Le Quartier Résidentiel

[Latmolk]

* Le nordique hésita un long moment avant de répondre à cette question. Il lui fallait réfléchir à ne pas se faire avoir. Mais s'il demandait trop, il risquait de tout perdre.*

/Mon ami, il est temps de réfléchir en mode accélérée. Point de vue dépense, j'ai perdu les roues de mon chariot et le matériel nécessaire pour tout fixer à ma bestiole. Il faut aussi tenir compte du traumatisme infligé à la bête et à moi, par la même occasion. Mes actions globales ayant été inutiles, il est négligeable d'en tenir compte, l'argent au prorata de mon utilité étant presque nul.
Il faut aussi tenir compte des apports indirects. Alors, mon bras à été réparé par la guérisseuse, je peux donc oublier le préjudice physique sur ma personne. De plus, j'ai été hébergé toute la nuit avec pour nourriture une tasse de thé et un petit-déjeuner, qui à l'air de m'attendre. Quoique, vaut-il mieux prendre ce déjeuner ou ne pas le prendre et bénéficier de la somme pécuniaire correspondante...
Concernant les dépenses, je devrai acheter les denrées non récoltables les plus utiles comme le sucre et il faudra noter une perte de gain due au remplissage des stocks de lait d'hippopotame. Notons que le stress engendré pourrait avoir comme impact distal une diminution de la qualité gustative et/ou nutritive du lait. Il ne faut pas non plus oublier la pension mensuelle que j'aurais déjà dû payer il y a 3 jours.
Conclusion: 2000 ne suffiront pas mais je ne peux pas me permettre de cracher sur de l'argent +/- donné. En gérant ma maîtrise de la glace, je devrais pouvoir éviter quelques réparations sommaires le temps de me refaire un pécule suffisant pour générer des bénéfices./

*Et c'est après une longue minute passée le regard vide que le marchand s'exprima d'une voix assurée:

Ca roule

HRP: Désolé pour le gros retard, mes exams m'ont pris plus de temps que prévu

[Atiscomin]

[HRP: Ben vu que t'as posté, tu gères tout simplement donc voilà \o/]

-Excellent! Alors c'est réglé, je vais chercher la somme immédiatement.

Tania monta alors les escaliers pour aller vers sa chambre. Un silence suivit la disparition à l'étage de la matriarche. On ne savait plus trop quoi dire et finalement Magena se sentait un peu inutile dans l'affaire vu qu'elle avait été réglée en un rien de temps.

Eh bien, il n'a pas tenu longtemps le papy! En même temps maman est une pro avec tout ce temps passé à tenir les comptes et à participer aux affaires de famille...

Cette pensée assombrit un peu son regard, lui rappelant évidemment son père, mais elle n'était pas vraiment d'humeur à déprimer, surtout de si bon matin. C'était dur en général de l'enquiquiner quand elle venait de se lever, elle était encore toute fraîche alors et ce ne serait qu'à la fin de la journée qu'elle pourrait déterminer si elle pouvait vraiment avoir le cafard. Elle sirotait encore sa boisson en grignotant quelques gâteaux quand Migina dit soudain:

-Au fait Magena, quand devras-tu commencer à remplir ton devoir auprès de la société?

Voila une formulation coutumière de la sœur la plus calme. Formelle et crue, elle allait droit en but en restant recherchée dans ses propos pour atténuer l'impact de la chose et éviter les mots qui fâchent comme "Travaux d'intérêt généraux" mettant au pilori de la psyché d'autrui celui qui se retrouvait affublé de cette tâche à l'étiquette si douteuse. Enfin, c'était le lot de ceux qui étaient sous le coup de la justice, en particulier sous celle de Toruuk Hakan.

Toujours est-il qu'en entendant cela, la jumelle la plus turbulente manqua de s'étouffer avec un des sablés, toussant comme dix diables pour sauver son pauvre poumon droit qui commençait à goûter de l'amuse-gueule lui aussi.

