Hai Oukoku

[Conteur de la Terre]

De ce que m'a dit mon contact, les mercenaires n'ont pas bougé pour le moment, c'est comme si...

Il hésite.

Comme si ils attendaient le bon moment pour agir.

Il reprend.


Et croyez moi vu le prix qu'ils coutent, ce n'est pas le genre de gugus que l'on paie à ne rien faire.

[Javeldose]

Nathanaël V.Speen

* Le sol vrombissait encore sous le coup des freins de la voiture arrivant en gare de Hai Oukoku, dans un vacarme assourdissant. On pouvait entendre au dehors les voyageurs descendre à quai, et fouler bruyamment les dalles de pierres qui devaient en voir défiler des centaines et des milliers d'autres chaque jour. Des mains tâtonnèrent la paroi extérieure du wagon, il pouvait en entendre le bruit étouffé. L'imposante soute finie par s'ouvrir et s'envahir de lumière. *

Nathanaël : grrr

* Nathanaël maugréa, les yeux meurtris, et le corps endoloris. Que ne fut sa surprise quand il put enfin s'habituer à la lumière ambiante et entrevoir un porteur, l'air hagard, s'étonner de la présence d'un voyageur dans la voiture à marchandises. *

Nathanaël : le matos, ça se laisse pas tout seul dans un wagon, camarade. expliqua-t-il avec sa voix rauque, ça se garde près de soit.

* Il se redressa, les fesses ankylosées par un long trajet assis, prit son sac dans son dos, et descendit sur le quai, sous le regard de passants médusés (sans doute la pèlerine qui est pas très répandue...). *


Nathanaël : mince, deux ans...

* Deux ans qu'il n'était pas passé par la gare de Hai Oukoku. Il faut dire que bien des souvenirs remontaient en foulant le sol du royaume de la terre, mauvais pour beaucoup d'entre eux. Ils avaient tout perdu. Son commerce, la renommée familiale, les routes commerciales de son enseigne... "ne pas commercer en tout temps avec n'importe qui", voilà qui aurait été un sage précepte à savoir à cette époque... mais le mal était fait.

Il ne comptait pas s'attarder. Il lui fallait reprendre la route au plus vite.

Les trains étaient nombreux, il n'était pas nécessaire de rester pour la nuit. Mais le passage obligatoire à la douane, ainsi que les manœuvres administratives, ralentissait tout. Si ses produits commerciaux avaient passés le contrôle, son agrégation devait être vérifié. Il devrait prendre le train de nuit, et flâner en ville d'ici là. *


Nathanaël : pfff... quelle facétie bureaucratique...

* Il devait dépenser pieusement, et avec parcimonie. Il continuait son chemin à pied. Hai Oukoku semblait une ville silencieuse au premier abord, en comparaison de Républic City. Mais c'était sans compter sur les passages périodiques incessants de tramway bruyants, des départ de trains sifflant leur fumée blanche aux alentours de la gare, des cornes de brume hurlant aux abords des docks, et des charrettes et pouces-pouces fracassant les galets de leurs roues crantées. *

Nathanaël : tiens ?

* Après quelques temps, il remarque les bureaux de ce qui semble être la presse locale. Et au vu des bâtiments, les journaux tirent à pas mal d'exemplaires. Il regarde quelques jaquettes, et les pages des journaux en libre service devant l'établissement ; puis rentre. *

Nathanaël : excusez-moi, demande-t-il à l'hôte d'accueil, vous auriez des informations sur un éventuel partenariat, pour de la publicité dans vos tirages par exemple ?

[Fullflo]

* Lau tapota sur la table pour réfléchir à la situation. *

- J'ai bien l'impression que les mercenaires dont tu me parles sont le genre de personne pas très loyaux, qui ne vivent que pour l'argent.

* Lau grommela. *

- Si tu ami, sais ou se trouve ces mercenaires, donne leur cette lettre... que je vais écrire

* Lau prit un morceau de papier et se mit à écrire une lettre ou " il proposait aux mercenaires de les engager au double du salaire de leur employeur actuel. En contre partie il voudrait voir le chef du groupe en tête à tête. "
Lau signa la lettre d'un faux non avant de la mettre dans une enveloppe et là donna à Isaac. *

- Voilà, donne lui ça et surtout ne leur dit pas que ça vient de moi

[Conteur de la Terre]

Fullflo

Ton homme de main revient avec un beau oeil au beurre noir.

Il te remet une lettre où les mercenaires t'expliquent via des mots quelque peu fleuris qu'ils ne sont pas des filles joies et qu'ils ne délaisseront leur job actuel que lorsque celui-ci sera terminé.

Javeldose

Après enquête, il s'avère que les sommes demandée pour les journaux à gros tirage soient trop conséquentes. Seule la presse de quartier semble accessible à ton budget.

[Javeldose]

Nathanaël V.Speen

Nathanaël : proposer de telles conditions tarifaires est tout bonnement incroyable, vous m'excuserez ma franchise ! Notre compagnie a établi des routes de commerce qu'elle seule a su correctement entretenir, ainsi que des prix défiant la concurrence et des délais que vous jugerez convenables.

