La place centrale

[Atiscomin]

Magena arriva en trombe dans le local servant d'enclos aux Elks et aussitôt regarda autour d'elle, cherchant le moindre détail du passage du ravisseur dans les lieux. Cependant elle fut surprise par le vieillard qui se planta devant elle une fois qu'elle fut entrée.

-Mademoiselle que faites-vous là? lui dit-il de son air interloqué.

C'est alors que la jeune maîtresse se rendit compte qu'elle avait fait fausse-route. Le criminel ne s'était pas dirigé par là en premier. Elle se retrouva alors penaude et un peu embarassée.

-Oh! Euh... Eh bien je cherchais... Quelqu'un... Désolée! répondit-elle avec un sourire gêné, puis elle détala sans plus attendre hors de l'endroit.

Une fois un peu plus éloignée de l'enclos, elle prit un temps pour regarder autour d'elle et réfléchir. L'anarchie commençait à être maîtrisée petit à petit bien qu'un désordre régnait encore dans l'ensemble. Les gardes faisaient du bon travail pour gérer la crise, ils étaient très bien entraînés et celui qui était aux commandes devait savoir ce qu'il avait à faire. Elle commença à penser à la suite des évènements.

Si je reste plantée là, on va me demander de rentrer gentiment chez moi "pour ma sécurité"... Il vaut mieux que je fasse quelque chose. Bon, voyons... Le kidnappeur n'est pas passé à l'enclos. À l'heure qu'ils est, les sorties de la ville doivent déjà être bloquées. Inutile de rejoindre l'une de celle-ci. Les recherches dans les rues sont déjà entamées, il vaudrait mieux que je retrouve les autres, Azaruk au mieux vu qu'il doit être en train de chercher l'enfant.

Magena repartit donc au trot en direction de l'estrade et de ses alentours en essayant de repérer quelqu'un qu'elle connaissait. Migina, Azaruk, Amarok, Lyanna, n'importe qui pouvant l'aider dans ses recherches.

[Gwlaglus]

La déclaration du Prince, ou plutôt son ordre, puisque ça en était un finalement, la laissa d'abord sans voix, et surtout hésitante. Une partie d'elle même, malicieuse, souhaitait laisser le prince Kenaï se débrouiller avec le soldat, comme une douce et innocente vengeance, mais l'autre partie se sentait presque obligée d’obéir. Elle regarda alors Amarok, pour savoir ce qu'il en pensait, mais sentit au même instant le regard du garde royal peser sur elle. Un regard qu'elle ne supporta pas. Et qui l'énerva quelque peu, simplement parce qu'il semblait désaprouver le fait qu'elle ait une arme sur elle. Mais surtout qu'il ne les jugeait, ni Amarok ni elle, capable d'assurer la sécurité du prince héritier.

Quelle erreur...

Un air de défi dans ses yeux bleus, elle sortit d'un geste rapide sa lame qui brilla sous l'éclat de la lune, et la pointa justement sur le soldat.

-Pensez-vous toujours que ce soit de la folie, cher garde royal ?

Elle prononça ces mots avec calme et conviction. Et un peu d'insolence. Sa main ne tremblait pas, alors qu'elle visait la poitrine de l'homme. Immobile, un fin sourire sur les lèvres, elle le fixait avec attention, attentive au moindre de ses mouvements. Oh, elle savait bien que cela pourrait lui apporter des ennuis. Mais elle semblait s'en moquer éperdument à vrai dire. Peut-être parce qu'elle n'a jamais tellement apprécié l'armée ? C'était d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle, malgré ses compétances d'épéïste, elle n'avait jamais essayé de l'intégrer, quand bien même cela aurait plus correspondu à son caractère que son emploi actuel.

Mais si elle défiait de la sorte le garde royal, c'était aussi parce qu'elle n'avait nullement l'intention de s'éterniser ici. L'adrénaline coulait dans ses veines, et elle éprouvait l'envie de se frotter au danger. Et de découvrir ce qui se tramait ici.

[Ermite des vagues]

Amarok et Lyanna

Le teint du garde royal vira au rouge. Rouge de colère et d'humiliation. Préoccupé par la sécurité du prince et la disparition de la jeune princesse, Yaken, puisque tel était son prénom, n'avait pas imaginé que la jeune femme en face de lui, une gamine à ses yeux, puisse réagir d'une telle façon. L'air mauvais, il la jaugea, sans mot dire. Et sans rien faire non plus. L'atmosphère s'en trouva encore plus pessante et grave.

