Après une course folle, qui m'avait paru sans fin, j'arrivais enfin sur la place centrale de la capitale. Le spectacle était à couper le souffle. Ou alors c'était peut être l'effort physique que je venais de faire qui me mettais dans cet état... Je savais pas trop. J'avançais, jusqu'à être bloqué par les gardes. Avant de tomber à genou devant ces créatures, si magnifique, si majestueuses.
Le cavalier, qui étaient au sol, remontaient dessus. Je devinais donc qu'ils allaient repartir. Les gardes ne me laissant pas passé, je restais à genoux, en prenant une pose solennelle. Face à ce spectacle, je ne pensais à rien d'autre qu'à observer, puisque je ne pouvais pas interagir avec eux. C'est donc épuisé, et partagé entre la tristesse de ne pas avoir réussi à m'approcher plus tôt, et la joie d'avoir pu contempler ce spectacle que j'observais malgré moi les deux dragonniers repartir, fasciné par ce spectacle.
Pardon, Eiva, maman... Papa... Je ne suis pas arrivé à temps...
Les dragons tournaient avant de partir. Je regardais, avant de me rendre compte de la direction qu'ils prenaient. Vers l'est, il y avait le palais. Je savais que je ne pouvais pas m'y rendre. Mais je savais ce qu'il me restait à faire. Je m'adressais au garde qui était le plus proche de moi.
-Dites... L'un des deux... Je n'ai *peuff* pas eu le temps de voir. S'agissait-il de maître Wataru...?
Oui, je l'appelais maître, par pur respect, car je ne connaissais pas son véritable rang, et qu'au vue de ses oeuvres, c'était très clairement quelqu'un qui méritait ce statut. D'ailleurs, en parlant de ces oeuvres, il allait me falloir les étudier. Si j'arrivais devant lui sans savoir de quoi j'allais pouvoir discuter, jamais il accepterai de m'aider... Si tant est que j'arrive à le revoir un jour...