Le Port

[Titbiscuit]

*Les gens couraient dans tous les sens et Ariane se trouva fort dépourvue quand les bombardements se firent entendre. Elle entendait le nom de la Nation du Feu revenir sur les lèvres des passants qui s'éloignaient le vite possible du port, le tout dans un tumulte de folie. Essayant de garder son calme et de ne pas céder à la panique, elle interpella quelqu'un :*

- Madame ! Madame, s'il vous plaît !

*La dame se retourna, interloquée et visiblement effrayée.*

- S'il vous plaît, pouvez-vous me dire ce qu'il se passe ici ? Je ne comprend pas !

[Gutenplud]

L'infirmière est occupé à plus important, Wenjin peut donc se lever à son aise. Bref, seul, debout près de son lit, il peut voir l'agitation qui règne dans la salle. On se prépare au pire, et la peur peut se lire sur les visages. La peur, elle est commune chez tous les humains, qu'il soit de la Nation du Feu, du Royaume de la Terre ou de Républic City.
Ses gens, ils ne les connaissaient pas, mais ils lui ont toutefois sauvé la vie, il trouverait ingrat de les laisser comme ça. Et puis, Il n'y a qu'une porte de sortie et actuellement elle est impraticable. Il ne peut donc que s'approcher d'une infirmière pour proposer son aide. Il sait qu'il pourrait les aider à déplacer quelques malades. Il ne tente même pas de proposer aux hommes avec leur orgueil plutôt exacerber, comme tout bon militaire qui se respecte.
Il se doute qu'on va encore lui reprocher de sortir de son lit, mais il est plus en forme que certains patients qui feraient de son lit un meilleur usage.
Il garde tout de même un oeil sur la pseudo barricade qui vient d'être montée et une oreille sur ce qui se passe plus haut.
Bref, reste plus qu'à attendre…

[Le Tribun]

TITIBISCUIT

*La femme lui indique d'un doigt paniqué la fumée et la lumière qui irradie le ciel un peu plus loin. Et ce plus loin, c'est l'arsenal.

L'arsenal, la base militaire à la sortie de la ville... Il y avait un soucis là bas ... Elle regarde autour d'elle.
Les sirènes de la ville tonnent, les dirigeables de la police diffusent des messages d'appel au calme. La présence policière devient nettement plus forte.

Et détail non-négligeable qui saute aux yeux de la jeune fille... Les militaires.

Ceux-là ... On les voyait rarement en ville, et quand on les voyait en compagnie des policiers, travaillant main dans la main. Disons simplement que ça rappelle les joyeux souvenirs de la guerre contre la Nation du Feu il y a de ça 10 ans. Les évènements à l'époque n'avait pas été traumatisant, mais suffisamment marquant pour qu'Arianne fasse le lien.

Arianne avait du mal à entendre les annonces diffusées par les dirigeables, il faut dire qu'entre les cris de panique, les mouvements de foule et cette fichue sirène ... Difficile de comprendre grand chose. Elle entend des mots comme loi martiale, interdiction de divers choses qui pourraient rompre le calme ou empêcher les forces de l'ordre d'opérer bla bl bla ...

Un des soldats qui semblaient être gradé, constatant qu'il n'arrivait pas à se faire entendre lui non plus, décida de prendre les choses en main ; Il donna ses ordres et rapidement des ordres et des murs commencèrent à enfermer les passants dont Arianne. L'homme sort un revolver et tire plusieurs coups en l'air pour avoir un relatif silence.*

-S'IL VOUS PLAIT ! Je vous demande de bien gentiment garder votre calme. Et de nous suivre, nous allons vous escorter dans des locaux où vous pourrez passer la nuit en toute sécurité. Il est trop dangereux de vous escorter un par un jusqu'à vos maisons. S'il vous plait citoyens, gardez votre calme afin que tout se passe pour le mieux.

