La maison des Maîtrises de l'Eau

[Daisuke]

-10-

Amarok s'incline pour saluer le maître Kanda alors que celui-ci quitte la pièce.
Après avoir salué de la même façon la femme penchée sur le viel homme, il sort à son tour de la maison de guérison.
Sur la place, la vie a reprit son cours normal comme si rien n'était arrivé.
De nouveaux groupes d'élèves commencent leur entraînement quotidien à la maîtrise de l'eau.
Ayant retenu la leçon, Amarok reste à distance des flux parfois instables qu'ils tentent de manipuler. Il n'aura pas deux fois la chance de tomber sur quelqu'un pour essorer ses vêtements.

Un coup d’œil au ciel lui apprend que la journée à bien avancé. Il sera bientôt temps de rejoindre son père et de retourner chez soi.
Bien qu'il sait qu'il reviendra demain, il est quand même déçu de devoir partir si vite. Cette courte journée en ville aura été bien plus intéressante que toute autre journée qu'il aura vécu jusqu'ici.

Il y a tellement de choses et de gens à voir et rencontrer ici...comment peut-on préférer vivre dans un désert ?

Alors qu'il s'apprête à quitter la place, il aperçoit au loin une silhouette qui tranche sur le reste des personnes présentes.
A-t-il rêvé ou cette fille à les cheveux rouges vifs ?

La ville est tellement pleine de curiosités...le monde doit être encore plus fascinant !

Ravi de sa journée et impatient d'être à demain, Amarok se dirige vers la porte où doit l'attendre son père.

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[Gwlaglus]

Toujours sur la place devant la maison des maîtrises de l'eau, son regard bleuté s'était posé sur les apprentis qui s'entrainaient. Si aujourd'hui, elle regardait cela avec presque indifférence, lorsqu'elle était enfant, c'était loin d'être le cas. Elle en avait piqué des colères, s'était parfois entraînée jusqu'à très tard, mais rien n'y faisait, elle était incappable de faire bouger la moindre goutte d'eau, contrairement à ses parents. Et bien évidemment, elle ne supportait pas que l'on maîtrise l'eau en sa présence, elle en avait même fait une fugue une fois.

Les années avaient passé, et si elle avait accepté cet état de fait, elle ressentait toujours une légère pointe d'amertume, de jalousie, mais aussi de frustration.

C'est si beau...

Elle soupira, et posa sa main sur la garde de son katana. Ses sentiments négatifs disparurent aussitôt, et elle se mit à sourire.

Son katana, c'était sa maîtrise à elle en quelque sorte. Et elle s'était entraînée durement et s'entraînait encore avec le meilleur maître qui soit : son grand père !

Un mouvement à l'horizon, mais surtout une voix brisèrent le flot de ses pensées.

#-Salut Lya !! Qu’est-ce que tu fais là ?! #

Son regard se posa derechef sur celui qui venait de l'interpeller. Azaruk, l'un de ses plus proches amis, le seul à vrai dire. Accompagné de Flocon. Qu'elle salua en premier, par une caresse sur sa tête. Certains auraient craint ce chien-ours assez impressionnant, mais pas elle. Le danger l'avait toujours attiré de toute façon. Puis, un grand sourire aux lèvres, elle s'adressa à Azaruk.

-On peut dire que tu ne passes pas inaperçu mon cher ! Que tu fasses parti de la garde royale m'étonnera toujours je crois, fit-elle sur un ton taquin, avant d'ajouter : Je suis venue voir mon grand père à la maison des guérisseurs, il a fait une chute un peu plus tôt dans la matinée, mais il va bien. Tu le connais, il est robuste après tout.

Il s'agissait là de paroles tant pour rassurer Azaruk, qu'elle même finalement. Parce que le petit jeu de son grand père ne lui avait pas échappé. Et elle avait déjà dans l'idée de parler en tête à tête avec Ama Sikut, pour comprendre de quoi il retournait. Un peu plus loin, elle aperçoit l'une des deux jumelles. Et lui sourit. Tout en se disant qu'elle aurait du remercier un peu plus que ça les deux jumelles, et non partir comme une furie comme elle l'avait fait.

