Ba Sing Se

[Conteur de la Terre]

SACARIA

Tout se déroule selon le plan, du moins jusqu'au moment du "saut" vers le dirigeable. Comme tu te rapproches, tu peux voir un de tes compagnons qui tend la main vers toi pour te rattraper.
Le dirigeable prend rapidement de la hauteur, la joyeuse troupe de commandos ne désirant pas rester à portée des projectiles des ennemis.
Pendant une seconde qui te semble durer des heures, tu te dis que tu ne vas pas arriver à les rejoindre.

Finalement, vos mains se rejoignent et il t’attrape à deux mains pour te hisser en sécurité.
Le souci c'est qu'au même moment tu ressens une vive douleur dans la cheville. Ton adversaire ne semble pas vouloir lâcher le morceau.
Il s'est agrippé à toi via un câble qui te serre atrocement fort et se retrouve suspendu en-dessous de toi.
Pour le camarade qui te retient et tente de te remonter, la tâche est plus ardue. Il a du mal à ne pas te lâcher à cause du poids et tu commences à glisser vers le bas et le vide qui s'agrandit de plus en plus.

[Sacaria]

Mia n'a jamais eu un rythme cardiaque aussi grand. Au moment ou sa boule d'air disparaît pour la laisser seul entre le sol et le dirigeable, elle se rend soudain compte qu'une part de chance sera obligé d'entrer en lice ou non pour décider de son sort. Et si personne ne lui venait en aide ? Et si le véhicule allait trop vite pour qu'elle puisse au moins s'y agripper ? Qu'arriverait-il ? Est-ce que les autres prendrait le risque de redescendre la chercher?

Tout ses questions jaillissent en l'air alors qu'elle se sent arriver au point mort de son élan. Sa main tendue contre le dirigeable, elle se sent commencer à redescendre et l'éventualité d'un échec semble se rapprocher.

Oh non !

Mais enfin, une main secourable lui attrape la sienne. Ouf, il était temps. Mia s'y accroche de toutes ses forces, croyant être hors de danger. Malheureusement, il était encore trop tard pour crier victoire. À peine rattrapé par un coéquipier, notre moine de l'air sent une vive douleur dans la cheville et un poids soudainement bien plus lourd pesé sur son bras. Resserrant sa prise, elle jette un coup d'oeil en bas et fut parcouru d'un frisson en découvrant son adversaire de toute à l'heure suspendu à elle. Se préparant à envoyer une bourrasque pour le faire lâcher, elle réalise que sa main glisse. Elle allait bientôt tomber. Prise de panique, elle hurle à son sauveur

Tiens bon je t'en pris !

C'est un mélange d'encouragement et de supplication. Elle envoie ensuite des bourrasques directement dans le visage de son ennemie. Que pouvait-elle faire de plus.... elle n'avait rien de tranchant

[Conteur de la Terre]

SACARIA

L'homme qui t'a attrapé la main a l'air aussi paniqué que toi en voyant que tu glisses. Il s'accroche du mieux qu'il peut, mais tes mouvements brusques n'arrangent pour ainsi dire pas la situation.
Ton pot de colle attitré fait de son mieux pour éviter tes attaques, se balançant au bout de son câble. Même s'il se mange pas mal de tes bourrasques, il ne lâche pas prise et tes coups ne font jusqu'à présent que vous tirer un peu plus vers le bas.
Ce n'est pas évident de maintenir deux personnes à bout de bras, surtout quand celles-ci s'agitent dans tous les sens, et ton sauveur risque de rapidement lâcher prise.
Heureusement, à bord du dirigeable, on s'est aperçu de votre situation précaire et quelqu'un accourt en renfort pour aider à te hisser à bord.
A eux deux, il te hissent sans problème en sécurité. Pas de trace de ton adversaire, il a dû finir par lâcher prise.

Ça va ?

Mis à part la peur bleue que tu viens d'avoir et ta cheville qui va te faire un mal de chien pendant un moment, ça va non ?

