[Capitale]Le Quartier Résidentiel

[Lily-chan]

*Lin se réveilla tôt ce matin là. Elle s'étira en baillant et se leva, le regard morose et l'air triste depuis la fin du festival. Elle avait beaucoup pensé à Cahaya et ce manque de nouvelles ne présageait rien de bon. Cependant, la vie continuait... Et il fallait aller de l'avant.
La jeune femme enfila son kimono, mit ses pantoufles et alla se préparer du thé. Lin était devenue très traditionaliste. Elle avait ressenti le besoin de revenir aux sources. Elle avait quitté sa tenue excentrique pour une tenue plus traditionnelle et dans la lignée de la Nation du Feu. La cérémonie du thé était devenue incontournable pour elle. Cela l'aidait à l'apaiser.
Une fois le petit déjeuner pris, Lin termina de se préparer et sortit de chez elle afin de se rendre au dojo. Si elle n'avait pas donné de cours depuis un certain temps, la maîtresse du feu en profitait pour améliorer ses techniques, essayer de trouver de nouveaux mouvements et méditer.
Dehors, il faisait beau et doux. Le chemin était toujours agréable. Lin saluait poliment ses voisins avec qui elle entretenait des relations cordiales. Mais le fait de se retrouver seule comme cela lui pesait énormément.*

[Conseiller du Feu]

*En partant Lin put voir qu'elle avait reçu du courrier. De la part de Shloka Fei. Lui, il continuait à donner de ses nouvelles.*

[Lily-chan]

*Alors qu'elle n'était pas encore sortie de son jardin, Lin vit qu'une lettre l'attendait, accrochée à son portail. Elle ne reconnut pas l'écriture et se précipita pour l'ouvrir, se demandant qui pouvait bien lui écrire.
Ce que la jeune femme lut lui déchira le coeur.

"Chère Lin,
Je suis navré de n'avoir su te dire ce que j'avais sur le coeur lors
de notre dernière entrevue mais rien ne se prêtait à ce que j'avais
à te dire. Alors je couche cela sur papier, libre à toi de faire ce que
tu désires avec cette lettre mais sache que je t'écris ce que je ressens
sincèrement.
Je t'aime, trois mots tellement dur à dire mais aussi à écrire. J'ai tellement
voulu te le dire mais la peur de tout perdre m'a à chaque fois bloqué.
Aujourd'hui j'ai tout perdu, ma famille entière n'existe plus. Mon grand-père
a tué la majorité d'entre eux et s'est ensuite suicidé, mon oncle trempait dans
des affaires louches et a été arrêté. On m'a conseillé de fuir, ce que je fais.
La disparition de Cahaya m'inquiète énormément mais pas autant que ton état.
J'ignore comment tu vas, peut-être est-ce mieux ainsi pour moi. Il est clair qu'
Hosho a changé notre relation. J'aurai voulu rester et tout faire pour t'offrir ce que
tu mérites mais le destin semble me demander autre chose actuellement.
Je suis donc parti dans le premier navire, j'ignore où j'arriverai. Je continuerai à t'écrire.
Pourquoi ? Peut-être pour ne pas devenir fou et être possédé par la tristesse ? Peut-
être parce que j'espère qu'à mon retour, j'aurai la chance de retrouver une jeune femme
formidable et si tu ne m'aimes plus, cela ne sera pas grave car j'aurai toujours une amie.
Fais ce que tu veux de ce que je t'enverrai et j'espère que tu auras bien vite des nouvelles
de Cahaya et Savant. Remets-lui mes plus profondes excuses si tu la vois.

Shloka Fei, l'épéiste qui n'avait pas assez de courage pour te dire ce qu'il ressentait."

Ainsi donc, Shloka avait perdu tout ceux qu'il aimait lors du festival. La tristesse que la maitresse du feu ressentait n'avait d'égale que la barbarie que son ami avait subi. Elle s'en voulut de l'avoir abandonné comme cela sur la plage d'Hosho. Elle n'avait jamais songé que l'attirance, si minime fut-elle, qu'elle avait éprouvé pour l'épéiste pût être partagée.
Lin essuya ses yeux humides, plia et rangea la lettre, puis continua sa route en direction du dojo.*

[hrp] : pas forcément besoin d'animation si elle n'est pas utile, juste un édit qui me donnerait la permission de poster au dojo ^^

[Nefer]

*Cahaya avait disparu au cours des événements de Hosho. En réalité elle avait été possédée par un esprit maléfique, et avait sans l'ombre d'une hésitation massacré, car c'était bien là le terme, un malheureux couple de personnes âgés.
Son chat Savant avait bien tenté de la stopper par ses miaulements, mais en vain.
Plus tard, quand elle reprit ses esprits, elle fut horrifiée de son attitude. Elle qui était une guérisseuse, elle qui s'était toujours promis de protéger ses prochains, avait à présent du sang sur la main.