Oh bowdel!

-Aujourd'hui punaise! Rah, quelle idiote! J'aurais dû partir il y a des siècles! Oh La, Oh La, Oh La! disait-elle toute affolée

Elle se leva immédiatement, renversant presque la tasse encore brûlante de thé devant elle mais la rattrapant in extremis. Elle poussa sa chaise pour courir vers les escaliers alors même que Tania redescendait. Elle faillit la bousculer et la mère l'esquiva habilement en l'apostrophant:

-Attention Magena! J'ai failli faire tomber l'argent!

En effet, la dame revenait avec un coffret contenant la somme prévue qu'elle déposa devant le marchand. Elle s'adressait cependant aux deux invités en même temps:

-Désolée de tout ce bazar, ma fille bouge beaucoup comme vous avez déjà dû le constater, c'est fatiguant parfois. Souvent.

C'est dans un soupir à la fois exaspéré et éreinté par l'énergie que lui pompaient ses deux enfants de façon inégale qu'elle s'installa dans un fauteil près de Nénietz.

-Voilà, ceci est donc pour vous. Gardez le coffret, je vous en fait cadeau en gage de bonne volonté.Et j'espère que cette affaire restera sans rancune entre vous deux, ça serait dommage que ma fille se fasse un ennemi tel que vous.

Le coffret était principalement en bois orné de gravures, rien d'inhabituel alors, tout du moins au premier coup d'oeil. Mais l'observateur habile qui sait estimer la valeur des choses d'un regard aguerri pourra remarquer que dans ces gravures sont installés de minces fils très discrets et ajoutant un charme léger et rafraîchissant à l’œuvre. Ces fils étaient faits d'un matériau argenté qui était d'une valeur modique, sans être pour autant de l’apparat au rabais.

Magena revient de l'étage en descendant à toute vitesse l'escalier, ses bruits de pas résonnant dans la cage. Elle arrive sur la palier arnachée de ses affaires pour partir au Palais dans l'instant. Elle fait la bise à ses deux parents en présence puis déclare:

-Au revoir tout le monde! Désolée de ne pas pouvoir rester plus longtemps. Et désolée de ne pouvoir te raccompagner à la sortie de la Cité Amarok. J'espère que nous nous reverrons tous les trois, c'étaient de bons moments même si ils ne l'étaient pas pour tout le monde. Je vais au Palais à présent, portez vous bien!

Puis elle partit en courant à toutes jambes en direction du palais, laissant sa mère en train de glousser et sa sœur se pincer les arrêtes du nez.

[Daisuke]

-34-

Avalant tranquillement son petit déjeuner, Amarok ne suit que vaguement le débat entre la mère et le marchand. Après tout, ces histoires ne le concernent pas vraiment.
Il espère simplement que le marchand pourra reprendre son travail sans trop de pertes, ce serait dommage que cet élan d'héroïsme lui coûte son gagne-pain.
Il finit à peine sa tasse que Magena, visiblement en mode pile électrique, décampe à toute vitesse remplir le devoir qui lui a été imposé la veille au soir.
Un petit sourire sur les lèvres, il la salue de la tête alors qu'elle s'éclipse par la porte, déjà excusée de ce départ sur les chapeaux de roues.
Pas évident de tenir la demoiselle en place on dirait bien, voilà qui promet pour leur petit projet de départ.

Je vais vous laisser également, je ne compte pas squatter chez vous toute la journée. Encore merci pour votre hospitalité.

Il salue brièvement la mère des jumelles et Migina, range un peu sa table pour ne pas tout laisser en désordre et, sur un dernier signe d'au revoir à destination du pêcheur, prend à son tour la porte pour retrouver le grand air et la cité qu'il commence à plutôt bien connaitre.
Première étape, la boutique d'herbes. Puisqu'il est en ville, autant aller vérifier si il n'y a pas de travail pour lui aujourd'hui.
Et, quelque part, cela lui permet de reporter à plus tard ce qui s'annonce comme un retour mouvementé vers son village.

