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*Durant le mois, Calice s'est trouvé une chambre et utilise son temps libre à réviser ses mouvements de combat et à cueillir les quelques herbes qui poussent dans le désert. Occupée à les réduire en poudre comme l'indique son manuel, l'apprentie apothicaire pense aux événements de cette journée.*
/Quelque chose cloche : un assassin de ce calibre n'aurait jamais laissé autant d'indices derrière lui... Si il voulait le tuer, pourquoi n'a-il pas utilisé un poison plus puissant ? Pour qu'il ne laisse aucune trace et que la mort passe pour naturelle ?
Pourquoi ne pas l'avoir administré à la cible plus tard ? Ainsi Jereg serait mort dans son sommeil tout simplement. Bon si ce n'est pas pour tuer, alors c'est peut-être pour le retarder, non. Ça n'a pas de sens cette andouille était bloguée pour quelques semaines. Un mec chargé de créer la panique dans l'hôpital mais il n'y a rien d'intéressant dans le bâtiment. Ou alors c'était une personne qui avait toute la confiance de sa victime./*Calice finit par se convaincre qu'elle manque d'expérience pour jouer au détective et abandonne. Ce ne sont pas ses oignons après tout. Elle termine ce qu'elle fait et va au lit retrouver les bras de Morphée.*
[spoiler]
*Calice était dehors, personne à l'horizon à part un chevautruche sauvage.
L'animal lui intima l'ordre d'éteindre le feu.*
Quel feu ?
« Celui qui brûle la maison devant toi. »
*En effet, un manoir sur une colline était entouré de flammes rougeoyantes. Par réflexe, Calice exécuta quelques mouvements qu'elle connaissait bien avec un bâton bleu qu'elle avait dans la main depuis le début. Le vent se leva et une véritable bourrasque balaya les flammes dévorant la maison. Une armée de chauve-loups sortirent du bâtiment.*
« Pour te remercier, nous te donnons tout l'or que nous avons. »
*À sa gauche, un grand tonneau en bois était là. Calice regarda à l'intérieur et vit qu'il était rempli de pièces en or massive comme elle s'y attendait. Elle plongea dans le liquide non-newtonien et effectua quelques brasses. Elle s’enfonça progressivement au fond du tonneau et atterrit dans une pièce carrée sans fenêtre aux murs vert foncé. Après un coup d’œil à l'horloge-chat qui indiquait midi pile, le regard de la fille se porta vers l'unique tableau de la pièce. La toile entourée d'un cadre doré représentait le banian des marais brumeux. L'instant suivant, Calice touchait l'écorce de l'arbre centenaire. Un masque de théâtre apparu dans le tronc.*
« fgngnqejolmlxkza. »
Parlez plus fort !
« FJNQEN REOCTJALZWQL ! CNEZJUVTNWNOARZC !! »
[/spoiler]*Le réveil, victoire de la réalité sur le subconscient. De l'avis actuel de Calice ça ressemblait plutôt à la sensation d'une chute de trois étages.*
- Ce n'était qu'un stupide rêve !*Après une demi-heure de récupération, Calice se mit en route vers l'hôpital.*