Omashu

[Nightcat]

* Le regard à la fois suspicieux et dubitatif de Tung ne lui a pas le moins du monde échappé : l'homme fixe le banc comme s'il s'agissait d'une création improbable et peu digne de confiance.
C'est avec une certaine lenteur que les deux personnes s'approchent donc du pauvre banc qui n'avait rien demandé à personne : plus la distance rétrécit, plus Tung à l'air sceptique. Autant dire qu'une fois arrivé devant, le guerrier ne semble pas avoir franchement envie de s'asseoir et n'esquisse d'ailleurs pas le moindre geste dans ce sens.

Pour l'y inciter, Shizu s’assoit donc en premier et attend patiemment qu'il fasse de même. Après une petite hésitation, le guerrier finit à son tour par poser ( lentement toujours) ses fesses sur le bois qui, miracle, ne tombe pas en morceaux. Mais Tung ne semble pas rassuré pour autant : le dos raide, le regard figé, il semble presque attendre l'écroulement de cette étrange structure ... Qui ne vient pas.
C'est donc tout naturellement que l'homme se met à sautiller discrètement pour faire ses propres test personnalisés, juste au cas où. On est jamais trop prudent.

La scène est à la fois amusante et attendrissante : Shizu l'observe faire sans un mot, un large sourire s'étirant sur ses lèvres , se retenant de pouffer en le voyant faire des petits bonds sur place. Si un banc lui fait un tel effet, une visite à Republic City risque de lui coller une belle syncope. Elle n'ose pas imaginer sa réaction face à une Satomobile.

Et puis soudain, sans transition, Tung revient au sujet qu'il abordait plus tôt. En voilà un qui ne perd jamais de vue ce qu'il veut...
La jeune femme écoute donc avec attention ce que le guerrier lui raconte... Et lorsque celui-ci termine, elle se met à réfléchir, un voile de perplexité sur le visage*

Elle n'a vu aucun temple, ce qu'elle lui fait savoir par une grimace. Pas le moindre, ni à l'entrée de la ville, ni sur son trajet. Un rêve ? Une insolation , une hallucination peut-être ...Mais comment est-il arrivé là haut dans ce cas ? Il lui aurait fallut escalader la chose, sans que personne n'intervienne ? Voilà qui est assez bizarre.
Un lien entre le pilier et l'envolée du guerrier sur les statues de la place...Cela parait un peu gros comme ça.

... Mais il est vrai que là, comme ça, elle n'a pas non plus d'explication rationnelle. Le phénomène lumineux était certes fascinant, mais de là à ce qu'un type en transe fasse de la grimpette au beau milieu d'une place pleine de gens sans se faire remarquer...
Quitte à rester dans l'étrange et le phénoménal, on peut toujours parler esprits. Après tout , ce genre de choses, c'est un peu leur rayon. Les ch'tites lumières, les trucs qui volent, les effets sonores, tout ça... Et il lui semble bien avoir entendu parler d'esprits entre deux murmures stupéfaits... A se demander pourquoi elle n'y a pas réfléchi plus tôt.
Rayon de lumière, île blanche, esprit... Bizarrement, ça va bien ensemble...

Mais que viendrait faire Tung et son temple là dedans ?

Se retournant vers lui, elle cherche un moyen de lui demander plus de détails, notamment sur le temple. Pas facile... Sauf si on adapte. Il ne peux pas lire, elle ne parle pas ? Qu'à cela ne tienne. Il n'y a pas que l'écriture en relief qu'elle maîtrise...
Quittant donc le banc, elle se met à genoux sur le sol et commence à le tapoter régulièrement de l'index tout en faisant glisser son doigt sur les pierres. La chose peut paraître bizarre au début, mais bien vite le but de la manoeuvre devient limpide : là où son doigt passe s'élève des lignes, des courbes, qui suivent exactement le passage dudit doigt. Elle n'est pas cinglée, elle est en train ...De dessiner. Plutôt bien d'ailleurs.
En quelques instants, le sol se trouve décoré par un dessin de temple "typique" assez simple. Shizu lance un regard interrogatif à Tung, avant de reprendre son oeuvre.

Cette fois, ce sont deux poissons se tournant autour qui commence à sortir de terre...Soit les esprits de la Lune et de l'Océan tels que sa mère les lui a décrit.*

[Conteur de la Terre]

Darkdog et Reave

Le problème avec les bonhommes un poil suspects et pas discrets pour un sous qui tournent autour des trains vides d'une gare régulièrement sujette aux attentats, c'est qu'ils attirent forcément l'attention des gugus chargés de la surveiller.