Cette constatation la déprima. Ça véritable âme était-elle si noire? Elle qui était toujours d'un tempérament heureux et joyeux, se referma complètement sur elle-même. Elle n'eut pas le courage de retrouver Lin et Shloka, bien qu'elle s’inquiéta profondément pour eux. Comment, elle, l'assassin pouvait-elle se présenter devant eux?

Elle fit le choix de rester à l'écart de tous un petit moment de temps de lécher les plaies de son âme, le temps de méditer sur ce qu'elle était vraiment.
Savant resta patiemment à ses côtés.
Puis elle réalisa qu'il ne servait à rien de se morfondre. Il fallait qu'elle aille de l'avant, même si c'était dur, et surtout qu'elle renforce sa psyché pour ne plus commettre de telles abominations.

La première chose qu'elle décida de faire, fut de se rendre chez Lin, implorer son pardon. Elle se trouvait à présent devant la porte d'entrée, hésitante.
Savant miaula pour l'encourager, et elle se lança. Pourtant après plusieurs minutes elle dut se rendre à l'évidence que Lin n'était pas là.*

Elle n'est pas là de toute évidence.

/Dois-je lui laisser un mot. Non, il faut absolument que je lui parle de vive voix. Je lui dois bien ça./

*Elle se retourna vers son chat.*

Peut-être est-elle au dojo, je vais aller y tenter ma chance. De toute façon, je dois m'y rendre, il faut que je m'entraîne et que je renforce mon mental. Par contre Savant, les animaux ne sont pas admis là-bas. Reste là. Je repasserai te prendre plus tard.

*Comme s'il avait compris sa maîtresse, le chat partit d'un pas lent en direction d'un arbre sur lequel il grimpa. Il s'installa confortablement sur une branche et entama une sieste.*

[HRP]Il me semblait plus logique que Cahaya se rende ici en premier, avant le dojo.

[Conseiller du Feu]

*La route mène donc Cahaya sans encombre jusqu'au Dojo.*

[Shion]

Mon Agni Kai contre Yukari s'était très mal passé. Vraiment mal. J'avais beau avoir le sourire au lèvre lorsque j'avais quitté le dojo, je ressentais toujours un profond malaise. Non pas par rapport à ce que j'avais fait, mais par rapport à la réputation de mes parents, qui allaient en prendre un coup. Eux qui n'avaient rien demandé, venait d'être déshonoré. Surtout mon père. Le regard qu'il m'avait porté en disait long sur son état d'esprit lors de mon humiliation. Non. Lors de SON humiliation. Oui, j'avais clairement pu lire dans son regard quelque chose comme: "Tu ne mérites rien, n'ose pas prétendre être mon fils". Je venais de me faire chasser du Dojo, et mon père allait sans doute me chasser du domicile parental à son tour.

Tsk. A la rigueur, c'est pas ce qui me blessera le plus.

Non, en effet, ce qui me faisais le plus mal, c'était les larmes de ma mère. Je savais qu'elle, elle se fichait de son honneur. Toutes ces histoires de fierté et d'honneur, elle s'en foutait. Pour elle, j'étais et je resterai son fils quoi qu'il arrive. Elle avait juste peur pour moi, peur pour mon avenir. Parce que si elle, elle se fichait de son honneur, savoir que mon avenir, l'avenir de son fils allait être sous le signe de la honte, c'était ça qui la blessait. Et je lui avais bien fait comprendre que tout irait bien pour moi lors de notre dernière étreinte. Je souriais, lui promettant que tout irait bien. Puis, je partais, en lui souriant, et lui faisant signe de la main. Je partais, au gré des ruelle. Pour l'instant, je ne voulais qu'une chose, sortir de la Capitale, et trouver mes réponses.

Le chemin sera long, mais je te promet qu'un jour, tu sera vraiment fière de moi maman.

