Le Centre-ville

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-Alors vous avez retrouvé mon petit Ravioli ?

*Blake était assis sur sa chaise, dans son bureau. Cela faisait plusieurs jours qu'il avait reçu sa paie et qu'il avait reçu quelques travaux sans importance. Prenez la grosse dame ici présente, elle perd son chat-hibou, et viens forcément voir le détective Char pour mener l'enquête.

Le détective privé soupire, entre Ledys qui lui demandait de pourchasser une jouvencelle et celle-ci qui l'envoyait à la recherche d'animaux perdu. Autant dire que la vie de Blake n'avait rien de bien passionnant ces derniers temps. Blake tend une liasse de petits papiers.*

-Les notes de frais Madame Seti.

*La dame s'empare des papiers et les consulte avidement, avant de relever ses yeux globuleux vers Blake.*

-Oui mais et mon petit Ravioli ?

*Blake pousse un sachet plastique vers la dame.*

-Avec les compliments de la cuisine de Kwong.

*La dame, soudain prise d'un air d'incompréhension, regarde le sachet plastique, puis Blake, puis le sachet plastique, puis Blake, puis le sachet plastique.*

-Je ne suis pas sûre de bien comprendre.

-Disons que ce n'est pas du Lapin-Kangourou...

*La grosse s'empourpre et éclate en sanglot.*

-Je suis navré pour votre perte madame... Mais il faut savoir que le quartier de Chin n'est pas spécialement le meilleur endroit pour perdre son compagnon. Je peux comprendre que vous refusier de me donner la prime, mais si vous pouviez au moins me rembourser les frais engagés dans ma recherche.

*De colère devant l'absence bien apparente de compassion du détective, la dame s'empare d'une liasse de billet qu'elle jette presque à la figure du détective. Heureusement, le papier n'est pas connu pour son aérodynamisme et autant dire que la dame n'a rien d'une joueuse de Pro-Bending.*

-Vous êtes un monstre !

-Je suis navré, ce n'est pas moi qui ait égorgé votre animal avant de le plonger dans une casserole d'eau portée à ébullition.

*Et c'était reparti, la dame était repartie dans ses sanglots pendant que Blake sortait nonchalamment un cigare de son tiroir. Il l'allume et le porte à la bouche, puis il vient se saisir de la liasse de billet afin de recompter le tout et de vérifier qu'il rentrait bien dans ses frais.*

Mmh... Y a même un bonus dis donc ...

*La dame, n'y tenant plus hurle.*

-MON PETIT RAVIOLI ! Que vais-je devenir sans toi !

-Vous pouvez le manger tant que c'est chaud. Vous pourrez vous consoler alors qu'il continuera à vivre à travers vous. En plus,*Il agite la liasse.* Vous l'avez payé.

*Ajoute Blake avec le plus grand sérieux du monde. Malheureusement, le trait d'esprit du détective n'est pas du gout de la femme pleine d'argent et de tissus adipeux qui lance un énième regard empli de rage et de larme viciées par l'utilisation abusive du maquillage.*

-ETOUFFEZ-VOUS AVEC !

*Et ce fut ses dernières paroles avant qu'elle sorte en claquant les portes.*

Eeeeeeeeeeeeeet ... Je viens de perdre une cliente.

*Il crache de la fumée en avisant le sachet plastique remplie de petite portion de nourriture.*

Mais j'ai le repas de midi.

*Il se lève, attrape des baguettes et une portion avant de s'installer à sa fenêtre. Le discours de la Chancelière était rediffusé à la radio, au cas où personne n'aurait comprit qu'il n'y aurait pas la guerre. Dehors la vie avait déjà reprit son cours comme si rien ne s'était passé, comme si tout était normal. Alors que hier encore l'éventualité de la guerre était sur toutes les lèvres.*

Il manque quelque chose...

