La Citadelle

[Javeldose]

Nathanaël V.Speen

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* Nathanaël avait amené la marchande en garde à vue. Mais informée des derniers résultats des fouilles sur site de la cargaison, la garde régulière s'était saisie du dossier et chiait sur la gueule de la douane. Les services étaient d'ordinaire séparés, et ce qui avait été trouvé mettait en danger la citadelle. *

Nathanaël : c'est mon dossier.

* Le fils du feu essayait de récupérer au moins l'interrogatoire. L'enquête de fond l'intéressait sans plus, car les autorités compétentes s'en chargeraient. Mais cette femme trempait dans des affaires dont il était accoutumé. C'était son dossier, à lui, et cette femme qui prenait la température dans la pièce d'à coté ne devait être interrogé qu'en sa présence. Seul ou accompagné, il participerait à son examen. *

Nathanaël : restes dans tes clous, le lampadaire. Surveilles donc ton coin de ruelle et laisses moi faire mon job. Si je dois t'épingler sur le mur pour pouvoir entrer dans cette salle, -

* Nauja arriva enfin. Même le commissaire allait devoir converser avec elle de ce qui se passait. *

Nathanaël : ha madame ! il marqua un temps de pause en la regardant fixement. Il attendit qu'elle arrive à sa hauteur pour lui parler presque suavement à demi-voix. Vous savez ce qu'il en est. Vous êtes en mesure de rendre le dossier à la douane, c'est à moi de m'occuper de cette affaire. Ces mecs là sont peut-être compétents pour ce qui concerne la cité, mais là, ça dépasse la limite de ces murs.

[Guru givré]

-Je me fiche de savoir ce que font vos hommes durant leur temps libre, capitaine. Je ne demande pas grand-chose, il me semble. Être opérationnel, discipliné et, au minimum, sobre et...

Elle fut interrompu dans son entretien par l'intervention de...

-Pardon, c'est à moi que vous parlez en m'interrompant dans mon entretien avec le capitaine ici présent ?

Le message était clair : "J'ai mieux à faire que de régler une querelle de bureaux. Dégage."

[Javeldose]

Nathanaël V.Speen

* Comme à son habitude, distante, et je-m'en-foutiste. Mais il en avait connu d'autres. *

Nathanaël : non, c'est vous que je préviens que je vais récupérer mon interpelé.

* Il revint sur ses pas en direction de la porte de la salle d'interrogatoire. *

Nathanaël : et si je dois clouer au mur chaque agent qui le garde, ça ne m'arrêtera pas.

* Après tout, les querelle de bureaux, il ne s'en souciait guère. Tout ce qui le reliait aux tribus du sud pour le moment, c'était un chèque de paie. Il n'appartenait pas vraiment au service, il n'était là que par une humeur de Nauja. *

Nathanaël : d'ailleurs mon pote, tu ferais mieux de te décaler, parce que je compte bien rentrer dans cette salle. murmura-t-il à l'oreille de l'agent posté devant la porte.

[Guru givré]

*Nauja regarde d'un air neutre le fils du feu qui s'ébroue tel un coq pour signifier "ah que je suis pas content et que les gens c'est des putes. A vrai dire, elle ne prit même pas la peine de relever que Nathanaël pouvait bien faire ce qu'il veut et reprit sa conversation avec le capitaine.

D'ailleurs ce dernier arriva devant le garde qui, lassé de voir ce dernier s'acharner comme une charogne sur une carcasse, capitula.*

-On va vous le laisser, c'est pas la peine d'en faire tout un plat. Si vous faites votre boulot, on fait le notre. La coopération entre les services ça vous dis rien tête d'oeuf ?

[Javeldose]

Nathanaël V.Speen

Nathanaël : après avoir réquisitionné mon suspect et mis nos Hommes sur la touche, tu la vois où la coopération, pauv' tâche ?

* Le garde se décala enfin et il put entrer dans la salle d'interrogatoire. Avant d'en refermer la porte, il lança un

Nathanaël : si vous avez d'autres génies comme ça, vous serez gentils de vous les garder !

* en direction du capitaine. Quant à Nauja, on ne savait jamais ce qu'elle pensait. Mais il pouvait d'ores et déjà remercier son intervention car bien qu'elle n'ait pas expressément défendu la cause de la douane (avec raison, elle n'en fait pas partie), ses remontrances face à l'incompétence des Hommes de la garde servait les intérêts du fils du feu. Aussi bien, à y repenser, personne n'était au courant que c'est elle qui l'avait embauché ; juste qu'elle chapeautait un peu tous les services parce qu'elle avait une sale manie de fourrer son nez partout. *

Nathanaël : elle doit aimer le pouvoir qu'elle a...

* En fait, c'était peut-être pas bien malin de l'avoir héler, suivant les desseins qu'elle a, ou l'image détachée qu'elle veut se donner... mais heureusement Nat' s'en fout, alors bon, rien à carrer. *

Nathanaël : nous nous retrouvons, madame dit-il en s'asseyant face à elle. L'autre femme, debout, était un soldat de la garde qui poireautait là depuis le début et qui ne savait plus bien où se mettre. Madame... Félicia Granger selon ce dossier. Ça doit venir de Republic City. C'est votre vrai nom ou ce sont aussi des papiers falsifiés ? Enfin bon, ce n'est pas très important pour l'instant.

