par dragOnfly » Sam 30 Sep 2017 09:31
*Koruk est toujours dans un état second, il revit sa dernière crise de rage qui était beaucoup plus violente que celle qui vient de se produire.
C'était en hiver il y a 25 ans, sa femme était toujours en vie. Elle attendait leur dernier enfant. Il avait passé la journée à errer dans les rues, soigner quelques patients et discuter politique avec ses amis.
A son retour, tard, il avait entrepris de l'examiner elle. Enceinte de 8 mois, elle avait particulièrement besoin d'attention. Koruk trempa ses mais dans l'eau, les en sortit entourée d'une fine pellicule liquide et les posa sur le ventre bombé de sa femme. C'est le moment qu'elle choisit pour lui avouer tout. Mal lui en pris.
Au son de ces révélations, sa liaison avec un fils de l'air, sa décision irrévocable de partir avec lui et leur futur enfant et le fait qu'elle n'éprouvait plus aucun sentiments pour lui, Koruk entra dans une colère incontrôlable. Tout aussi incontrôlable que les contractions qu'il venait de provoquer, presque inconsciemment, chez sa femme.
Alors qu'elle se tordait de douleur, qu'elle le suppliait d'intervenir, de l'aider, en invoquant leur passé heureux et leurs autres enfants, Koruk se leva et se prépara un thé. Il la regardait, d'un air absent, comme si des boules de cotons couvraient ses oreilles et que son esprit refusait d'accorder à la scène un caractère réel. Ou déplaisant.
Pour Koruk, le seul responsable de cette situation était le fils de chien-morse de maître de l'air, qui avait volé sa femme, son bonheur et sa famille. Tout prenait sens, un seul coupable et ce n'était pas lui, c'était plus que confortable.
Après plusieurs heures de souffrance atroce, le bébé était là. Enfin, la chose. Il était vivable, vivant, braillant. Ce sont les cris de cet enfant qui ramenèrent Koruk à lui, un thé froid dans les mains. Il le jaugea de tout son mépris, voyant en lui toutes les traces que l'amant de sa femme avait laissé d'impur. Il prit l'enfant et partit le déposer dans la steppe, loin des regards, loin de sa mère, loin de la vie.
De retour de ce voyage au royaume des morts et des esprits, une note l'attendait, glissée sous la porte. Une note lui proposant d'appartenir aux Sourcier. Enfin, proposer ... faire chanter, plus tôt, mais bon, il n'avait pas été très difficile à convaincre ...
*une fois ses esprits retrouvés et sans laisser transparaître le soulagement de ne pas avoir commis l'irréparable*
- Alors, gamin, pas trop cassé ?