*Blake quitte son perchoir, ayant précédemment reposé la boite sur le rebord de la fenêtre, afin de se diriger vers un placard d'où il sort une bouteille. Il se sert un petit verre avant de revenir à la fenêtre, toujours le cigare à la bouche.*

Ah ! Tout est parfait !

*Installé avec tout le confort nécessaire pour déguster son repas de midi, Blake ouvre la fenêtre pour aérer un peu son intérieur. De là-haut, il observe avec la plus grande attention, son ancienne cliente qui vient de quitter le bâtiment. Le son des sanglots étranglés remontent jusqu'aux oreilles du détective malgré le bruit ambiant de la rue et la douce voix de la chancelière qui expliquait que le Seigneur du Feu était un chic type.*

Avec qui on était en guerre y a pas 10 ans.

*Mais bon, peut-être que maintenant que la NAtion du feu en a fini avec l'ancien régime, le Seigneur du feu doit avoir un meilleur transit et être plus agréable pendant les discussions. Blake n'en savait rien, il n'avait jamais eu l'honneur de rencontrer les grands de ce monde.

Grand bien lui en fasse !

N'en pouvant plus de l'air extérieur et ayant fini son cigare, Blake jette ce qu'il en reste par la fenêtre avant de la refermer et de vider d'un cul sec le contenu de son verre. Il tourne le dos à la fenêtre et se saisit à nouveau de son repas de midi. Il ouvre la boite, baisse les yeux.

Il sourit.*

-Bah mon vieux ... T'étais prédestiné.

[Le Tribun]

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*Sinon ... On frappe à la porte.*

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*Un verre d'alcool à la main, le repas terminé. Blake regardait les oiseaux qui virevoltaient dans le ciel pendant la digestion en écoutant une bonne petite musique à la radio. Quand soudain, voilà qu'un inoportun ... Euh pardon, un éventuel client vient frapper à la porte.*

-C'est ouvert.

*Informe sobrement Blake avant de porter à nouveau le verre à ses lèvres. Déjà son esprit se mettait en action pour éventuellement deviner le type de mission. Sachant que c'était à l'heure du repas, il y avait fort à parier que c'était un travailleur, certainement du quartier. Peut-être un homme de la banque ou autre. La mission serait certainement de prouver une infidélité ou de faire en sorte qu'un frère gênant soit déshérité par le parent malade et riche. Ce genre de mission pouvait arriver. Même si ces derniers temps, il fallait avouer que c'était plutôt rare.

Et c'est ainsi que la porte s'ouvre.*

[Le Tribun]

*La porte s'ouvre, dévoilant un homme en uniforme avec un béret qui rentre dans la pièce, laissant deux soldats devant la porte. L'homme s'avance vers Blake et lache d'un air confiant.*

-Ça fait une paie !

*L'homme est relativement agé, la cinquantaine bien tassé, il a un dossier sous le bras. Il regarde Blake avec un grand sourire qui disparait peu à peu.*

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*L'homme rentre dans le bureau, Blake ne lui fait pas tout de suite l'honneur de regarder dans sa direction et termine sa petite gorgée. L'homme s'exprime joyeusement comme si il était content de revoir Blake, comme si ça faisait justement une paie qu'il ne s'était pas vu. L'homme n'avait toujours pas fini sa phrase que Blake crachait déjà le contenant de sa bouche sur la fenêtre.*

Dîtes-moi que c'est une blague ?

*Le détective se retourne vivement en posant son verre sur le rebord de la fenêtre.*

C'est une blague ?!

-Qu'est ce que vous foutez là ?!

*Sur la défensive, Blake note la présence des militaires à la porte et fixe de son oeil unique celui qui par le passé était ...

... Son supérieur hiérarchique.

A l'armée.*

[Le Tribun]

*L'homme arque un sourcil devant la réaction un poil exagérée du détective. Il soupire en s'avançant, il retire son béret, le plaçant sous son bras, collé contre le dossier qu'il tenait fermement.*

-Est ce une façon d'accueillir un ancien camarade ?