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GUTENPLUD

*L'aide de Wenjin est très appréciée par certaines infirmières, et poussés par l'élan de bonté de ce dernier ; d'autres malades plutôt bien portant cèdent aussi leur place à d'autres moins bien en point.
Ces derniers semblent être galvanisés par le bruit des combats et certains militaires blessés ou tout simplement malade s'improvisent quelques armes pour les non-benders et s'approchent du cordon de sécurité. L'un des malades prit la tête du groupe et alla négocier avec le plus gradé des militaires chargés de la défense des malades. Ce dernier cède.

Si Wenjin veut aider, qu'il se dépêche ... Ça se rapproche.*

-REPLIEZ-VOUS !

-CE TYPE EST UN MALADE !

[Titbiscuit]

*Ariane se mit à réfléchir très rapidement au meilleur moyen de se sortir de là. En dehors du fait qu'elle et les autres passants étaient enfermés par des murs de pierre, par un soldat qui, visiblement, savait ce qu'il faisait.*

Tu parles d'un voyage, ça commence bien ! Et il a fallu que ça tombe le jour de mon départ ! Bon, ce monsieur me semble savoir ce qu'il fait donc autant ne pas prendre de risques, et le suivre. J'essayerai de m'en aller discrètement demain matin...

*Une conversation l'interpella. Il s'agissait de deux hommes cloitrés avec elle qui discutaient avec animation et désolation de leur futur voyage.*

- #Alors on ne pourra pas partir tu crois ?#
- #Je ne vois pas comment ! Si le port ou ses environs et donc ici l'arsenal est attaqué, les bateaux vont sûrement avoir interdiction de lever l'encre jusqu'à ce que la situation se calme, cela me semble logique ; ça serait trop risqué sinon !#
- #Tu as sans doute raison. Quoiqu'il en soit, on est bloqués ici jusqu'à nouvel ordre... Quelle poisse !

*Ariane se maudissait intérieurement. Elle était coincée ici, sous une attaque et en plus elle ne pourrait pas aller au Dojo ?*

Dans ce cas, je n'ai plus qu'à attendre que ce soldat nous emmène dans les locaux.. On verra bien après. N'est-ce pas, Ekal ?

[Le Tribun]

TITIBISCUIT

*Très vite les citoyens furent escortés par un contingent de police et menés par 3 soldats vers un grand entrepôt où était déjà stocké plusieurs personnes.*

-Allez ! On avance !

*Les gens rentrèrent vite dans le bâtiment, fortement gardé. C'était certainement là qu'était concentré tous les commerçants et marins qui travaillaient tard dans le port. Impossible de rentrer chez eux. D'autant plus que le port était un peu l'épicentre du problème.
Un gradé grimpa sur une caisse équipé d'un mégaphone.*

-Votre attention citoyen, des lits vont bientôt être déchargés par camion. La priorité ira aux personnes agées et aux malades, que les jeunes et les bien portants aident leur congénère plus faible pour que tout le monde aille pour le mieux. Que les médecins et autres soigneurs viennent se faire reconnaitre pour pouvoir être appelé à aider. Dans la même mesure si parmi vous il y a des combattants qui ont envie de défendre cette place qu'ils viennent se faire connaître.

*Et docilement, tous les gentils citoyens se mettent à s'organiser pour tenir le siège dans cet entrepôt vide afin que tout se passe pour le mieux, des policiers étaient dispersés dans la salle pour aider les citoyens pendant que les militaires étaient concentrés aux entrées des entrepôts pour équiper les volontaires et protéger les accès bien entendu.

Des fourgons militaires arrivent et décharge les caisses contenant le nécessaire pour dormir. L'organisation était parfaite, manque plus qu'à tout installer.

Difficile de faire mieux quand on ne sait pas exactement ce qu'il se passe à l'arsenal.*

[Titbiscuit]

*Après avoir aidé quelques personnes à s'installer, Ariane se dirigea vers le gradé qui avait parlé. Il avait demandé des combattants, non ? Autant se proposer, pensa-t-elle, ça me fera un peu d'entraînement ! Elle arriva devant le gradé, Ekal dans son fourreau, accrochée à sa ceinture et lui demanda d'une voix déterminée :*

- Excusez-moi monsieur, il me semble que vous avez parlé de combattants pour défendre la place.Je me propose pour garder les entrées arrières. A qui dois-je aller en parler ?

