[CIT] La Perle des Neiges

[Shloka]

*Les réponses de Dyani étaient intéressantes mais elle semblait être sur ses gardes alors qu'elle les disait à Shloka.*

-En fait, y'a certaines personnes au Pôle Sud qui n'aiment pas trop les mariages mixtes, ils veulent que la pureté du peuple du Pôle Sud soit préservé. Ils sont idiots, et fermés d'esprit, mais ils ont des adeptes. Parfois, y'a des attaques, et des morts. C'est pour ça que mon père voulait que j'apprenne à me défendre, je ne suis pas de « sang pur », ces Sourciers pourraient très bien s'attaquer à moi.

-L'idée même de pureté est archaïque... il est triste que des tensions pareilles soient présentes car du peu que j'ai vu, votre société est en paix. Pourquoi vouloir perdre cela pour des raisons aussi ridicules ? Ah bon ? Mais qu'est-ce qui leur permettrait de te différencier par rapport aux autres ? A mes yeux, tu n'es certes pas comme toutes les autres jeunes femmes du pôle sud mais physiquement, tu leur ressembles fort.

*Puis elle enchaîna sur la situation de son frère.*

-Il est au temple boréal. Je sais qu'il va bien, mais il me manque.

-Pourquoi ne pas lui envoyer une lettre ou deux ? Il pourra te répondre et te rassurer, non ?

*Le fils du feu attendît respectueusement qu'elle reprenne la parole.*

-Tu trouves que je suis en colère ? , fit-elle avec une petite moue, sa vision des choses se heurtant avec le point de vue du jeune homme, Un combat pour moi, c'est juste là où tu dois vaincre. Et être efficace. Comme lors de notre combat, je voulais voir de quoi tu étais capable, mais aussi gagner....Avec la colère, on peut ajouter que je suis une très mauvaise perdante. Mais même si je voulais vraiment gagner, j'aurais jamais pu faire comme cet Aren. Un animal oui. Il était impressionnant, même si j'ai eu peur qu'il te blesse. Ce n'était pas loyal.

-Tu n'es pas en colère à proprement parler, c'est plus une manière de réagir à la pensée de perdre le combat. Et si l'on suit ton point de vue, il se justifie néanmoins maître Masaraaq est déjà intervenu deux fois pour t'empêcher de continuer sur cette pente. Un duel n'est pas un combat. L'honneur, la loyauté sont des idéalités en combat qu'on ne rencontre que très rarement et qui sont parfois des freins à l'efficacité... J'ai longtemps suivi un code de l'honneur très restrictif, celui de ma famille, il disait notamment qu'il n'était pas honorable de se battre avec sa maîtrise contre quelqu'un qui n'en a pas. Et bien les deux fois où j'ai affronté des non-benders très puissants, j'ai failli perdre car il s'agissait d'une entrave à mon efficacité en combat. La première fois c'était contre un jeune guerrier du nom de Nefken qui employait énormément d'armes de jet et le second contre un géant en muscles qui s'en prenait à une jeune femme. Cet Aren est étrange et m'intrigue au plus haut point. Il me fait penser aux légendes sur les animaux qui ont un corps humain.

*Dyani ne laissa guère de répit à Shloka et enchaîna sur de nouvelles questions.*

- Mais pourquoi tu dis que la maîtrise, ça peut être une malédiction ? Ca doit être chouette pourtant de maîtriser l'eau, ou le feu ?

