[Capitale]Dojo du Feu

[Conseiller du Feu]

DAIDAI

*Amarok attend longtemps qu'un médecin vienne. On est chez les pauvres, ici. Des gens moins importants que les riches et les politicards. Ils sont donc moins dotés en médecins.*

-Vous êtes un Fils de l'Eau ?

*Demande une vieille femme à côté de lui. Elle a l'air très mal en point, comme si elle s'était fait percuter un des rhino-féroces qui ont été lancés sur la foule on ne sait trop comment.*

[Daisuke]

-134-

Occupé à rêvasser, le pêcheur est ramené brusquement à la réalité par la femme qui l'interpelle. Il se crispe instinctivement...avant d'apercevoir la personne qui lui a adressé la parole.

Une vieille...une simple petite vieille...

Il se maudit intérieurement pour avoir réagi de la sorte. Pour avoir ne fut-ce qu'imaginé que quelqu'un pourrait arpenter les campements des blessés pour aller achever les Fils de l'Eau blessés.
Il baisse la tête, honteux, déglutissant péniblement en voyant l'état de la dame. Vu le manque évident de médecins préoccupés par l'état des civils regroupés ici, la pauvre risque de ne pas voir un médecin avant un moment.

Je suis...

Il s'interrompt subitement. Il ne s'est jamais vraiment demandé ce que cela impliquait que d'être un "Fils de". Jusqu'à il y a peu, il vivait dans son petit village tranquille où tout le monde se connaît et se tutoie.
Où tout le monde vit sa petite vie avec ses amis et sa famille non loin. Où on ne se pose pas la question de savoir si untel est maître ou non.
Où personne ne se bat contre son voisin pour des broutilles et où toutes ces histoires de Nation n'ont absolument aucune importance.

J'étais pêcheur dans un petit village paumé dans la toundra nordique. J'ai tout quitté pour aller voir le monde, et maintenant... je ne sais plus trop qui je suis.

Il appuie sa tête contre le mur et sourit d'un sourire sans joie aucune.

Vous avez des enfants grand-mère ? Des petits enfants ?

[Conseiller du Feu]

DAIDAI

*Le visage de la vieille se crispe.*

-Oui... Je ne sais pas où ils sont. J'ai si peur pour eux.

*Des larmes perlent au coin de ses yeux.*

-Cette haine ! Cette haine ! Elle nous détruira tous !

[Daisuke]

-135-

Amarok est assez étonné par la véhémence dans les paroles de ce petit bout de femme mal en point. Au cas où il aurait encore été méfiant, ses derniers doutes quant à "l'allégeance" de cette femme sont maintenant dissipés.
Il soupire mais fait immédiatement la grimace. Leçon retenue : ne pas forcer autant sur les poumons.

Le petite vieille est presque en pleurs. Que peut-il faire pour la rassurer ? Lui dire que tout ira bien ? Que sa famille est en sécurité ? Il ne les connait même pas et, vu le chaos ambiant, il y a des chances non négligeables que ce soit un mensonge éhonté.

Est-il juste de mentir quand c'est pour le plus grand bien ?

Et puis merde, pourquoi a-t-il fallu qu'il se mette à parler de famille ?

Parce que c'est ce que les gens font...aborder des sujets bateau quand on ne sait pas quoi dire.

Je m'appelle Amarok. Et vous ?

[Conseiller du Feu]

DAIDAI

-Akahiko.

*Elle continue de pleurer.*

-Je suis tellement honteuse... Tellement... Nous avons fait des choses horribles aux Fils de l'Eau aujourd'hui. Notre "grande" Nation est tombée si bas, juste pour une question de fierté mal placée. Notre Seigneur avait raison.

[Daisuke]

-136-

Nous ?

Parle t-elle au sens général ou bien personnel ? La vision de ce petit bout de femme en pleurs face à lui ne l'incite pas à poser la question.
A quoi bon ? Ça ne chargerait rien à ce qui s'est passé aujourd'hui n'est-ce pas ?
Amarok baisse la tête, ne sachant pas trop quoi répondre. Oui, c'est stupide. Tout le monde s'emballe pour cette histoire depuis Hosho. On dirait que les coups de pouces à donner pour enflammer les esprits se font de moins en moins nécessaires.
Mais qu'y peut-on ? C'est dans la nature humaine de chercher un bouc émissaire.

Ce coup-ci, c'est entre les membres des Tribus et ceux de la Nation du Feu. Ça pourrait tout aussi bien être entre Republic City et le Royaume de la Terre...ou entre maîtres et non-maîtres.

Il hausse les épaules.

Les gens comme nous...n'y pouvons rien. Tout ce qu'on peut faire, c'est tenter de ne pas se perdre soi-même.

[Conseiller du Feu]

DAIDAI

-Oui vous avez raison.

*Ensuite, le silence. La vieille n'a plus grand-chose à ajouter. Un jeune médecin à l'air débordé arrive alors.*

-Où êtes-vous blessé ?

*Demande-t-il d'un ton las à Amarok.*

[Daisuke]

-137-

Un peu partout mais...

Amarok fait un signe de tête en direction de la vieille dame.

Vous pourriez vous occuper d'elle d'abord ? Elle a l'air mal en point.

[Conseiller du Feu]

DAIDAI

-Très bien. Je m'occupe de vous après.

*Et il commence à examiner la vieille.*

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KOSUKE / DAIDAI

*Kosuke arrive au Dojo. En passant dans les allées où les blessés sont étalés, il tombe sur Amarok, qui a une apparence assez... remarquable dans le tas on va dire.

Les deux joueurs peuvent interagir ou bien m'envoyer me faire voire chez les grecs, ce qui ne me dérangerait pas. Il fait chaud, là-bas au moins.*

[Kosuke]

Kosuke arrive finalement au Dojo. Regardant les lames rougies de sang de son épée et sa tenue désormais sale, il soupire. Il sait qu'il devra s'expliquer sur son échec à la Place. Il passe l'entrée et salue d'un léger signe de tête chaque personne appartenant au Dojo. Où qu'il pose le regard, il ne voit que des gens hagards, blessés ou épuisés.

Bon bah ma bonne action de la journée ça sera d'aider le personnel présent.

Las, il s'arrête près d'un jeune médecin occupé avec une vielle dame et lui demande : - Hey, tu sais me dire où est la personne en charge ici ? A part si tu sais me dire ce que je peux faire pour aider. Je le ferai dès que j'aurai été déposé mon épée. Et vaut mieux pas que je la laisse traîner par ici.

Derrière le médecin, il aperçoit un gars aux cheveux violets. Il l'observe quelques instants.

Je pense pas que ce soit un gars d'ici qui s'est teint ses cheveux. Un Bleu peut-être ?

Sans montrer d'émotions, ni changer d'expression, Kosuke reporte son attention sur le médecin.