[Gutenplud]

Il semblerait que le temps de la réflexion est terminé. Wenjin se rend auprès du supérieur des militaires en compagnie du patient qui a pris la tête du groupe.
Toute l'aide est bonne à prendre, et vu ce qu'on entend en haut, ça n'a pas l'air de tout repos. Ce bunker peut être pratique, mais actuellement il pourrait leur servir de tombe. De plus, en l'absence de fenêtre, le moindre feu pourrait tous les asphyxier en un temps record. Bref, on n'est face à un gros dilemme, soit on essaye de sortir les malades mais avec le bonhomme dehors, c'est risqué. Soit on reste à l'intérieur et on tiens la barricade, mais là aussi ça reste risqué.
Bon enfin, on verra déjà la décision de l'officier, on avisera ensuite. Heureusement, cette soudaine montée d'adrénaline permet à Wenjin de se mouvoir plus aisément, Il ne peut pas encore courir comme une gazelle, mais il est plus libre de ses mouvements.
N'étant qu'un simple "invité" ici, il laisse l'initiative de la parole au nouveau chef des civils, si on peut dire.

[Le Tribun]

TITIBISCUIT

*Le soldat interpellé se retourne vers Ariane et la jauge silencieusement du regard. Inutile de dire que son regard exprime un certain scepticisme.*

-Vous voulez vous battre ? Soit, je suppose que vous maitrisez le feu non ?

*Oui, il semblerait qu'il ait pas vu le sabre.*

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GUTENPLUD

*Les négociations sont rapidement menées et les malades sont autorisées à se battre mais pas en première ligne et cela semble non-négociable. Les non-maitres reçoivent des matraques et autres armes de contact, pas les fameuses armes que Wenjin ne connaissait pas, mais alors que lui aurait pu recevoir quelque chose, les bruits sont tout proche.*

-Y A PLUS PERSOOOOOOOONNE ?

-Oh les cons ! Ils se sont vraiment barrés ? Mais ils vont quand même pas nous laisser crever ?!

-Vos gueules putain !

*Chuchotèrent les soldats.*

-J'VOUS AI ENTENDUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU.

*La porte est parcourut par un violent courant électrique et saute tout simplement de ses gonds alors que tous les soldats se mettent en position et font cracher le feu à leurs armes dans le doute. La fumée se disperse ... Personne ... Ont-il touchés leur cible ?*

[Le Conteur Blanc]

GUTENPLUD

*La fumée se dissipe alors que des étincelles apparaissent.*

-Ratéééé !

*La voix semblait ... Presque enjoué, et là apparait un homme en noir. Il était pas très grand, très pâle de peau. Des cheveux noirs coiffés en pic, il portait un piercing à l'arcade ainsi que des lunettes de soleil, il avait une longue tunique de cuir noir parsemés d'anneau métallique, comme une longue cape qui cachait tout son corps. Il était pied nu et portait des sortes de gantelets de force au niveau des poignets et des chevilles, hérissés de pointes métalliques.

Toutes les parties métalliques de son corps était illuminé d'une lueur bleu fantomatique aussi pâle que la mort. Tout son corps était léchée par les éclairs qui parcouraient son corps sans même le blesser ou le bruler. Il semblait presque en fusion avec les éclairs. Ces derniers émergeaient du corps de l'inconnu et caressait le sol en béton en étant parfois attiré par les lits métalliques qui servait de barricade aux soldats. 3 soldats d'ailleurs, en contact avec les parties métalliques des lits furent électrocutés et tombèrent au sol. C'est alors qu'avec un sourire malsain l'homme en noir pointe deux doigts vers le fond de la pièce. Un puissant éclair fonce vers les malades et fait exploser une partie du mur en blessant de nombreux malades ... Les miltaires se remettent à tirer alors que l'homme repart sur le coté pour ne pas se faire toucher en éclatant de rire.*

-Apparemment, c'est pas là la sortie !