-ça offre certes des possibilités qui ne sont limitées que par ton imagination mais ça te coupe aussi de ceux qui ne sont pas comme toi... encore plus à la Nation du Feu où il existe toujours une certaine fierté familiale à avoir des maîtres du feu plutôt que des non-benders. J'ai rencontré de nombreuses personnes qui avaient eu de graves soucis familiaux à cause de la présence ou l'absence de maîtrise du feu. Le soucis de la maîtrise du feu est qu'elle est soumis à l'influence de ton état, le feu peut vite devenir incontrôlable. J'ai vu une de mes amies être brûlée sur toute sa main à cause de l'énervement de son adversaire, j'ai connu une jeune femme qui a fui sa famille car elle a blessé son frère sans le vouloir et le sire Nefken avait été rejeté de sa famille parce qu'il n'était pas un maître du feu. C'est cela que j'appelle malédiction... pour ma part, ça m'a isolé de mes frères et soeurs. Mon grand-père m'a entraîné personnellement pour que je devienne son successeur, me mettant un poids non négligeable sur mes épaules alors que j'étais encore bien jeune. Je suis devenu sans le savoir la cible à abattre pour certains des mes oncles, dont un a fini récemment en prison, pour s'élever socialement, financièrement ou autre et je n'ai jamais été traité normalement. Je n'étais pas Shloka, le fils de mes parents mais Shloka Fei, le futur héritier de la famille Fei, une famille connue pour avoir soutenu le coup d'état du dernier seigneur du feu, perdant son titre de noblesse pour garder sa puissance. Avant de pouvoir quitter la demeure familiale, je n'étais qu'une éponge sans réelle personnalité, c'est une fois en dehors que j'ai réellement acquis ce qui fait que je suis devenu moi car j'ai pu expérimenter de nombreuses choses par moi-même.

*Dyani regardait Shloka en ayant le rouge aux joues. Sans doute le plat était-il trop épicé pensa le jeune homme toujours pas plus débrouillard qu'avant au niveau de la gente féminine.*

-En attendant, tu ne m'as pas dit grand chose sur toi finalement. Tu as des frères et sœurs ? Et la Nation du Feu, c'est comment ?

-J'avais des frères et des soeurs mais je ne les ai jamais vraiment connu et puis il y a eu Hosho... J'ai perdu une grande partie de ma famille durant cet incident. Je ne me rappelle que de certains moments, je me souviens de la rage qui m'habitait et que tu as déjà pu voir, je vois le combat que je livre à une amie qui s'en prend à moi parce que je suis métisse, je vois les flammes voler, la terreur revenir et dominer cet endroit... Désolé, c'est encore trop récent, j'ai perdu beaucoup de choses auxquelles je tenais à coeur à cause d'Hosho... Et sinon parce que je me rends compte que je ne te l'ai pas dit, je suis un métisse, ma mère vient de la nation du feu et mon père d'Hosho mais ses parents viennent du pôle nord. Je me demande si je suis donc une cible pour les sourciers. *Il avait dit les derniers mots à voix basse, se posant réellement la question, se disant qu'il allait peut-être devoir être sur ses gardes ici au final.* La nation du feu est divisé en trois régions, la campagne qui est très rurale évidemment, la capitale qui est le joyau de la nation du feu, on y trouve tout et Hosho qui était jusqu'il y a peu le lieu de vacances le plus agréable du monde... Sinon j'ai vécu jusqu'à mes 17 ans dans la demeure familiale entraîné par mon grand-père pour devenir le meilleur épéiste et maître du feu possible... un entraînement à la dure, il m'en a fait bavé mais bon... et après j'ai eu la chance d'avoir quelques mois à la capitale, j'y ai rencontré plein de gens, je m'y suis fait mes premiers amis, j'y ai aussi découvert les joies et les tristesses de l'amour, mes premiers duels contre des adversaires aussi intéressants que variés, un guerrier utilisant des armes de jet, un géant de muscles, mes compagnons d'entraînement, un maître de l'air, mes professeurs dont une sadique qui m'a banni du dojo car j'étais indigne de continuer à suivre son enseignement... mais elle n'avait pas entièrement tort quand j'y pense... et me voilà au Pôle Sud pour m'améliorer et vivre comme je l'entends, acquérir une vraie indépendance et au final découvrir qui je suis vraiment.

*Si Dyani n'avait pas eu toutes les réponses à ses questions, elle pouvait par contre se faire une meilleure idée de qui était Shloka Fei, des soucis qu'il avait eu récemment et du pourquoi il était présent au Pôle Sud. Elle était néanmoins la bienvenue à poser des questions vu l'ouverture du jeune homme.*

[Guru givré]

Dyani ne mangeait plus, elle buvait les paroles de Shloka. Elle était même plutôt triste pour lui, quand il évoqua sa famille puis Hosho. SI bien que le silence flotta un moment, quand l'épéiste en eut terminé. Mais elle le comprenait un peu mieux maintenant.