-Insolente en plus ?!, répliqua t-il d'une voix forte, se reculant légèrement pour échapper à l'allonge de la lame de l'épéïste, tout en sortant lui même son épée de son fourreau.

-Arrêtez !

Une grande autorité habitait ce simple mot, et le garde royal s'arrêta aussitôt, confus. Et remit son arme à sa place

-Ce n'est ni le lieu ni le moment pour vous affronter ! , puis regardant le garde, il ajouta : Yaken, même si mon père t'a ordonné de veiller sur moi, je ne suis pas en danger ! Contrairement à ma soeur ! C'est elle qui a besoin de l'aide des gardes royaux. Et je pense que ces deux personnes sont à même de veiller sur moi, déclara t-il, s'intéressant alors un peu plus à Amarok, qui même s'il était resté discret, avait intrigué le jeune prince.

Le garde royal s'inclina alors, vaincu, et obéissant. Mais avant de partir, il foudroya la jeune femme du regard. Un regard qui n'échappa pas au prince. Qui resta silencieux le temps que le garde s'éloigne.

-Insolente peut-être, mais sacrément impressionnante, lâcha t-il, souriant pour la première fois. Cependant, Yaken n'oubliera sûrement pas.

Il pressa alors le pas, et se retourna vers eux :

-Accompagnez-moi, au moins jusqu'au palais. De là, j'arriverais bien à me débrouiller pour essayer de retrouver ma soeur, fit-il, son attitude trahissant son inquiétude, Mais en tout cas, heureusement que vous étiez là.

Magena

Revenant vers l'estrade, avec la place centrale qui se vide de sa foule, tu ne peux manquer le presque affrontement entre le garde royal et Lyanna. Mais surtout, tu remarques qui accompagne la jeune femme et Amarok : le prince héritier ! Mais avant que tu les rejoignes, si tel est ton souhait, un éclat attire ton regard sur les marches menant au palais. Un fin bracelet passé complètement inaperçu jusque là.

[Atiscomin]

Sur le chemin du retour vers l'endroit où le crime fut perpétré, Magena entendit des voix s'élever non loin. En y prêtant un peu plus d'attention elle reconnut bien vite Lyanna accompagnée d'Amarok. Toutefois, ils n'étaient pas en train de palabrer tranquillement ou bien de participer activement aux recherches, mais semblaient en pleine prise de tête avec un des gardes royaux. D'ailleurs autant Amarok semblait gêné et recommençait à enregistrer chaque détail de ce qui lui tient chaud aux pieds, autant Lyanna s'impliquait dans la dispute. Et pas qu'à moitié. Le sabre sorti, pointé vers le coeur de son vis-à-vis, elle le toisait d'un air d'assurance au bord de l'arrogance. En même temps lorsqu'il était question de combat et en particulier de sabre, elle était dans son propre élément.

Mais dans quel genre d'histoire ont-ils bien pu se fourrer? Le garde semble prêt à en découdre, rouge comme il est. Ce n'est pas le moment de s'égorger mutuellement! Il faut les arrêter!

Puis comme si ses pensées avaient atteint la tête de quelqu'un d'autre, un homme s'interposa entre les deux belligérants, quelle ne fut pas la surprise de la vigoureuse maîtresse lorsqu'elle se rendit compte qu'il s'agissait du prince héritier en personne! Bien qu'il n'était pas étonnant que Kenaï Hakan s'implique dans les recherches de sa soeur, fidèle à sa son image de maturité et de bonté, il était cependant bien moins prévisible qu'il soit avec les deux comparses de Magena.

Il était temps! Heureusement que Kenaï est là, lui sait calmer les esprits au moins. Il vaudrait mieux que je les rejoigne.

Elle se dirigea vers eux mais à peine eut elle fait quelques pas qu'elle vit un éclat, une petite étoile lumineuse au milieu des marches menant au palais. Elle courut voir ce que cela pouvait bien être, curieuse de découvrir ce qui avait ainsi attiré son attention. Une fois devant la source de ce point brillant, elle vit que c'était un fin bracelet.

Quel joli ouvrage! Comment a-t-on pu négliger ainsi une si belle chose? Le laisser tomber au milieu des marches menant au palais... Ce bracelet a du glisser du poignet d'un noble voire d'un membre de la famille royale! Mais dans ce cas, à qui peut-il bien être?