[Atiscomin]

Magena revenait chez elle après le dernier jour de sa semaine de travaux. Elle rentra et après s'être dévétie des habits les plus lourds à porter, elle entra plus légère dans son salon où ce feu éternel brûlait. Elle s'assit sur une chaise et hésita à se faire un peu de thé comme à chaque fois qu'elle rentrait en fin de journée.

Non, pas cette fois-ci, je n'en ai pas tant envie.

Elle referma un peu les yeux pour se remettre les idées en place. Le changement d'ambiance entre le travail et son chez soi est toujours un peu étrange et cette cassure désoriente parfois la fille de l'eau. Elle laissa un peu la chaleur du feu venir lui caresser les joues, jusqu'à ce qu'une main vienne se faufiler dans ses cheveux ce qui fit ouvrir les yeux à la maîtresse de l'eau. C'était Migina qui la regardait avec ces trésors de tendresse qu'elle enfouissait en elle jusqu'à ce qu'elle puisse les offrir à sa jumelle.

-Coucou toi.

-Bonjour Magena.

-Je ne t'ai pas vue ce matin, comment ça se fait?

-J'ai du partir tôt pour m'occuper de quelques personnes. Puis comme d'habitude, l'entraînement toute la journée. Rien de tel que la pratique comme on dit.

-Bien d'accord. Alors, tu n'es plus fâchée que je t'aie rapporté les détails de la réunion du chef?

-Si je pouvais rester fâchée contre-toi, ce serait un miracle. Bien sûr que je ne le suis plus. J'imagine que peu importe ce que je t'ai dit, de toute façon tu n'en feras rien?

-Hum... Peut-être pas.

-Ah, ça me rassure. fit Migina en laissant échapper un sourire de plus.

Les deux soeurs marquèrent une pause alors que Migina se prit un siège et que Magena se redressait à ses côtés. À ce moment, elles étaient parfaitement détendues. L'une avec l'autre, rien ne les touchait plus et elles pouvaient complètement oublier le reste du monde. Mais le sujet portait justement sur le reste du monde.

-Et... Pour ce voyage? Tu comptes venir à la fête de la Nation du Feu?

-...Non.

Magena se raidit d'un coup.

-Mais! Pourtant notre tribu soeur sera là! Et ce sera sûrement une des plus somptueuses fêtes données de la décennie, voire du siècle!

-Je le sais bien, tu m'as déjà dit tout ça Magena. Mais je ne peux tout simplement pas abandonner la tribu, et toi non plus. Ceux qui resteront pour entretenir la cité auront besoin de nous.

-De toi je comprends bien, mais je ne vois pas ce qu'ils pourraient tirer de moi. Je vais y aller Migina, ma décision je l'ai prise à la seconde où j'ai entendu ce qu'il se tramait.

Migina redevenait froide, comme à chaque fois que sa jumelle parlait de partir. Elle aurait voulu protester, lui redonner une série d'arguments tous aussi valables les uns que les autres pour que sa soeur ait une tonne de raisons de rester. Mais cette fois-ci c'était différent. Elle soupira.

-On a déjà failli s'étriper il y a deux jours en parlant de ça. Je n'ai pas envie de recommencer à batailler avec toi pour ça. Vas-y si tu veux, mais je me devrais de rester la. Comprends-ça.

Ces paroles suffisaient à réduire le coeur des deux soeurs en miettes. Chacune savait que l'autre ne cèderait pas, et pourtant l'une comme l'autre voulait faire ce qu'elles prétendaient autant que l'inverse, simplement pour pouvoir rester ensemble. Magena en hochant la tête vint la poser sur les genoux de sa soeur, une boule au ventre. Celle-ci recommença à caresser ses cheveux.

-Je ne sais pas comment je vais faire...

-Tu iras très bien, ne t'inquiète pas. On va être séparées pour un bout de temps, mais les retrouvailles n'en seront que meilleures.

