par Gwlaglus » Lun 10 Fév 2014 20:05
Lisait-on en elle aussi facilement que cela ? Ce constat, tiré des conclusions de la maîtresse de l'eau, lui fit l'effet d'une douche froide. Un malaise qu'elle choisit d'exploiter d'une autre manière, pour ne rien dévoiler de plus.
-Mon talent n'a rien à voir là dedans, fit-elle, paraissant un peu vexée, C'est Kenaï qui a insisté auprès de son père. Une manière d'apaiser un peu plus nos relations. Mais de toute façon, même sans ce navire, je serai venue ici. La nation du feu est la patrie de mon grand père, et c'était occasion rêvé pour y aller...
Le regard de Lyanna se troubla légèrement. Et l'émotion s'entendait dans sa voix.
-J'aurais voulu qu'il vienne, mais il a préféré rester au Pôle Nord...
Brouiller les pistes en évoquant son grand père n'était pas le plus facile pour elle. Mais le mensonge était crédible, et c'était ce qu'elle souhaitait. Le chef de la caserne avait été clair, et elle entendait bien respecter sa parole. Bien sûr la situation dégénerait peut-être si Magena allait plus loin dans ses questions, en s'interrogeant sur la présence d'Amarok. Et si elle le faisait, la bretteuse espérait qu'Amarok ne la trahirait pas. C'était dans son intérêt aussi de toute façon.
Écoutant l’enthousiasme de Magena, Lyanna reprit peu à peu contenance. Mais lorsqu'elle se rendit compte que la princesse avait échappé à leur surveillance, et que Kenaï s'était élancé à sa poursuite, elle se mit à courir pour les rattraper, tout comme son amie. Seulement, l'épéiste n'alla pas jusqu'au bout de sa course, elle se stoppa à quelques mètres de l'eau, et jeta un bref regard autour d'eux, tendue.
Une tension qui retomba, devant la joie de deux enfants du chef du Pôle Nord. Elle se mit même à sourire en les observant. Des gardes royaux venaient de les rejoindre et Magena et Azaruk faisaient la leçon à Kenai et Yuna, l'un d'une manière formelle, l'autre en les éclaboussant notamment.
La situation était sous contrôle, la jeune femme revint sur ses pas, et alla jusqu'au vendeur de plage aperçut plus tôt. Au passage, elle adressa un sourire aux deux gardes stationnés tout près.
-Bonjour monsieur ! Dites-moi, ce chapeau, vous le vendez combien ? , fit-elle en lui désignant l'un de ses chapeaux, un chapeau de plage blanc à larges bords, parfait par ce temps ensoleillé. Même s'il jurerait sans doute un peu avec sa tenue.