[Ermite des vagues]

Asti

Alors que tu observes ce qu'il se passe autour de toi, tu peux voir la grande maîtresse de l'eau arriver. Elle semble assez pressée.

[Azaruk Noji]

* Le jeune maitre de l’eau avait trouvé dans la chevelure rouge de son amie, une bizarrerie intéressante. Cela la rendait unique en son genre, c’est vrai après tout elle devait être la seule femme du Pôle Nord à arborer ce genre de chevelure couleur de feu. Pour certains c’était un mauvais signe et ils devaient sûrement passer leur chemin à la simple vue de Lyanna. Azaruk lui aussi avait des cheveux qui sortaient de l’ordinaire, si bien que ceux de son amie ne lui paraissaient pas plus dangereux que les siens. De plus le garde royal se garderait bien de faire une réflexion désobligeante à cette dernière, elle pourrait le trancher en deux en un seul geste. Les maîtres de l’eau ont cette capacité innée de pouvoir faire de tout ce qu’ils les entouraient une arme. Si bien que beaucoup ne jugeaient pas nécessaire de s’embarrasser à apprendre à manier autre chose que l’eau. Mais pour des personnes comme cette demoiselle aux cheveux rouges, qui bien qu’ayant eu des parents maîtres de l’eau n’était pas capable de commander à la moindre goutte, manier une arme était une question de survie.

En tant qu’ami, le jeune homme savait parfaitement que la maitrise de l’eau avait été, pendant bien longtemps un sujet tabou entre eux. D’ailleurs il se rappellerait toujours lorsque la jeune fille qu’elle était alors l’avait vu maitriser l’eau pour la première fois. Lyanna d’un naturel pourtant si doux d’habitude était entré dans une rage qu’Azaruk ne lui connaissait pas et l’avait giflé avant de partir en pleurant. Ils ne se connaissaient pas depuis longtemps à l’époque et le jeune garçon qu’il était n’avait jamais jugé indispensable de lui parler de ses facultés dans la maitrise. Bien que très surprit, il avait tenté de comprendre pourquoi elle avait eu une telle réaction et après avoir demandé à ses parents la raison de cette colère, il l’avait retrouvé et lui avait juré de ne jamais user de la maitrise de l’eau en sa présence. Si le temps avait réussit à entamer son amertume et à lui faire accepter sa position, le jeune homme gardait vivace cette promesse et ne faisait jamais usage de ses pouvoirs en face d’elle.

Lyanna était l’une des rares personnes de son entourage à ne pas avoir un mouvement de recul lorsqu’elle apercevait flocon. Bien qu’avec un nom aussi mignon, on avait du mal à croire à la férocité de l’animal, l’ours-chien polaire était quand même assez impressionnant. Azaruk lui-même au début n’avait pas vraiment envie de se frotter à la masse qu’il représentait déjà petit. Son père et lui l’avait trouvé couché dans la neige à côté de sa mère morte de froid, alors qu’ils étaient en chasse. Le jeune garçon avait apprit à se méfier de ce genre d’animal même en bas-âge, ils restaient dangereux. Mais son père était quelqu’un de profondément aimant, même pour un animal aussi dangereux. Alors ils l’avaient ramené chez eux faisant hurler la mère d’Azaruk de peur. Elle voulu tout de suite s’en débarrasser mais la jeune sœur du garçon s’approcha doucement de l’ourson et dit simplement le mot « flocon » et l’ourson lui donna un coup de tête. Depuis ce jour la relation qu’entretien l’animal avec la gente féminine est spéciale. Azaruk est le seul homme que Flocon accepte d’avoir sur son dos, mais presque toutes les femmes sont acceptées par le mâle de 15 ans. Lyanna ne faisait pas exception, puisqu’il accueillit ses caresses avec bonheur.*

-«On peut dire que tu ne passes pas inaperçu mon cher ! Que tu fasses parti de la garde royale m'étonnera toujours je crois » Le taquina-t-elle ce qui eut don de le faire sourire.