En revenant vers le groupe dont la situation semblait maintenant maîtrisée, elle l'examina, spéculant sur l'identité de son propriétaire. Elle finit par relever la tête et se mit au trot afin de rejoindre ses amis. Elle tenta alors d'attirer l'attention pour briser la glace entre eux trois :

Heeeeeeeeeey!!! Lyanna,Amarok! Vous allez bien? Salut Kenaï, toujours aussi souriant! Comment vas-tu?

[Gwlaglus]

Lorsque le garde devint rouge comme une pivoine et la menaça à son tour, en sortant son épée pour la défier, elle en aurait presque ri. Mais si elle ne le fit pas, et se contenta de le fixer longuement, sans le quitter une seule seconde du regard, c'était seulement parce qu'elle avait envie d'en découdre, et qu'elle attentait simplement le moment opportun pour le faire. En oubliant dès lors l'urgence de la situation.

Et il fallut l'intervention du prince héritier pour rappeler tant le garde qu'elle même à la raison. L'atmosphère se détendit peu à peu, et quand le garde eut enfin tourné le dos, et obéi aux ordres du prince, son sabre retourna seulement dans son fourreau. Et lui revint alors à l'esprit que la princesse avait disparu. Un "quelle idiote" sorti de sa bouche, presque inaudible tant elle le dit si bas. Elle s'en voulait de s'être laissée distraire et emportée de la sorte. Trop de choses étaient en jeu.

Concentres-toi bon sang !

Alors, le prince s'adressa à elle. Et si son compliment la laissa pratiquement de marbre, elle sourit quelque peu face à sa mise-en-garde. Yaken ne lui faisait pas peur. Plus, elle éprouvait l'envie de se mesurer à lui. Une chose lui vint cependant à l'esprit : ne pas en parler à Azaruk. Lui l'en dissuaderait et voudrait la protéger, ce qu'elle ne voulait pas.

Jusqu'à ce que Kenaï leur dise, à Amarok et elle de l'accompagner jusqu'au palais, elle resta silencieuse. Parce qu'ils avaient déjà perdu trop de temps. Et parce qu'elle avait réussi à calmer ses nerfs. Mais une question la tarauda bien vite, alors qu'ils s'avançaient vers le palais. Et elle ne réussit pas bien longtemps à la garder pour elle :

-Comment ferez-vous pour retrouver votre soeur ? Vous avez une idée d'où elle pourrait être ?, lâcha t-elle.

Et alors qu'elle attendait une réponse arriva vers eux, et en courant, Magena. Qui les salua et s'adressa au prince de façon fort familière. Ces deux là se connaissaient bien apparemment. Alors que Lyanna lui répondit que tout irait bien mieux si la fête n'avait pas été gâché et si la princesse n'avait pas disparu, elle eut comme une illumination en fixant Magena :

-Dis, toi qui étais sur l'estrade, en hauteur, tu n'as rien vu ?

[Kenaï Hakan]

La question que lui posa la jeune femme le laissa muet quelques instants. Il fallait dire qu'elle venait de soulever un problème d'importance. Parce que comme tant d'autres, il n'avait rien vu, seulement entendu le cri. Et la cité étant grande, la personne qui avait enlevé sa petite sœur pouvait être n'importe où, même dans l'une des innombrables cavernes situées sous la cité, s'il n'avait pas quitté cette dernière bien sûr. Dans ce cas, et malgré la lumière de la lune qui éclairait les ténèbres de la nuit, l'espoir de retrouver rapidement Yuna serait bien mince.

Mais alors qu'il allait avouer qu'il chercherait sa sœur à l'aveuglette, Magena arriva vers eux en courant. Et la fraîcheur de ses paroles et sa spontanéité lui remontèrent le moral. Il la connaissait bien et la côtoyait, elle mais aussi sa soeur, depuis plusieurs années maintenant. Parce que leur père avait découvert un filon de fer dans les montagnes, et que sa famille était devenue l'une des plus riches du Pôle Nord. Au fil du temps, il avait fini par considérer les deux sœurs comme des amies. Contrairement à son frère, qui ne s'était jamais caché de ne pas les apprécier.

-Aussi bien que je puisse aller, alors que ma sœur a disparu..., fit-il, en soupirant.

Vint alors la question de Lyanna à Magena, et l'espoir revint en lui. Et il regarda intensément la jeune maîtresse de l'eau, espérant qu'elle ait vu quelque chose.