Vous voilà désormais cernés par une dizaine de gardes lourdement armés qui ne demandent qu'à vous écorcher vif.

Posez vos mains sur la tête et vos genoux à terre messieurs : vous êtes suspectés de terrorisme et nous vous embarquons au poste.

[Conteur de la Terre]

Tung

Les poissons sont tellement bien dessinés que ça te donne faim, peut être qu'elle essaie de te dire que tu réfléchiras mieux sur ton histoire de temple une fois le ventre plein?

[Tung]

*Tung observe le visage circonspect de Shizu. Soit elle ne comprenait rien à ce qu'il racontait, ce qui était compréhensible ; soit elle cherchait un moyen de lui répondre, voire les deux. La lumière qui traverse ses yeux indique qu'elle a trouvé ce qu'elle cherchait et c'est sans attendre qu'elle est de nouveau au sol à faire passer son doigt fin sur les reliefs du pavé. Tung reste silencieux et attend tranquillement qu'elle termine son oeuvre. Plus d'écriture, seulement des dessins, d'avantage universel selon l'avis de Tung.*

Heureux qu'elle dessine de manière compréhensible.

*Tung observe alors le premier dessin de Shizu sous le regard de cette dernière.*

Un bâtiment ? Il ressemble à celui qu'il m'a semblé voir, serait-ce réellement un temple ?!

*Alors que le guerrier s'apprêtait à parler Shizu reprenait son œuvre, le coupant dans son élan. Elle semble s'appliquer d'autant plus. Tung est très attentif, car il semblerait que le bâtiment ne soit qu'une partie du message. Il fallait faire attention à ne pas tenter une interprétation sans avoir la totalité du message.

Elle termine. Deux poissons.

Tung ne comprenait pas. Un de ses sourcils se lève alors qu'il se gratte frénétiquement le menton.*

Des poissons ? Qu'essaye-t-elle de me dire ? Je ne comprends plus du tout.

*Car là où Shizu voyait deux esprits, Tung ne voyait que deux vulgaires poissons et il ne voyait pas du tout le rapport avec la choucroute. Peut être que le bâtiment dessiné n'était pas un temple et que la relative ressemblance avec le bâtiment vu précédemment était purement fortuite. Peut être demande-t-elle simplement à ce qu'on trouve un bâtiment avec du poisson.

C'est le moment que choisit l'estomac du guerrier pour se manifester par un mugissement à faire trembler la ville.*

Depuis combien de temps ne me suis-je pas restauré ? Quelle heure est-il ?

*Légèrement déconcentré, Tung lève les yeux au ciel et voit que le temps a bien passé depuis son entrée en ville et que la faim a peut être altéré momentanément son jugement, il a besoin d'énergie. Peut être est-ce tout simplement ce que lui proposait la jeune fille. Trouver de la nourriture et se restaurer au calme afin d'optimiser la réflexion.*

Cet enfant est de sage conseil.

-Je pense que vous avez raison Shizu Iwa. Nous devons nous restaurer.

*Il se lève.*

-Hélas, je doute de pouvoir trouver une rivière dans cette ville. Ah moins que les poissons ne soient qu'un symbole désignant de la nourriture. J'ai de la viande séchée et des fruits avec moi. Si vous voulez, nous pouvons partager ?

*Et soudain, il comprend.*

-Ah moins qu'il existe des bâtiments où le peuple peut venir se restaurer ? N'ai-je pas raison ?

*Tung pointait désormais du doigt le bâtiment dessiné par Shizu. Il avait l'impression d'avoir comprit un nouveau rouage de cette société qu'il découvrait petit à petit. Il était satisfait de lui-même.

Si seulement il savait qu'il était complètement à coté de la plaque.*

[Nightcat]

* Cette fois, le facepalm de Shizu n'est pas que dans sa tête. La dernière phrase de Tung est donc suivie d'un claquement relativement sonore provoqué par une rencontre paume/front très expressive.
D'ailleurs la narratrice fait la même chose....mais je m'égare.

Le guerrier est totalement à l'Ouest. Il doit penser qu'il s'agit d'une échoppe .... Elle qui voulait dessiner un temple, c'est frustrant .
Elle aurait dû s'en douter, elle le comprend à présent : deux poissons qui tournent en rond, pour un fils de l'eau, ça peut être clair si sa famille prend la peine de lui raconter des histoires...Mais pour un fils de la terre, comme représentation, c'est carrément obscur. Et si en plus la faim entre en ligne de compte...

