Le Port

[Le Tribun]

*Ce sera donc une balade pour la demoiselle !

Ou la madame qui sait ? Peut-être était-elle mariée ou même déjà veuve ? Peut-être même que ce veuvage l'a poussé dans les joies de l'alcool et de la dépression faisant que la quantité astronomique de boisson ingurgité fit qu'elle perdit toute la mémoire.

Et pourtant depuis 2 mois où elle erre dans les rues de la ville. Son attrait pour la boisson ne crève pas le plafond... Donc non ... Ça ne devait pas être ça ...

En attendant, Lyssandre marche toujours, les embruns décoiffent la jeune fille tandis que l'iode picote légèrement un nez pas vraiment habitué à cette atmosphère.

Mmh... Elle était pas dans le bateau. Pas de pêche, ni de navigation.

Peut-être avait-elle le mal de mer ?

C'est perdu dans ses pensées que la jeune femme erre sans but dans le port. Et sans même le remarquer, elle venait de quitter les quais pour s'enfoncer dans les ruelles du quartier. Bien plus silencieuse...

Au loin, il y avait des entrepôts où étaient stockés différentes marchandises. Il était dit que cet endroit était très mal fréquentée à la nuit tombée.

D'ailleurs une petite patrouille de police passe à côté de Lyssandre. Les agents sourient à la dame en la saluant poliment.*

[Halda]

*Cela faisait déjà deux jours qu'Ariane était partie de chez lui. Bientôt trois qu'il avait demandé à un employé des entrepôts accueillant les marchandises de ses parents, s'il pouvait embarquer pour le pôle nord ou non.

Il regarda sa besace et sa petite valise qui traînaient dans un coin du salon. Son départ ne devait plus être qu'une question d'heure ! Pourtant l'idée de quitter cette ville, même pour une durée relativement courte, commençait à le déranger légèrement. Il avait rêvé pendant plusieurs mois de remonter vers sa terre natale, revoir les lieux de son enfance, et par dessus tout, trouver quelqu'un qui pourrait lui apprendre quelques trucs sur la maîtrise de l'eau.*

La maîtrise de l'eau... Rien que pour ça...

*Il prit une profonde inspiration, se leva, attrapa ses sacs, éteignit les lumières, ouvrit la porte, passa dehors, ferma la porte, puis expira bruyamment.

Il se mit ensuite en marche vers les entrepôts du port, en passant par diverses ruelles . Pendant ce court trajet, il croisa une patrouille de police, un dealer de drogue, un marchand d'arme, et une vieille dame avec une casserole sur la tête et une cuillère en bois dans la main qui lui servait à taper un pigeon mort en criant qu'il ne fallait pas s'approcher du Grand Tibidou sous peine d'être maudit... Halda lui adressa un sourire presque enfantin, mais cela n’entraîna qu'une nuée d'insultes et de cris insensées de la part de l'ancêtre ! Selon elle, un tel rictus pouvait attirer des Chibichons, des esprits malveillants et lubriques.

Bon. Elle était bien gentille mais il avait des affaires plus importantes à régler ! Quand il arriva au Port il s'adressa au premier employé qu'il croisa.

Excusez-moi ? Ne sauriez-vous pas quand le prochain cargo pour le pôle nord part d'ici, s'il vous plait ?

[Lyssandre]

Il y avait bien une chose donc elle était sure. C'est qu'elle n'avait aucune affinité avec l'élément eau. Dans son ancienne vie aucune chance, qu'elle eut été marin. Car cette atmosphérique lui semblait nouvelle. Elle pouvait éliminer tout les endroits côtiers, car elle n'y avait jamais vécu.

C'était un premier indice aussi infime qu'il soit, il n'en restait pas moins important pour découvrir sa véritable identité.

Elle se demandait même si elle savait nagé. Mais il ne valait mieux pas qu'elle teste ici cette théorie, dans ce quartier à cette heure de la nuit, c'était peu recommandée.

Il y avait aussi peu de chance que Républic City autorise la baignade dans ses eaux. Et elle se voyait mal demander l'autorisation aux policiers qui marchaient vers elle.

Elle continua à avancer. Elle se sentait bien dans ses ruelles mais elle ne serait dire pourquoi.
Après tout il n'y avait pas de réel place pour la végétation ici à part des parcs. Elle ne pouvait pas comparer l'environnement qui lui correspondait le plus : la nature ou la ville.

Elle passa à coté de la patrouille de police. Et elle fut étonnée que cette dernière lui sourit et la salue poliment. Elle leur rendit leur salut d'un air perplexe et continua son chemin dans les rues de la cité.

[Le Tribun]

HALDA

*L'aurore, les petits oiseaux qui gazouillent dans les ruelles. Les pigeon-rats qui font "rou rou" sous ses pas. Et finalement, la capitainerie. Une hôtesse d'accueil dont l'amabilité était à l'opposé de l'esthétique qu'elle apportait à son visage.*

-Bonjour ! Le prochain bateau ... Laissez-moi voir ça ... Ah ! Vous avez de la chance, on a un cargo qui devrait partir en fin de matinée !

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LYSSANDRE

*Les pas et la réflexion de Lyssandre la mène vers une forêt d'entrepot. Les bruits festifs ne sont maintenant qu'une douce ambiance contrastant avec le seul bruit du vent, sifflant entre les barrières métalliques des entrepôts. L'endroit était oppressant. Mais Lyssandre avait ses sens en alerte.