-Je suis désolée pour ta famille, ça n'a vraiment pas du être facile.

Elle aurait pu le rassurer, lui dire qu'il ne craignait rien malgré qu'il soit métisse, puisqu'il avait tout d'un fils du feu, mais elle ne trouva qu'une chose pour rebondir après les confidences de Shloka :

-Dis, y'a vraiment eu un dragon alors à Hosho ?

[Shloka]

-Je suis désolée pour ta famille, ça n'a vraiment pas du être facile.

-Si la vie était facile, ce ne serait pas drôle, non ? Nous avons tous des épreuves à relever qui sont d'une extrême importance pour évoluer. Et même si par moments, la vie n'est pas facile, il y a des moments agréables qui font oublier tous les soucis comme maintenant.

*Attention, Shloka smile dans 3,2,1,0, impact maximal sur la jeune Dyani en vue !*

-Dis, y'a vraiment eu un dragon alors à Hosho ?

-A ce qu'il paraît, je ne l'ai pas vu... mais je connais quelqu'un qui aurait payé cher pour voir ça. Un sage du feu qui désirait prouver que les dragons existaient encore et trouver où ils vivaient. J'espère qu'il a pu monter son expédition. Sinon, y-a-t-il des légendes au Pôle Sud sur un monstre par exemple ?

[Guru givré]

Le sourire de Shloka fit fondre le coeur de la jeune adolescente qui se mit à rougir malgré elle. Si bien qu'elle en perdit un peu le fil de la conversation.

-Euh...des légendes sur des monstres ?....Y'a bien les loups garous, de grands loups qui vivent dans la toundra, mais rien qui ne soit aussi fantastique que des dragons.

Sur ce, elle en termina son repas.

-Tu veux un dessert ? Ils font de supers glaces ici. Qu'on pourrait emporter, comme ça, on se baladera un peu ? proposa t-elle à l'épéiste.

[Shloka]

*Apparemment la jeune femme essayait de rassembler ses idées concernant les légendes du Pôle Sud. Le jeune épéiste ignorait toujours l'impact qu'il pouvait avoir sur la gente féminine...*

-Euh...des légendes sur des monstres ?....Y'a bien les loups garous, de grands loups qui vivent dans la toundra, mais rien qui ne soit aussi fantastique que des dragons.

-Des grands loups c'est déjà impressionnant en soi. La toundra, ce n'est pas lieu d'où venait le grand guerrier de ce matin ? Qu'y-a-t-il là-bas qui peut nous transformer à ce point ?

-Tu veux un dessert ? Ils font de supers glaces ici. Qu'on pourrait emporter, comme ça, on se baladera un peu ?

-Avec plaisir, une idée de l'endroit où tu veux aller ? Je vais aller payer et commander si tu veux bien.

*Le fils du feu se leva et partît régler l'addition, il pût ainsi voir que ses économies avaient fondues comme neige au soleil et que s'il avait la chance de ne pas devoir payer le séjour au dojo, il devrait trouver sous peu de l'argent ne serait-ce que pour envisager un retour. C'est alors qu'il se posa la question du retour... Pourquoi retourner à la nation du feu ? Il écarta ces pensées de sa tête, les souvenirs étaient encore trop douloureux pour qu'il puisse y réfléchir sans risques. Il revînt auprès de Dyani avec leur commande, prêt à sortir.*

HRP: si tu veux déjà les amener ailleurs pas de soucis pour moi

[Guru givré]

L'interrogation de Shloka concernant Aren lui fit hausser les épaules. Elle ne connaissait pas vraiment Aren à vrai dire, il était trop renfermé et étrange, et elle ne lui avait jamais parlé quand il était élève aux académies.

-A ce qu'il paraît, il vivait là bas avant de venir aux académies. Et maintenant, il sert de garde du corps au patriarche de la tribu du chien-ours polaire. Il fait plutôt peur en tout cas.