Elle soupire. Devrait-elle tenter de dessiner Kyoshi sur un pont, pour symboliser la passerelle que l'avatar crée entre les deux mondes ? L'idée est un peu tordue, il est vrai...
Un nouveau gargouillement se fait entendre : le ventre de Shizu, assez communicatif dans son genre, tient à saluer son nouveau copain gargouilleur et à signifier au passage que, hé, ho, il est un peu tard ma cocotte, faudrait songer à se remplir la panse.

Après un hochement de tête un peu dépité, la jeune femme se redresse et, farfouillant dans les plis de son vêtement, sort une bourse de cuir un peu usée. Elle la soupèse, écoute le bruit des pièces qui s'entrechoquent et pousse un soupir satisfait : son dernier travail lui a laissé assez d'argent. C'est ça de vivre chichement sur les routes : à se débrouiller tout seul, on économise son salaire.
Rien qu'à la mine de Tung, elle peut deviner qu'il n'a jamais été dans un restaurant avant.

Et probablement qu'il n'a jamais vu d'argent de sa vie, en fait....

Faisant signe à Tung de le suivre, la jeune femme part en direction d'une rue assez fréquentée en quête d'un bon coin pour se restaurer. Elle profite du chemin pour jeter un oeil dans sa bourse.
Oui, il y a de quoi manger pour quatre ou cinq repas à vue de nez. Ce déjeuner va lui vider une partie de sa bourse, mais il lui restera une petite marge "de secours" : autant en profiter pour faire découvrir la cité au guerrier.

D'ailleurs, dans une petite rue perpendiculaire à celle qu'ils descendent, on peut apercevoirla pancarte d'une petit restau zassez modeste mais avec une bonne tête. Souriante, Shizu indique du doigt sa trouvaille*

[Reave]

Alors que Reave cherchait le train ou ses fleurs étaient entreposées il se fit encercler par les gardes qui gueulaient des truc comme quoi il était un terroriste.

-Hu ?

Il se gratta un peu la tête pour réfléchir, dans le passé il avait déjà eu des problèmes avec des gardes, et ça c'était pas bien fini. Il décida donc de ne pas foncer dans le tas ( pas encore tout du moins).

-Mais, je veux fleur moi ! j'ai fleur dans train !

[DarkDog]

Alors que Lee allait s'en aller pour prévenir les gardes ils débarquèrent,mais ils n’arrêtèrent pas que M.Muscle,ils le cernèrent aussi.

C'est une erreur je ne suis pas un terroriste

Mais il n'avait pas l'air de l’écouter en plus de cela le fleuriste ne semblait pas s'attendre à leur venu,son cerveau ne fit qu'un tour et il comprit que M.Muscle n'avait pas de mauvaise attention et qu'il voulait juste les fleurs pour son travail.
Les gardes n’avaient pas l'air commode et Lee détestait e faire arrêter pour rien.
Il regarda M.muscle et dit avec un air faussement sérieux:

Va falloir faire quelque chose si vous voulez vos fleurs mon vieux.

[Flamme]

~ 7 ~

*La gare ne doit pas avoir de travail pour elle. D'autant qu'elle a déjà constaté son efficacité là-bas. Calice décide de se rendre au parlement et prend la direction du monorail pour rejoindre le vieil Omashu. Elle est certaine d'y trouver un peu de travail, il lui suffit de guetter l'occasion et de foncer. Le transport se passe sans difficulté. La jeune fille entre pour la première fois dans le vieil Omashu.*

/Bon où aller maintenant ? Faire le tour des commerces ou aller directement dans les bâtiments plus « importants » et me présenter comme guerrière Kyoshi. La question serait plutôt : Est-ce que je veux un boulot pépère au risque de gagner moins d'argent d'un coup ?/

*Calice regarde plus attentivement ce qu'elle a à sa disposition. Elle commence à proposer son aide aux commerçants et se heurte à des réponses négatives. C'est normal, elle n'allait pas trouvé tout de suite. Le parlement risque de devenir la dernière option. Du moment qu'on ne lui parle pas de politique, pourquoi pas. Mais il doit bien y avoir d'autres recruteurs potentiels. Calice commence à déambuler dans la rue.*

/Il n'y a pas de service de sécurité ici ?/

[Tung]

*Suite à ses paroles, la main tendue de Shizu rencontre irrémédiablement le front de cette dernière, provoquant une réaction assez mitigé chez le guerrier.*

Qu'est ce que ceci ?