*Le militaire s'avance et pose une main sur le dossier de la chaise réservée aux clients.*

-Nous devons parler... Détective.

*Il prend une grande inspiration avant de lacher le plus sérieusement possible.*

-J'ai un travail pour vous.

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*Blake reste interdit. Après presque 10 ans, voilà son ancien supérieur qui débarque comme une fleur dans son bureau pour lui proposer l'air de rien pour lui proposer ...

... Un travail.

Le détective, un poil suspicieux, invite l'homme à s'asseoir et ne tarde pas à se diriger vers le petit bar de son bureau, armé de son propre verre.*

-Je vous sers quelque chose M... Monsieur ?

Moi en tout cas, je vais en avoir bigrement besoin.

*L'homme se sert et se doute que de toute manière, si le Major était toujours aussi psychorigide qu'à l'époque, refusera tout type de boisson enivrante. Libre à lui, mais Blake sentait que quelque chose puait dans la scène irréaliste qui se jouait devant lui.
Son verre rempli, Blake se rapproche de son bureau, une main dans la poche.*

-Non pas que je n'apprécie pas de revoir d'anciennes connaissances, je suis assez curieux de savoir ce qui vous emmène ici après 10 ans ... Je pensais qu'on ne risquait pas de guerre avec la Nation du Feu.

*Il pose son verre sur le bureau et croise les bras en fixant le militaire.*

-Et puis ... Vous devriez vous souvenir que tout ça, l'armée, les missions etc ... J'ai arrêté.

[Le Tribun]

*Le militaire refuse poliment le verre proposé par Blake. Ce dernier a l'air nettement plus intéressé par le sac fumant qui sent bon la viande. Il hume légèrement les odeurs et se sent transporté.*

Ah ! La cuisine de Kwong ! Leur fameux Ravioli aux lapins-Kangourou, un véritable délice pour les papilles !

*Reprenant son sérieux, il reporte son attention sur Blake qui se la joue "crise existentialiste". Arrachant un soupir à l'officier.*

-Désolé Détective, je ne suis pas là pour quémander votre retour à la maison. Ne soyez pas si nombriliste. Je ne suis pas là pour la Nation du Feu ou une quelconque mission. N'écoutez vous donc pas la radio ? La Nation du Feu est notre nouvelle amie !

*Ironise-t-il... On sentait que le discours de la Chancelière n'avait pas été franchement de son goût.*

-Je suis là pour vous proposer un contrat. Rien à voir avec l'armée, rien d'officiel. Après tout, n'est ce pas votre travail de retrouver des gens ?

*Un petit sourire apparait sur son visage.*

-Bien sûr vous serez payé... Je vous laisserais proposer votre prix.

*Saisissant le dossier à pleine main, l'homme lève le dossier.*

-Intéressé Détective ? Ou dois-je aller m'adresser à la concurrence ?

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*Blake reste méfiant. Il ne montre rien et son oeil fixe le militaire qui se présentait face à lui. De temps à autre il détournait le regard vers le dossier. Juste un travail disait-il ? Rien d'officiel ? Retrouver une personne pour le Major ? Mais était-ce vraiment pour le Major ou quelque chose d'autre se cachait derrière tout ça ? Difficile à dire et même impossible de le deviner. Blake était réellement dans le flou et depuis le temps qu'il exerçait ce métier.

Il détestait ça par dessus tout.

Soupirant, engloutissant le contenu de son verre, il saisit le dossier en se laissant tomber dans son fauteuil.*

Voyons voir ça.

*Il ouvre le dossier. Pleins de papiers. Il lit. Il écarquille les y...L'oeil et referme le dossier illico. Il se tourne vers son éventuel client.*

-C'est une blague ? Dîtes-moi que c'est une blague.