NIKKO

[HRP : tu arrives après les événements vécus par Sacaria, en journée]

La passerelle du dirigeable s'abaisse et tu constates que vous vous trouvez posés sur un vaste terrain en plein milieu d'une grande ville.
Si Arran n'est pas totalement ignorant de la géographie du Royaume de la Terre, il est facile de reconnaitre Ba Sing Se à ses multiples et très imposantes murailles.
Votre terrain d'atterrissage a l'air situé en plein d'un campement militaire, comme peuvent l'indiquer les barrières, barbelés et autres miradors situés un peu partout.
Il y a déjà tout un comité pour vous accueillir alors que tes nouveaux amis te guident "gentiment" vers la sortie. Bien rangés, les hommes se mettent au garde-à-vous devant le commandant.
Ce dernier fait un signe et une petite escouade de quatre hommes s'avance.

Flanquez-moi ça au frais...le temps d'en apprendre un peu plus sur ses motivations.

Nouveau changement d'escorte, cette fois-ci ils portent de grands chapeaux coniques cachant leurs yeux et des robes amples.
Après s'être vu mettre un bandeau sur les yeux, Nikko fera une courte balade en ville, pleine de tours et de détours.
Il finit par retrouver la vue juste avant de se faire jeter sans ménagement dans une très sympathique cellule en fer.

[Nikko]

Après avoir été jeté sans ménagement dans une cellule glauque, je repensais à ce que disais les capitaines de la cantine de Hai Oukoku. Je comprenais pourquoi ce voyage semblait si dangereux à leurs yeux : Menace pirate et ville complètement réfractaire aux étrangers.

Une fois seul, je décidais de manipuler mes cartes, d'une part pour faire penser que je suis bon qu'à ça et d'une autre, parce que ça m'aide à réfléchir.

Que faire ? Tenter de m'enfuir ? Mais pour aller où ? S'ils ont été capable de faire atterrir un dirigeable ça m'étonnerais que j'arrive à m'enfuir aussi facilement que de ma dernière destination...

Passer en force ? Pas contre les force de l'ordre...

Je ne voyais pas trop quoi faire. Je vérifiais mes poches et leur contenu, autant être prêt quand ça va être à moi d'entrer en scène. Après cette petite vérification faite, je m'entraîne à card -bender. Parce que l'entraînement est la clé de tout.

*Arran ne savait pas vraiment quoi faire, mais était étrangement détendu. Etait-ce une sorte de déni ? Ou alors peut-être avait-il un as dans sa manche ?*

[Sacaria]

Couchée sur le dos et appuyée sur les coudes, Mia reprend des couleurs, la respiration bruyante et des gouttes de sueurs perlant sur son front. Il lui faut quelques instants pour reprendre tous ces esprits et calmer son rythme cardiaque. Une fois les émotions atténuées, Mia répond enfin.

Oui ça va... lâche-t-elle dans un souffle.

Sa cheville lui fait très mal, à telle point que notre professeur grimace et redresse pour se remettre en position assise. Elle étend sa jambe et tente de supporter au mieux la douleur.

Merci s'adresse-t-elle à son premier sauveur avec un sourire fatigué sans toi, j'aurai été dans de beaux draps

Elle rapproche un peu sa jambe et essaye d'un peu masser sa cheville. Finalement, elle s'en sort pas trop mal et cela la rassure grandement. Enfin un succès significative face à ce dangereux daï-li.

[Conteur de la Terre]

NIKKO

Et Arran attend. Encore. Pendant ce qui semble une éternité. Une chose est sûre, ses geôliers n'ont pas l'air plus pressés que ça de s'occuper de lui. A moins qu'ils aiment tout simplement faire moisir des gens en prison.

Hé...il y a quelqu'un ?

La voix vient de la cellule en face de la tienne.