-« Eh mais qu’est-ce que tu insinues là que je n’en suis pas capable ?! » Fit Azaruk prenant une fausse mine offusquée.

*Puis la jeune femme lui parla de son grand-père qui avait encore voulu jouer au casse-cou à son âge. Cela fit naitre un sourire gêné sur le visage du maître de l’eau car il connaissait bien le personnage. C’est lui qui avait entrainé la jeune femme à manier son arme et qui pendant un temps avait également été l’enseignant d’Azaruk. Bien que ce dernier n’en n’éprouve pas un besoin vital, il avait tenu à apprendre à manier une arme pour faire plaisir à Lyanna et ne pas la laisser seule avec sa tristesse de ne pas pouvoir maitriser l’eau. Mais bien que le soldat ait de bons réflexes la jeune femme lui était nettement supérieur et gagna chacun des duels qu’ils firent ensemble. Sentant que les paroles qu’elle lui disait servaient également à son propre réconfort, l’homme posa une main sur l’épaule et essaya tant bien que mal de la réconforter.*

-« Ah ce vieux bougre, il nous enterrera tous !! » Lança-t-il sur le ton de la plaisanterie.

*Puis le soldat s’aperçût que Lyanna avait sourit à une jeune fille plus loin sur la place. Ce tournant pour l’observer, il revint vite sur Lyanna haussant les épaules, voulant savoir qui c’était.*

[Atiscomin]

Magena vit le sourire de Lyanna ainsi que le regard de son compagnon et leur répondit par un signe de la main. Elle voit le geste de ce dernier envers la jeune épéiste ce qui la surprend quelque peu.

Elle a déjà l'air un peu plus détendue. Son ami doit l'aider à se sentir mieux! Je ne l'avait jamais vue en compagnie de quelqu'un qui semble aussi proche d'elle!

Perdue dans ses pensées,elle se remémora les rares fois où elle avait vu Lyanna dans la cité polaire. Cela s'était toujours limité à des échanges de politesses. À son grand malheur,cela se produisait avec la plupart des personnes qu'elle connaissait.
Depuis que son père avait découvert ce filon dans les terres hostiles -Magena était toute jeune alors- sa famille développa de plus en plus de relations avec les personnalités de la tribu et la réserve s'imposait dans la plupart de ses contacts avec les autres. De ce fait,les seuls avec qui elle avait pu échapper à cela étaient les maîtres de l'eau comme Kanda,même si un certain respect leur était dû,certains de ses camarades avec qui elle avait étudié la maîtrise,et évidemment sa chère et tendre jumelle.

Elle voulut aller rejoindre les deux compères,mais elle remarqua la grande maîtresse qui s'approche d'elle d'un pas précipité. Magena part donc à la rencontre de cette dernière,pensant qu'elle pourrait peut-être parler avec la fille aux cheveux de feu après en avoir fini avec son institutrice.
Celle-ci avançait de sa démarche impérieuse,presque orgueilleuse,mais aussi pleine de grâce. Bien que Magena connaisse Kaleena depuis quelques années maintenant en tant que mentor,jamais elle n'a su quoi que ce soit à son sujet. Contrairement à Kanda avec qui elle entretenait des relations plutôt chaleureuses,la grande maîtresse avait toujours été un tantinet froide,si bien que n'étant pas désagréable pour Magena,elle était complètement neutre aux yeux de sa jeune élève.

Rebonjour Kaleena! Qu'y a-t-il donc? Pourquoi tant d'empressement?

[Gwlaglus]

La plaisanterie d'Azuruk la fit sourire, mais même s'il avait réussi à lui apporter du baume au coeur, elle savait très bien qu'un jour ou l'autre, la flamme de vie de son grand père s'éteignerait. Et qu'elle ne pourrait rien faire contre cela. La vie était ainsi faite malheureusement.