*Wenjin se retourne et peut voir certains malades coincés sous des débris ou encore l'infirmière qui lui avait parlé il y a peu de temps qui s'était retrouvé être entre le mur et la foudre. Au sol, tremblant dans tous les sens, ses yeux était écarquillés par les contractures musculaires de sa crise de spasmes. Son corps fumait légèrement alors que du sang émergeait de la trace noire au niveau de son abdomen. Soudain, le spasme s'arrête, le corps devient mortellement inanimé.

Elle était morte, foudroyée.*

-Si j'ai tué des gens c'est de votre fauuuuuuuuuuute ! Vous aviez qu'à pas me faire chier !

*Et le pire dans tout ça ... C'était l'air enjoué dans la voix du salopard qui balançait des éclairs partout.*

-Bordel de merde ! Qu'on lui balance une grenade !

[Gutenplud]

* Wenjin rejoignit le petit groupe pour établir une ligne de défense pour les autres malades et les infirmières. Pendant que les soldats préparaient leur armes, lui pensait plus à une stratégie. Il se regroupa avec les patients "combattants" et leur chuchota son plan. *

_ Messieurs, je ne veux pas vous affoler mais vu l'absence de bruits, logiquement le bonhomme d'en haut a soit réussi à se farcir les autres gardes, soit ses enfoirés se sont tirés. Nous, on n'a des malades et pas vraiment d'armes. Conclusion, en affrontement direct, nos chances sont très minces, alors il ne nous reste que la ruse. Vous me faites confiance ?

* Dangereuse question, mais vu la situation, le choix est restreint. Le plus important, veiller à la survie de tout ce petit monde. Wenjin ne peut s'empêcher de ressentir le frisson avant la tempête. *

_Écoutez-moi bien, je…

* Pas le temps finir sa phrase, la porte explose et les soldats s'en donnent à coeur joie. La peur s'immisce et elle se traduit sur les visages, mais il tente, tout de même, de les aider à tenir. *

_Dites-vous que votre heure n'est pas venue. Protégez ceux que vous pouvez, et priez les esprits.

* Une fois le calme revenu, rien, Wenjin etait un peu loin pour entendre avec certitude ce qui se disait. La seule chose dont il était sûr c'est que l'homme souriait. Puis une petite lueur bleue, mais qui grandie vite, des soldats s'écroulèrent électrocutés à son contact.
Soudain, un puissant éclair traverse la salle vers le groupe de civils, le mur s'écroule et blesse ceux qui avait le malheur d'être là. À première vue, cela ne les a que blessé plus qu'ils ne sont déjà, mais en balayant son regard, il voit l'infirmière qu'il lui avait demandé de ne pas quitter son lit. Il croise son regard juste avant qu'elle ne gît, tremblante sur le sol. Il se précipite mais le contact lui est impossible, l'électricité l'empêche de la toucher. Il ne peut rien faire de plus mis à part la regarder mourir.
En quelques jours seulement, il avait croisé deux fois le regard d'un mourant, on dit que ça porte malheur. Il lui ferme les yeux malgré les picotements électriques puis se retourne pour plonger son regard dans celui de l'homme responsable de tout cela. Cet homme qui semble d'ailleurs y prendre un certain plaisir malsain. Il attrape l'arme d'un des patients.
En lui, ce n'est pas un feu qui brûle mais bel et bien les flammes de l'enfer. Son sang bouillonne, une véritable envie de meurtre circule dans tout son être. Lui, qui avait juré, il n'y a pas si longtemps, que j'avais plus il n'ôterait la vie, et bien aujourd'hui, ce voeux se perd dans son envie de vengeance. Il part à sa poursuite, enfin il aimerait bien, reste à savoir la réaction des militaires. *