Je me fichais complètement de la fierté de mon père. Je n'avais compris que tardivement que si il voulait que je devienne connu et reconnu, c'était pour sa fierté personnelle. Il n'avait jamais été fier de son fils, mais de "ce a quoi il a donné vie". Je n'étais que l'instrument de sa gloire. En fait, mon père me dégoutais sur ce point. Mais il restait mon père, et je laverai son honneur. J'avais pris cette résolution, et je comptais bien réussir à devenir un vrai MAÎTRE du feu, et non pas un producteur de feu. Je continuais de marcher. Jusqu'à... Jusqu'à ce que je me rappelle que j'avais un sens de l'orientation digne d'une huître qui bronze au soleil. C'est à dire que je me suis déjà perdu dans la Capitale en voulant en sortir, et que ça venait de détruire tout l'effet épique du post. Shit.

[Conseiller du Feu]

*Shion se perd en tentant de sortir de la capitale. Champion. Mais bon, il a encore de la chance. Le hasard de ses pas l'a mené à la Place Centrale.*

[Nefer]

*La journée avait été si longue que Cahaya avait l'impression d'avoir quitté le quartier résidentiel depuis des semaines.
Elle aimait le côté paisible de la rue dans laquelle vivait Lin, ces belles maisons, ces jardins ombragés et bien entretenus.

Sitôt arrivèrent-elles sur le perron de la porte que, sortant de nul part, apparut le petit Savant qui vint se frotter amoureusement contre les jambes des deux jeunes femmes.*

On t'a manqué, Savounet?

*Cahaya se penchant pour grattouiller la tête du chat. Puis se tournant vers Lin.*

Je crois que nous aurons bien mérité un petit thé.

[Lily-chan]

Ravie d'être rentrée à la maison, Lin caressa Savant avec joie. Le chat semblait très heureux de retrouver sa maîtresse. Tandis que Cahaya s'occupait de gâter son compagnon, Lin vit un paquet posé à sa porte. Une lettre y était jointe. Elle ouvrit le tout fébrilement. Il s'agissait d'une lettre de Shloka. Le cœur battant la chamade, elle parcourut le tout et son visage se décomposa.

#Je crois que nous aurons bien mérité un petit thé.#

Sans un mot, la jeune femme tendit la lettre à son amie qui pouvait y lire :

"Très chère Lin,

Je t'écris ces mots afin de te communiquer de mes nouvelles.
Sache que malgré Hosho, je nourris toujours de tendres sentiments à
ton égard et votre présence à toi, Cahaya et Savant me manque beaucoup
mais je ne puis revenir à la nation du feu pour le moment.

Mon trajet pour le Pôle Sud se passa assez bien, même si j'ai passé la
majorité de mon temps dans ma cabine à méditer et tenté d'accepter l'état de
ma famille actuellement...

Dès mon arrivée au Pôle Sud, j'ai été agréablement surpris de leur attitude polie
et serviable. Les gens m'adressaient la parole avec plaisir même si j'étais un fils du
feu, jusqu'à ce que j'arrive aux académies... Là je fis ma première rencontre avec une
des professeurs de maîtrise de l'eau qui était pire au niveau du comportement que maître
Hirai et je pèse mes mots.

Cela a bien failli me démotiver à m'inscrire aux académies mais au final, je fus inscrit et pu
aller aux cours de combat du Pôle Sud. Leur style est vraiment particulier et je pris plaisir à
m'entraîner et pouvoir oublier beaucoup de mes soucis grâce à cela.

Je rencontrai diverses personnes mais seule une pu devenir une amie, Dyani. J'ai même
affronté et perdu face à un guerrier effrayant qu'ils nomment le loup-garou. Comme tu le vois
je n'ai pas perdu cette mauvaise habitude de défier les personnes qu'il ne faut pas... Au moins
ici était-ce dans le cadre d'un cours. Cependant je pense que c'était pour avoir l'occasion d'humilier
un fils du feu et montrer la supériorité de leurs techniques guerrières... je ne leur en veux pas mais
ça ne fût pas agréable le moment même...

Maintenant je vais terminer mon court séjour au Pôle Sud car je n'ai plus de raison de rester. Ma vie
y est aussi en danger et je fus gravement blessé lors d'une attaque en pleine rue... Mon amie Dyani
est morte au cours de cette attaque et il semble que ce soit par racisme que nous fûmes attaqués...
Je ne désire pas causer d'autres morts... Dyani vient malheureusement se rajouter à la liste des morts
qui gravitent autour de moi comme ma famille et les innocents d'Hosho...

