Sun Wen
Aucun titre n'accroche réellement l'attention de Sun. Le journal est une vraie feuille de choux, succession d'articles plus banals les uns que les autres.
Le prix des légumes est à la hausse, de même que celui des billets de train et de dirigeable. Un riche aristocrate de la ville revend sa collection d’œuvres d'art estimée à plusieurs millions de Yuans.
Les mouvements populaires commencent à grogner devant le retard accumulé pour le traitement des requêtes faites au conseil. En réponse, le porte-parole de ce dernier reproche à la reine de négliger ses devoirs.
Kuo
Une dizaine de têtes incrédules émergent de la mêlée en entendant Kuo crier. Le moustachu réapparaît, complètement échevelé mais étrangement calmé.
Bon, ça suffit cette mascarade !
Il époussète ses vêtement et se recoiffe en passant une main dans ses cheveux.
Dis moi le trouffion...finalement t'es p't'être bien doué en maitrise. Ça te dirait un ptit boulot, là comme ça ?
Je suis sûr que t'as rien contre le fait de rendre service à ta nation hein ?
Il désigne du pouce la caravane derrière lui.
On est chargés d'escorter tout ça à bon port. C'est dangereux mais ça paye bien. Une seule règle : pas de question.
Chizuka
De plus en plus d'habitants sortent des maisons alentours et se rassemblent autour de Chizuka. Ils te jettent des regards circonspects, puis se tournent vers ton nouvel admirateur pas-si-secret qui vient de sortir dégoulinant de la rivière.
Ce dernier te pointe du doigt en hurlant :
Elle a essayé de me cramer !!!
Il a l'air paniqué et avance en tremblant vers ses compatriotes. Celui qui a l'air d'être le chef s'avance.
Tu m'as l'air bien en forme pour quelqu'un qui s'est soit disant fait agresser par un maître du feu.
Mais...j'vous jure !
Le chef roule ostensiblement des yeux et revient vers toi.
Bonjour madame. Excusez-le, il a un peu de...mal avec les étrangers. Enfin, surtout les étrangères. Y-a-t-il quelque chose qu'on peut faire pour vous ?
Sacaria
Le laporeilles reste planté là, regardant Mia de ses grands yeux humides tout en faisant frétiller son nez rose. Il n'a pas l'air de vouloir bouger pour autant et la nomade se retrouve à nouveau seule sur la route.
Le moral au beau fixe, Mia suit le chemin sous la direction de son chevautruche. Elle arrive à ce qui, au premier abord, ressemble sérieusement au bout du monde.
Le sol s'enfonce en falaise à pic dans la mer. L'eau s'étend à perte de vue.
Les seuls repères visibles sont la forêt derrière elle et la route qui descend le long de la falaise et continue son trajet, traversant l'étendue d'eau en serpentant le long d'un chemin de pierres à peine assez large pour laisser passer une charrette de front.