[Latmolk]

Post précédant

*Après quelques mètres dans les ruelles, Nénietz fut à même d'apercevoir la place centrale de la cité. A peine l'avait-il vue que des gardes s'approchèrent de son chariot. A son grand soulagement, l'un des gardes était membre de la première patrouille qui l'avait arrêté dans les canaux et il confirma aux autres soldats que le marchand ne poserait pas de problème. Nénietz n'échappa néanmoins pas à une nouvelle fouille de sa marchandise, ce qui augmenta sa tension cardiaque de manière significative. Après leur infructueuse recherche, les gardes lui autorisèrent l'entrée sur la place centrale.

L'ambiance de la place était bien différente depuis que le vendeur l'avait quittée. Le chaos avait fait place à l'inquiétude. Des patrouilles faisaient les cent pas en attendant des nouvelles des recherches ou des ordres des hauts-gradés. Les badauds avaient disparus, même s'il restait quelques civils en train de se faire rabrouer par les gardes royaux. Malgré cela, un calme pesant régnait sur ce lieu où les cris de joies résonnaient auparavant.

Cherchant l'endroit où il pourrait observer les autres sans être dans le chemin, Nénietz parqua sa bête de somme dans la périphérie de la place. Il se plaça à une dizaine de mètres de l'endroit où la nourrice avait perdu la vie. Il espérait être bien placé pour en apprendre plus sur cet enlèvement.

Une fois l'animal stoppé, le commerçant descendit du chariot et monta à l'arrière de sa carriole. Se glissant difficilement entre les tonneaux de son étal, il s'installa sur un coffre et réfléchit à la situation.*

/Ici je suis en sécurité et les gardes ne devraient pas me déranger tant que je reste dans le chariot. Si jamais il se passe quelque chose de nouveau, les informations finiront par passer par ici et je serai au courant. En attendant, autant se mettre à l'aise./

*Sur cette pensée, le cuisinier se coupa une miche de pain et piocha dans sa réserve de poissons. Il se servit un verre de thé froid et commença son repas improvisé. La nuit allait être longue alors mieux valait profiter de cet instant de répit pour reprendre des forces.*

[Atiscomin]

Face à la réponse du prince, Magena ne put qu'approuver intérieurement. Dans ses yeux on lisait de la tristesse, de la culpabilité bien sûr, beaucoup de confusion bien que le prince soit responsable et rarement pris au dépourvu, une pointe de panique aussi, Il est vrai que l'on est jamais préparé à une telle détresse, mais également une lueur d'espoir.
Magena se dit qu'elle devait être due à la mobilisation générale et peut-être à sa bonne humeur, en tout cas elle aimait à croire cela.

Tu m'étonnes, si je perdais Migina je serais moi aussi complètement déboussolée...

Puis Lyanna lui posa une question à laquelle elle s'attendait plus ou moins. Elle avait l'air tout aussi concernée, l'altercation avec le garde était passée, elle était concentrée et consacrée à a recherche de la petite disparue.

-Dis, toi qui étais sur l'estrade, en hauteur, tu n'as rien vu ?

-J'ai bien vu une silhouette poignarder la nourrice et s'enfuir avec Yuna, cependant dans la confusion ainsi créée je n'ai pas pu voir où ce chien a bien pu se diriger avec la petite dans les bras... Mais j'ai trouvé ça! C'était sur les marches du palais!

Elle brandit alors le petit bracelet qu'elle avait trouvé plus tôt. Le soleil se reflétait dessus, lui faisant plisser les yeux.

Tu saurais à qui il appartient, Lyanna?

[Azaruk Noji]

* Le cavalier et sa monture traversaient les rues de la cité, l'ours respirait fortement et ses griffes lacéraient la glace des rues du pôle tant il prenait parfois des virages serrés. Azaruk lui commençait à retrouver le sourire, la princesse n'était plus très loin il le présentait. Il fut néanmoins surprit de voir les contours de la place centrale se dessiner devant lui. Il était donc partit dans la direction totalement opposée au lieu de capture de la jeune fille. Il stoppa Flocon avant l'entrée, de toute manière il serait compliquer pour l'animal de déambuler aisément dans toute cette foule. Il attacha la créature qui lui donna un coup de tête en levant le museau vers le palais. Mais c'était impossible que le palais soit le lieu de séquestration de la princesse. Il était pleins de gardes et devait être fouillé de fond en comble par ces derniers. Il lança donc un regard incrédule à son chien-ours avant de lui tourner le dos. Flocon insistât avec un nouveau coup de tête et se mit a émettre une plainte comme si la non-réaction de son maitre commençait à l'agacer.