-C'est sûr.

Un autre silence s'installa. Les jumelles se remettaient un peu, mais il restait un malaise presque palpable dans la sale. Migina reprit à nouveau:

-Tu ne rentreras pas. N'est-ce pas?

Magena serra son poing, sa soeur avait tout deviné. En même temps, ce n'était que pure inconscience que de penser que cela lui échapperait.

-Non. J'irai chercher papa.

Migina poussa un nouveau soupir.

-J'aimerai avoir ton assurance et ta détermination à ce sujet. Tu sais bien pourtant que c'est de la folie de penser pouvoir le retrouver?

Magena se relève alors, doucement, et se dirige vers la porte. Elle n'en pouvait plus.

-Je vais m'entraîner. Ça fait trop longtemps que je n'ai rien fait de sérieux.

-Va, et sois prudente.

Elle partit à la maison des maîtrises, la porte se referma laissant Migina muette et Magena en larmes.

[Gwlaglus]

Lorsque Lyanna revint chez elle, d'un pas un peu hésitant malgré tout, et le regard brumeux, elle monta directement à l'étage et se jeta dans son lit. Elle s'y endormit comme une masse, toute habillée. Oui, elle avait quand même un peu trop bu ce soir.

Mais quand elle émergea enfin d'un sommeil plutôt lourd, le lendemain, plus rien n'y paraissait, à part le fait qu'elle avait la bouche pâteuse, et les cheveux en bataille peut-être. Bon, par contre, elle avait un peu trop trainé au lit, et l'après midi commençait. Et son "élève" ne tarderait pas à arriver chez elle. Elle fila donc dans la salle de bain, où elle resta de longues minutes sous une douche bien chaude.

Lorsqu'elle en ressortit, pour le coup, personne n'aurait pû deviné qu'elle avait un peu trop abusé de la boisson la veille. La mine rayonnante, elle se prépara un thé, en attendant.

[Daisuke]

-46-

Content d'être arrivé à bon port sans se tromper, et en ne demandant son chemin que deux fois, le pêcheur se retrouve planté devant la porte de chez Lyanna.
Il sourit d'un air gêné à une vieille dame qui passe par là et qui doit probablement se demander pourquoi il reste planté comme un piquet.

Et si je me trompe de maison ? J'aurai l'air malin..

Il a beau avoir demandé plusieurs fois et savoir que l'endroit est le bon, il n’ose pas frapper et repasse sans cesse des théories plus abracadabrantes les unes que les autres dans sa tête.
Décidément, il va encore lui falloir un moment avant d'arriver à prendre son courage à deux mains.
Après avoir retourné la question vingt fois dans son esprit, il inspire un grand coup et frappe timidement à la porte, tout en résistant à l'envie de s'enfuir en courant dans l'autre direction.

[Gwlaglus]

Alors que son thé infusait, Lyanna avait son attention absorbée par son sabre favori. Un brin maniaque sûrement, elle s'assurait que ce dernier était toujours comme neuf, surtout après être passé entre les mains de Kharstak. Mais finalement, après une longue inspection, elle poussa un soupir de soulagement. Son sabre n'avait rien. Par contre, elle se rendit compte qu'elle avait perdu trop de temps à le regarder, lorsqu'elle goûta à son thé au jasmin.

Elle en fit d'ailleurs une grimace.

-Hum...tu as trop infusé. En ça, grand père, je ne t'égalerai jamais, fit-elle, d'abord amusée, tout en se rendant compte qu'il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas vu son grand père. Et il n'était même pas à la Rose des Glaces hier. Ce qui n'était pas normal à vrai dire. Ou du moins assez inhabituel. Une lueur d'inquiétude brilla un instant dans son regard, avant de s'évanouir, lorsqu'elle entendit quelqu'un frapper à sa porte.