* Nathanaël n'acceptait que rarement les grosses concessions. Ses employeurs en faisaient déjà suffisamment, et il n'était pas question de jouer sur le fil du rasoir sur un nouveau terrain. *

Nathanaël : nous sommes quasiment les seuls à faire fructifier nos rapports avec le temple de l'air Boréal, nous pouvons nous en vanter. Faire la même erreur que le Hai Oukoku Times aurait été stupide, et peu profitable pour nous tous.

* Le grand journal local n'avait pas été intéressé par l'offre alléchante du marchand à capuchon. Mais d'autres ne comptaient pas louper cette occasion d'agrandir leur liste de contact sur le continent. *

Nathanaël : je ne peux que vous féliciter de votre clairvoyance. Je sais que cet accord sera juteux, et je l'espère, durable.

* Peu de compagnies avaient le mérite de proposer les denrées de luxe comme certaines huiles, viandes et légumes, décorations et du pôle nord, et des montagnes du nord du royaume de la Terre. Le maitre du feu faisait parti de ces gens qui tentait de rompre le marché pour en faire un duopole viable, malgré la jeunesse de l'entreprise. Il n'y avait aucun moyen d'établir de chemins de fer dans les plateaux rocheux, ce qui nécessitait à la concurrence de longs détours couteux, à certaines marchandises supportant mal le transport. Traverser les montagnes sans machine à vapeur était un pari réussi que savait mettre en avant Nathanaël auprès des partenaires. Et les journalistes ne disent jamais non pour emprunter des sentiers défrichés sans frais, auprès d'un convoi commercial.


L'après-midi avait été éprouvante ; et tendue. À cette époque de l'année, le soleil se couchait tard, mais le ciel avait déjà commencé à rosir en vue de la nuit proche. Il ne lui restait plus qu'à repartir en direction de la gare, récupérer sa marchandise, et prendre le prochain train en direction de Ba Sing Se.
En fin de journée, les rues se faisaient plus bruyantes que jamais. Avec le temps, beaucoup... de temps, et ses nombreux voyages, Nathanaël s'y étaient habitué. La vacarme des machines, la déferlante de leur moteur. Toutes ces roues qui tournent, ces rouages qui s’engrènent dans leur boitier, lui donnaient encore la migraine.


Arrivé au guichet, il demandait ses papiers, et l'état de sa cargaison. *

[Fullflo]

* Quand Isaac arriva avec un oeil au beurre noir et une lettre, Lau prit la lettre et envoya son homme de main se faire soigner.
Après quelques temps à réfléchir sur les modifications de son plan, Lau retrouva ses gardes du corps qui avaient chacun ramener des nouveaux soldats, mais combien en avaient-ils ramener ?

[Conteur de la Terre]

Fullflo

Tes gardes du corps ont rameuté une vingtaine de personnes. Pas la crème de la crème mais des gens expérimentés quand même.

Javeldose

*roll a dice*

Mauvaise nouvelle : une partie de ta marchandise a été endommagée durant le transport. On te délivre tes papiers sans aucun problème.

[Javeldose]

Nathanaël V.Speen

Nathanaël : je comprends.

* Nathanaël était fâché. Intérieurement tout du moins. Il n'avait pas l'habitude de montrer ce genre de sentiment, son tempérament frigide étant apprécié dans le domaine de la finance. Son carnet de livraison serait entaché de cette détérioration de la marchandise, et ça ne plairait ni à ses employeurs, ni à ses clients.

Il n'en serait en rien tenu pour responsable, bien sûr ; le service des trains ayant signé la fameuse décharge de la confrérie sur le transport de biens marchands sur tout le territoire. Il était fait état de la cargaison à chaque station, et ce serait la ville incriminée qui paierait la note.

Mais c'était une question d'amour propre pour Nathanaël. Il était obligé de prendre les services publiques pour respecter les délais, mais ça ne lui plaisait guère de n'avoir aucun contrôle sur la situation.

Le train à destination de Ba Sing Se, va partir. Prenez garde à la fermeture des portes s'il vous plait. Attention au départ.

Le chemin ne serait pas long comparé au trajet depuis Omashu. Il serait vite arrivé.

(Message suivant)

[Fullflo]

* Lau salua les hommes ramenés par ses gardes du corps, avant de leur proposer à boire, pour s'entretenir tranquillement avec ses quatre gardes du corps. *

- Tout d'abord, isaac m'a avertit d'un projet qui pourrait très bien être fâcheux ou peut-être que je me fait des idées, mais mieux vaut-être prudent.
Je vais donc vous répartir à chacun des missions ou vous serez aidés par les hommes présent dans le salon :
Isaac, toi tu vas rester ici pour surveiller ses brigands, tu dois tout d'abord savoir qui les a engager.
Lee et Baï-ma, vous partez demain matin pour Si-Wong avec un dizaine d'hommes, une fois sur place collecter des infos sur les brigands qui volent les marchandises et trouver un abri.
hiro tu assureras ma protection, nous partirons dans 3 jours pour si-Wong.

* Lau donna à Lee et Baï-ma de l'argent pour acheter un abri et acheter des informations, puis ils demanda à chacun de constituer leurs équipes. *

[Conteur de la Terre]

Trois jours passent... toujours aucun mouvement du côté des mercenaires.