Revenant à la réalité, elle fixa le fils de l'eau. Les années l'avaient changé, et elle aussi, mais leur amitié était restée solide. Elle se souvint du petit garçon qu'il était, et qu'elle avait giflé lorsqu'elle l'avait vu maîtriser l'eau. Elle était si immature et colérique à cette époque. Mais au lieu de mettre à mal une amitié naissante, cette gifle avait finalement renforcé leurs liens. C'était un souvenir toujours gravé en elle.

Ironiquement, elle se mit à penser que même s'il était son plus proche ami, il ignorait encore tant de choses sur elle...

Elle perçut alors le regard d'Azuruk envers Magena, qui leur faisait signe de la main. Lyanna fut tentée de lui dire de venir les rejoindre, mais la jeune femme n'était plus seule, elle discutait maintenant avec la grande maîtresse de l'eau. Une femme mystérieuse que celle-ci. Personne ne savait vraiment qui elle était et où elle vivait avant de débarquer au Pôle Nord. Peut-être pour cela qu'elle intriguait tant Lyanna.

Son regard toujours sur Magena, elle répondit à la question silencieuse d'Azuruk :

-C'est elle qui m'a prévenu pour mon grand père. Enfin, elle et sa soeur jumelle.

Souriant, elle poursuivit :

-Tu ne l'avais jamais vu ? Même maintenant que tu es garde royal ? Il parait que sa famille entretient de bonne relation avec Toruuk Hakan. Je ne leur avais jamais vraiment parlé avant, mais elles sont sympathiques.

Se souvenant de quelque chose, elle s'exclama :

-D'ailleurs, en parlant de notre chef, je suppose que tu as appris la nouvelle : son fils cadet revient enfin ! Tu feras parti de ceux qui l'accueilleront à son arrivée ? , l'interrogea t-elle.

[Azaruk Noji]

*La jeune femme qui avait fait signe au duo d’ami était occupée avec la Grande Maîtresse de l’eau du Pôle Nord. Même si Azaruk avait apprit sa maitrise avec elle dans sa jeunesse, il n’avait jamais eu vraiment confiance en elle. Elle était très mystérieuse concernant son passé et son perfectionnisme avait bien faillit faire abandonné toute volonté de la part d’Azaruk d’apprendre la maitrise de l’eau. C’était une femme dont on ne connaissait pratiquement rien et les 10 ans qu’avait duré son entrainement avec Kaleena était une époque que le jeune homme n’aimait pas se remémorer. Après quelques secondes à regarder son ancien maitre, l’homme tourna la tête préférant se concentrer sur autre chose que cette femme envers qui il n’éprouvait absolument aucune sympathie.

C’est vrai il avait toujours voulu suivre l’enseignement de Kanda mais son père tenait absolument à ce que son fils soit entrainé par le meilleur professeur de l’école. Il disait que Kaleena était celle qu’il fallait à Azaruk pour qu’il devienne un jour un puissant maitre de l’eau. Son père avait en exemple les histoires qu’on lui avait racontées sur leur ancêtre, Altharan Noji. Cet homme avait été pendant un temps à la place qu’occupait la femme aux cheveux bleus aujourd’hui. Bien que le guerrier n’y ait jamais prêté attention on disait qu’une statue de cet homme se trouvait quelque part. Son père n’arrêtait pas de lui répéter ce que les hommes de sa famille n’avaient jamais cessé de rabâcher au fil des ans. On disait qu’Altharan avait entrainé beaucoup de futurs grands maîtres qui avaient forgé le Pôle Nord d’aujourd’hui. Mais un seul nom était encore noircit dans la mémoire de la famille. Nérarion, le seul échec d’Altharan. Ce jeune homme que le maitre considérait comme un frère avait utilisé sa maitrise pour faire le mal et Altharan ne s’était jamais remit de cette trahison.