Elle se leva donc, et l'ouvrit. Sans surprise, c'était son "élève". Elle lui fit signe d'entrer chez son modeste chez elle. Où traînait pas mal de choses, surtout dans la cuisine, vu qu'elle n'avait pas pris le temps de faire le ménage. Elle n'était pas une fée du logis à vrai dire, et plutôt du genre bordélique. Mais ce n'était pas pour cela que c'était sale chez elle, son intérieur paraissait plutôt accueillant, si on ne faisait pas attention au bazar environnant. Et en cela, le poêle et sa douce chaleur aidaient pas mal.

-Bienvenu chez moi Amarok ! D'avance désolée pour le bordel, mais j'ai emménagé ici il y a peu, et comme tu peux le remarquer, je ne suis pas une pro du rangement, déclara t-elle, à peine gênée, avant de poursuivre :

-Veux-tu boire ou manger quelque chose, avant de passer aux choses sérieuses ?

A ses mots, son invité put se rendre compte de combien Lyanna était impatiente. De lui enseigner ce qu'elle savait ? Ou de lui botter les fesses ? Cela, seul l'avenir pourrait y répondre !

[Daisuke]

-47-

Amarok est tellement sur les nerfs qu'il sursaute légèrement au moment où la porte s'ouvre enfin, dévoilant une Lyanna...flamboyante.
La "Tornade" est le meilleur qualificatif qu'il ait trouvé pour désigner la demoiselle aux cheveux de feu. Sans doute à cause de cette façon qu'elle a de laisser une marque partout où elle passe...jusqu'à l'intérieur de son propre appartement, qui reflète merveilleusement ce surnom.
Le pêcheur n'a pas assez d'yeux pour constater l'ampleur du foutoir organisé qui règne dans la pièce, mais l'endroit lui est pourtant agréable.
Chaud, convivial...tout ce qu'on peut attendre d'un intérieur qui se veut sympathique. Au final, l'absence de rangement quasi militaire est peut-être un plus.

A croire qu'elle déteste vraiment l'ordre...

Il sourit d'air amusé, repensant à une certaine gifle bien sentie suivie d'une discussion musclée avec l'autorité.

Non merci, c'est gentil mais je ne veux pas abuser. Je me suis dégotté de quoi manger en venant !

Le ton sur lequel elle prononce "choses sérieuses" rassure le pêcheur. Apparemment elle est ravie et impatiente de s'y mettre, tout comme lui.

[Gwlaglus]

-Dans ce cas, suis moi alors !, lui répondit-elle. Elle attrapa son manteau posé sur une chaise et ouvrit la porte.

Elle le guida alors jusqu'à l'arrière de sa petite maison. Jusqu'à un muret de glace assez haut pour qu'on ne puisse voir ce qu'il y avait derrière. Une porte en bois leur fit face, et Lyanna se saisit alors d'une clé, et fit ensuite entrer Amarok dans son domaine 'privé". Déjà, la présence d'un mannequin en bois au bord de l'agonie ne laissait que peu de doutes sur la nature de cet endroit. Tout comme le vieux râtelier rangé dans un coin. L'endroit en lui même était calme, et le manteau neigeux entretenu, pour que le terrain soit plat et qu'on ne s'enfonce pas dans plusieurs centimètres de neige.

-S'il te plait, ne parles à quiconque de cet endroit. Même si je me doute bien que mes voisins doivent avoir une idée sur la question, j'aime considérer ce lieu comme mon domaine privé. Seules deux personnes avant toi y ont pénétré, mon grand père, et Azaruk. Le garde royal, si tu te souviens de lui.

Elle se dirigea alors vers un petit banc accolé contre le muret, et y déposa certaines de ses affaires, comme un poignard en argent et son sabre favori. Elle se délesta également de son manteau, qui la générait plus qu'autre chose de toute façon. Et se retourna ensuite vers Amarok :

-Mais n'en deviens pas gêné ou autre. C'est surtout qu'on sera beaucoup plus tranquille ici, personne ne pourra nous voir donc tu n'auras pas à craindre d'être ridicule, le rassura t-elle, malgré son air un peu taquin.