J'espère que tu comprendras pourquoi je ne rentre pas de suite, je désire sincèrement te rendre heureuse
et vu à quel point les esprits semblent m'en vouloir, il me faut régler cela avant de pouvoir vous retrouver.
Je pars chez les nomades de l'air afin qu'ils m'aident à comprendre ce qui m'arrive.

J'espère que cette lettre te trouvera en forme et heureuse,

Shloka Fei"

Les larmes aux yeux, elle déplia le paquet dans lequel elle trouva une tenue traditionnelle pour femme, 2,3 bijoux, un parchemin sur les soins et une petite sculpture en os représentant une baleine. Le tout en provenance du Pôle Sud.
Bouleversée, elle serra la robe contre elle et une larme roula sur sa joue.

[Toshio Okumura]

*Précédemment au Dojo de la capitale*

*Toshio arrive finalement devant sa maison. Il la reconnait grâce à la disposition singulière des torches extérieurs. Il lui a fallu plus de temps qu'il ne le pensait pour venir ici, comme quoi sa hanche l'entrave même si il n'a pas spécialement mal.*

/Mais.../

*Toshio s'arrête. Il y a quelqu'un chez lui. Ni une ni deux, il place la main sur la garde avant de pousser la porte de la maison. Il ouvre doucement la porte. La silhouette est bouge un peu, comme pour fouiller. Sa main quitte la garde de son épée quand il reconnait la façon de marcher boiteuse de l'un de ses domestiques. Il entre sans aucune discrétion et aborde l'occupant des lieux.*

-J'ai congédié les domestiques ce matin, Monsieur Hong. Vous ne gagnerez rien de plus en ces lieux. Je n'ai plus d'argent désormais.

*Ledit Hong, occupé à essuyer un vase jusqu'à ce qu'il brille, ne se retourne même pas pour répondre au maître de maison.*

-Peu m'importe, Monsieur Okumura. Vous m'avez assez bien payé depuis que je suis à votre service pour que je nettoie votre intérieur jusqu'à la fin de mes jours. Ce qui ne devrait plus tarder, oh oh!

*Hong est un vieil basané. Un ancien paysan, que la maladie a fragilisé. Devenu incapable de travailler dans les champs, il fut obligé de trouver un travail moins physique. Et comme il n'avait aucune qualification, seul des emplois pénibles s'ouvraient à lui. Mais l'ancien militaire n'était pas très difficile. Il payait très bien pour la quantité de travail demandée. Les tâches de Hong étaient rarement plus épuisantes que la préparation d'un thé ou le dépoussiérage de quelques meubles.*

-Je n'en veux pas aux autres. Ils ont respecté votre dernière instruction. Mais je n'ai plus grand chose à faire dans ma vie vous savez. Je n'ai pas de maison à moi. Mes enfants vivent au Royaume de la Terre. Ils m'ont bien proposé de venir vivre avec eux, mais j'aurais trop peur de mourir ailleurs que dans le pays qui m'a vu naître.

*Le domestique commence d'ailleurs la préparation d'un breuvage chaud. Toshio se dirige vers l'une des chaises de la pièce et prend place en serrant un peu les dents. Hong remarque que l'ancien militaire peine à s'asseoir quand il revient vers la table, deux tasses fumantes en main.*

-Qu'avez-vous donc encore fait? Je veux dire, depuis ce matin. J'ai entendu des gens en parler dans la rue...

-Une mauvaise chute, rien de grave, un médecin m'a gracieusement examiné.

*Hong marmonne dans ses rides avant de tendre une tasse au militaire et de porter le contenu d'une autre à la bouche. Il repose la tasse vide sur la table avant de reprendre.*

-Où que vous irez, je veillerais sur votre bien familiale. C'est la moindre des choses que je peux faire pour vous.

*Toshio hoche la tête.*

-Il est tard, vous devriez aller dormir. J'ai pris soin de refaire les lits. J'irais en rejoindre un après avoir terminé ce que je faisais.

*L'ancien militaire soupire.*

-Soit, il faudrait que je vous tue pour que vous quittiez ma maison...

*Ce n'est pas évident pour quelqu'un d'extérieur à la scène, mais c'est de l'humour.*

-Vous serez plus apte à me tuer après une bonne nuit de sommeil.

-Vous avez raison.

*Toshio se lève et va rejoindre sa chambre. Il retire ses vêtements de jour et enfile son kimono de nuit, avant de s'allonger sur son lit, son sabre dans une main. Il trouvera difficilement le sommeil, l'esprit tiraillé par les événements du jour.*