Jusqu’à ce que l’homme soit emporté par une maladie à l’âge de 75 ans, il avait essayé de retrouver son ancien élève pour lui faire entendre raison, sans résultat. Pour Azaruk son ancêtre avait été faible de ne pas se rendre compte du changement de son élève et de faire ce qui était nécessaire pour sauver des vies. Mais dans le même temps, Azaruk ne savait comment lui-même aurait réagit dans cette situation difficile. C’est alors que Lyanna répondit à son interrogation, sortant le jeune homme de ses songes. C’était cette jeune femme qui avait aidé son amie concernant son grand-père. C’était une bonne chose, la méfiance naturelle du soldat laissant place à un sentiment de remerciement envers cette inconnue qui avait aidée son amie.*

-« Tu ne l'avais jamais vu ? Même maintenant que tu es garde royal ? Il parait que sa famille entretient de bonne relation avec Toruuk Hakan. Je ne leur avais jamais vraiment parlé avant, mais elles sont sympathiques. »

-« Sérieusement ?! Eh bien…Elle ne donne pas l’impression de faire partie d’une famille aussi influente… » Fit Azaruk légèrement intimidé par la nouvelle.

* Toruuk Hakan était le chef du Pôle Nord, s’il était important pour toute la cité il l’était encore davantage pour le jeune homme. En tant que garde royal, Azaruk avait fait serment de le protéger même au prix de sa propre vie. Il était son supérieur direct et c’était lui qui donnait ses ordres à la garde. Lui et sa famille était la chose la plus importante pour chaque garde royal. Ils se devaient de faire en sorte que rien ne vienne porter atteinte à leur bien-être. Mais son devoir n’était pas la seule chose pour laquelle Toruuk était si important pour les gardes. Tous ou presque éprouvait un profond sentiment de fierté de l’avoir comme chef. Il était autoritaire mais juste et il était aussi d’une sagesse qui forçait l’admiration de ses guerriers. Même si après le décès de sa femme, les anciens avaient affirmé que le chef n’était plus que l’ombre de ce qu’il avait été. D’ailleurs dans toute la garde le non de Yuki Amarok était tacitement tabou. On en parlait jamais ni au sein de la garde ni à l’extérieur.*

-« D'ailleurs, en parlant de notre chef, je suppose que tu as appris la nouvelle : son fils cadet revient enfin ! Tu feras parti de ceux qui l'accueilleront à son arrivée ? »

* Le jeune homme grinça des dents, oui il était au courant du retour du prince Eiki. Mais ce n’était pas pour autant pour le réjouir. Il n’était dans la garde que depuis une semaine et n’avait donc jamais rencontré en personne le prince. Mais ce jeune de 16 ans avait déjà une réputation dans la garde comme un arrogant et quelqu’un de très ambitieux. Son frère ainé était aimé et très populaire dans toute la cité et le fait qu’Eiki veulent toujours se mettre plus en avant que l’héritier en titre agaçait tout le monde à la cour, la garde comprit. Mais bien qu’Azaruk ne fût pas heureux de faire partie de ceux qui l’accueilleront, il le ferait car c’était son devoir.*

-« Hum ouais…je ferais partie de ceux qui accueilleront le prince. J’espère qu’il ne fera pas de vague cette fois…Son père à autre chose à gérer que de le rappeler à l’ordre. » Fit-il avant de se rendre compte qu’il venait de critiquer un membre de la famille royale ouvertement, il essaya de se rattraper. « Je suis désolé je ne devrais pas dire ça…Mais le prince est quelqu’un d’assez difficile d’après mes ainés… »

[Ermite des vagues]

Asti

La Grande Maîtresse de l'eau, Kaleena, accueille presque avec soulagement le fait que tu l'interrompes.

-Magena ! Vous tombez bien !

Elle te regarde avec un étrange sourire.

-Le Chef Hakan prévoit d'organiser une fête pour le retour de son fils. Avec une démonstration de maîtrise de l'eau. Seulement, comme à son habitude, il nous prend de court. Il veut que les festivités se passent le soir de la pleine lune, soit dans seulement trois jours !