Elle lui demanda alors de s'échauffer un peu. Ce qu'elle fit également, avant de se diriger vers l’appentis. L'ayant ouvert, elle s'y engouffra et en ressortit ensuite, deux épées en bois en main. Sans crier gare, elle en lança une à Amarok. Qui pût alors se rendre compte que l'épée n'était pas qu'en bois.

-Mon grand père les a fabriqué. Ils les a lesté avec du métal. Tu verras, elles sont parfaites pour s’entraîner. Elles ne coupent pas, et paraissent presque inoffensives, mais elles donnent de sacrés bleus, le prévint-elle.

Puis, elle se rapprocha de lui, pour s'assurer qu'il tenait correctement l'épée. Puis lui demanda de faire quelques mouvements avec, comme pour faire connaissance avec la lame.

-Avant de t'apprendre quoi que ce soit, je veux d'abord voir ce que tu vaux. Un duel pour du beurre, si tu veux. Mais ne retiens pas tes coups surtout.

Elle se positionna alors en face de lui, et salua son adversaire. Son visage ne laissait plus transparaître la moindre émotion désormais. Sa posture était celle de l'attente. Elle dévisageait Amarok, et ne semblait pas décider à l'attaquer pour l'instant. Son épée en bois pendait à son bras, presque mollement. Elle en paraissait presque innocente. Presque. Parce que soudainement, elle fila vers son "élève", mais ne dégaina sa lame qu'au dernier moment. Le coup qu'elle voulait lui porter visait son torse. Un coup du plat de la lame, assez vif, qui lui couperait sa respiration l'espace de quelques secondes. Un coup qu'elle espérait qu'il pourrait éviter, en parant son attaque.

[Daisuke]

-48-

Amarok suit la jeune femme vers l'arrière cour, qu'elle présente comme son "sanctuaire secret".
Un petit endroit tranquille en apparence, où elle arrive sûrement à trouver le calme et la concentration nécessaire pour balancer de belles volées de coups au pauvre mannequin situé dans le coin.
Être la troisème personne à pénétrer en ce lieu lui donne toujours plus l'impression d'être un intrus dans l'univers de la demoiselle qu'il ne connait pas si bien que cela au fond.
Inquiétude qu'elle s'empresse de dissiper. Si l'endroit a pour but de pouvoir se rendre ridicule en privé, alors voilà qui arrange déjà mieux les affaires du pêcheur.
Elle lui lance une arme en bois, qu'il rattrappe plutôt bien mais dont le poids le surprend car il manque de la laisser tomber par terre.
L'épée est lestée afin d'être plus représentative d'une vraie arme et de permettre de se muscler les bras efficacement en s'entrainant, chose qu'une simple arme en bois plus légère n'aurait pas faite.

Il en faut peu pour que cet endroit soit mieux équipé que l'arsenal de l'armée !

Il sourit à Lyanna, mais ce sourire s'évanouit rapidement quand elle lui annonce le duel d'entrainement.

Ah...elle n'y va pas par quatre chemins !

Serrant autant les dents que la main su la poignée de son épée, il inspire un grand coup tout en se demandant par où commence.
Lyanna semble attendre qu'il se lance, sans doute veut-elle jauger de ses connaissances pour voir ce qu'elle doit lui apprendre.
Tenant son épée à une main dans sa main droite, il s'élance vers elle rapidement. Surtout pour ne pas avoir le temps de réfléchir à la stupidité de la manoeuvre en fait.
Comme une épée c'est censé couper, il veut lui donner un coup horizontal, de droite à gauche, au niveau du haut du bras.
Ca doit bien être comme ça qu'on sert...en gros.

Il se doute pourtant que porter une seule attaque suffit rarement contre un adversaire, et sûrement pas contre elle. elle va la dévier sans souci, aussi prépare t-il une deuxième attaque en diagonale, en fonction de la direction dans laquelle son épée sera déviée ou bloquée.