SACARIA

Tout le monde reprend son souffle après cette nuit éprouvante et riche en émotions. Bilan : sur les 14 hommes partis en expédition, il en reste 8 en plus ou moins bon état.
Pas très glorieux, surtout quand on considère que les seules pertes occasionnées à l'ennemi sont deux dirigeables.
Le capitaine fait la moue dans son coin, pas vraiment ravi que tout ait si mal tourné, mais pas surpris pour autant.
C'est déjà bien qu'ils aient réussi à mettre des bâtons dans les roues du maréchal, même aussi peu, et à s'en sortir vivants.
Ce commando était déjà presque du suicide à la base, alors au fond il ne peut pas trop de plaindre.
Après avoir vérifié que personne ne les prend en chasse, il fait rentrer tout le monde dans le dirigeable d'un geste impérieux de la main.
Une fois tout le monde rassemblé, il proclame une minute de silence en mémoire de ceux qui ne rentreront pas ce soir, louant leur courage et leur dévouement, au service de la liberté.

Nous ne pouvons faire atterrir ce dirigeable sans nous faire repérer et attirer le Daï Li vers nos campements. Nous allons donc vers Omashu, prendre contact avec la reine Yaïa et le conseil des sages.

Il se lève, mettant fin à la réunion, et va s'enfermer dans une cabine.

[Nikko]

Ah ? Tiens quelqu'un d'autre est ici aussi ?

-Oui ? Vous êtes ? Dis-je en m'approchant des barreaux de ma cellules pour espérer voir ce qui ce tramais dans la cellule d'en face.

Je continuais presque machinalement à manipuler mes cartes.

*Oui Arran avec quelques tocs, surtout quand il était dans des situations tendues comme celles-ci.*

[Conteur de la Terre]

NIKKO

Crois moi mon gars, à partir d'un certain temps, tu ne sais plus trop qui tu es ici. Je ne saurais même pas te dire depuis quand je suis là.
D'où tu viens toi ? Tu as des nouvelles de dehors ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Ton interlocuteur s'est aussi approché de la porte. Il a l'air assez âgé, sans pour autant être un vieillard. Son visage a l'air passablement amoché, il y a du sang séché un peu partout, et ses cheveux sont complètement crades.
Tout en chuchotant d'un ton suppliant, il regarde vivement à gauche et à droite, comme s'il craignait l'apparition de vos geôliers au détours du couloir.

[Nikko]

-Des nouvelles ? Tout ce que je sais c'est que je suis arrivé en dirigeable, que les autorités de Ba sing se nous ont stoppés sur notre route et que je me suis retrouvé ici sans trop comprendre comment ni pourquoi. Donc je suis au courant de rien... Sinon je viens de Hai Oukoku où je faisais des représentations de magie. J'étais parti pour rencontrer une ancienne connaissance au temple de l'air boréal. Et toi ?

*Le ton d'Arran était tout sauf compatissant, il ne comprenais pas pourquoi et comment il s'était retrouvé dans cette situation, ce qui donnait un ton sec et déterminé. Après tout, pour une fois, il n'avais escroqué personne ! Du moins il l'espérait."

[Conteur de la Terre]

NIKKO

L'homme soupire.

Moi...disons que j'ai une grande gueule et Zhujiang n'aime pas vraiment ça. Ce fils de..

*Rrrhum*

Ce n'est pas vraiment l'armée tu sais. Enfin si mais...c'est compliqué. Et je doute qu'un magicien itinérant en ait quelque chose à foutre de tout ça.

Il a un sourire sans joie aucune.

Autant te mettre dans le bain direct : ces types ont un fameux penchant pour la torture et sont capables de te faire avouer que tu t'appelles Miina, jolie petite fermière de ton état.
Alors mon gars, t'as intérêt à trouver un moyen de survivre à tout ça, le temps qu'on vienne nous tirer de là.

Il n'y aucun doute dans ses derniers mots, il est convaincu qu'on va venir vous sortir de là. A un moment où un autre.