Azaruk n’eut d'autres choix que de faire route vers le palais. Il essaya tant bien que mal de se frayer un chemin vers l'immense bâtiment. Mais la foule était si dense qu'il avançait lentement. Sans compter qu'il devait se débarrasser de gens effrayés face à cette situation inédite. Alors qu'il arrivait à mi chemin si ces souvenirs étaient bons, il se heurta à un homme qu'il reconnu tout de suite comme étant le prince héritier. Il inclina légèrement la tête en signe d'excuse. Mais tout de suite il s'inquiéta de la présence du jeune homme dans une foule aussi compacte.*

-"Pardon prince je ne vous avais pas vu... Vous ne devriez pas être ici. C'est dangereux pour vous..."

*Il vit Amarok, Magena et Lyanna à ses côtés et leur lança un regard sévère. Pourquoi n'avaient-ils pas insister pour ramener le prince au palais. Il aurait bien prit le temps de leur dire son point de vue sur cette affaire mais il n'avait pas le temps. Il demanda à la moitié des gardes royaux qui avaient réussi par miracle à le suivre de raccompagner son altesse dans le palais.*

-"...Vous trois vous feriez bien de rentrer, les esprits semblent ne pas vouloir aider les tribus ce soir....Les esprits mais bien sûr!!!"

*Il eu comme une illumination. Il y avait un autre endroit qui était dans la même direction que le palais. Un endroit beaucoup plus calme et isolé, le temple de la Lune et de l'Océan. Un endroit que très peu de personnes pouvaient fouler avec leurs pieds. Ce temple était sacré, il n'y avait donc que quelques gardes à l'extérieur et aucune arme en son sein. Un endroit rêver pour garder captive une personne. Il demanda à une partie de ses hommes de le suivre. Il savait maintenant où aller pour trouver la jeune fille.*

[Kenaï Hakan]

Le prince jetait des regards inquiets à droite et à gauche, comme si cela pouvait l'aider à retrouver sa soeur. Mais à part des soldats et quelques civils, dont l'un se tentait à côté d'un chariot, et mangeait en toute insouciance apparemment, il ne voyait rien qui puisse le guider dans le chemin des possibles qui se trouvait devant lui. Silencieux, à peine écoutait-il la conversation entre les trois jeunes personnes qui l'accompagnaient. Pourtant, un mot parvint plus distinctement que les autres jusqu'à ses oreilles. Bracelet. Plus par instinct qu'autre chose, il se tourna alors vers Magena, et poussa un cri de stupeur, les yeux écarquillés par la surprise, tout en se saisissant du bracelet :

-Il appartient à ma soeur !

Passé la surprise, ce fut l'émotion qui le surprit à la gorge sans prendre garde :

-Elle le perd toujours. Il est trop grand pour elle. C'était un cadeau de notre père à notre mère...

Et maintenant, l'instant de lucidité et l'espoir qui renait :

-Où l'as-tu trouvé ?

Mais Magena a peine le temps de lui donner une réponse, que quelqu'un le heurte. L'un des gardes royaux, qui aussitôt après l'avoir salué, s'inquiéta de sa présence ici.

-Ces jeunes gens, pour assurer ma sécurité, ont décidé de m'accompagner jusqu'au palais, fit-il évasivement, tout en espérant ainsi pouvoir se débarrasser de ce garde. Dont il surprit le regard sévère qu'il dirigea vers le petit groupe.

Mais il ne réussit pas à duper le garde royal, qui lui donna une escorte pour rentrer au palais. Intérieurement, Kenaï pestait. Mais il trouverait bien un moyen d'échapper à la vigilance des gardes.

#...Vous trois vous feriez bien de rentrer, les esprits semblent ne pas vouloir aider les tribus ce soir....Les esprits mais bien sûr!!!

L'illumination du garde se communiqua à lui. Les esprits. Le temple de la Lune et de l'Océan. Un lieu déjà chargé en histoires et tragédies. Pourquoi n'y avait-il même pas pensé ? Plein d'espoir, mais de peur aussi, le prince Kenaï ne quitta pas alors du regard le garde royal qui courrait vers sa destiné, accompagné par d'autres gardes.

Lorsqu'il quitta son champ de vision, et malgré les gardes royaux, il déclara alors, regardant Amarok, Lyanna et Magena :

-Il faut qu'on le suive !

Et sans attendre une possible réaction des gardes, il commença à courir.