retourne.

- Pas toi prétentieuse ! Hé Mademoiselle ! Oh la vulve ! A ses potes. Zarma même pas elle réponds la tepu zyva. On va lui inculquer la politesse à cette biatch. Venez mes frère on s'la serre à gauche.

Quand une main vient se poser sur l'épaule de la Maître de l'Air.

Táobīng

Le train pour Republic City finit enfin par arriver... après 15 minutes de retard. Au moins Dahuo aura eu le temps de se faire un ami dans la salle d'attente : un gamin qui l'aura fixé pendant tout ce temps pour finir par lâcher un "Maman, c'est le monsieur qui pue ?". Avant de se prendre une mandale dans la gueule.