par Pix » Mer 12 Sep 2012 03:29
*La porte du petit appartement se ferme alors que le soleil tire sa révérence. Bientôt les rues du quartier seraient troublées par les même scélérats et ivrognes, putains et autres cochonneries que les hommes savaient devenir. Une sorte d'ambiance malsaine qui laissait Blake totalement indifférent. Ce dernier jeta son trench sur le porte manteau et déposa son chapeau sur le sommet de celui-ci. Il détacha ses bretelles et déposa son équipement sur un fauteuil.
Le pendentif dans les mains, il le leva quelques instants pour le regarder de son oeil unique.*
Quel est ton secret à toi ?
*Blake fixait le pendentif pendant de quelques instants avant de le déposer précautionneusement sur la table de nuit. Puis il se dirigea vers son évier pour se préparer un petit café.*
Il faudra que je rachète du filtre.
*Pendant que le café se prépare, le détective se charge de poser sur le bureau son calepin et de sortir d'un placard, la vieille machine à écrire poussiéreuse. Sa vieille amie qui l'a accompagnée depuis qu'il était en age d'écrire. Il l'installe sur son bureau et s'allume un cigare, assis devant elle.*
Je dois coucher sur le papier les informations que j'ai apprises aujourd'hui, elles ne sont pas anodines.
*Ainsi Blake se lance dans son travail toute une partie de la soirée. Il avait prit soin d'allumer la radio pour donner une certaine ambiance dans l'appartement. Le silence avait une tendance à l'oppresser. La musique lui permettait de rendre ses longues soirées plus douces et dans une certaine mesure de le couper de ce monde extérieur si insignifiant, si imparfait... Si moche.
De temps à autres, il se levait jusqu'à son évier pour se servir une énième tasse de café.
C'est alors qu'il se préparait des haricots blancs pour manger que l'alarme retentit. Inconsciemment, tous ses muscles s'étaient contractés et sa perception sur le monde qui l'entoure s'était grandement accrue. Comme si une bête sauvage longtemps en sommeil s'était réveillée dans les tripes même de Blake.*
Je ne connais que bien trop cette alarme.
*Loin d'être paniqué, ou même angoissé, Blake se précipite à sa fenêtre et l'ouvre. Dehors, c'était la panique... Les basses gens avaient laissés place à leurs plus bas instincts pour tenter de sauver leur misérable vie. Assis sur le rebord de la fenêtre, un cigare à la bouche. Blake observait toute la scène avec le plus de distance possible. Il n'était qu'un observateur. Il observait cette animal sauvage ... La foule, cet animal sauvage qui perdait tout sens de raison quand une situation grave arrivait. Comme si la peur de chaque être composant cette foule s'additionnait et se répartissait en quantité égale entre chacun de ses êtres, leur faisant perdre toute raison. Plus elle était compacte, plus elle était dangereuse et stupide.
Toujours le cigare à la bouche, le détective s'était saisit de son appareil photo et prenait quelques clichés. Une femme qui avait su briser la mâchoire d'un balourd qui était sur son chemin. Un groupe d'une dizaine de personne qui avait défoncé une vieille porte en bois pour s'abriter. Un jeune homme complètement défoncé par la drogue qui gisait sur le sol, piétiné par ses compagnons plus alerte que lui.
Toutes ces vies qui allaient s'éteindre sans être directement confronté au danger ... Douce ironie.
Bientôt la radio ne transmettait plus de musiques, mais des messages d'alertes et d'appel au calme en tout genre. Le détective avait déjà finie son cigare, il ne travaillerait pas ce soir. Il alla éteindre le feu et récupéra les haricots trop cuits dans une assiette et jeta la casserole dans l'évier. Le fond était recouvert d'une épaisse couche d'haricots brûlés qui avait adhéré à la paroi. Compliqué à laver.
De retour sur le rebord de la fenêtre, Blake écoute la radio en s'imaginant sur les lieux et en tentant de comprendre ce qu'il pouvait bien se passer en ville. Chose qui n'est pas aisée avec le manque d'information fournie par les autorités. Le plus probable étant une attaque armée de la Nation du Feu. Mais si tel était le cas, les coups de canons résonneraient jusque ici. L'infanterie n'aurait pas pu poser le pied sur terre. Un coup d'éclat des mafia était tout aussi peu probable. Ah moins que le palais ne fut sous l'emprise des gangsters et que la vie de la chancelière ne soit en danger... Mais l'idée était tout aussi improbable que stupide.*
Je ne vois vraiment pas ce qui aurait pu faire peur à nos dirigeants ...
*Intrigué, Blake se retrouve après son repas, assit sur le fauteuil à coté de sa radio, un verre de Whisky dans les mains. Les glaçons tournent au rythme de la douce rotation imposée par la main du détective pendant que ce dernier continue d'être plongé dans sa réflexion. Nous sommes au plein coeur de la crise alors que le calme est revenu dans les rues, seul persiste le bruit des véhicules des forces de l'ordre.*
Ils cherchent quelque chose ... Je ne sais guère ce que c'est ... Mais c'est en ville.
*La station de radio retrouve peu à peu son calme, en passant quelques musiques, toutes entrecoupées de flash d'informations erronées ou d'appel au calme et à l'écoute des autorités. Le regard de Blake se tourne vers sa table de nuit... Vers le pendentif.*
J'espère que Lorkhyn ne sera pas trop occupé avec cette affaire...
*Il est tard, lorsque Blake éteint la radio et ferme ses fenêtres. Quelque soit cette crise, il semblerait qu'elle ne soit jamais assez importante pour qu'on vienne lui demander de rempiler ou que sa propre vie soit en danger. Il pouvait dormir en paix.
Après une brève toilette et s'être déshabillé, Blake se glisse sous un drap et se laisse porter par son sommeil... Demain serait une autre journée.*
J'accepte les billets de 500 euros
Fondateur et grand adorateur du Kirby Communiste !