par Gwlaglus » Ven 4 Juil 2014 17:24
Le regard de Lyanna restait noir, tandis qu'Azaruk, tête baissée, était silencieux. Malheureusement, lorsque, enfin, il s'excusa, les mots qu'il choisit irritèrent encore plus la jeune femme aux cheveux de feu.
-Ne fais pas de promesse si tu ne peux pas les tenir !
Elle soupira, prête à en dire plus ; sa colère était toujours là ; mais le chef de la garde de la Nation du Feu s'avança vers eux, et l'empêcha d'aller plus loin dans ses remontrances. C'était peut-être mieux d'un côté. Sous le coup de l'énervement, elle aurait pû dire des choses qu'elle aurait regretté par la suite, et, même si là, ça pouvait être difficile à croire, elle y tenait à ces deux là.
Alors, elle s'inclina à son tour face au nouveau venu, et l'écouta aussi calmement que son humeur le lui permettait. Et comprit alors que ce n'était plus à son tour de leur remonter les bretelles. Mais aussi qu'elle ne pourrait rien faire pour empêcher cela. Son regard coula un instant vers le chef de guerre. Si la Nation du Feu se contentait de les mettre en garde, qu'allait-il faire celui là ? Azaruk pourrait y risquer sa carrière, et Amarok, un séjour dans les geôles du Pôle Nord peut-être ? Rien que la jeune femme ne souhaitait. Elle eut alors un regard dur envers lui, avant que son attention ne revienne vers le chef de la garde :
-Je comprends. Ils le méritent après tout.
Lyanna semblait résignée. Et quand il lui tendit en douce un mouchoir, il réussit à lui faire décrocher un sourire, en guise de remerciement. Il était prévenant cet homme. Beaucoup plus que Kharstak. Elle lui murmura ensuite quelques mots :
-Ne soyez pas trop durs avec eux quand même. S'il vous plait...
Puis, alors qu'elle s'apprêtait à repartir, ou du moins à se rapprocher de Kenaï, Azaruk fit preuve encore une fois de sa noblesse d'âme. Et le regard de Lyanna s'adoucit. C'était du Azaruk tout craché ça. Il avait déjà usé d'une telle technique, après le sauvetage mouvementé de la petite princesse.
-Tu ne changeras jamais, Aza, se permit-elle de lui dire, tout en regardant Kharstak. Le jugeait-elle responsable au final de cette situation qui avait dégénéré ? Peut-être. Mais elle n'y était pas étrangère non plus.