[Atiscomin]

Magena vit l'expression de presque-satisfaction sur le visage de Kaleena lorsqu'elle arriva à sa rencontre,ce qui la surprit. Il était rare que ses émotions soient claires,et encore plus qu'on parvienne à la contenter d'une manière ou d'une autre!
Magena sentit une légère bouffée de fierté malgré ses efforts pour rester humble devant ce léger,mais non-moins existant,signe de très légère gratitude,c'était dire.
Mais la grande maîtresse reprit bien vite ses habitudes lorsqu'elle annonça affublée d'un sourire ambigu :

-Le Chef Hakan prévoit d'organiser une fête pour le retour de son fils. Avec une démonstration de maîtrise de l'eau. Seulement, comme à son habitude, il nous prend de court. Il veut que les festivités se passent le soir de la pleine lune, soit dans seulement trois jours !

Magena ne s'étonna pas de la nouvelle. La cours à ses raisons que la raison ignore,et quand celle-ci commandait,il fallait agir. Magena se réjouit même que le délai soit si court.
C'est alors avec un sourire carnassier qu'elle répondit :

Bon qu'est-ce qu'on attend alors? Commençons le travail tout de suite!

Ils ont failli être originaux cette fois-ci pour les fêtes dis-donc! Bien que le chef soit excellent meneur d'hommes,gestionnaire hors-pair et bel homme,il aura toujours manqué d'imagination pour toute ce qui touche aux divertissements... C'est étonnant que son benjamin paraisse bien plus amusant,toujours souriant! Avec ce qui lui pèse sur les épaules,ça doit être épuisant.

Se remémorant soudain qu'elle devait aussi voir Lyanna elle se tourna vers la rouquine et lui cria:

On se reverra plus tard Lyanna!!! Et toi aussi le baraqué,moi c'est Magena,retiens-ça!!!

Ce soir à la Rose des Glaces peut-être? Si Migina veut bien venir. J'espère. Je suis sur que Lyanna s'entendrait bien avec elle...

Et les regards étonnés des badauds convergèrent vers elle,une fois de plus,tandis qu'elle se dirige sans attendre Kaleena vers la place où s'exercent ses camarades.

[Gwlaglus]

[hrp]Post court en approche (oui, même mes posts sont en vacances =o)[/hrp]

L'intimidation du fils de l'eau, lorsqu'elle parla des jumelles, la fit sourire. Mais elle acquiesça à ses paroles :

-On ne dirait pas en effet. En fait, de ce que je sais, sa famille a gagné en prestige, quand leur père a trouvé des minerais dans les terres hostiles. Mais apparemment, il a disparu maintenant.

La discussion se poursuivit, et lyanna se rendit bien compte qu'Azaruk n'était pas des plus enjoués concernant le retour du Prince, et du fait qu'il allait faire parti des gardes royaux qui allaient l'accueillir. Et elle en sut bien vite la raison, même si le jeune homme semblait assez réticent à l'idée de critiquer ne serait-ce qu'un peu, un membre de la famille royale.

Étant libre de tout serment, Lyanna osa sans détours parler d'Eiki Hakan. Elle avait eu "l'honneur" de le voir quelque fois, lorsqu'elle accompagnait sa mère au palais. Parce que contrairement à son frère aîné, Eiki rechignait à se mêler au peuple, et il était rare de l'apercevoir, sauf lors d'occasions officielles.

-Avec de la chance, il a abandonné son arrogance quelque part dans ce vaste monde. Ce ne serait pas plus mal, fit-elle, sur un ton presque blasé.

Elle aurait pû continuer longuement à parler d'Eiki Hakan, et de la famille royale en général, mais Magena, qui se mit à crier dans leur direction, la coupa dans son élan.

-#On se reverra plus tard Lyanna!!! Et toi aussi le baraqué,moi c'est Magena,retiens-ça!!!#

-D'accord Magena !, lui cria t-elle en retour, alors que cette dernière, suivie de près par la grande maîtresse de l'eau, se dirigeait vers la place, où les élèves de Kaleena, prévenus eux aussi de la lubie de leur Chef, commençaient à se rassembler.

Se retournant vers Azaruk, elle lui demanda :

-Mais dis-moi, qu'est-ce que tu fais là en fait ? Tu n'es pas de garde aujourd'hui ?


[hrp]Finalement, post pas si court que cela =o[/hrp]