Soudain un bruit, brise la monotonie du lieu. En tendant l'oreille, c'était simplement une bagarre entre deux animaux.

Tout va bien ...

... Pour le moment.*

[Lyssandre]

Lyssandre s'était perdu dans ses pensées. Elle cherchait un moyen de se souvenir. Peut être en retournant dans le lieux ou elle s'était réveillé il y a deux mois. Elle pourrait à présent se souvenir d'éléments?

Elle avait continué à marcher et elle n'avait pas réellement réalisé ou elle se dirigeait mais à présent elle s'était perdu.
Elle se trouvait entouré d'entrepôts et de caisses. La nuit était tombé et l'éclairage était réduit dans ce lieux et ce dernier n'inspirait pas confiance.

Elle avait à présent du mal à se repérer. Elle entendait des bruits inquiétants. Cela semblait être des animaux qui se battaient.

Mais il fallait mieux être prudente. Car elle ne pouvait pas permettre dans sa situation de se mettre en danger car personne ne viendrait la chercher. Elle était seule.

Mais il avait quelques choses sur lequel elle pouvait toujours compter et ne lui ferait jamais défaut.
C'était sa maitrise de la terre.
Elle se tient en position défensive. Elle enleva d'un coup de pied ses sandales.
Elle posa ses pieds nus par terre et elle essaya de sonder les environs avec ses pouvoirs.

[Le Tribun]

LYSSANDRE

*Notre amie n'étant guère aussi badass que Toph, sa tentative de détection de ce qu'il se passe autour se révéla être un échec. Non pas que notre amie Lyssandre soit un mauvais maitre de la terre incapable de détecter quoique ce soit à l'aide de ses sens. Non, c'était simplement qu'il y avait trop de perturbations qui se répercutaient dans le sol. C'était presque dérangeant. Elle le sentait vibrer.

Puis, petit à petit, elle entend le vombrissement de plusieurs moteurs.

Des satomobiles sont en approches.

Les lumières des phares apparaissent à l'angle d'une rue.*

[Lyssandre]

Sa tentative de détection ayant échoué. Elle remit rapidement ses chaussures.

Juste à temps pour commencer à entendre des bruits de moteurs et voir apparaitre des lumières de phares à l'angle de la rue.

Avant que ces derniers ne l’aperçoivent. Elle se cacha derrière les caisses à coté d'elle. Tout en essayant de faire aussi petit et discrète qu'elle pouvait.

Elle essaya malgré tout de ce placer de tel sorte qu'elle puisse avoir une vue sur la rue. Elle ne tenait pas à se faire surprendre même si il avait peu de chance qu'ils fassent attention avec le bruit qu'ils faisait déjà.

Enfin suivant sa perception des choses.

[Le Tribun]

*3 Voitures. Ces dernières passent devant la femme sans que cette dernière ne soit repéré par ses occupants.

Les Voitures s'arrêtent en bout de rue. Les portières s'ouvrent et se ferment. Nombreux sont les hommes qui en sortent. Ils portent tous la même tunique. Une tunique noire, une sorte de couvre-chef noire avec des bottes et une ceinture gris clair. Cette tenue était connue pour la demoiselle.

C'était la tenue réglementaire des hommes de main de la mafia de Republic City. Question mauvaise rencontre, la voilà servie.

De loin, elle put voir qu'ils ouvraient la grande porte d'un entrepôt et qu'ils y rentraient. Des hommes restaient à l'extérieur pour surveiller les alentours. Ils étaient malheureusement trop loin pour qu'elle puisse les entendre.*

[Lyssandre]

Elle fit la moue. La chance n'était pas de son côté ce soir, mais alors vraiment pas.

La mafia, il ne manquait plus que ça. Elle ne savait pas se qu'ils préparaient mais c'était plutôt gros. Sinon ils ne se seraient pas déplacés en si grand nombre.

Mais après tout ça la regardait pas. Et si elle ne voulait pas avoir de problèmes. Il ne fallait mieux pas se mêler de leurs affaires. En même temps elle en avait déjà.....

Il ne lui restait pas beaucoup d'options : partir discrètement ou attendre qu'ils partent.

Car elle n'était clairement pas de taille à se battre contre autant d'individus.

Il fallait être honnête, la discrétion, ce n'était pas son fort. Elle décida donc de rester là et d'attendre sans bouger. Elle continua à regarder ce qu'il se passait tout continuant à tendre l'oreille.

Même si elle était rongée par la curiosité, pour le moment elle ne chercha pas à se rapprocher. Elle était prudente et elle tenait pas à finir torturé ou je ne sais quoi d'autre pour la deuxième partie de soirée.

[Le Tribun]

*Au loin, ça discutait tranquillement autour d'une cigarette bien méritée pour ceux qui montaient la garde. Ils discutaient tranquillement tandis que derrière eux, les gars font leur tambouille. Lyssandre put voir qu'ils emmenaient un type ligotés avec les yeux bandés et qui le forcèrent à rentrer dans la voiture.

Tout porte à croire qu'ils avaient retenus quelqu'un contre son gré. Un kidnapping, et maintenant, ils allaient ailleurs.*