Il ouvre les yeux et sa main vient rejoindre son visage rapidement, accompagnée dans son mouvement par une grimace trahissant la douleur qui le saisit. Il remet ses idées en place, l'attaque n'avait pas été simulée et il avait vraiment cru mourir sur le moment, ce sac posé sur sa tête et puis... La douleur dans sa nuque. Où est-il? Il se redresse a moitié, constatant avec horreur que la chose sur laquelle on l'a déposé n'a rien d'un lit. Un bête tissu posé sur de la vulgaire paille...
Un grognement plus tard il pose les yeux sur Masho, une étude rapide de la pièce lui suffisant pour comprendre qu'en tout cas il n'était pas au feu intérieur, pas plus que chez lui ou dans un endroit dont le propriétaire aurait au moins un peu la notion de la décoration. Sa langue vient claquer contre son palais en signe d'agacement. Finit de faire l'effort de feindre l'un ou l'autre sourire, il abandonne le personnage qu'il a prit l'habitude de jouer et s'offre un moment de liberté.
- Merci pour la délicatesse.
Si sa façon de parler reflète toujours la caste sociale dans laquelle il a pu grandir, de par sa façon de prononcer ses mots ou ceux qu'il décide d'employer, cette fois il est évident qu'il s'agit d'une pique sarcastique, témoin supplémentaire de son agacement. Si Masho espérait pouvoir dormir, il peut encore rêver.
- Je reconnais que cette méthode permet d'empêcher tout doute a n'importe qui ayant pu voir la scène sur la véracité de cet enlèvement, mais tout de même. Si c'était pour me réveiller avec la tête dans cet état, j'aurais préféré que ce soit à cause d'un alcool quelconque.
Et la liste des reproches semble pouvoir s'allonger, car il en rajoute un nouveau.
- J'espère pouvoir bénéficier d'un mobilier plus confortable pour mes prochaines nuits.