*A voir la tête du Major ça ne l'était pas.*

-Je peux savoir en quelle condition ça rentre dans mes compétences ? Je retrouve des gens. Mais je les cherche dans cette foutue ville. J'ai jamais eu besoin de partir au Royaume de la Terre ou je ne sais où !

*Dit-il, haussant le ton et jetant le dossier sur la table.*

-Et les personnes que je cherche, ne sont pas des tarés qui balancent des éclairs en chaine ! Pas de l'armée ?! Vous vous foutez de moi ? Pourquoi ne pas demander à vos nouveaux amis ou au Nine Djah tiens ! Qu'ils se rendent utile cette bande de lopette, ça leur fera les pieds !

[Le Tribun]

*Le dossier tombe sur le bureau, les feuilles se répandent sur le bureau pendant que le détective Char manifeste son mécontentement quant au travail qui lui était proposé.

Le dossier en question ? Le rapport détaillé sur l'attaque subie par Republic City quelques jours auparavant.

Le major soupire en se frottant les tempes.*

-Je leur avais dis que vous seriez difficile à convaincre. Malheureusement, en 10 ans, vous vous êtes rouillé mon pauvre...

*Il tapote une de ses tempes d'un de ses doigts.*

-Et je parle de votre caboche. Servez-vous de votre tête. Un homme dangereux affilié à aucun groupe connu, qui a su mettre nos forces en déroute se balade librement au Royaume de la Terre. Il peut revenir à tout instant et causer de gros dégâts. Nos "nouveaux" amis comme vous dites, nous ont assurés leur collaboration mais soyons honnêtes. Nous ne pouvons leur faire confiance sur leur capacité à prendre le sérieux au problème.

*Il marque une pause.*

-Le Royaume de la Terre traverse bien d'autres soucis, avec les éco-terroristes, et les petits soucis qu'il y a autour d'Omashu... Et soyons honnête, le Dai Li pourrait voir d'un mauvais oeil qu'un contingent de militaire ou même d'agents du Nine Djah fassent une chasse à l'homme sur leur territoire.

*Il marque une nouvelle pause.*

-La Nation du Feu quant à elle. Ce serait déjà positif si elle faisait preuve de bonne volonté. Le problème étant que le Seigneur du Feu doit avoir la tête bien plus occupé par la future fête sur son ile paradisiaque que par un fou dangereux qui a, en plus, quitté son territoire. Et je ne vous parle pas des Tribus de l'eau ou des nomades...

*L'homme se penche sur le bureau et rassemble les piles de papier afin de les ranger à nouveau correctement dans la chemise cartonnée.*

-De plus, avec le pilier de lumière, le monde entier sombre dans une névrose démentiel à parler du retour des esprits et de l'herbe à chat. Inutile de dire que nous ne pouvons guère compter sur ces illuminés de seconde zone.

*Il repousse le dossier vers Blake.*

-Alors que vous ... Vous êtes l'homme parfait pour la situation. Vous êtes suffisamment méticuleux pour ne pas laisser passer des choses qui aurait pu échapper à nos enquêteurs. Votre tableau de mission réussie est exemplaire et puis ... N’étiez vous pas surnommé l'extincteur pour votre capacité à supprimer les meilleurs maitre du feu ?

*Il hausse les épaules avec un petit sourire.*

-De plus, chose qui est à votre avantage. Vous n'êtes justement plus de la maison ... Je vous le répète. Vous n'êtes pas en mission pour l'armée. C'est juste un ancien ami qui vous demande de retrouver quelqu'un. Et éventuellement d'apprendre d'autres informations sur lui et d'éventuels complices.

*Il joint les mains en se laissant retomber sur le dossier.*

-Vous comprendrez que si cet homme est affilié à un groupuscule comme l'échiquier, nous aurions beaucoup de soucis à nous faire. Laissons l'avatar et ses amis faire mumuse avec des sons et lumières et attelons nous à régler les vrais problème monsieur Char.