* Il fit longuement semblant de lire les différentes feuilles du trieur posé sur la table, sans lui adresser un regard. Après plusieurs minutes, il débuta. *

Nathanaël : vous n'avez pas bu votre eau, madame. Vous nous en voyez contrés. N'enseigne-t-on pas la bienséance à Republic city ?

* Juste une petite prise de température de l'ambiance. *

Nathanaël : enfin, c'est vrai que, quitte à choisir, mieux vaut apprendre son job plutôt que la courtoisie. Seulement, comme vous semblez ne pas être douée pour le premier, je vous attendais sur le second. C'est regrettable, l'époque dans laquelle on vit.

[Guru givré]

La contrebandière -appelons un chat un chat- te fixe d'un air ennuyé teinté de mépris. Elle se permet même le luxe de bâiller de manière ostentatoire pendant ton petit speech.

-Et si vous arrêtiez votre parade nuptiale pour en venir directement au fait ? Je ne suis pas dans le "milieu" depuis aussi longtemps que vous, mais je ne suis pas née de la dernière pluie pour autant. Vous avez cinq minutes.

Elle paraît bien sûr d'elle. Bluff ?

[Javeldose]

Nathanaël V.Speen

Nathanaël : moui, 5 minutes me paraissent bien. C'est effectivement le temps que l'on m'a accordé avant que vous ne soyez envoyée en cellule pour y croupir, disons... les 3 prochaines années de votre vie.

* Il replia le dossier qu'il avait dans les mains et le posa délicatement sur la table. *

Nathanaël : enfin, ça, c'est si vous coopérez. Dans le cas contraire, il faudra plutôt compter 10ans. Vous savez comment sont les lois du pôle sud sur les contrebandiers et trafiquants.

* Il se saisit du verre d'eau et en bût une gorgée, avant de soupirer, satisfait. *

Nathanaël : non, la question que je me pose, c'est - pourquoi risquer aussi gros pour des marchandises aussi dénuées d'intérêt. Qu'est-ce que mes gars vont trouver dans les caisses qui restent ? Des armes, des drogues... ? Il rapprocha son visage du sien, et lui chuchota Ou quelque chose de plus vicelard que ça ?

* Il la regarda dans les yeux quelques instants, puis s'adossa à nouveau sur le fond de son siège. *

Nathanaël : laissez-nous s'il vous plait. lança-t-il à la policière qui se tenait dans la salle. Elle semblait hésiter. Vous avez un problème aux étagères ? Laissez-nous. Allez estimer les meubles de la salle d'à coté.

* Dès que la porte fut fermée, il se rapprocha de la jeune femme et parla un ton plus bas. *

Nathanaël : Tommy est du genre malin. Il a des contacts un peu partout et peut trouver ses intérêts dans tout ce qui touche de près ou de loin à Republic City.

* Il se glissa à l'aide des roulettes de sa chaise et se plaça sur la gauche de la femme. *

Nathanaël : la nature de la cargaison importait peu n'est-ce pas ? Il voulait que vous vous fassiez arrêter - à la douane ou ailleurs. Il glissa encore pour se placer sur sa droite. La question maintenant est de savoir pourquoi.

* Et termina son petit tour pour revenir face à elle, séparés par la table. *

Nathanaël : que recherche-t-il ? Vous ne semblez pas effrayée par la prison, c'est donc que vous allez être libérée.
à moins que... elle ne cherche délibérément à être là où on va la mettre...

* La discussion fut interrompue par la porte qui s'ouvrit à nouveau. *

[Guru givré]

L'officier de sécurité revint plus tard avec un haut-gradé. Un homme imposant presque aussi large que haut avec une belle barbe tressée et des petits yeux qui disparaissaient derrière des sourcils broussailleux.

-Dehors, tout de suite.

Le ton ne souffrait ni de désobéissance, ni de réplique. La contrebandière te lança un sourire en coin. Une fois dehors.

-Vous allez décarrer tout de suite et laisser mes subordonnés faire leur travail. Votre boulot consiste à trouver des marchandises douteuses, pas à foutre le bordel dans ma division. Considérez ceci comme un blâme. Que je ne vous y reprenne plus, suis-je clair ?

[Javeldose]

Nathanaël V.Speen

* Le fils du feu eut un sourire en coin. *

Nathanaël : comme... de l'eau de roche, monsieur.

* Nathanaël balaya la pièce du regard. Nauja semblait avoir quitté les lieux. Il regarda par la vitre teintée la suspecte assise sur sa chaise, puis adressa un dernier regard à l'officier qui l'avait "remercié", avant de quitter la caserne. *

Nathanaël : un blâme... s'il se doutait que je ne suis même pas embauché...

* Les choses étaient devenues obscures en une fraction de seconde. Il devait enquêter, prévoir les prochains évènements. Il semblait se tramer quelque chose d'importance, et restait à savoir à qui ça profiterait. *

Nathanaël : je dois retrouver Nauja. Elle doit avoir des infos que je n'ai pas.

* Restait à savoir où elle était. *

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[Javeldose]

Nathanaël V.Speen

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* De retour du marché, il cherchait où pouvait bien être Nauja après les évènements à la grande place. Elle était souvent en vadrouille, mais lors d'un incident comme celui là, elle devait bien se trouver dans les quartiers généraux. Restait plus qu'à la trouver. *