Les jours et les semaines passent... au moine, le vieux maître lui conta souvent ses voyages. Les deux hommes étaient très éloignés l'un de l'autre sur le plan "spirituel" mais le fils de l'air en retira une chose : la manière très concrète et abrupte qu'avait adopté son interlocuteur pour améliorer son art était un bon indicateur de ce qu'était la maîtrise de la terre : un élément que l'on avait besoin de sentir, de manipuler.
Quant aux deux apprentis, plus le temps passait, plus la faim les taraudait... ce qui commença à développer chez eux un instinct de survie des plus farouche. Bientôt, sans vraiment même le réaliser, ils se comportaient de plus en plus comme des prédateurs : assidus, masquant le bruit de leurs pas, s'approchant maximum de leurs cibles à contresens du vent avant de tenter de porter le coup de grâce. Au bout de trois longs mois, ils accomplissaient finalement la besogne de manière nette et sans bavures, du moins sur du petit gibier : pour ce qui était des grosses bestioles, c'était encore une autre paire de manches.
D'ailleurs retrouvons les un beau jour ensoleillé tandis que cette charmante créature leur fonce dessus :
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