Puis, Shloka alla régler l'addition, sans qu'elle ait eu le temps de lui dire qu'elle pouvait payer, et il revint avec leurs glaces. La jeune fille, souriante lui proposa alors de se promener dans les jardins situés vers la grande place.

[Guru givré]

ERENIA

*Amarok amène Erenia à la Perle des Neiges, qui est un des meilleurs établissements du genre en ville. Après être passé dans le jardinet à l'entrée, il monte à l'étage et se présente au comptoir.*

-Bonjour Monsieur. J'aimerais une chambre pour deux.

-Pour combien de temps ?

-Aussi longtemps qu'il le faudra.

*L'homme hausse un sourcil. Amarok fouille à sa ceinture et dépose une bourse sur le comptoir.*

-Bienvenue à la Perle des Neiges monsieur, mademoiselle.

*Il se retourne, fouille dans le tiroir où il range les clés des chambres et en dépose une devant Amarok.*

-Chambre 158. J'aurais besoin de votre nom et de votre signature s'il vous plaît.

[Erenia]

Erenia laissa faire son frère.

- Amarok j'aurais besoin d'un temps seule. Je vais juste prendre un bain, me changer et dormir un peu après je mangerais, dit-elle d'un ton las avant d'essayer de sourire, d'un sourire qui se voulait rassurant. On parlera juste après. J'ai juste besoin de quelques heures. Jin veillera sur moi en ton absence.

Elle posa une main sur son bras pour appuyer ses propos et essayer de lui signifier que tout irait bien.

- Tu devrais aller parler à Nashoba. Je m'inquiète pour lui. Dit-lui que tout va s'arranger avec papa, on trouvera une solution. Il faut qu'il soit fort pour nous. Si je ne le fais pas pour père, je le ferais pour que tous les trois on puissent reformer un jour, une vrai une famille.

[Guru givré]

ERENIA

*Amarok semble réticent à l'idée de laisser sa soeur seule après tout ce qu'elle a vécu... Mais il cède.*

-Très bien...

*Il donne les clés de la chambre à Erenia.*

-Je te retrouve pour le déjeuner. Prends soin de toi en attendant.

*Il repasse son sac sur son épaule et s'en va. Jin remue dans le manteau d'Erenia, et se fraie un passage vers le sommet. Il passe sa tête par-dessus son décolleté. Ses yeux pétillent et il pousse un petit cri de satisfaction.

Il a repéré des jolis objets brillants.*

[Erenia]

La jeune femme dit aurevoir à son frère après avoir récupéré les clés. Elle monte tranquillement les sacs jusqu'à la chambre.
Quand elle voit la réaction de Jin, elle lui lance un regard désapprobateur avant de pousser et fermer la porte de la chambre.

Elle lui caresse la tête en disant.

- Maman a besoin d'un peu de repos. Il faut que tu sois sage. Tu peux faire ça?

Effectivement, la jeune femme a besoin d'un moment seul à elle pour décompresser après les événements des jours précédents. Elle ne voulait pas que son frère la voit ainsi. Elle préfère lui donner une image forte et confiante d'elle. Même si intérieurement, elle est actuellement brisée.

C'est dans son bain qu'elle craque et se met à pleurer. Ses épaules sont secoués de spasmes et elle met une serviette contre son visage pour faire le moins de bruit possible. Elle ne veut que personne ne l'entende et que Jin s'inquiète de son état. L'animal est une vrai éponge émotive.

Puis c'est une fois qu'elle a finit, c'est au tour de Jin de passer à la toilette pas question d'avoir un hamster-taupe sale pendant le voyage qui se profile à l'horizon!

Une fois séché et habillé avec des habits chauds, elle essaye de s'endormir. Erenia a mit des chaussures en bas de son lit au cas où. Elle ne veut plus être prise au dépourvu comme la dernière fois. Ses pieds sont en mauvais état et elle a mit un moment à les soigner correctement. Mais impossible de dormir! Chaque fois qu'elle ferme les yeux, elle a l'impression que des gens vont venir frapper à sa porte pour l'emmener.

Quand l'heure du déjeuner approche, elle remet Jin à sa place habituelle. Puis elle redescend avec lui pour aller manger avec son frère dans la salle dédié à la restauration.