*Il se gratte la joue, son enthousiasme était douché par l'attitude de la demoiselle. Peut-être s'était-il trompé ? Mais il était vrai qu'il était difficile de voir le lien entre deux poissons et un bâtiment. Peut être parlait-elle réellement d'un temple avec des poissons à l'intérieur ... Dédié à un esprit du poisson ?

Pourtant, de ce qu'il avait entendu sur Omashu, la population était plus intéressée par les produits de la terre que de la mer.

Sa réflexion est coupée par le grognement de l'estomac de Shizu, recentrant le guerrier sur sa propre famine. Il était réellement temps de se restaurer, sa réflexion n'aboutissait à rien, il aurait tout le temps après s'être remplie la panse !

L'homme se relève en silence et remarque que Shizu semble porter attention au contenu d'une bourse de cuir. Tung entend le bruit caractéristique de morceaux de métaux. L'homme ne comprends pas tout de suite avant de réaliser qu'il avait lui aussi une bourse de cuir contenant ses pierres de cérémonies ! Peut être que là où lui utilisait des cailloux brillants, la demoiselle communiait avec les esprits à l'aide de pièces de métal.

Silencieux, le guerrier n'émet aucun commentaire devant le manège de la jeune fille, et le groupe se met en marche. Étant plus habituée aux habitudes citadines, c'est Shizu qui mène la marche aux travers des rues de la cité. Un peu plus haut, Crom semble suivre d'un œil intéressé le déplacement de son maitre ainsi que de la jeune inconnue, avant de partir vers d'autres endroits certainement plus intéressant pour lui.

La tribu de Tung dote ses guerriers d'Aigle femelle, plus agressive, afin de pouvoir chasser avec plus d'aisance. Mais pour une raison que le guerre ignore toujours, le courant est toujours mal passé avec ces animaux. Il n y a qu'avec Crom que le guerrier avait réussit à établir un lien.

Tung suit silencieusement la jeune fille et c'est ainsi que ce groupe plutôt atypique fend la foule, le Guerrier dépassant d'au moins une bonne tête chacun des passants de la rue.*

Je n'avais jamais vu autant de personne... C'est fou !

*Shizu s'arrête et pointe du doigt une planche de bois disposé de manière perpendiculaire au mur. Il remarque des écrits dessus, mais il n'arrive pas à les déchiffrer, quoi de plus normal pour quelqu'un qui ne sait pas lire.

Il signifie à Shizu par une grimace, qu'il ne voit pas où elle veut en venir.

Ah moins que ça soit ces fameux bâtiments où l'on peut manger du poisson.*

[Nightcat]

*Bon... Cette fois c'est sur, il n'a vraiment jamais vu de restaurant de sa vie. Sinon, l'apparition de la fameuse pancarte l'aurait mis plus en joie. Là, à part une moue peu convaincue, le guerrier n'affiche pas grand chose...

Soit ! Qu'à cela ne tienne, la jeune femme continue sa route et entraîne dans son sillage Tung jusqu'à l'intérieur du restaurant.
L'endroit est assez modeste mais chaleureux. Tout en boiserie, avec quelques décorations au murs, un plancher qui n'est pas tout récent et un chat hibou , vraisemblablement bien vivant, qui roupille perché sur une sorte de porte manteau. Plusieurs petites tables sont éparpillées et la plupart d'entre elles sont déjà occupées par d'autres clients.
Une serveuse les accueille, tout sourire, et les envoie vers une table libre ( pas trop loin du chat d'ailleurs) , non sans avoir reluqué de haut en bas les deux arrivants. Le cuistot, derrière son comptoir, hausse les épaules : il en a vu d'autres.

Une fois installés, Shizu lève les yeux pour lire "la carte" accrochée à un des murs. Tung ne sachant pas lire et la jeune femme n'ayant pas de caillou sous la mains pour lui demander ce qu'il voudrait, elle va donc un peu choisir pour lui...
Et puis bon, puisqu'on parle poiscaille, le choix sera assez vite fait.

Rapide calcul mental, puis elle se lève et, faisant signe à la serveuse, lui indique directement du doigt ce qu'elle veut .*